WHAT I LIKE ABOUT YOU_NOAM TANNER

Une Journée de plus qui se termine. Je crois que Je dois être maudite en ce moment où alors c'est peut-être moi qui fait disparaître les gens autour de moi. Vous l'aurez deviné, J'ai encore perdu un patient. Oui, çà devient récurent en ce moment.

Il s'appelait James Oligan. Il avait à peine trente-deux ans et devait se marier dans une semaine. Un chauffard l'a percuté alors qu'il traversait un passage à piéton. James est arrivé aux urgences inconscient à 14h38, Je m'en rappelle exactement parce que Je fixais l'horloge au moment précis où les ambulanciers sont entrés en trombe dans le service. Il a très rapidement fait un arrêt cardio-respiratoire. J'ai commencé le massage accompagné d'un autre interne. On a insistait pendant une demi-heure, l'autre interne a dit qu'il n'y a avait plus rien à faire, mais moi Je ne pouvais pas me résigner pas maintenant, pas seulement après trente minutes de massage.
Tout le monde s'était éloigné de la table et moi Je continuais à masser le coeur de cet homme. Impuissante face aux membres de l'équipe qui s'était résigné à la mort de James. Moi, Je ne pouvais pas. Finalement, après Quarante-cinq minutes, mon résident entra, et m'éloigna de force de cette table.

<< Il est mort Spencer, Acceptez le et arrêtez de vous acharner sur ce pauvre homme >>.

Moi m'acharner ? Essayer à tout prix de sauver la vie d'un homme de trente ans, Je n'appelle pas çà m'acharner. Je sors de la salle folle de rage, Je cours dehors, J'arrive à peine à respirer, tellement J'ai mal. Mal au coeur, mal partout, comme si tous mes membres étaient paralysés. L'air froid vint se coller à mon visage, Je respire à nouveau.
Je reste là débout immobile devant cet hôpital. Après avoir reprit mes esprits, Je rentre et rejoint le bureau des infirmières. J'y vois alors Lisa. C'est la seule avec qui Je m'entends vraiment bien, les autres sont plutôt austères et ne prêtent pas vraiment attention aux nouvelles. Avec elle J'ai tout de suite eu un bon contact, elle sait que J'ai tendance à trop m'impliquer avec mes patients et elle veille toujours à ce que Je souffre le moins possible à la perte d'un nouveau patient. Je me sens épaulée et aidée et croyez moi quand vous arrivez dans une nouvelle ville çà faut du bien, beaucoup de bien.

<< Lisa, est ce que tu pourras me prévenir personnellement quand la famille de James Oligan sera là ? >>.
<< Oui Biensûr, J’ai eu une jeune femme au téléphone et elle ne vas pas tarder à arriver. Hé Cléa, t'as fait ton possible pour cet homme, tu sais que ses blessures étaient bien trop importante pour le sauver. >>.
<< Je sais Lisa, Je sais. Mais Il ne méritait pas çà, Il est mort et l'homme qui à fait çà est libre et il rentrera sûrement chez lui ce soir sans que personne ne sache Jamais ce qu'il a fait. Alors Oui, J'ai tout fait pour le sauver mais c'est quand même beaucoup trop insjute. >>

En attendant l'arrivée de cette inconnue, Je me mis à la paperasse qui m'attendait, acte de décès, et compagnie. Qui a dit que mon métier était gai ? Peu importe, Mon métier c'est ma vie. Et c'est comme çà, la vie n'est pas éternelle et Je l'ai appris très jeune, avec le décès de ma mère. Depuis, ce Jour Je ne suis plus vraiment moi même, devant les autres, Je rie, Je sourie, Je fais mîne que tout va bien mais au fond de moi ma blessure ne s'est jamais refermée et d'ailleurs elle ne le fera jamais.
Alors que J'ai la tête plongée dans mon dossier, Lisa arrive à m'apprends que la Jeune femme vient d'arriver. Je la regarde, elle est Jeune, la trentaine Je pense, des larmes coulent sur ses joues rougie par le vent qui souffle sur la ville. Elle attend totalement paniquée et se ronge machinalement les ongles.
Hors de question de la faire attendre plus longtemps , Je prends une profonde inspiration et me dirige vers elle. Annonçer à un proche qu'il ne reverra plus jamais la personne qui l'aime et qui compte parfois le plus pour lui c'est la chose la plus difficile dans ce métier. Faire face à la tristesse, la douleur, la peine, la colère. Il faut réussir à rester fort face à tout çà et c'est sûrement le plus difficile. En tout cas pour ma part çà l'est.

<< Bonjour, Je suis le docteur Spencer. Vous êtes de la famille de Monsieur Oligan ? >>
<< Oui, Je m’appelle Sarah. Je suis sa fiancée, on va se marier dans une semaine. Comment vas t-il ? On ne pas rien dit de plus au téléphone. >>
<< Mademoiselle, votre fiancée a été percuté par un chauffard, lorsqu’il est arrivé aux urgences, il était en arrêt cardio respiratoire, nous avons effectué un massage cardiaque pendant près de quarante cinq minutes Malheureusement le choc était trop fort et son cœur ne s’est Jamais remis à battre. Je suis vraiment désolée >>

La Jeune femme n'eût même pas la force de répondre, Elle s'écroula net devant moi. Je me mis à sa hauteur et l'aida à se relever.
Après une heure passée avec elle dans une salle à l'abri des regards, Je la laissa aux bras de ses parents qui étaient venu la soutenir. Cette femme m'a bouleversée, ce matin en se réveillant la seule chose à laquelle elle pensait était son mariage avec James, et ce soir elle va se couchant en ayant perdu l'amour de sa vie.
Je finie par garde dans la foulée, Je rejoins mon appartement, et me retrouve seule comme tous les soirs. Note à toi-même Cléa, fais toi des amis.

Pas question de morfondre ce soir, Lisa m'a parlé d'un piano bar assez connu ici en ville, Le Bones. J'enfile alors un slim noir et un chemisier blanc puis prends ma voiture en direction de ce bar. Il est situé au centre ville.
Quelques minutes plus tard, J' y fit alors mon entrée. C'était une ambiance très sympathique, un peu Jazzy. Sur scène, une Jeune femme chantait seulement accompagnée de sa guitare. La musique me plaisait beaucoup...J'adore la musique d'ailleurs, Je crois que J'ai fais le bon choix en venant ici ce soir. Je préfère largement cette ambiance à celle des boîtes nuits, entre la musique qui vous bousille les tympans, et les hommes qui souvent sont là à la recherche d'un morceau de chair fraîche, très peu pour moi.
Je m'approche doucement du bar, m'assoie sur une des grandes chaises qui le contourne, le serveur remarque ma présence et se dirige vers moi.
Avec un sourire charmeur, il me regarde et engage la conversation...

<< Qu’est ce que Je vous sers Jolie demoiselle ? >>
<< N’importe quoi qui me fera oublier cette journée horrible >>
<< J’ai exactement ce qu’il vous faut >>

Il partit remplir son shaker de différents liquide puis s’affaira à le secouer dans tous les sens, quelques secondes plus tard, il me tendait un verre rempli de ce breuvage, ne cherchant même pas à savoir ce qu’il y avait dedans, Je le goûtais. Et en plus c’était délicieux, Je regarda alors le barman en souriant.

<< Parfait.>>

Je replonga mon regard dans mon verre, berçée par la musique qui envahissait peu à peu toutes les ondes de la salle...

Depuis le feu de camp, elle lui faisait la gueule. Bon, c’était peut être exagéré. Sauf qu’il était clair qu’elle avait mit de la distance entre eux. Pour quoi ? Noam en cherchait encore la raison. A ses yeux, il n’avait commit aucun impair. Sa vie n’était pas extravagante. Elle se passait entre ses réunions chez les AA, son emploi au garage, Charly, Noaly et ses amis. En bref, il ne voyait pas où se trouvait le problème. Hormis qu’il ne pouvait continuer à supporter l’humeur massacrante et les silences de Charly plus longtemps. Il était dans le bureau depuis près d’une demie heure avec la ferme intention de lui faire quitter le bar. Sauf que déplacer une montagne aurait été plus facile. Elle se bornait à concédé quoi que ce soit. Jusque là, il s’était retenu de hausser la voix parce que Noaly s’était endormie dans le canapé. Sa fille n’aurait jamais une vie simple et ordinaire. Mais après tout, était elle ordinaire ? Avec eux comme parents, surement pas.

« - Je vais pas tout laisser en plan parce que tu le décides ! » le dévisage-t-elle.
« - T’es enfermé entre ses murs depuis ce matin… et j’aimerais te parler. »
« - Me parler ? Vas-y, je t’écoute. »
« - Les murs ont des oreilles ici. » Secoue-t-il la tête. « Accompagnes moi au par cet on parlera en chemin. »
« - ça devra attendre alors. » ne lâche-t-elle rien. « J’ai pas le temps et trop de travail- »
« - A ce rythme, tu n’auras plus de temps et de travail, j’te rappelle ! » s’emporte-t-il en s’approchant du canapé.

« - Mammaaa… Papaaaa… » se redresse la petite poupée brune en se frottant les yeux.

Noam n’adresse pas un regard à Charly. Elle a très bien comprit où il voulait en venir. C’est évident qu’à continuer ainsi, c’est sa vie qu’elle met en danger. S’accroupissant près du canapé, sa main s’enfonce dans les cheveux de sa fille puis son doigt vient courir sur sa joue.

« - Bien dormie? »
« - Miam ? »
« - Décidément, tu perds jamais le nord… » lève-t-il les yeux au ciel. « Oui, on va gouter… et laisser ta mère tranquille. Vu qu’elle est débordée. »

Ça ne sera pas sans conséquences. La soirée promettait d’être longue et ponctuée de cris à coups sur. Ça ne serait pas la première, ni la dernière. La culpabiliser n’était pourtant pas le genre de Noam. Il voulait juste qu’elle lui balance ce qu’elle avait sur le cœur une bonne fois pour toute. Et dire qu’il faisait tout pour arranger les choses entre eux depuis son retour. Parfois, il avait l’impression d’être le seul à faire des efforts. Soulevant sa fille dans ses bras, Charly a tout juste le temps d’embrasser Noaly qu’il sort du bureau en claquant volontairement la porte derrière lui.

Calée sur sa hanche, ils descendent au bar. Il récupère rapidement le sac de Noaly, où se trouve biberons, petits pots et biscuits. Bien vite, tout deux s’installent au bar. Sa fille sur ses genoux, ses doigts coiffent la petite fille qui a récemment fêté ses un an et demi. Cette dernière enfourne ses doigts plein de biscuit dans sa bouche. Malgré qu’elle s’en mette partout, Noam ne peut s’empêcher d’être fier d’elle. Elle est si touchante et adorable qu’il ne sait pas si quelqu’un serait en mesure de résister à sa petite crapule. Spontanément, il l’embrasse sur la tête lorsque son regard accroche une jeune femme de sa connaissance un peu plus loin, au bar.

« - Ooooh… mais c’est notre doc’. » lance-t-il avec ce sourire bienveillant qui lui est connu. « Spencer, si je me rappelle bien. »

Il ne lui laisse pas vraiment le temps de répondre et – tout en soulevant sa fille –il se rapproche de la jeune femme. Son regard glisse sur son verre puis il lève un regard soucieux vers elle. « Des soucis ? » avise-t-il le verre tandis que Djazz dépose un café devant lui, mais assez loin de Noaly afin qu’elle ne joue pas avec. Il le remercie d’un signe de tête. Ses yeux obliquent alors en direction de la jeune femme.

J'étais totalement perdue dans mes pensées, la Journée avait été beaucoup trop difficile pour moi. Je remarque rapidement la présence d'une petite fille, Je ne pris même la peine de regarder qui l'accompagnait, son père apparemment.

Cette petite fille était très Jolie, son visage était magnifiquement parfait ! Elle dévore un biscuit à pleine bouche, ce qui me fait sourire.
L'enfance. Que de souvenirs. Je me rappelle parfaitement de la mienne. Elle a été heureuse et sereine. Mes parents m'ont beaucoup entourés et on toujours tout fait pour que Je vive le mieux possible.

En voyant cette petite fille dévorer son biscuit, Je me rappelle des moments passés avec ma mère en cuisine. C'était une excellente cuisinière et pour chacun de mes anniversaires, elle s'attachait à faire un gâteau toujours plus fantasque et délicieux. Pour mes deux ans, ce fût un gâteau en forme de lapin, pour mes trois ans un gâteau en forme de poupée, il ressemblait d'ailleurs beaucoup à ma poupée Jane, Un cadeau de ma grand-mère, elle m'a suivi jusqu'à mes Sept ans, quand à force d'avoir du subir mes foudres, elle rendit l'âme.
Quoiqu'il en soit les gâteaux de ma maman était les meilleurs, et Je prennait un malin plaisir à les dévorer dès qu'il sortait du four malgré les mises en garde de ma mère et à chaque fois J'avais une énorme mal de ventre ensuite et ma mère venait me masser mon ventre tout en me déposant des bisous dessus.

Je souriais en repensant à cette époque. Mes parents m'avaient longtemps attendue, pensant d'abord qu'ils ne pourraient pas avoir d'enfant, Je pointa finalement le bout de mon nez après des années d'attentes et ils étaient fous de joie. D'ailleurs, J'ai toujours eu l'impression d'être une princesse pour eux. Attention, pas la princesse pourrie gâtée, mes parents m'ont toujours appris la valeur de l'argent et des choses. Quand Je voulais quelque chose, il fallait que Je le mérite.
C'est d'ailleurs çà qui m'a fait avancer et grandir, mes parents m'ont donnés une très bonne éducation et Je leurs en seraient jamais assez reconnaissant.

Je me rends compte que Je parle beaucoup de ma mère normal elle me manque tellement. Mon père lui a toujours fait de moi sa petite princesse comme il disais. J'ai toujours été proche de lui, il m'a protéger peut-être trop des fois. Après le décès de ma mère, mon père a sombré dans une grave dépression, Il ne manger plus, la seule chose qui rentrait alors dans son estomac était une bonne bouteille de whisky. Très vite son addiction pour l'alcool était devenu de plus en plus importante et ne supportant plus de le voir se détruire ainsi Je l'avais forcé à suivre une cure de désintoxication depuis il va mieux et heureusement. J'ai déjà perdu ma mère, Je ne supporterais pas encore de perdre mon père.

Je continue de boire mon verre de vodka, quand Je vois la petite fille se faire hisser en l'air par la personne qui semble être son père. Je ne m'attarde pas plus longtemps sur eux, mais c'est sans compter sur son père qui s'avancent vers moi et qui me lancent << - Ooooh... mais c'est notre doc'. Spencer, si je me rappelle bien. >> puis de rajouter << des soucis ? >> en dévisageant mon verre de vodka.

Je relève alors le visage et quelle ne fût par ma surprise en voyant la visage de mon interlocuteur et donc de cette petite puce. Je comprends maintenant d'où lui vient cette beauté si particulière...
Il s'agit de Noam Tanner. Un ancien patient qui avait du subir une greffe. C'était d'ailleurs, l'un de mes premiers patient après mon arrivée à l'hôpital. Au début les choses ne furent pas simple, il rechignait pour tout et n'importe quoi, il détestait les hôpitaux et cela se voyait. En même temps qui aime vraiment çà. Bref de fils en aiguille, il s'était un peu confié à moi et J'avais appris qu'il avait une forte dépandance à l'alcool. Je le jugea pas, voyant comment mon père avait sombré dans cette drogue, Je savais que même les personnes les plus respectables pouvaient devenir accros.
Durant son séjour à l'hôpital, on avait beaucoup parlé, comme à mon habitude Je m'impliquaistrop avec mes patients, et d'ailleurs mon supérieur m'avait reprocher de trop bien m'occuper de lui. C'est vraiment terrible, alors selon lui J'aurais du me contenter de m'occuper simplement du greffé de la 12 comme il disais. Pour moi c'était impossible, subir une greffe c'est quelque chose de lourd, devoir vivre avec un organe qui n'est pas le sien, se l'approprier et apprendre à vivre avec ce n'est pas évident alors quand en plus on doit combattre l'alcoolisme, Je ne vous expliques pas.
Quoiqu'il en soit, Je ne l'avais pas revu depuis sa sortie de l'hôpital, et alors que J'étais au plus mal, il fallait que Je le vois en plus avec un verre de vodka devant moi, après toutes mes remarques sur l'alcool, J'étais vraiment crédible...

Je me contentais de le regarder et de lui sourire en remarquant bien le ridicule de ma situation.

<< Noam, Noam Tanner, cà c'est une surprise. Vous me semblez aller beaucoup mieux. Et Je suis ravie de voir que le seul breuvage qui se trouve devant vous est un café >>

Je lui souris c'est vrai qu'il avait l'air de se sentir mieux et en plus, il ne buvait plus enfin du moins pas maintenant.
Je m'empresse de rajouter.

<< Des soucis ? Oui, Un peu trop à mon goût en ce moment mais Je ne vais pas vous ennuyer avec çà. Et cette magnifique petite fille, c'est la vôtre ? >>

Vivre ensemble était peut être trop tôt. Ou bien était ce, cette incompatibilité d’humeur. A vrai dire Noam ne souhaitait pas plus que ça y réfléchir. Savoir la vérité et qu’une épée Damoclès menaçait Charly le rendait à la fois impuissant et anxieux. Comment une chose pouvait elle leur arrivé après tout ce qu’ils traversaient depuis des années ? Sentir la tête de Noaly sur son épaule, lui rappelle qu’elle aura besoin d’un père si jamais Charly venait à disparaitre. Il refoulait toutes ses pensées négatives. Une grande partie du problème. Ils ne parlaient jamais de précautions à prendre pour l’avenir. Ils n’évoquaient jamais la maladie alors qu’elle était bien réelle.

Chaque jour, il la voyait partir pour le Bones. Fatiguée, tenant parfois à peine debout et ne s’accordant que de rares pauses. Seulement cette fois ci, la confrontation est inévitable. Ça tournerait vinaigre très vite. Les mots fusent et il part en claquant la porte. Ça n’est que l’aube de leur prochaine dispute. Car il était stupide de croire qu’il n’y en aurait pas. Focalisée sur l’attention de sa fille, il traîne un moment derrière le bar. Juste le temps de lui préparer son goûter. Il a tout juste le temps de s’installer au bar que déjà, la petite crapule enfourne le biscuit dans sa bouche. Des mains collantes, un visage innocent dont des traces de biscuits persistent autour de sa bouche, un biberon de jus d’orange à porté de main, Noam a de quoi être occupé un sacré bout de temps. Son regard parcourt le bar lorsqu’un regard attire son attention.

Il le croisait plusieurs fois par jour, durant son hospitalisation. On ne peut pas dire qu’il pouvait décemment oublié cette période. Pour sauver sa fille, pour Charly, pour cette vie de famille. Sans sa fuite, sa vie aurait été plus simple dans l’ensemble. Noam préférait penser à sa vie aujourd’hui, plutôt que de remuer ce qui s’était produit deux ans plus tôt. Devant le visage familier de Cléa, il se permet alors de l’accoster – non pas sans entendre sa fille râler – un sourire sur le visage. Depuis son opération, Il avait prit de bonnes résolutions. Comme ses rendez vous avec son parrain et ses réunions aux alcooliques anonymes. C’était Noaly qui avait reçue sa greffe alors, elle est et resterait toujours la plus fragile. Raison supplémentaire pour qu’il soit si papa poule. Quoiqu’en y songeant, il avait toujours eu ce contact facile avec les enfants. Les propos de la jeune médecin lui fait retrousser les lèvres avec un sourire en coin. [color=teal] « J’ai juste changé de dépendance. » ironise-t-il. « ça me transforme en pile électrique. Ce qui a pour effet de rendre un peu dingue mes proches. »

C’était que du café. Ça le tenait éveillé très souvent et lui permettait de garder un œil ouvert sur Charly. Ce qui, aux vues de leur relation n’était pas rien. Il devait simplement trouver une solution pour la faire sortir du bureau, la convaincre ou la rassurer du fait qu’ils n’ont pas de problèmes. Ah oui et qu’elle se décide enfin à se reposer. Pas de surmenage. Sauf qu’à ce sujet, elle était pire que lui. Ce qui annonçait généralement des confrontations.

En voyant le verre d’alcool à quelques centimètres de lui, il était tenté. Sauf qu’il avait fait une promesse à Charly, pour leur famille, leur avenir. Il lui suffisait d’y penser pour retrouver une partie de son aplomb. De plus avec Noaly dans ses bras, c’était beaucoup plus facile. Sa fille avait besoin de lui.

« - Une mauvaise passe ? Patience Cléa… un jour, ça s’arrangera. Croyez moi. » déclare-t-il en prenant un paquet de lingettes. Noaly manger sans s’en mettre partout ? mission impossible. Et encore heureux, il avait éviter un biscuit au chocolat ! Nettoyant minutieusement les mains de sa fille puis glissant la lingette sur son visage, il lui adresse une petite grimace alors qu’elle se met à sourire. « Exact, ma petite crapule, Noaly. » marque-t-il une pause en ajoutant à sa fille. « Tu dis bonjour, ma puce. »
« - ‘jouuur. » appuie la petite fille avec ce sourire irrésistible et cette malice au fond des yeux qui n'est pas sans rappeler son père.