NOM: Sullivan
PRENOM: Russ X
AGE: 28 ans
STATUT: S'il est célibataire, veuf, en couple...célibataire
EMPLOI :Ancien Marine. (reconversion au choix)
HISTOIRE:
- Collectionne les petites bouteilles de sables
- Ancien quaterback au lycée de Frederickburg
- Loyal et fidèle, il dévoue son engagement pour défendre son pays
- Populaire, Russ n'est jamais resté plus de quelques semaines avec la même fille.
- Marines, c’est durant sa formation qu’il a rencontré Camden et Mack
- Il a passé une année en Europe après l'obtention de son diplôme.
- Il n’a pas revu Robyn depuis 10 ans.
- Il garde précieusement dans une boite, un tas de souvenirs de son année passée en France.
- Russ n'a jamais parlé de Robyn à personne. Elle est son jardin secret.
- Sportif, on lui propose très régulièrement de participer à des représentations sportives pour diverses associations caritative.
- Mentor de Noam. Ils étaient dans le même camp scout lorsqu'ils étaient gamins.
« Never say never… »
Juillet 2001Les beaux jours en France était toujours quelques choses de très différent du climat américain. Depuis quelques mois, il vivait en banlieue parisienne. Les premiers temps, il lui avait fallut s’adapter. Son français n’était pas parfait mais de jour en jour il se débrouillait de mieux en mieux. Sans parler des gens qui semblait toujours amusé par son accent. Se passant une main dans les cheveux, il s’était installé sur les marches du parc de Belleville, en face de la fontaine.
Si au début, il avait choisit la France pour une mise au vert. Loin de tout, de sa famille, il ne le regrettait pas. Les gens étaient différents et il aimait le coté paisible de la vie européenne. Depuis deux mois, il travaillait comme coursier pour une entreprise locale. Son regard porté sur la fontaine, un sourire s’étira sur son visage en songea à la première fois où il l’avait rencontré ici. Elle avait été accusatrice, revêche et froide. Pourtant, en l’espace de quelques minutes il avait su que cette attitude n’était qu’une façade. Elle. C’était Robyn. Jolie brune aux yeux bleu et au caractère bien trempée. Elle semblait aussi froide et forte que le caïd du coin sauf qu’après quelques mots, on découvrait une toute autre personne. Et Russ n’avait pas eu de difficulté à briser cette carapace de protection. Il lui avait juste suffit de poser les yeux sur sa petite merveille. Grace Kaylee Matthews. Russ ne connaissait pas énormément de personnes dans cette ville mais il avait au moins le mérite d’avoir rencontré des personnes avec qui parler dans sa langue maternelle. Ce qui était un vrai soulagement. Un courant d’air se déplaçant à son coté, il la sentit se laisser tomber à coté de lui avant de l’embrasser sur la joue.
« - T’aurais du me réveiller avant de partir. » lança la brune en fixant Russ qui partageait son lit depuis près de deux mois.
« - Je suis pas sur que j’aurais été capable de quitter l’appart, si je l’avais fait. » lâcha Russ avec un regard entendu, tout en passant un bras autour de ses épaules.
« Qu’est ce que t’as fait de Gracie ? » « - La crèche ! Une invention divine, crois moi. » s’amusa Robyn en posant sa tête sur son épaule.
« Surtout qu’elle a été infernale toute la matinée. Dès que j’osais faire un pas loin d’elle, elle se mettait à hurler. J’ai cru que j’allais devenir folle. » Russ ne put s’empêcher de sourire. Gracie en faisait voir de toutes les couleurs à Robyn alors que tous les moments qu’il passait avec la jeune Matthews, se passait dans le calme complet.
« - C’est quoi ton secret pour qu’elle reste tranquille. Dès que t’es là, je peux enfin m’entendre réfléchir- » « - Je crois juste qu’elle est comme sa maman. Un peu trop nerveuse… » tourna-t-il la tête pour l’embrasser dans les cheveux.
C’était si simple d’être avec elle. En présence de Robyn, Russ n’avait pas à réfléchir. Tout était instinctif. Elle lui inspirait tout un mélange de sentiments pour lesquels il avait encore des appréhensions. Russ se surprenait même à avoir de longues conversations avec elle, sans passer pour un idiot total. Gracie et Robyn, le rendait plus serein, plus calme, comme s’il trouvait enfin sa place. Et paradoxalement, un malaise s’installait dès qu’il devait quitter son appartement. Un vide abyssal l’envahissait. Il détestait ça. Et pourtant, il savait que bientôt il allait devoir repartir. Que jamais plus, il ne la reverrait. Cette simple idée lui serrait le cœur.
« - Qu’est ce qui se passe ? » s’inquiéta la jeune femme, captant soudainement son changement d’humeur.
« - Tu sais que j’étais là pour une durée déterminée. Je pars à la fin du mois. Mon dossier a été accepté. Je dois rejoindre la base de Quantico pour ma formation. » « - Tu repars… » marmonna Robyn à la fois déçue et blessée.
« Il y a une chance qu’on se revoit… un jour ? » « - Robyn… » Les yeux fermés, il ne voulait pas avoir cette discussion maintenant. Ils avaient encore plus de quinze jours à passer ensemble.
« Vous pourriez m’accompagnez. » suggéra-t-il à court d’arguments et surtout se refusant de lui briser le cœur. Car au fond de lui, il savait déjà que Robyn lui avait volé quelque chose de précieux, sans parvenir toutefois à mettre des mots sur cette chose.
« - C’est pas l’envie qui me manque, Russ. » soupira tristement Robyn.
« Ça ne tiendra qu’à moi, j’achèterais mon billet aujourd’hui. Tant que je ne serais pas passé au tribunal, je suis forcée de rester ici… » Dieu qu’il le savait. Russ connaissait l’entière histoire de Robyn et de ce type, le père de la petite Gracie. Ce type n’en avait jamais voulu mais faisait valoir son droit de paternité et de garde. Alors qu’il confiait sa fille à une nourrice dès qu’il l’avait pour deux jours. Russ aurait d’ailleurs bien réglé son compte à ce type. Resserrant son bras autour de son épaule, il l’attira plus près de lui alors qu’il sentait son souffle dans son cou, puis sa main se nicher dans la sienne.
« - Qu’est ce que tu dirais d’aller faire un tour sur la fête ? » changea-t-elle de sujet, ne voulant plus parler de son futur et prochain départ. Car elle savait ce que signifierait la parenthèse qu’avait duré leur histoire. Une sorte d’amour de vacances. Il l’observa alors se lever et la suivit après une hésitation. Il ne voulait pas que le sujet de son départ devienne le sujet tabou. Dans le même temps, il ne voulait pas qu’elle sorte de sa vie. Or à cette seconde, il ne voyait aucune solution au problème. De plus, elle était la première à qui il s’attachait réellement. La première qui semblait capable de le comprendre. Il abandonna alors le sujet et la suivit vers la première station de métro.