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 Christmas time ▬ CHARLY

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Charly Evans
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MessageSujet: Christmas time ▬ CHARLY   Christmas time ▬ CHARLY EmptySam 6 Fév - 0:46

[SUJET REPRIS DE L'ANCIEN FORUM.]




    Lynn. Charly. Qui serait la prochaine sur la liste ? Cette question, il se la posait régulièrement. Pouvait elle encore s’en sortir ? Il se faisait de plus en plus de souci pour elle, quand bien même il passait trois fois par semaine au bar. Josh et Aidan étaient ses principaux prétextes pour y passer la voir. C’était sa façon bien à lui de s’assurer qu’elle se portait au mieux et qu’elle n’en faisait pas trop. Il s’arrangeait assez pour l’accaparer pendant plusieurs heures, histoire de l’obliger à penser à autre chose que le bar. Seulement aujourd’hui, il lui avait fait promettre de passer le voir. Noël était la période qu’elle préférait et si elle traversait une mauvaise période, il voulait être là pour lui apporter un peu de bonheur ou du moins essayer de faire naître un peu de soleil dans son existence si sombre.

    Son cadeau était réfléchi. Surement au premier abord, elle trouverait ça blessant mais ça n’était pas le but. Il avait besoin de lui rappeler que tout était encore possible. Elle était malade mais pouvait s’en sortir avec de la volonté. D’ailleurs, il était là tout près, pour l’aider à se battre. Accepter la maladie était la phase première, accepter que la mort en résultait était la seconde phase, mais Noam était passé à l’étape trois immédiatement. Il ferait le nécessaire pour la pousser à se battre. Jusqu’à ce qu’elle rende les armes. Il ne cautionnait pas de refus. S’il lui fallait des raisons, il pourrait lui en énumérer une bonne dizaine mais celle qui comptait le plus, il la ferait venir. Une seule la convaincrait. Et c’était pour cette raison qu’il avait passé ses dernières semaines dans une certaine maison près du parc.

    « - T’es allé au cimetière ? »
    « - Je vois pas l’intérêt d’y retourner. »
    « - Tu pourrais te recueillir sur sa tombe. »
    « - Aidan, je suis pas comme toi. » soupira Noam en fixant son meilleur ami. « J’aime ma sœur. Je ne pourrais jamais l’oublier pour un bon milliard de raisons… »
    « - Charly y va très souvent. »
    « - Je sais… J’ai pas besoin de ça pour voir Charly. On est amis. »
    « - Non. Vous êtes tout sauf ami. T’es au courant qu’elle est toujours fiancée ? Je sais pas ce que tu mijotes mais Clay est un type bien. Et il est flic. »
    « - Ce qui se passe avec Charly, ne regarde que Charly et moi. »
    « - Ne dépasse pas les bornes, Noam. Ce type peut te démolir en l’espace de trois secondes. »
    « - Charly a juste besoin de… et puis merde ! je l’aime, c’est ça que tu veux entendre ?! » grinça-t-il des dents. « On a besoin de se voir et de se parler, c’est pas un crime. »
    « - Sauf que toi, t’as d’autres projets en tête. »
    « - Et qu’est ce qui te dit qu’elle n’en a pas ? »
    « - J’en sais rien… mais Charly est vulnérable dès que tu rentres dans l’équation. Alors s’il te plait, je te le demande gentiment, ne lui fait pas de mal. »
    Fixant son meilleur ami, Noam quitta d’un seul coup le salon. Il n’arrivait toujours pas à croire ce qu’il venait d’entendre.

    « - A commencer, si je voulais lui faire du mal, je m’y serais prit autrement. J’aurais fait quelques apparitions ici puis je serais repartis. Or, je compte rester. Aussi longtemps qu’il le faudra. »
    « - Bien. Dans ce cas, y’a pas de soucis. »
    « - Non. Pas de soucis. » répéta Noam. « A part le flic. »
    « - Tanner ! »
    « - Quoi ?! »
    « - Va pas mettre le nez où il faut pas ! il pourrait te mettre au trou, juste parce que t’as regardé Charly- »
    « - Qu’il essaye tiens ! »
    Voyant son ami lever les yeux au ciel, Noam rit doucement. Aidan était juste passer lui déposer quelques bricoles pour qu’il jette un œil à la vieille voiture qu’il avait acheté récemment. Après quelques échanges, Noam lui assura qu’il regarderait à la voiture d’ici quelques jours et qu’il s’en occuperait comme le fait un bon meilleur ami et beau frère.

    Ces dernières semaines avait été intenses en émotion mais ça ne serait rien à ce qui viendrait un peu plus tard. Il voulait que ça soit parfait pour elle. Revoir ses étincelles dans ses yeux, ce sourire sur son visage, c’était exactement ce qui comptait le plus pour lui. Alors que Aidan n’était parti que depuis quelques minutes, il eut à peine le temps de ranger le salon. Des pièces mécaniques trainaient sur la table basse. Pièces qu’il devait nettoyer mais qui attendrait bien encore quelques jours. Quelques vêtements trainaient sur le canapé. Les attrapant en vitesse, il les jeta dans la salle de bain lorsqu’on frappa à la porte. Un vague sourire naissant sur son visage, il se hâta sur la porte qu’il ouvrit lentement sur elle.

    « - ça me rappelle que le plus ponctuel de nous deux, ça n’a jamais été moi. » sourit il avant de la laisser entrer.



Dernière édition par Charly Evans le Sam 6 Fév - 0:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Christmas time ▬ CHARLY   Christmas time ▬ CHARLY EmptySam 6 Fév - 0:47

    Poussant d'une main fébrile le portail en fer forgé du cimetière, Charly souffla. Ca faisait un certain temps qu'elle n'était pas venue. Depuis le retour de Noam à vrai dire. Elle se sentait quelque peu coupable d'avoir délaissé la tombe de sa meilleure amie et celle de ses parents. Mais aujourd'hui, c'était Noël et Celle n'avait personne avec qui s'émerveiller des cadeaux se trouvant sous son sapin. Il y avait eu un incident dans la ville d'à côté et tous les policiers de la ville était réquisitionné, Clay compris. A un autre moment, elle ne lui en aurait pas voulu. C'était son, boulot et d'habitude, elle était compréhensive, mais pas aujourd'hui. Pas alors que sa vie tombait en lambeaux. Elle avait besoin de lui et il s'évertuait à sauver tout le monde, sauf elle. Heureusement elle avait Noam. Ils s'étaient beaucoup rapprochés depuis qu'elle lui avait annoncé la nouvelle de sa maladie. Il lui rendait sans cesse visite et s'assurer qu'elle mangeait à sa faim et qu'elle n'était pas trop fatiguée. Elle faisait mine d'être exaspérée, mais en réalité, elle adorait ça. Pendant ces quelques moments, il ne se souciait qu'elle et alors, elle se sentait prête à affronter le monde entier. Ses sentiments qui reprenais possession d'elle l'effrayait plus qu’elle ne voulait bien l’admettre.
    Elle déposa doucement des orchidées blanches sur le marbre froid qui signalait l’endroit où ses parents étaient, désormais, réunis pour l’éternité. Elle regarda quelques minutes l’inscription dorée et déjà elle senti les larmes lui coulaient. Si elle devait mourir, jamais sur sa tombe, il n’y aura inscrit « à ma mère parti trop tôt ». Elle n’avait rien fait de sa vie. Personne ne trouverait quelque chose à écrire. Essuyant les larmes qui coulaient le long de ses joues, elle avança doucement vers la tombe de sa meilleure amie. Son cœur se serra une nouvelle fois. Il n’y avait pas de regret, seulement une colère sourde, qu’elle n’avait jamais soupçonné avoir en elle. L’annonce de sa maladie l’avait chamboulé et ses sentiments étaient à fleur de peau.

    « - Coucou Lynn. » Elle resta silencieuse quelques secondes. Elle trouvait toujours ça bizarre de devoir parler au vent, mais aujourd’hui elle en avait besoin plus que n’importe quand. « - J’ai encore du ouvrir mes cadeaux de noël sans toi. Je déteste ça. T’es ma meilleure amie, Lynn. Tu l’as toujours été. » souffla-t-elle avant de remettre une de ses mèches de cheveux en place. « -T’avais promis d’être toujours là quoi qu’il arrive, ben devine quoi Tanner ? C’est maintenant que j’ai besoin de toi et t’es pas là. Qu’est ce que je suis censé faire ? » Sa voix craqua sur la fin. Elle ne savait plus où elle en était. Tant de questions s’immisçaient dans sa vie. Noam. Clay. Son cancer. Ses amis. Le Bones. « Envoie-moi un signe. Dis-moi quoi faire, Lynn. S’il te plait. » supplia-t-elle. Elle s’attendait presque à voir Lynn débarquer. Elle lui dirait que tout allait bien se passer. Mais elle fut accueillie par un plus grand silence, ce qui l’agaça fortement. « C’est pas juste Lynn. Tout ça c’est de ta faute. Si t’avais pas abandonné le combat, ma vie serait différente. C’est de ta faute si je suis pas marié à Noam et si je suis fiancé à quelqu’un d’autre. C’est de ta faute si Noaly doit être élevé par des étrangers. » cria-t-elle. Elle ne savait pas qu’elle gardait cette colère au fond d’elle. Tant de choses s’étaient accumulés en elle lors de ses deux années que ce n’était pas étonnant qu’elle craque maintenant. Elle avait beau être forte. Chaque personne avait ses limites et celle de Charly venait d’être atteinte. « -Tu peux refiler la place que tu me gardais là haut pour quelqu’un d’autre. Je veux plus te retrouver. » siffla-t-elle d’un ton froid avant de jeter les fleurs qu’elle gardait en main sur la tombe.

    Sa vie tombait en lambeau et même sa meilleure amie décédée l’avait laissé tombé. Heuresement, elle avait encore Noam. Elle n’aurait jamais du douter de lui. Il serait là pour elle quoi qu’il arrive. Il avait toujours été sa force, l’épaule sur laquelle elle pouvait pleurer sans peur d’être jugée. Il était la famille qu’elle s’était choisi, il y a de cela bien longtemps. Tout son être lui criait que cette soirée était une mauvaise idée. Sa tête avait certainement raison, mais elle s’en moquait. Elle voulait éteindre sa conscience l’espace de quelques instants et retrouvait l’adolescente heureuse et insouciante qu’elle avait toujours été en sa compagnie. Peu importe ce que les gens diront, Noam était son ami et elle voulait en profiter. C’est avec un sourire qui se faisait rare ces derniers temps qu’elle toqua à la porte de leur ancien appartement. Elle en avait presque oublié l’endroit avant qu’il n’ouvre la porte sur leur ancien chez eux. Ses mains devinrent moites alors que les souvenirs influaient dans sa mémoire. Un léger éclat de rire traversa la barrière de ses lèvres.
    « - Mon père m’a bien élevé c’est tout. »

    Elle regarda autour d’elle et mal à l’aise, elle glissa les mains dans les poches de son jean troué. C’était peut être pas une bonne idée après tout. Ils auraient peut être du faire ça dans un lieu neutre de leur passé. Elle regarda autour d’elle et laissa sa mémoire revenir à elle à chaque fois que son regard se posait à un endroit du petit appartement qu’ils avaient partagé ensemble. Elle sentait son regard sur lui, mais elle ne pouvait s’empecher de regarder leur appartement avec nostalgie. C’était la première fois qu’ils avaient agi comme une famille. Prendre cet appartement avec lui avait été le premier pas d’une nouvelle vie, qu’elle avait chéri à chaque instant, jusqu’à ce que la belle mélodie de leur vie dérape. Son regard se posa sur la porte de la salle de bain où elle avait appris qu’elle était enceinte. Cet appartement n’avait pas que de bons souvenirs. Instinctivement, elle glissa une main sur son ventre plat tandis qu’un bruit contre la porte la fit sortir de ses pensées. Les joues légèrement rougies de s’être perdu aussi facilement, elle releva la tête vers Noam.

    « -On attend quelqu’un ? » demanda-t-elle pour tenter de reprendre une prestance. A vrai dire, elle s'était préparé à l'avoir pour elle toute seule, pour toute la soirée.

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MessageSujet: Re: Christmas time ▬ CHARLY   Christmas time ▬ CHARLY EmptySam 6 Fév - 0:48



    Ces dernières semaines, Noam avait prit conscience de la vie de Charly. La sienne n’était déjà pas terrible mais celle de Charly était loin d’être au beau fixe comme elle avait tendance à le faire croire aux autres. Leur relation en avait prit un coup les premières semaines de son retour. Si dans un premier temps, elle l’avait évité, Noam avait su être plus malin. Il avait finalement réussi à s’approcher sans lui faire prendre la fuite. Ce qui, quand on connait Charly n’est pas la chose la plus simple à faire. Le fait qu’ils se connaissaient si bien tous les deux, jouait un rôle déterminant. Puis les confessions étaient venus à l’instant où il s’y attendait le moins. Noam connaissait son mode de fonctionnement et avec de la patience et un soutien incontestable, il savait qu’il arriverait à ses fins. Charly n’allait pas bien et il était le seul à le savoir. Ainsi, ils se voyaient très régulièrement.

    Son problème avec l’alcool n’était pas réglé. Le Bones ne lui était pas interdit. C’était la tentation suprême pour lui. Pourtant, il tenait le coup. Malgré les effluves d’alcool dans le bar, il restait concentré sur son objectif. Elle. L’alcool devenait secondaire lorsqu’elle apparaissait dans son champ de vision. Ses visites étaient régulières, ils discutaient. Il l’obligeait à sortir prendre l’air, l’empêchait volontairement de travailler. Ils prenaient un café ensemble ou encore, il arrivait avec Aidan, Jessie, Joyce ou Josh. Tous les prétextes étaient bon pour l’empêcher de remuer ses idées noires. Et certain jours, sans se concerter, ils se retrouvaient au parc. A une heure dite. Dans ses moments, les mots étaient inutiles. Tout ça pour voir une petite fille pleine de vivacité s’émerveiller sur chacune de ses découvertes. C’était frustrant et magnifique. Une chose qu’ils pouvaient partager ensemble. Les mots ne franchissaient pas leurs lèvres. Leurs mains se trouvaient spontanément et ils vivaient se moment ensemble, comme si la séparation ne s’était jamais produite. Pour ces moments là, Noam était heureux d’être revenu. C’était réaliser que même le temps ne peut pas les éloigner. Trop de choses et d’évènement se sont produits pour qu’un trait soit tiré sur leur histoire.

    Ces dernières semaines, il avait mit un point d’honneur à donner un but à Charly. Elle ne savait rien de ce qu’il manigançait. Elle l’en aurait surement empêcher. Seulement parfois, il faut savoir faire des choix pour ceux qu’on aime. Noam revoyait ses priorités. Il avait un bon job, un appart, des amis. Pour la famille, c’était encore un sujet délicat mais il faisait de son mieux pour lentement nouer des relations avec eux. Toutefois ce qui le préoccupait c’était la maladie de Charly. Il devait faire quelque chose pour lui faire réviser son jugement. Car il la connaissait, elle était capable de continuer à vivre en faisant l’autruche. Ainsi personne n’apprendrait ce qu’elle avait et elle ne se battrait pas. C’était bien ce qui l’inquiétait. Charly pouvait s’avérer bornée et imprévisible. C’était la raison pour laquelle, il s’était présenté aux parents adoptifs de Noaly. Avec un peu de maladresse, il leur avait expliquer l’histoire et les raisons de Charly pour avoir remit leur fille à l’adoption. Noam s’attendait à un refus catégorique de leur part, l’empêchant ainsi de voir leur fille. Ce jour, il avait fait la connaissance d’un couple qui comprenait mieux que personne ce que pouvait causer l’absence de la perte d’un être cher. Ce fut alors deux à trois fois par semaine que Noam les rencontra pour passer un peu de temps avec Noaly. C’était tout bonnement invraisemblable qu’ils comprennent et acceptent qu’il passe du temps avec elle. Il ne lui avait pas fallut longtemps pour que la petite fille se prenne d’affection pour lui. Elle ressemblait énormément à Charly. Noam en avait été stupéfait à la première minute où il s’était mit à jouer avec elle. Aujourd’hui après plusieurs semaines, il avait demandé aux parents adoptif une faveur. Il avait craint un refus. Après tout, il l’aurait bien comprit et il se serait rabattu sur une autre idée. Mais en entendant leur réponse positive, il avait su que ça serait peut être le plus beau Noël de Charly. On peut estimer les cadeaux en valeur financière mais pour certains c’est tout bonnement impossible. Tenir sa fille dans ses bras serait surement la chose la plus incroyable qu’elle pouvait vivre. Etre avec sa fille ne devait rester un rêve. Il voulait voir pétiller à nouveaux les yeux de Charly. Et ce cadeau, c’était la vie.

    Ouvrant la porte le l’appartement sur la jeune femme, un sourire doublée d’un éclat de rire le fit sourire. Dieu que c’était trop rare. Elle était détendue, souriante et calme. Elle ressemblait étrangement à cette ex petite amie qu’il avait laissé deux ans plus tôt. Sa froideur était resté au placard et il en était soulagé. Ils allaient ainsi pouvoir passé une bonne soirée. Refermant la porte derrière elle, il laissa son regard errer sur sa silhouette. Noam refréna un léger soupir quand au fait qu’il ne pouvait pas la prendre dans ses bras. Il se rappela alors ses propos. « Il a fait bien plus que ça… » laissa Noam échapper alors qu’elle se retournait vers lui.

    C’était pas nouveau, il fantasmait de nouveau sur elle. Noam n’avait jamais cessé. Charly représentait ce qui lui était interdit et ce qu’il aimait par-dessus tout. Elle était mordante et douce à la fois. Insupportable, bornée et aimante. Enfant et femme. Elle n’avait pas d’effort à prodiguer pour qu’il soit là pour elle. Noam se promettait de la patience. Ainsi, il l’observa quelques secondes dans l’appartement. Il avait comme une sensation de déjà-vu et pourtant, il ne s’en lassait pas. SE refugiant quelques minutes dans la cuisine, il en ressortit avec deux cafés brulant. Il ne tarda pas à venir faire danser la tasse sous les yeux de la jeune femme.

    « - A défaut de pouvoir t’offrir une bière. » plaisanta-t-il avec un clin d’œil. S’arrêtant sur ses yeux, il les aperçut encore rougis et gonflés. A en juger par son expérience en ce qui la concernait, il sut que quelque chose c’était produit. Elle avait pleuré. Cette idée le tracassait. « Si tu me racontais ce qui s’est passé. » poursuivit il d’une voix plus douce et calme. Il rentrait dans le vif du sujet mais avec tendresse. La voyant éviter son regard une seconde, il remit une mèche de cheveux derrière son oreille, comme avant. « J’irais casser la figure à celui qui t’as fait pleurer. Et si c’est Josh, ça m’arrange. J’aurais enfin une bonne raison de lui casser la gueule. » lança-t-il légèrement, lorsqu’elle choisit de relever les yeux vers lui. Sauf qu’à cette seconde, on frappa de nouveau à la porte et elle demanda s’il attendait quelqu’un.

    « - En effet. C’est ton cadeau de Noël figure toi. » répondit il vaguement en posant sa tasse sur la table basse. « Installe toi, je reviens dans deux minutes. »

    En quelques enjambés, il rejoignit la porte d’entrée. Quelques mots échangés, un sac et des piaillements, il revint dans l’appartement. Passer quelques heures avec Noaly serait surement difficile émotionnellement mais c’était également un bonheur qu’il n’était pas sur de pouvoir vivre un jour dans le futur avec elle. Ainsi, Noam songeait que toutes les opportunités étaient bonnes à prendre. La petite fille dans ses bras, il la posa sur ses deux pieds après avoir laissé le sac près de l’entrée de la cuisine. Prenant sa fille par la main, il la dirigea lentement vers le salon. Noam leva alors les yeux vers Charly, debout près du canapé et qui les fixait à tour de rôle. S’approchant avec Noaly dont il tenait toujours la main, il souffla d’une voix encore chargé d’émotion. « Joyeux Noël Charly. » C’était leur tout premier Noël tous les trois. Leur premier moment en famille. La toute première fois où ils étaient réunis. Pour lui c’était inestimable, encore plus beau que le jour de l’illumination où il avait cru entendre Lynn s’adresser à lui en lui demandant de prendre soin de Charly. Cet instant était tout bonnement incomparable. C’était ce qu’il avait recherché depuis toujours. Cette famille qu’il avait toujours rêvé d’avoir. C’était toute sa vie. Une vie qu’il ne pourrait vivre sans avoir Charly près de lui. Un sourire vint se peindre sur ses traits à chaque pas qui la rapprochait de lui, avec leur moitié.

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MessageSujet: Re: Christmas time ▬ CHARLY   Christmas time ▬ CHARLY EmptySam 6 Fév - 0:49

    Poussant la porte de leur ancien immeuble, elle se sentit immédiatement plus détendu, comme si les dernières heures qu’elle avait passé au cimetière n’avait pas eu lieu. Cet immeuble l’avait toujours fait se sentir en sécurité, peut être parce que c’était là qu’ils avaient vécu tous les deux leurs plus beaux moments et que la seule fois où elle s’était senti plus en sécurité qu’ici, c’était quand elle vivait encore avec son père dans sa maison d’enfance. Quand il était parti, elle n’avait pas su comment affronter les fantômes que leur histoire avait laissé dans cet appartement. En montant les escaliers qui la ramenait à lui, elle se sentit revenir deux ans en arrière quand rien n’aurait pu la stopper, quand aimer Noam n’était pas une chose interdite et quand l’aimer était la chose la plus simple qui lui était donné de faire. Ce n’est que quand elle du frapper à la porte qu’elle se rendit compte que c’était un temps révolu. Si rien n’avait changé, elle serait entrée sans toquer et elle l’aurait embrassé, comme si elle ne l’avait pas vu depuis des jours alors que ça ne faisait que quelques heures. Tout ça lui était interdit désormais et c’était elle qui avait choisi. Son choix lui avait certes était imposé, mais c’était elle qui avait pris la décision de continuer dans sa relation avec Clay et de continuer à voir Noam. Si elle retombait éperdument amoureuse de lui, elle ne pouvait que s’en prendre à elle-même. Elle aurait du fuir quand elle en avait encore le temps. C’était déjà trop tard. La porte s’ouvrit et comme auparavant son cœur s’emballa et son sourire la fit fondre. Ca aurait pu être bizarre de se retrouver seule ici avec lui, mais elle ne fit pas attention à sa remarque, bien trop occupé à laisser les souvenirs revivre dans sa tête.

    Ce n’est que 5 minutes plus tard qu’elle sortit de son passé pour remettre les pieds dans un présent, qu’elle n’était pas sur d’aimer. Elle accepta la tasse de café et lui sourit, comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Avec lui, ça l’était presque. Elle n’avait pas besoin de faire des sourires forcées, il lui donnait toujours envie de sourire, de rire, d’aimer. Mais lui avait toujours tendance à voir outre ses sourires. « Tu peux pas casser la gueule aux fantômes. » murmura-t-elle, légèrement amusée avant que son regard ne s’assombrisse. « surtout quand il s’agit de ta sœur. » Elle ne voulait pas gâcher la soirée en mentionnant Lynn, mais elle n’arrivait pas à lui mentir. Elle n’avait jamais su et avait cessé d’essayer depuis qu’il avait découvert la vérité sur son cancer. Heureusement, la conversation n’irait pas plus loin. Sauvé par le gong, comme on dit. Charly leva un sourcil intrigué. Son cadeau de Noel ? Mais elle avait rien prévu pour lui.

    Même si elle avait prévu quelque chose, ça ne serait jamais à la hauteur de ce qui l’attendait. Son cœur se mit à battre une vitesse folle, quand elle reconnut la chevelure brune de la fille qu’elle avait mise au monde. De son bébé. De leur bébé. Elle ne comprenait pas réellement ce qui se passait et elle du se pincer pour s’assurer qu’elle n’était pas dans un délire quand elle les vit arriver main dans la main. Ce rêve, elle l’avait déjà fait des milliers de fois, mais jamais il n’avait eu l’air si réel. Des larmes coulèrent le long de ses joues. Elle avait l’impression qu’elle ne faisait que ça ces derniers temps, mais aujourd’hui contrairement à d’habitude, c’était des larmes de joies. Un léger éclat de rire traversa ses larmes et répondit en écho au joyeux noël de Noam. Il n’avait pas encore commencé mais déjà elle savait que ce serait le meilleur. Peut être que demain ça serait dur de la voir repartir avec celle qu’elle appelait maman. C’était même sur. Son cœur se briserait une nouvelle fois, mais cette fois, Noam sera là pour lui tenir la main. Elle allait profiter de cette soirée et elle la chérirait quand tout tournera mal dans sa vie. Elle releva le regard vers Noam, les yeux embués, pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas et que tout ça était bien réel, contrairement à tous les rêves qui la laissaient déprimé pour le reste de la journée. Le sourire qui lui rendit lui fit prendre conscience de la réalité. Elle remit une de ses mèches de cheveux en place avant de faire un pas, puis un autre pour finalement se retrouver devant eux. Elle s’abaissa à la hauteur de leur fille et passa une main dans les cheveux noir d’ébène du petit ange. « Coucou p’tit ange, je m’appelle Charly. Elle est belle ta poupée, comment elle s’appelle ? » souffla-t-elle d’une voix qu’elle tentait de garder neutre.
    « Z’est belle. »

    Un léger éclat de rire emplit la pièce, tandis que la petite fille laissait sa main sur la joue de la jeune Evans. Elle pouvait mourir désormais, elle avait connu le bonheur suprême. Elle prit la petite fille dans ses bras et se releva à la hauteur de Noam. C’était de sa faute si elle retombait amoureuse de lui éperdument, mais c’était une évidence. Jamais elle ne pourrait aimer quelqu’un comme elle l’aimait lui. Jamais elle ne pourrait avoir une famille avec quelqu’un d’autre que lui. « Merci. » murmura-t-elle, Noaly dans ses bras.

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MessageSujet: Re: Christmas time ▬ CHARLY   Christmas time ▬ CHARLY EmptySam 6 Fév - 0:49



    Bien qu’il tentait de rester maître de ses émotions, il éprouvait une peur panique. Son histoire personnelle ne l’aidait pas à avoir confiance. Entouré par le mensonge depuis son plus jeune âge, la mort de Lynn était l’élément déclencheur de sa descente aux enfer. Pas qu’il la tenait pour responsable. Lynn apportait du bien à tout ceux qu’elle avait fréquenté. Lui, en tant que frère était bien placé pour le savoir. Sans elle, sa vie aurait été bien différente. Elle l’avait embellit d’une façon qui lui était propre. Sa générosité, son excentricité, sa jovialité, il avait été juste impossible qu’il soit l’un des rares à résister à cette fille. De plus, sa relation avec Charly, il la devait à Lynn. Leur amitié l’avait rapproché de Charly. Tantôt pour se disputer, pour se consoler et pour s’aimer. Noam avait eu sa période de macho et de conquête. Un rite de passage pour tout adolescent. Mais au final, il pouvait citer les prénoms des rares filles qui avait retenu son attention. La premières places revenaient à Charly, Lynn et Joyce. Parce qu’elles représentaient l’amour, la famille et l’amitié. S’il était un homme plutôt bon, c’était grace à elles.

    Apprendre la maladie de Charly le secouait plus qu’il n’osait le dire. L’idée de la perdre sous peu le terrorisait. La retenir et l’obliger à se battre était devenu son leitmotiv. Pour ça, il déplacerait des montagnes. Lui prouver qu’elle avait de bonnes raison de se battre et surtout que désormais, il ne la mettrait plus de coté. Les épreuves lui avait apprit que l’amour ne se présente qu’une seule fois dans sa vie. Il avait perdu deux ans stupidement. Il était donc temps que les choses reprennent leur place. Et ce, à compter de maintenant. Refermant la porte derrière elle, il ne pouvait s’empêcher de la détailler subrepticement. Il leva les yeux au ciel, envoyant une prière silencieuse à Lynn. Se pouvait elle, qu’elle tente de jouer à Cupidon entre eux ? Son regard retomba alors sur Charly. La raideur qu’il distinguait dans son dos le renseignait. Comme il en avait prit l’habitude ses dernières semaines, Noam lui apporterait un soutien et une écoute. A croire qu’il devenait doué pour ça. Pour elle, il était plus ouvert qu’il n’avait pu l’être par le passé. Lui remettant une tasse de café dans les mains, il tenta de mettre des mots sur ce qui pouvait la troubler autant. Sa remarque le laissa un instant ébahi avant de comprendre qu’elle parlait de Lynn. « Faut toujours qu’elle mette son grain de sel… même quand elle est plus là. » marmonna-t-il dans sa barbe. Même disparue, elle trouvait moyen de torturer sa meilleure amie. Lui aussi, mais il préférait le garder pour lui. Il avait apprit à vivre avec. Noam n’eut pas le temps de poursuivre ses pensées qu’on sonnait à la porte. Un lent sourire s’invita sur son visage. Sa surprise.

    Cette idée n’avait pas mit longtemps à germer dans sa tête. C’était autant un cadeau pour lui que pour elle. Cette initiative lui était venu si spontanément qu’il se demandait encore parfois, comment il avait pu avoir l’audace de se présenter chez ses personnes. C’était incroyable que ces derniers ne doute pas de ses propos, de son histoire. Avaient ils entendu parler d’eux ? Hope Mills était une petite ville où tout se savait, alors il n’était pas impossible qu’ils aient eu des échos de leur histoire. La vie des Tanner avait remué pas mal d’encre. Beaucoup d’habitant connaissaient les deux enfants Tanner ainsi, ça n’était peut être pas une simple coincidence si ces personnes venait à lui faire confiance. Toutefois, Noam n’irait pas s’en plaindre. Il avait là, l’opportunité de passer du temps avec sa fille mais également avec celle qu’il aimait plus que de raison.

    S’approchant du salon en tenant la main de Noaly qui avançait à petit pas, il ne s’était jamais sentit aussi fier. Sa fille, sa chair et son sang avait confiance en ses gestes, en lui. Le temps qu’il avait passé avec elle, ses dernières semaines le prouvait. Comme la façon qu’elle avait parfois de s’endormir lorsqu’il la tenait dans ses bras. Noam avait adoré ça. On disait bien qu’un enfant ne s’endort dans les bras d’une personne que lorsqu’il se sent en confiance et en sécurité. Cette constatation avait suffit à l’émouvoir. Ça n’était toutefois rien comparé à l’émotion qui le prenait au tripes, à l’expression du corps et du visage de Charly. Il sut dès le départ, qu’elle croyait rêver. Quels chances avaient ils de passer un moment avec leur enfant ? les chances étaient si minces que ce tableau semblait surréaliste. S’accroupissant à la hauteur de Noaly, il observa sa Charly complètement déboussolée et il ne s’en sentait qu’encore plus troublé. Ses défenses tombaient une à une en sa présence. Celle qu’il aimait était toujours là et il espérait bien la retrouver très bientôt. Les choses ne pouvait que désormais rentrer dans l’ordre entre eux.

    La voix enfantine et légère de sa fille l’amusait toujours autant. On aurait dit un oiseau si fragile qu’on voudrait protéger. Se relevant avec Noaly dans ses bras, il les observait ensemble. La ressemblance était frappante. Ce même regard curieux et pétillant. Une détermination farouche et une douceur élémentaire s’échappait de Noaly. Elle n’imaginait pas à quel point ce moment était précieux pour eux d’eux. Croisant le regard de Charly, ses larmes brillaient toujours sur son visage et il y lu cette reconnaissance. Ça ne s’arrêtait pas là et son ‘merci’ le toucha. « Pour lire ce bonheur dans tes yeux, j’aurais fait plus que ça. » chuchota-t-il dans un sourire. Il se pencha alors sur sa fille l’embrassant spontanément dans le cou. Cette situation avait quelque chose d’intense. Une première fois en famille qu’ils n’étaient pas prêt d’oublier. Son regard glissa vers Charly le plus naturellement du monde, comme si les choses pourraient se répéter à l’avenir. Sans réfléchir, il combla l’espace entre eux et captura ses lèvres comme si une autre existence s’ouvraient à eux. L’urgence de ce baiser, lui rappela d’un seul coup combien il pouvait devenir dépendant de ses lèvres, de son corps, d’elle. La présence de leur fille ne changerait rien. Il aimerait Charly toujours aussi intensément. Peu importait le temps, la séparation. Elle était sa raison d’être. Son âme sœur.


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MessageSujet: Re: Christmas time ▬ CHARLY   Christmas time ▬ CHARLY EmptySam 6 Fév - 0:50

    Noel avait toujours été la fête préférée de Charly, même quand sa mère les avait quitté, elle et son père. Elle ne pourrait pas vous expliquer pourquoi, mais elle avait toujours ressenti cette euphorie à l’approche du 25 décembre. Ce n’était pas pour les cadeaux, ni même pour le diner en famille, sachant que sa seule famille avait toujours été son père. Nan c’était quelque chose de plus. Le jour de Noel, peu importe ce qu’on avait traversé dans l’année, on oubliait tout et seul l’amour dominait. Noel faisait des miracles, elle en était persuadée. Tout le monde se sent plus heureux à noël. Même le grincheux qui vous accuse toujours de voler son journal est plus heureux. Les miracles l’ont, peut être, abandonné depuis longtemps, mais elle reste persuadée qu’un jour, un miracle lui arriverait à elle aussi. Elle espérait juste avoir le temps de le voir se réaliser. Elle se souvenait encore de quand sa mère était malade. Peut être était elle trop jeune pour voir les signes précurseurs, mais elle se souvenait de ce que la chimio avait causé à Joan Evans. Elle ne voulait pas finir comme elle. Elle refusait d’infliger ce que sa mère avait infligé à son mari et à elle. Peu de personnes comprendront. Noam ne comprendrait certainement pas, mais elle refusait de se battre pour un combat qu’elle savait perdu d’avance. Elle partirait la tête haute et laisserait le souvenir de la fille souriante qu’elle avait toujours été. Elle sortirait par la petite porte, juste après s’être assuré que tout le monde pourrait s’en sortir sans elle.

    Plus elle y pensait et plus elle s’accrochait à cette idée. Ce n’était peut être pas l’idée la plus raisonnable, ni même la plus censée, mais c’était la dernière chose à laquelle elle s’accrochait. Elle n’avait plus la maitrise de sa vie, alors autant avoir celle de sa mort. Noam lui en voudrait. Clay aussi, mais ils finiraient par comprendre. Elle avait toujours détesté perdre le contrôle. Quand Noam était parti et qu’il l’avait laissé seule, elle avait cru devenir folle. Quand Lynn était parti, sans prévenir, elle avait été à la limite entre la réalité et la folie. Elle n’infligerait pas ça à ceux qu’elle aimait. Elle les préparerait à son départ. Si Lynn avait su son plan, elle lui en aurait certainement dissuadé, mais le problème était là. Lynn n’était plus de ce monde. Elle l’avait abandonné tout comme elle avait abandonné son grand frère. Charly n’en avait jamais voulu à Lynn d’être décédé, ou du moins elle n’en avait pas eu conscience. Elle s’était prise cette claque quand elle s’était rendu compte des effets que le départ de la jeune Tanner avait eu sur Noam. Elle n’en disait rien, mais il lui arrivait de l’observer. Elle le voyait s’évader dans son monde et elle savait que l’espace de quelques secondes, il rejoignait sa sœur. Depuis qu’elle lui avait annoncé sa maladie, elle l’avait vu se refermer de plus en plus. Il devait certainement demander conseil à sa sœur, comme elle l’avait toujours fait et comme elle, seul le silence lui répondait et c’était ça qui la bouffait. Ce silence. « - Nan justement c’est l’inverse. J’ai toujours détesté le silence. » murmura-t-elle, légèrement vulnérable. Le noir l’effrayait, mais le silence encore plus. Elle pouvait gérer la colère, les mots trop durs, mais pas le silence. C’est ce qu’elle avait reproché à Noam quand il était parti. C’est ce qu’elle reprochait désormais à Lynn. Du moins, c’était la version officielle. Elle se tenait bien de dire que sa meilleure amie lui manquait et qu’elle avait besoin d’elle, parce qu’elle ne saurait pas affronter ça toute seule. « - Désolé. Parfois, j’oublie que c’était ta sœur et pas seulement ma meilleure amie. » avoua-t-elle avant de relever la tête vers Noam. Elle se rendait compte qu’elle était égoïste parfois, mais il était le seul avec qui elle pouvait parler de Lynn. Heureusement, cette conversation tomba aux oubliettes avec l’arrivée de sa surprise.

    Noam venait de lui prouver que les miracles de noël existaient toujours et que cette année c’était elle qui avait le droit à ce miracle. Elle ne savait pas si le miracle venait du fait d’avoir un jour rencontré Noam, ou bien d’avoir une fille avec cet être si parfait. Mais ce qu’elle savait, c’est qu’elle allait chérir ce miracle, plus que tout au monde. Rien ne pourrait être un jour comparable au bonheur qu’elle avait ressenti en voyant Noam et Noaly arrivait main dans la main. Rien. Tout semblerait fade désormais à côté. Si le paradis ressemblait à cet instant, elle était prête à abandonner les armes tout de suite et mourir, maintenant avant qu’une autre personne ne s’attache à elle. Un sourire se dessina sur son visage, malgré ses yeux embués. Jamais Noel n’avait été aussi beau. Jamais plus noël ne sera aussi beau. Prenant la petite fille dans les bras, elle se révéla, son cœur battant la chamade, au rythme de celui du petit ange qu’elle sentait battre contre sa poitrine. C’était invraisemblable comment deux personnes aussi paumés que Noam et Charly avait pu créer une personne aussi parfaite. Peut être que sa vie n’était pas celle dont elle avait rêvé. Peut être qu'elle n’était pas journaliste, ni marié à Noam, ni même maman, mais elle était mère et elle pouvait être fière de ce qu’elle avait accompli. Noaly était la chose dont elle serait la plus fière et elle en était encore plus fière quand elle savait qu’elle partageait ce secret avec Noam. Elle releva le regard vers lui et ces dernières années s’effacèrent. L’unité de temps et de lieu n’étaient plus. Il n’y avait qu’eux. Noam. Noaly et Charly. Rien d’autre n’avait d’importance. Ils étaient une famille. Rien ne pourrait être plus important que ça.

    Dans le geste le plus naturel du monde, Noam se baissa pour prendre possession des lèvres de la jolie brune. Avec le même naturel alarmant, elle s’approcha de lui pour augmenter l’impact de ses lèvres sur les siennes. C’était un simple baiser, tendre et pleins de promesses. Elle lui en voulait de la rendre éperdument amoureuse de lui à chacune de leur visite, de la rendre un peu plus dépendante de lui à chacune de leur rencontre, mais pour rien au monde elle n’arrêterait ce baiser. C'est comme si ce simple baiser lui donner accès a une autre dimension, a un autre monde. Un monde où elle n'a pas besoin de trouver des solutions, où elle n'a pas besoin de se battre pour vivre. Et c'est tellement bon à ressentir, qu’elle y prend goût. Plus de raison. Plus que la bienséance l’y autorise. Elle, qui est la fille la plus loyale qui puisse exister, oublie l’espace de quelques secondes les responsabilités qui lui incombent en tant que fiancé et succombe à la tentation d’un monde meilleure, d’un monde où seul l’amour a sa place. C’est comme ça qu’aurait du être leur vie. Pleine d’amour et avec leur fille. Elle se détacha de lui et un sourire rêveur se dessina sur ses lèvres. Ils avaient besoin de parler de leur passé, mais surtout de leur futur. Un jour, cette conversation aurait lieu, mais ce soir, elle n’en a pas envie. Ce soir, elle veut laisser la porte ouverte à ce qu’aurait du être sa vie si Lynn n’était pas décédée. Elle releva le regard vers lui et lui sourit, d’un sourire qui reflète la sincérité du moment. Trois petits mots manquèrent de glisser de sa bouche, mais ils sont superflus. Noam sait déjà tout ça. Il devait en avoir conscience, bien avant qu’elle ne s’en rende compte. Elle aurait beau lutter de toutes ses forces, quelque chose la ramènerait toujours à Noam. L’amour. Noam passa une main sur sa joue et rien n’aurait pu gâcher ce moment. Ils étaient finalement une famille, peu importe ce qui allait se passer dans les jours qui allaient suivre, ils allaient chérir ce moment en oubliant la menace qui plane sur Charly. « - T’es plutôt canon pour un père noel. » souffla Charly, avec la secrète ambition de faire comme si ce baiser avait été la chose la plus naturelle au monde, pour lui montrer qu’elle était prête à lui donner son cœur à nouveau s’il lui laissait le temps.
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MessageSujet: Re: Christmas time ▬ CHARLY   Christmas time ▬ CHARLY EmptySam 6 Fév - 0:51



    Après la disparition de Lynn, ses parents avait vendu certains objets appartenant à sa sœur. Pour sa part, Noam avait récupéré un nombre incalculable de petits objets qui caractérisait sa sœur. Comme sa passion pour les bouteilles de sables. Ça pouvait sembler idiot ou enfantin mais pour lui faire plaisir, il lui suffisait de lui ramener un échantillon de sable d’une ville et ça suffisait à lui rendre le sourire. Tout comme les bijoux. Lynn avait une passion pour les pierres précieuses. Elle possédait déjà une collection et Noam l’avait récupéré. Ça la caractérisait si bien. Elle s’épanouissait à voir des cailloux. Qu’est ce qu’il avait pu se moquer d’elle ! Aujourd’hui, il voyait les choses bien différemment. C’était ces petits objets qui lui rappelait combien elle pouvait lui manquer ou même combien elle resterait toujours cette adolescente à tout jamais. L’appartement était l’empreinte vivante de la sœur qu’elle avait représenté pour lui. Des photos était accroché au murs, ainsi que celles du couple qu’il avait formé avec Charly. D’autres de la bande mais aucune des Tanner. Il avait mit un point d’honneur à les enlever le plus rapidement possible.

    Noel, c’était la période préféré de Charly mais également de Lynn. Chaque année, elles inventaient de nouvelles traditions pour ‘leur Noël’ et lui, était forcé de suivre tout comme Aidan. Les festivités telle que la période de Noël ne l’avait jamais réellement enchanté, jusqu’à ce qu’il soit contaminé par sa sœur. A l’époque du lycée, cette période prit une forme plus précise pour lui. C’était un moyen sur de pouvoir faire des cadeaux à celle qu’il aimait, sans qu’elle tente de les refuser. S’il avait longtemps hésité à inviter Charly à sortir avec lui, c’était par peur de ne pas être à la hauteur avec elle. Charly n’était le genre de fille qu’on laissait tomber au bout de quelques semaines et ça, il le savait pour avoir entendu sa sœur le répéter. Mais peut on réellement lutter lorsque l’amour frappe à votre porte ? Faisant mine de rien, Noam était dingue d’elle. Ces regards discrets en était la preuve. Il était à l’écoute et observateur. Des yeux rouge, un regard fuyant, des propos parfois incohérents, un colère soudaine, rien ne lui échappait. En apprenant que le problème était Lynn. Il ne pipa mot. Il était une chose de mettre les choses à plat entre eux. Il en était une autre de parler de sa sœur. Il n’avait aucun problème avec le fait qu’elle ait besoin d’en parler avec lui. Noam avait aussi apprit à vivre avec l’absence de sa sœur mais certains jours, il s’attendait encore à l’entendre où à la voir. Encore plus spécialement dans cette ville. Il avait perdu gros lorsqu’elle avait fermé les yeux. Le futur, il ne se le représentait pas sans Charly et ça, malgré l’annonce de son cancer. La force de surmonter la maladie, il ne savait pas d’où elle lui venait. Son amour pour elle ? Probable mais pas certain. Toutefois, il lui était encore difficile de ne pas penser que cette fois ci, ça risquait bien d’être elle, qui l’abandonnerait. Charly se faisait du mal. Elle venait de lui dire qu’elle était allé voir Lynn. Ainsi, elle s’y rendait régulièrement. Contrairement à lui, qui refusait toujours de remettre les pieds au cimetière. Il restait devant la porte en fer forgé, appuyé contre sa voiture pendant une vingtaine de minutes avant de faire demi tour. Quoi qu’on en dise, Charly était plus forte que lui mais il n’abandonnerait pas le combat. Il trouverait la faille pour l’obliger à se battre. Car il le devait. Mais surtout parce que le destin ne pouvait pas lui enlever les deux personnes les plus importantes de sa vie.

    Noël était une fête religieuse mais Noam n’avait pas penser à ça, en offrant ce cadeau à Charly. C’était une Ode à la joie. Sa façon personnelle de lui dire qu’elle devait se battre. Que leur fille aurait un jour besoin d’eux deux. Qu’elle était mère et que cette petite fille voudrait entendre parler un jour de ses grands parents, de sa tante Lynn et toutes les bêtises qu’ils avaient pu faire. Noaly méritait un héritage, et pour ça Charly devrait se battre contre la saleté qui lui amputait la vie un peu plus chaque jour. Les yeux brouillés de larmes et ce sourire interdit sur le visage, Noam sut qu’il avait réussi son effet. Charly était bouleversée par l’émotion, chamboulé au plus profond de son être. Lui-même était encore sur son nuage. Il comprenait encore difficilement comment les parents adoptifs avaient pu accepter sa requête. A cette seconde c’était le dernier de ses soucis, tout ce qui comptait c’était cet instant. Ils étaient ensemble. Rien d’autre n’était plus important. Ils étaient une famille. Celle qu’ils étaient censé formé depuis deux ans. Celle qu’ils auraient été, sans son départ. Mais Noam ne pensait déjà plus. Il était si proche d’elles que son cerveau avait abandonné la partie pour ressentir. Il savait qu’aujourd’hui le passé et le futur n’aurait plus d’importance. Ils vivraient l’instant présent. Profitant de chaque seconde en famille. De chaque émerveillement. De chaque sourire. A lui aussi, c’était son plus beau Noël. Il avait enfin cette famille. Cette famille qui représentait tant à ses yeux. Levant une seconde les yeux au plafont, il envoya une prière silencieuse à Lynn. Un ‘merci’ qui lui venait du fond du cœur. Il avait cru pendant un bref instant que Charly réagirait mal et prendrait la fuite. Il l’avait craint. Sauf qu’à cette seconde, le temps semblait s’être arrêté et leur laissait l’opportunité de vivre la vie à laquelle ils rêvaient depuis bien trop longtemps.

    Résister à la tentation n’était pas dans ses capacités. Encore plus lorsque la tentation s’appelait Charly Evans. Il avait lutté pendant des années et finalement, il avait craqué et reconnut ses sentiments. Aujourd’hui, ils n’en était pas moins plus troublant et intense. La douceur et la passion qui émergeait sous ses lèvres le mettait au supplice. Serait il un jour capable de maitriser le désir qu’elle faisait naître en lui, à travers un unique baiser ? Passionnée, fougueuse, aimante, dévouée, c’était de cette façon qu’il l’aimait plus que tout. Ses regards le transperçait et il le sentiment qu’il lui appartenait, venait le faire tressaillir. Son futur était là, entre ses bras. Il n’y avait pas de place au doute. En se détachant d’elle, Noam sut que cette soirée serait unique. Que leur cœurs mettraient peut être encore du temps à se réunir. Il était toutefois incontestable que l’évènement se produirait dans le futur. Sa main s’attarda sur sa joue, d’un geste naturel et machinal. Les battements de son cœur battaient encore de façon désordonné lorsqu’il sentit le petit bras de Noaly se nouer autour de son cou. Il sourit à sa fille qui arborait cette petite moue malicieuse. C’est le moment que choisit Charly pour retrouver l’usage de la parole et le sourire qui se peignit sur son visage en disait long. « Qu’est ce que tu crois ? un corps parfait comme le mien, ça s’entretient bébé ! » démontra-t-il en se tapant les abdos, d’un geste tout à faire viril. Il pouvait se montrer si macho par moment que c’en était cocasse. C’était ce qui faisait qu’on ne pouvait pas rester insensible à la personne qu’il était. « Nooom, l’est où Winnie ? Je veux Winnie ! » s’exprima la brunette qui gigotait entre eux. Cette moue enfantine avait le don de le faire craquer. Sans parler du fait qu’elle n’arrivait pas à prononcer son prénom. Noam en était toujours plus touché. Noaly montrait déjà un caractère affirmé et ça n’était pas sans lui rappeler celui de la jeune femme à son coté. Il osa un regard en coin dans sa direction. « Quand je dis que c’est ton portrait… » rit il avant de s’éloigner de quelques pas pour ouvrir le sac qui contenait une partie des affaires les plus importantes de la petite fille. Il resta alors en retrait quelques secondes, les observant toutes les deux. Spectateur, il était juste béat de les voir ensemble. Si belles, si proches, si merveilleuse. Si le bonheur c’était ça, il était prêt à tous les efforts du monde pour y goûter jusqu’à la fin de ses jours. Mais un bonheur avec elles, évidemment. Elles étaient sa vie. Plus détendu que jamais, il se rapprocha alors d’elle, la peluche nommé Winnie dans les bras, qui n’était autre qu’un Teddy aux oreilles abimés et qui avait déjà perdu un œil. Le fameux Teddy de Noam dont Lynn avait rapporté tous les détails de sa vie avec cette peluche. Se rapprochant, il fit spontanément glisser un bras autour de la taille de Charly avant de faire danser la peluche devant les yeux de Noaly.
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MessageSujet: Re: Christmas time ▬ CHARLY   Christmas time ▬ CHARLY EmptySam 6 Fév - 0:52

    Les lèvres de Noam étaient comme une drogue et pas le genre de drogue douce. Elles rendaient dépendante et Charly se savait sur la pente raide. Il ne manquait rien pour qu’elle retombe dans sa dépendance et Noam l’avait poussé dans ses retranchements. C’était fini. Charly redevenait une addict compulsive. Tout ça aurait des conséquences, mais pour le moment, elle ne s’en soucie guère. A vrai dire, elle ne pense plus à rien quand leurs lèvres se moulent parfaitement l’une à l’autre. Si ce n’était pas pour Noaly, elle ne se serait jamais détachée de lui. Il y a certains moments qu’on sait qu’ils changeront notre vie pour toujours. La rencontre de Noam en était un. La naissance de Noaly un autre et celui-ci sonnait le changement et pour la première fois depuis toujours, elle n’eut pas peur de ce changement. Un éclat de rire s’échappa des lèvres de la jolie brune. « C’est bizarre mais je me disais justement que t’avais pris un peu de ventre. » murmura-t-elle taquine. Elle se mordilla la lèvre pour ne pas rire face à l’air outré de Noam. Elle n’en eu pas l’occasion. Noaly s’immisça dans la conversation et Charly fut tellement attendrit qu’elle oublia les pensées salaces que lui inspiraient Noam. Elle recala la petite fille dans ses bras et un sourire se dessina sur ses lèvres quand elle apperçut le nounours. « Han ça faisait un bout de temps que je l’avais pas vu. » Elle posa sa tête sur l’épaule de Noam. Le naturel avec lequel revenaient ses gestes tendres avait tendance à lui faire peur, mais c’était fini. Ce soir lui avait prouvé que ce dont elle avait besoin avait toujours été ce qu’elle avait toujours voulu. Une famille avec Noam. Ce serait mentir que de dire qu’en voyant Noaly et Noam, Charly n’avait pas pensé à kidnapper la petite fille et à quitter la ville pour qu’ils puissent enfin vivre tous les trois. Heureux. Comme ça aurait du se passer. Il n’y a pas de règles dans le jeu de l’amour. Personne ne sait quand ça va nous tomber dessus. Personne. On a beau tout faire pour aimer une personne, si notre cœur appartient à une autre, ces efforts seront vains. Elle le sait désormais. Elle a beau avoir une grande tendresse pour son fiancé, elle ne l’aimera jamais comme elle aime Noam. Tous ses sentiments lui étaient tombés dessus comme ça. Elle n’avait pas voulu ça. Dieu seul sait que si son cœur écoutait sa raison, elle ne serait pas dans les bras de celui qui lui a brisé le cœur une fois. Noam a bouleversé sa vie. En fermant les yeux, elle peut encore se souvenir de ses journées mêlées de baisers, d’éclats de rire et de sourires. Elle donnerait tout pour revenir à ces moments où rien d’autre n’avait d’importance. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle sait que ce bonheur est à portée de main et qu’elle pourrait le cueillir à tout instant. Elle est consciente qu’elle se refuse. Le problème avec l’amour c’est qu’une fois qu’on l’a trouvé, on sait aussi ce que c’est de le perdre. Charly se souvient encore de chacune des douleurs qu’il lui a infligées en partant. Elle connait sur le bout des doigts toutes les cicatrices de son cœur endommagé. Elle se méfiait encore un petit peu. Les cœurs fragiles ont la vie dure.

    Du bout des doigts, elle toucha la peluche que Noaly tenait entre les mains. Noam avait beau dire qu’elle lui ressemblait. Il n’y avait aucun doute, elle ressemblait aussi à Noam. Elle était la parfaite adéquation des deux adolescents de l’époque qui s’étaient aimés plus que de raison. Elle avait beau avoir le sourire de Charly et le caractère bien trempé des Evans, le regard était celui de Noam. Cette tendresse qui s’émanait d’elle, Charly la connaissait pour en avoir été la victime. Ils avaient fait du bon boulot avec elle. Elle était parfaite, peut être que la jolie brune n’était pas objective. Peut être que toutes les mères pensaient la même chose de leur enfant. En relevant la tête vers Noam, elle croisa le même regard d’admiration. Peut être que Noaly n’était pas leur fille, légalement parlant, mais en la regardant, on ne pouvait voir que le savant mélange que son prénom reflétait. De sa main libre, Charly passa une main dans les cheveux d’ébènes de la petite fille pour enlever les mèches qui lui barrait le front. Elle ne voulait pas penser à quand tout ça se terminerait. Elle n’était pas encore prête. Son ventre fit un bruit bizarre, réclamant de la nourriture. Le son le plus parfait retentit dans la pièce et Charly cru se prendre un cou dans la poitrine. Son cœur se gonfla de bonheur. C’était le plus joli son qu’elle n’avait jamais entendu. Elle releva le regard vers Noam avant qu’à son tour, elle se mette à rire et que Noam rejoigne l’unisson des deux filles.

    Si quelqu’un avait été là pour filmer la scène, on aurait pu se croire à la fin d’une comédie romantique. Les protagonistes avaient enfin vaincu tous les drames que la vie leur avait offerts et ils avaient enfin droit à leur fin heureuse, celle digne de tous les grands contes de fées où la princesse finit toujours marié et heureuse, avec pleins d’enfants jusqu’à la fin des temps. Ce simple moment dans le salon de leur appartement n’appartenait qu’à eux. Le monde pouvait bien continuer de tourner quelques heures sans que la famille Tanner-Evans ne s’y intéresse. Et si le monde devait s’immiscer, un petit ange veillait sur eux et avait une dette envers Charly. Rien ne l’empêchera d’être heureuse ce soir. Demain sera plus difficile, mais ce soir, il n’y a qu’elle et la famille qu’elle a construit avec tant de mal.

    Les heures défilent sans qu’aucun d’eux n’en ait conscience. Des sourires s’échangent. Des bras se frôlent. Des éclats de rires remplissent la pièce. Si c’est pas le bonheur, ça y ressemble étrangement. Chacune de leur soirée aurait du être comme celle-là, jouant à tour de rôle avec la petite fille pendant que l’autre vérifiait la cuisson du plat. Alors qu’elle revint dans le salon, Charly prend quelques instants pour graver ses moments dans sa mémoire. Elle se posa dans l’encadrement de la porte et, ses bras sur sa poitrine, elle regarda les deux personnes qu’elle aime le plus au monde interagir l’une avec l’autre. Jamais, elle n’aurait pu croire aimer comme ça un jour. Bien sur, elle avait aimé ses parents, puis Lynn, mais ça n’avait rien à voir. Noam faisait parti d’elle toute entière. Il lui avait volé son cœur. Il avait allumé des étoiles dans ses yeux quand elle pensait qu’elle ne se remettrait jamais de la mort de sa mère. Et Noaly. A chaque fois qu’elle pensait à elle, ce qui arrivait relativement souvent, elle ressentait cette même boule de tendresse et de fierté à chaque fois. Elle avait réussi quelque chose et elle n’aurait pas pu être plus fière. Tandis que Noam fait une grimace à Noaly, qui rigole, Charly ferma les yeux quelques secondes. Elle souhaitait graver cet instant à jamais en elle. Elle rouvrit les yeux et tout était clair. « Je sais maintenant pourquoi je suis amoureuse de toi. » souffla-t-elle sans se rendre compte de l’impact de ses mots. Elle n’a pas réellement réfléchi. Elle avait juste besoin de le dire. Cette soirée n’a rien de normal alors on lui pardonne si elle dit des choses qu’elle aurait pensé, mais jamais dites en d’autres temps. Et puis c’est pas comme si elle allait le retirer demain. Elle était sur d’elle désormais. Noam était l’homme de sa vie. Elle n’en ai pas moins légèrement gêné par le regard que Noam pose sur elle, regard qu’elle ne sait décrypter. Elle laisse tomber ses bras le long de son corps et détourne le regard. « Hum c’est prêt et ça sent drôlement bon. » dit-elle, en tentant d’être enjouée. Elle n’avait pas pensé à l’éventualité que peut être lui ne ressentait plus la même chose pour elle. Pourtant il l’avait embrassé, mais après tout c’était logique. Ce baiser n’avait été pousser que par la force des souvenirs et de l’intensité de la situation. S’il avait fait tout ça pour elle, c’est parce qu’il se sentait coupable. Même s’il ne l’aimait plus, qu’il buvait trop, il restait un homme bien. Alors qu’il passait à côté d’elle avec Noaly, elle passa sa main sur ses lèvres encore brulante du baiser échangé plus tôt. Elle l’avait laissé reprendre son cœur et il allait lui briser une nouvelle fois. Qu’elle naïve, elle avait été. « Chalyy » cria joyeusement une petite voix aigu. Charly essuya du revers de sa main les larmes qui s’accumulaient dans ses yeux. C’est pas parce qu’elle lui avait dit qu’elle l’aimait, qu’elle devait en plus se rendre ridicule. Elle posa un sourire de circonstance sur ses lèvres et se retourna pour aller dans la cuisine. Elle allait enfouir les souvenirs d’eux deux prenant leur petit déjeuner tout en s’embrassant entre chaque bouchée, les souvenirs d’eux faisant l’amour ou de lui lui disant qu’il l’aimait. Elle pouvait tourner la page. Elle le devait.


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MessageSujet: Re: Christmas time ▬ CHARLY   Christmas time ▬ CHARLY EmptySam 6 Fév - 0:52



    La vie l’éprouvait depuis la mort de Lynn. Il avait prit de mauvaises décisions. Noam était largué. Ses sentiments pour Charly avait toujours été un évidence. Il avait foi en cet amour. A vrai dire, il n’avait jamais remit en question leurs sentiments. Elle pouvait être fiancé à un autre, Noam n’en demeurait pas moins certains que leur relation était toujours aussi intense que dans le passé. Deux êtres peuvent se séparer, se déchirer pour de multiples raison mais l’amour à le don de les réunir même dans les pires circonstances. Et actuellement, l’un comme l’autre, leurs vies étaient loin d’être stable et au beau fixe. Noam éprouvait cette confiance indubitable pour elle. Le temps devait l’aider à surmonter les épreuve mais il n’avait eu que pour effet de le briser un peu plus chaque jour. Elle était son stabilisateur. Loin d’elle, il accumulait les conneries. Et en deux ans, il avait eu largement le temps d’en commettre. En moins de temps qu’il avait fallut pour le dire, elle était parvenu à le remettre sur les rails. Sa vie reprenait un sens. Tout ça, il le lui devait. Même si elle ne le reconnaitrait pas.

    Profiter de l’instant, ça n’était pas très loyal. Mais Dieu sait qu’il rêvait de savoir si ses lèvres avait toujours ce même goût, si elle réagissait toujours à ses baisers et aussi, si elle éprouvait toujours ce trouble. Noam en avait confirmation à l’instant où leurs lèvres se séparèrent. Et même plus que ça, elle aussi avait recherché cette émotion. L’éclat qui traversait ses iris lui confirmèrent. Tout comme elle, Noam ne parvenait à se détacher de ses yeux. La passion dont elle faisait preuve lui rappela toutes les journées qu’ils avaient passés ensemble dans les bras l’un de l’autre. Quand l’amour frappe, on ne feint pas. Tout devient naturel. Comme à cette seconde. Tant de spontanéité venait lui prouvait qu’elle lui dissimulait encore une partie de son affection. Etre amoureux d’une femme fiancée à un autre, n’était pas une partie de plaisir. Il devait garder ses distances mais dans cette situation, Noam ne pouvait que sombrer. Plissant les yeux et se pinçant les lèvres, il secoua la tête. « Du ventre ?! Jamais de la vie ! » rétorqua-t-il spontanément. « Je pourrais te dire que t’as prit de la poitrine… mais ça te va si bien. » soupira-t-il en baissant ses yeux dans les siens. « Maintenant, tu vas me prendre pour un obsédé… qui n’avait qu’une idée en tête lorsque je t’ai embrassé. » Grimaçant, Noam pourrait passer pour un dingue en se faisant une série de question réponses. Pourtant Charly était habituée. N’avait elle pas eu Lynn pour meilleure amie ? Ainsi, ça n’avait pas l’air aussi dingue que ça en avait l’air. Noaly qui demeurait dans les bras de Charly faisait déjà preuve de caractère en se faisant comprendre par ses quelques mots. Les gestes de Charly étaient si naturel et emplit d’affection qu’il devinait déjà combien la séparation serait difficile. Sauf qu’il serait là, ce jour précis et qu’ensemble, ils arriveraient à surmonter ça. De plus rien ne les empêcherait d’être à nouveau réunit tous les trois. Un bras autour d’elle, il faisait danser la fameuse peluche de son enfance quand Noaly s’en empara de ses petits bras potelés. Il croisa le sourire espiègle de la jeune femme contre lui. « C’est Lynn qui lui a crevé l’œil… et après, c’est sensé être un ange ?! Pour mon Teddy, c’était un vrai démon. » rit il doucement à ses souvenirs. Combien de fois s’étaient il chamaillés enfants. Lui pour son Teddy et elle pour ses poupées. C’était un amour fraternel intense, doublé de protection. Des petites choses tout à fait normales entre eux. L’instant était trop fort en intensité pour être rompu. La sensation de sa tête sur son épaule le ramenait deux ans en arrière. A l’époque où tout était si simple. Où être amoureux n’avait rien de destructeur. La sensation grisante de son corps contre le sien venait l’apaiser. Pour rien au monde, il aurait voulu que ça change. C’était juste normale. Comme une véritable famille. Un moment qu’ils attendaient depuis trop longtemps. Dans un mouvement irréfléchi, il raffermit sa prise autour de taille, l’attirant plus près de lui qu’il lui était possible.

    Sa fille. Leur fille. C’était pour ça qu’il avait tenu à lui faire ce cadeau. Qu’elle soit consciente qu’elle avait une raison de se battre contre la maladie. Qu’elle avait quelqu’un à aimer. Quelqu’un qui un jour voudrait la connaitre mieux. Noaly méritait de connaitre Charly. De connaitre ses racines. Noam ne voulait en arriver à devoir un jour expliquer la vérité à sa fille et qu’elle avait rejoint sa tante chez les anges. Ça le briserait. Il n’en avait rien dit. D’ailleurs, il gardait beaucoup de chose en lui, vis-à-vis du cancer de la brune. Il la voulait en bonne santé, amoureuse et heureuse. Les doigts de Charly caressant le visage de leur fille, elle repoussa des cheveux rebelle. Noam éprouvait cette admiration et une sérénité comme ça ne lui était jamais arrivé. Tout était nouveau. C’était le début d’une relation à laquelle il tenait sincèrement. Noaly aurait ses parent biologique dans sa vie. C’était important pour lui. Elle ne vivrait pas ce qu’il avait traversé. Il sentait le regard de Charly sur lui et à vrai dire, il ne s’en était jamais senti aussi fier. Parce qu’elle étaient toutes les deux là. Mais surtout parce qu’il avait une image indescriptible sous les yeux. Charly avec leur fille dans ses bras. Une chose qu’il n’était pas sur qu’elle aurait pu vivre, s’il n’avait pas fait toutes ses démarches. Un sourire heureux aux lèvres, son rire se joignit aux fille à l’entente d’un estomac qui se voulait capricieux.

    Avec des efforts la vie pouvait vous sourire. Noam avait comprit la leçon. S’il faisait les choses correctement peut être que Charly reviendrait vers lui. Il l’aimait. C’était plus une constatation qu’un fait. Tout le monde le savait à Hope Mills. Tout comme, ils avaient conscience de l’amour fraternelle et inébranlable qu’il éprouvait pour Lynn. En cette soirée, il se disait que la réalisation de ce vœu était peut être un peu du à Lynn. Parce qu’elle les avait toujours voulu ensemble et heureux. Noaly n’était pas seulement leur petite fille. Elle aurait des oncles et des tantes. Sa famille ne se cantonnerait jamais à des parents. Noaly aurait un passé, une famille et tout un tas d’anecdotes pour lui parler de Noam et Charly ; de Charly et Lynn ; de Lynn et Noam. Elle n’aurait jamais une famille traditionnelle. Elle sera la plus chanceuse des petites filles, car elle aura toujours un ange pour veiller sur elle.

    Dans le salon, Noam l’occupait avec des légos, un jeu de cube en bois, son Winnie ou encore avec un jeu d’anneaux en plastique. Noaly ne manquait de rien, ni même de l’amour de ses parents. Non, de l’amour elle en aurait à tout jamais. Toutefois, il gardait Charly à l’œil. Il était juste incapable de détourner les yeux de la jeune femme. Il la sentait sereine et déstabilisée. Il s’était persuadée de ne pas brusquer les choses. Qu’elle avait leur destin entre ses mains. Il avait fait un pas vers elle. La question de ses sentiments, de son amour pour elle était équivoque. Josh lui en avait fait la remarque à peine plus tôt la veille. Il s’était contenté d’hausser les épaules et de lui répliquer de s’occuper de ses oignons. Ça ne voulait pourtant pas dire, qu’il n’avait pas hâte de la voir franchir de nouveau l’appartement et de se jeter dans ses bras. Cette Charly détendue et énergique lui manquait. Grimaçant et riant à la fois, il fit Noaly se lever pour se jeter dans ses bras. Il ne put s’empêcher de rire avec ses pas un peu chancelant et ce sourire extravagant sur le visage. Adolescente, elle rendrait les garçon complètement dingue. Comme sa mère, songea Noam en glissant un regard vers cette dernière. Appuyé contre le chambranle, les bras croisé, son regard s’accrocha au sien. Elle semblait à dix mille lieues, perdu dans ses pensées. Il n’entendit pas clairement ses paroles mais à la façon dont elle esquiva, il sut que ça devait être embarrassant.

    Elle pourrait lui tourner le dos qu’elle serait toujours la plus belle chose à ses yeux. Une chose interdite lui rappela sa conscience. Il devait respecter ses fiançailles. Du moins s’il avait l’esprit clair, sauf qu’entourer de Noaly, il lui était difficile d’envisager son avenir autrement. Charly devait partager son quotidien. Noaly aussi. Bien que la question risquait d’être beaucoup plus problématique. Improbable même. Il n’arrive pas à détourner les yeux lorsqu’il la voit si femme et si tendre. Comme si cette situation était juste naturel. Que c’était l’ordre des choses. Un sourire ne sera jamais suffisant. Sauf quand ils sourient avec les yeux. Ces étincelles dans le regard, il est bien trop difficile d’y résister. Car la joie est présente, l’amour aussi, aussi intense soit il. Il y a également cette alchimie qui les relie l’un à l’autre. Ils ne peuvent se tourner bien longtemps. L’un revient vers l’autre. Le contact est d’une importance capitale. Une drogue, tout comme les baisers qu’ils ont échangés à maintes reprises dans le passé. Aujourd’hui c’en est d’autant plus insupportable qu’ils n’ont pas le droit de se toucher. Noam en est conscient mais en ce jour, il se moque pas de Clayton et compte bien profiter au maximum de pouvoir s’approprier Charly. Fiançailles ou pas. Il secoua la tête en l’entendant parler du dîner avant de rire franchement. Charly et la cuisine, il en avait quelques souvenir brûlant. Noaly dans les bras, il s’approcha en murmurant quelques mots. « ça sent bon parce que c’est pas quelque chose de ta confection. Heureusement que les surgelés existe ! » la titilla-t-il avec malice. Cette journée ne devait pas se finir avec des larmes et pourtant, à travers un sourire forcés et des yeux brillant, il comprit que Charly souffrait. Ce qu’il avait à tout prix voulu éviter. Heureusement, l’initiative revint à Noaly qui l’appela mais elle disparut dans la cuisine. Noam profita alors de l’instant pour l’installer à table, dans une chaise haute. Il prit un quignon de pain qu’il déposa devant Noaly avant de l’embrasser la tête. La seconde suivante, il était dans l’embrasure de la cuisine, son regard intense posé sur elle. « Tu sais que si j’avais su pour ta grossesse… enfin… » s’embrouilla Noam en s’approchant. « J’ai pas de bonnes excuses pour t’avoir laissé après la disparition de Lynn. Elle était une partie de moi et j’me sentais brisé. T’avais raison, on aurait pu arriver à surmonter ça ensemble. J’étais tellement en colère. J’me sentais trahit par ma propre famille… mais elle… » désigna-t-il Noaly. « J’aurais fait mon devoir. J’aurais été là pour vous deux. J’avais perdu une sœur… et j’ai gagné une fille. Et pour ça, je ne veux pas te voir pleurer ce soir. » s’approcha-t-il lentement d’elle, cette tendresse déstabilisante dans les yeux. « cette soirée ne sera pas unique. Il y en aura d’autres… et d’autres que j’espère passer uniquement avec celle qui m’a donné cette petite fille. »

    Les confessions n’étaient pas son rayons. Il ne trouvait jamais les mots justes. Souvent maladroit, il se mélangeait les pinceaux et craignait qu’elle n’ait pas conscience de l’importance de ses sentiments. « Le passé est le passé… mais un avenir ensemble, on peut encore y contribuer. Et même une famille. Pour ça, il suffit de reconnaitre les véritable signe de l’amour. Mon cœur ne bat que pour deux personnes. Toi, et notre fille. » souffla-t-il de plus en plus mal à l’aise. Il ne savait toujours pas comment s’exprimer. Un ‘je t’aime’ n’était pas suffisant à ses yeux. Il voulait qu’elle prenne complètement conscience de l’amour qu’il lui portait. Il déglutit difficilement quand sa main s’empara de la sienne. « je veux pouvoir t’embrasser sans craindre d’être repoussé. Je veux te voir passer la porte de cet appartement et te jeter dans mes bras. Et aussi… être à tes cotés à l’hôpital. » Voir Clay gicler du paysage en somme. L’avoir pour lui tout seul. Pas de partage. Sortir avec elle dans la rue. S’engueuler avec elle. Même ça, ça lui manque. Baissant son regard dans le sien, il esquisse un lent sourire quand le raffut de Noaly les rappelle à l’ordre. Son sourire s’élargit alors. « Je crois vraiment qu’elle meurt de faim cette fois. »



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MessageSujet: Re: Christmas time ▬ CHARLY   Christmas time ▬ CHARLY EmptySam 6 Fév - 0:54

    La mort de Lynn avait tout changé. Pour tout le monde. Même pour ceux qui la connaissait à peine. Sa mort avait rappelé à tout le monde que la mort ne faisait pas de différences, que tout le monde finissait un jour par passer par cette case. Chez certaines personnes, cette prise de conscience n’avait duré quelques jours, puis ils avaient repris le cours de leur vie comme si rien ne s’était jamais passé. C’est plus facile de camoufler la vérité plutôt que de l’affronter. Elle est effrayante. Seulement certaines personnes n’avaient pas eu d’autres choix que d’affronter cette terrible vérité. La mort emportait tout sur son chemin, pire encore elle pouvait emporter une sœur ou une meilleure amie. La mort de Lynn avait bel et bien tout changé. La vie de Charly s’était transformée en champ de bataille et il lui arrivait encore de marcher sur des mines, deux ans après.

    Quand sa mère était décédée, elle avait laissé à Charly et à son père une liste de choses à faire. De nombreuses choses étaient inscrites, certaines plus futiles que d’autres. Mais sa mère avait mis un point d’honneur à ce que Charly trouve sa voie et l’amour. Elle avait trouvé les deux et si deux ans auparavant vous lui auriez demandé comment elle imaginé sa vie, la réponse aurait été très simple. Les dimanches se seraient toujours passé de la même façon. Elle ferait des grasses matinées dans les bras de son mari. Deux petits anges ou démons, selon les humeurs, seraient venu les réveiller et alors qu’ils auraient joués avec leur père, elle aurait lu le journal. Un article aurait retenu son attention parce qu’il serait signé Charly Tanner. Sa voie était tracée. Charly était censé devenir une grande journaliste, mais elle n’en aurait pas pour autant négliger sa vie sentimentale. Elle aurait épousé Noam et elle lui aurait donné des enfants. La mort de Lynn lui avait enlevé cette opportunité et celle de son père s’était contenté de mettre un terme à ses derniers rêves.

    Malgré tout, ce n’est pas pour ça qu’elle n’aime pas sa vie. C’est juste que certains aspects de sa vie ne lui plaisent pas. Elle adore travailler au Bones et perpétrer l’héritage que lui a confié son père. Elle adore passer des soirées avec Aidan, Josh et Joyce à refaire le monde. Malgré tout, elle aime rentrer chez elle et retrouver les bras de Clay. Elle aime même la nouvelle relation qui s’est installé entre elle et Noam. De nombreuses fois, elle s’est surprise à attendre que la porte du Bones s’ouvre sur lui, qui serait venu de prendre de ses nouvelles. La seule chose qu’elle détestait réellement c’était de ne pas avoir Noaly dans sa vie. Noam reprenait doucement une place à part entière dans la vie de la jeune Evans, mais il y avait toujours ce manque en elle, ce cœur qui se sert à chaque fois qu’elle croise une mère avec son enfant, ses larmes qui se forment dans ses yeux lorsqu’elle entend le mot maman. Grâce à Noam, elle a l’opportunité de jouer son rôle, ne serait-ce que l’espace d’une soirée. Le lendemain serait dur. Reprendre une vie normale après cette soirée serait très certainement douloureux, mais Charly était fatigué de toujours devoir penser aux conséquences sans profiter de l’instant présent. Carpe diem comme aurait dit Lynn. Un éclat de rire s’échappa des lèvres de la jolie brune face à l’air outré qu’arborait Noam. Ce que les hommes pouvaient être macho dès lors qu’on parlait de leur ventre. Elle roula des yeux avant que ses joues ne prennent une teinte rosée. Elle aurait pu le prendre mal et réellement le prendre pour un obsédé, mais elle connaissait Noam, mieux que ça. Jamais il ne s’intéresserait à une fille, uniquement pour le sexe. Reformulons : jamais il ne s’intéresserait à Charly uniquement pour du sexe. Leur relation était basée sur bien plus que ça. « Je te connais Tanner, je sais que ton unique objectif est de m’avoir dans ton lit. Il va te falloir plus qu’un compliment sur ma poitrine pour ça. » répliqua-t-elle légèrement badine. Elle ne savait pas où tout ça les mènerait. A vrai dire, elle n’avait aucune arrière pensée. C’était juste comme ça, comme ça avait toujours été entre eux. Un ping pong verbal, comme lors de leurs années adolescentes où ils faisaient à croire à tout le monde qu’ils ne pouvaient pas se supporter. Reposant sa tête contre l’épaule de Noam, elle continuait de fixer leur fille, comme si c’était la plus belle des merveilles, ce qui était le cas. Elle passa doucement une mèche dans ses cheveux noirs qu’elle avait hérité de sa grand-mère. Elle ne put pas pousser la découverte de ses gènes plus loin. Un nounours qu’elle connaissait trop bien vint se poser devant ses yeux. Encore une heure plus tôt, elle en voulait à Lynn, plus qu’à n’importe qui. Pourtant maintenant, elle n’avait plus aucune animosité. C’était l’effet Noam. Sans même connaitre ses maux, il réussissait à l’apaiser mieux que personne. Il savait être là quand il le fallait. Mieux il savait se taire quand il le devait. « En tant que meilleure amie, je me dois de te rappeler que t’as coupé les cheveux de la barbie qui avait des cheveux qui changeaient de couleur quand on la passait sous l’eau. C’était toi le démon. » rajouta-t-elle dans un sourire. Parfois, les souvenirs qui lui revenaient créaient cette douleur, qu’elle avait de plus en plus de mal à supporter. Parfois, ils lui rappelaient juste la chance qu’elle a eu, un jour, de croiser le chemin de la famille Tanner. Elle sentit Noam raffermir sa prise sur elle et dans un mouvement plus qu’habile, elle entoura son corps de son bras, tenant toujours Noaly dans l’autre. Elle sourit à Noaly, de ce sourire qui illumine son visage et ses yeux. Si vous lui reposez la question de son avenir, la réponse sera très probablement semblable à celle-ci : mon avenir est avec eux deux.

    Tout le monde sait que tout peut changer en l’espace de deux minutes. Charly le savait mieux que personne. Si on donnait à quelqu’un son cœur, il avait la capacité de le briser. Ca aussi, elle le savait. Pourtant elle avait eu la naïveté de croire que tout était différent aujourd’hui. Rien ne serait jamais différent. Elle sera toujours celle qui s’accroche à lui quand il rêve d’autre chose. Elle avait cru qu’un simple baiser pourrait tout changer. Elle avait cru en ce simple baiser et elle se réveillait, plus désillusionné qu’autre fois. Il n’était pas amoureux d’elle, il ne l’était plus du moins. Il aimait juste la période heureuse qu’elle lui rappelait. Elle aurait du écouter Josh et faire attention avec son cœur, bien trop cabossé, pour son âge. Elle lui tourna le dos. Elle lui avait donné le pouvoir de la briser une nouvelle fois. Elle était idiote, mais elle avait bien trop de fierté pour l’avouer à lui. Alors qu’ils passaient à côté d’elle, elle se focalisa sur leur fille et lui fit une petite grimace. Elle ne releva même pas sa remarque sur ses talents culinaires. Elle n’en avait plus le cœur. L’euphorie était passée. Retour à la case départ. Ils avaient été toujours doués pour ça. Ils font un pas en avant et reculent de dix. Elle se réfugia dans la cuisine. La fuite était devenue son domaine. Elle aurait pu faire générale dans l’armée pour le retrait des troupes. Elle était très douée pour ça. Seulement y a un problème avec la fuite, on ne peut pas empecher les autres de nous suivre.

    Il venait de la briser. Que voulait-il de plus ? Graver le souvenir de la Charly vulnérable qu’il avait loupé la dernière fois ? Apparemment non, il voulait l’enterrait. Même si son changement de comportement n’avait pas été initialement pour cette cause, elle ne put empêcher son cœur de battre plus vite et de laisser le malaise grandir en elle. Il avait pas reçu le mémo indiquant qu’on ne devait jamais, oh grand jamais, parler de la grossesse de la jeune femme. La seule fois où elle avait parlé de la grossesse c’était avec son père le soir où il l’avait retrouvé, en larmes, devant le fronton de sa maison d’enfance. C’est le seul soir où elle avait accepté de pleurer et où elle avait tenté de faire le deuil du bébé qu’elle n’aurait jamais pour elle. Quand le petit matin s’était levé, un pacte tacite avait été conclu. Ils n’en parleraient pas. Ils n’en parleraient plus. Ils feraient comme si ces 9 mois n’avaient pas existés et comme si la nouvelle maman de hope mills n’était pas la mère de sa fille. Elle ferma les yeux pour éviter de laisser sortir toute la douleur qu’elle s’appliquait à enfuir depuis deux longues années. Elle se mordilla la lèvre et ses ongles s’enfoncèrent dans la peau de sa main tandis que ses poings se fermaient. Il n’avait pas mérité qu’elle lance toute sa colère contre lui. Après tout, elle est l’unique fautive. Elle a signé les papiers, lui s’est contenté de surmonter la douleur causée par la perte de sa sœur. « Ce que t’as fait pour moi ce soir. Pour nous. C’est la chose la plus gentille qu’on m’ai jamais faite » avoua-t-elle, la voix légèrement tremblante. Elle posa son regard sur la petite fille et son cœur se barra d’une douleur vive, comme la fois où elle avait vu sa fille ouvrir les yeux sur le monde pour la première fois. « Mais je sais ce que sais de devoir l’abandonner, de devoir la rendre à ses vrais parents Noam. C’est la chose la plus horrible que j’ai jamais faite... Merci pour ce que t’as fait. Elle semble heureuse. » C’était tout ce dont elle avait besoin de savoir. Elle avait l’air heureuse, ses parents la rendaient heureuse. Peut être que le choix de Charly était le bon. Elle n’aurait pas été heureuse si elle avait du grandir avec une mère célibataire au cœur brisé et un père alcoolique qui serait revenu deux ans trop tard. « Tu peux me rendre un service ? Je t’en demande beaucoup. » Noam la coupa et lui demanda ce service. Elle ne savait pas trop comment formuler ça. C’était peut être déjà trop tard. « Je sais que t’es déjà tombé amoureux d’elle, mais n’attends pas trop de ce repas. A la fin, ça sera toujours leur fille. » Les mots lui écorchaient le cœur plus que de raison. Elle s’en voulait d’être l’empêcheuse de tourner en rond, mais l’un des deux devait garder les pieds sur terre. Ils étaient peut être ses parents biologiques, mais ils ne seraient jamais leur parents. D’autres personnes ont ce rôle. Au mieux, ils auront un rôle passif dans sa vie, mais jamais ils ne l’emmèneront aux cours de danse, à l’école, ou chez le médecin. Jamais ils ne seraient réveillés en pleine nuit parce qu’elle a fait un cauchemar. Cette place était réservé à d’autres et tout était de la faute de Charly.

    Noam n’était pas le genre d’homme à fuir aux premiers problèmes. Elle aurait du le savoir. Elle glissa ses mains dans les poches de son jean pour éviter de se faire saigner. Elle se retint de lui dire qu’elle ne croyait plus en l’avenir et qu’elle ne voulait pas un autre enfant s’il ne pouvait pas être le petit frère ou petite sœur de Noaly. Elle le laissa parler, parce qu’elle avait besoin de l’entendre dire qu’il voulait faire partie de sa vie, surtout après la peur qu’elle s’était crée toute seule. Elle connaissait Noam, il ne l’aurait jamais embrassé s’il n’était plus amoureux d’elle. Elle inclina la tête doucement et lui sourit. C’était tout ce qu’elle pouvait faire pour le moment. Elle était encore trop sous le choc pour penser à autre chose. Sauf peut être... Elle ne devrait pas le faire, mais c’est trop tard. Elle a gouté au péché et elle y a pris gout. Elle s’avança doucement vers lui et se relevant sur la pointe des pieds, elle déposa ses lèvres sur les siennes, doucement et rapidement. Elle se détacha de lui et leurs regards se croisèrent. Le feu commençait à s’embrasser. Elle se remit sur la pointe des pieds et ses mains trouvèrent leur place sur ses joues, alors qu’il enroulait ses bras autour de ses hanches pour la ramener près de lui. Leur lèvres se trouvèrent immédiatement et n’aidèrent en rien à éteindre le brasier qui les consumait. Ca n’avait plus rien à avoir avec le baiser qu’ils avaient échangés tout à l’heure. Il était plus passionné, Charly exprimant tout ce qu’elle ne pouvait pas dire à voix haute. Peut être qu’à travers ce baiser, il comprendrait à quel point, elle ne peut pas se passer de lui et à quel point elle en est folle amoureuse. Elle a l’impression de retrouver l’oxygène qui lui manque depuis si longtemps. Heureusement que Noaly est là pour les rappeler à l’ordre. Qui sait ce qui serait arrivé à la table sinon ? Ils se détachèrent l’un de l’autre, essoufflés, les lèvres rougis par la passion. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Charly, alors qu’elle retombait sur ses pieds. Sa main glissa dans celle de Noam et alors qu’ils entraient dans le salon pour voir la petite fille, leurs doigts s’enlacèrent.

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MessageSujet: Re: Christmas time ▬ CHARLY   Christmas time ▬ CHARLY EmptySam 6 Fév - 0:55



    L’harmonie, il l’avait perdu avec la mort de sa sœur. Tout c’était brisé ce jour où elle les avait abandonné. Noam ne voulait pas accepter sa perte. Il perdait un peu de son identité. Lynn avait toujours fait partie de sa vie, de son cœur. On l’amputait d’une facette de son âme. Il perdait plus qu’une sœur. Ce que personne n’avait jamais bien comprit. C’était sa petite sœur mais en vérité, il avait perdu une confidente, une meilleure amie, une adversaire redoutable et la plus tendre des petites sœur. C’était des aspects de la jeune Tanner que peu connaissait. Elle était présente pour ceux qu’elle aimait. Plus loyale que certains maris. Noam avait toujours pu compter sur elle, durant ses moments de cafards. Quand il se posait des questions, elle l’écoutait et grâce à elle, il retrouvait la raison. Et comme deux enfants, elle finissait par s’endormir dans les bras de son grand frère. Sa perte avait crée un gouffre en lui. Son départ avait été une erreur car il perdait deux personnes à la fois. Lynn et Charly. Ça, il aurait du le savoir. Il aurait dû être conscient qu’il s’infligeait une double souffrance. Il avait été un crétin sur toute la ligne.

    Cette soirée aiderait à recréer certains liens. Bien sur, il aimerait retrouver Charly. Etre à nouveau celui à qui elle délivrerait ses sourires sans hésitation. Celui à qui elle sourirait pour lui avoir fait la surprise de venir. Débarquer au Bones, il l’aurait fait sans hésitation avant. Seulement avec ses antécédents vis-à-vis de l’alcool, ça devenait difficile. Pourtant, c’était le seul endroit où il voudrait passer des heures avec elle. Il y avait toujours l’appartement. Seulement, il devinait que pour elle, c’était difficile de se rendre ici. Cette soirée devait balayer ses mauvais souvenirs. L’entendre rire produisait toujours cet effet de satisfaction totale sur lui. Des petits rien en apparences mais qui provoquait en lui un manque. Charly le connaissait mieux que personne et le jeu qui s’installait entre eux, était juste spontané. La réaction physique de la jeune femme le fit sourire malicieusement. Ce dernier s’élargit à sa remarque. « Si je te voulais juste dans mon lit, tu serais déjà épuisée, Bébé ! » se mordilla-t-il en la détaillant lentement. Il savait qu’elle lui ferait payer ça. Après tout, c’était ce qui faisait de leur relation quelque chose d’unique. Noam pouvait la draguer ouvertement en pleine rue comme il pouvait lui murmurer un ‘je t’aime’. Tant de contraste qui représentait toute leur relation. Entre des ‘je t’aime’, des disputes et une tendresse accrue l’un pour l’autre. Ses gestes comme sa tête sur son épaule. C’était à la fois un geste intime et emplit de tendresse. Pour certains, ça ne représenterait jamais rien mais pour Noam, c’était bien un signe. Elle se sentait bien à son contact. En sécurité, surement. Il voulait lui prouver qu’il pouvait faire plus que ça. Qu’il était son pilier quoi qu’il arrive. Entre des sourires, des marques d’affections et ses remarques, il n’aurait pu dire de quoi il était le plus heureux. L’avoir dans ses bras représentait énormément pour lui. Il se repentirait. Son équilibre se trouvait entre ses bras. C’était à portée de main. Quelques efforts et il y parviendrait. « C’est injuste ! Elle est toujours l’ange et moi le démon. » secoua-t-il la tête. « Et puis, je faisais que tester une coupe de cheveux court sur une barbie… c’est pas comme si je leur avait arraché la tête. » rajouta-t-il tout en esquissant ce sourire espiègle. Oh oui, il savait bien ce qu’il l’attendait. Elle lui ferait regretter d’avoir dit ça. C’était aussi pour ses petites disputes qu’il l’aimait tant. Se chamailler avec elle, avait un gout excitant. Car elle rentrait toujours dans son jeu. Son bras autour d’elle, il les rapprocha de lui. La famille importait le plus. La sienne était là. Son avenir était là. Se concentrer là-dessus était primordial. C’était sa vie. Un jour, ils seraient réunit. Au plus profond de lui, il le sentait. Peu importe le temps que ça prendrait. Ce jour là, arriverait.

    Le temps était précieux. Noam en avait plus que conscience depuis qu’elle lui avait avoué la vérité sur sa maladie. Des questions étaient resté en suspend. Ça ne serait pas ce soir qu’elles seraient abordés. Mais bientôt. Car il ne la laisserait pas rester passive et la maladie l’emporter. Il avait déjà perdu Lynn de par la maladie. Ce schéma ne se reproduirait pas. C’était hors de question alors que la vie leur offrait de nouvelles opportunité. Pas quand il retrouve son équilibre à son coté. Quand l’amour vous frappe, vous pouvez toujours luttez, un jour ou l’autre vous succomberez. C’était ce que Noam avait comprit au fil du temps. Ainsi, il avait cessé de combattre ses sentiments pour elle. C’était tellement plus simple de les accepter et de l’aimer tout simplement. D’être là quand elle a besoin de lui. Même si parfois la voir avec Clay lui brise le cœur. Tant qu’elle serait heureuse, il accepterait ses choix. Il le devait, sinon il courait lui-même à la catastrophe.

    C’était à lui de l’écouter. Cette soirée avait pour but de les réconcilier avec leur passé et entrevoir un futur. Noam n’était pas rassuré sur son devoir mais il l’était encore moins sur ce futur avec Charly. Tout pouvait s’effondrer comme un château en un dixième de secondes. Il était conscient qu’elle souffrait de cette situation. Noam ne comptait pas abuser de cette souffrance mais la transformer en une force, quelque chose de plus positif. Sa grossesse en avait elle parlé autour d’elle ? Bien sur les autres devaient être au courant. Au fil des semaines, il s’était penché sur la question. Joyce aurait pu lui en dire deux mots. En se taisant, elle lui ôtait son rôle de père mais un sentiment de trahison venait se mêler à tout ça. Ça l’agaçait prodigieusement. Le plus étrange était qu’il n’en voulait pas à Charly. Elle avait affronté la situation et prit une décision. La plus raisonnable. Elle avait pensé au bonheur de cet enfant avant tout. Elle n’était pas à blâmer. En vérité, le seul qui avait des reproches à se faire, c’était lui-même. En restant, ils auraient pu vivre ce bonheur en élevant leur fille. Peut être même que ça aurait été l’évènement qui l’aurait fait remonter la pente. La mort de Lynn resterait à jamais l’une des plus grosses pertes de sa vie mais elle n’était pas insurmontable. Pas quand on a une petite fille et la femme de sa vie. Noam pouvait lire l’émotion dans ses yeux. Ce qu’il avait fait ce soir, ça n’était pas un simple cadeau, c’était l’éventualité qu’un jour tous trois soient vraiment réunis, sans restriction. Toutefois, ils avaient encore du chemin à parcourir avant d’en arriver là. L’émotion qu’il percevait le touchait. Dans le fond, il lui avait permit de vivre un rêve peut être. Une chose dont elle était persuadé qu’elle ne pourrait sans doute jamais vivre. Ses lèvres s’incurvèrent en un lent sourire discret. Noam n’attendait pas un merci spécifique. Il l’avait fait pour lui faire plaisir, pour revoir ce sourire sur son visage, parce qu’il avait l’occasion de former une famille et que cette famille ne pouvait être complète qu’avec elle près de lui. « Ils s’occupent bien d’elle. Tu as également ta place dans sa vie, Charly. » souffla-t-il doucement en baissant son regard dans le sien. « C’est beaucoup de souffrance, j’en suis conscient… mais j’ai une très bonne idée de ce qu’elle ressentira si ses parents biologique ne font pas partie de sa vie. Je refuse qu’elle soit rongée par la colère et la souffrance. Pire, qu’elle se sente trahie par sa famille. »

    Il était bien placé pour parler de ça. Noam tenait justement à éviter que sa fille souffre comme ça avait été son cas. Les Tanner aurait pu lui révéler la vérité mais par peur ou par égoïsme, ils avaient laissé les Winlow de coté. Comme s’ils n’avaient jamais existé. Le mensonge l’avait pratiquement détruit. Il ne laisserait pas ça, s’opérer sur la vie de sa fille. Car autant elle pouvait ressembler à Charly, Noaly avait forcément hérité de quelques un de ses traits de caractères. Il ne voyait pas ça comme un handicap mais songeait plutôt qu’il devait mettre toutes les chances de leur cotés. Si elle tenait de lui, un jour elle chercherait des réponses, même si pour ça elle doit le faire seule. Il continuait de l’écouter. Elle avait raison sur certains points. Il était tomber sous le charme de sa fille, comment ne pas l’être. C’était une merveille, qui par son unique présence illuminait ses jours. Et avec Charly près de lui, il avait une idée de ce à quoi il aurait pu avoir droit s’il n’avait pas fuit. Hochant la tête à sa requête, il écouta attentivement où elle voulait en venir. Avait elle peur pour lui ? Surement, c’était l’unique raison pour laquelle, elle tenait à le mettre en garde. C’était si attendrissant de sa part. Elle tenait donc toujours à lui. Quoi qu’il n’avait pas à en douter, vu la façon dont elle avait répondu à son baiser mais il aimait ça. « Sur le papier uniquement. Charly, cette soirée… c’est un moyen pour toi comme pour moi, d’avoir une place dans sa vie. Il y en aura d’autres. Et dans quelques années, c’est nous qu’elle viendra trouver pour connaitre ses racines, pour qu’on lui parle de nous, de ses grands parents, de sa tante Lynn… elle aura des oncles et des tantes qui l’aimeront sans restriction. Elle n’aurait jamais une famille traditionnelle et ça sera sa force. Parce qu’elle sera aimé, protégé et rassuré par plus de personne qu’un enfant peut l’être au cours de toute sa vie. Ne laisse pas passer cette chance. Faire partie de sa vie est ce qui peut nous arriver de mieux. »

    Elle pouvait ne pas partager son avis sur la question. Il ne lui en voudrait pas de refuser cette occasion. Lui dire ce qu’il avait sur le cœur, il lui confiait à nouveau son cœur. Quoi que pour ça, il l’avait clairement laissé entre ses mains. Sa vie était mêlé à la sienne. Quand bien même, elle était fiancé à Clay, c’était avec lui qu’elle était ce soir. Ce moment appartenait à eux. Noam ne le laisserait pas filer. Cet appartement, elle, leur fille, c’était peut être trop. Pourtant quand il pensait à Charly chaque soir en s’endormant, il tournait la tête et le souvenir revenait le submerger. Sa façon bien à elle qu’elle avait de se nicher contre lui. Jamais il ne pourrait l’oublier. C’était à la fois de la souffrance et une bénédiction, car ses nuits avec elle, étaient de loin ses plus beaux souvenirs. La tendresse qu’elle dégageait, était la preuve formelle de son affection. Pas besoin de ‘je t’aime’, c’était si simple de s’aimer, contrairement à maintenant. Il nota son hésitation. Dans son baiser, il y avait toujours ce ‘eux’, il pouvait jurer qu’il n’oublierait pas de sitôt cette soirée. Ces gestes leur étaient interdit. Et pourtant, ça réveillait toutes ses émotions que chacun gardait enfouie. Répondre à son baiser devenait une urgence. Il sentait son impatience tandis qu’elle éveillait en lui, ce qu’il n’avait plus ressentit pour personne depuis plus de deux ans. La puissance de ses baisers le donnait ce qu’il lui manquait, cette renaissance. Son corps réagissait au moindre mouvement. C’était elle. Juste Charly. La violence du désir qui s’emparait de lui, l’empêchait de se maitriser tout à fait. Son cœur cognait à tout rompre dans son torse tandis que sa respiration devenait laborieuse. L’effet qu’elle produisait sur lui, était tout simplement catastrophique. C’était certain, cette fois ci, rien ne l’empêcherait de la retrouver. Le temps leur donnerait cette opportunité. Sans la présence de la petite partie d’eux, allez savoir ce qu’il se serait passé. Son regard retomba dans le sien et Noam répondit à ce sourire discret et plein de tendresse. Ils pouvaient bien mettre du temps à se retrouver, aujourd’hui il savait une chose. Il n’y aurait aucune autre femme dans sa vie. Charly l’avait marqué de son empreinte indélébile. Il ne fut pas étonné de sentir sa paume dans la sienne et ses doigts se glisser entre les siens. Ce moment leur appartenait. Il profita de l’occasion pour effectuer une pression sur ses doigts et croiser son regard l’espace d’une très brève seconde. « Dans le fond… Lynn avait raison pour nous. Aujourd’hui c’est notre fille qui nous réunit. Tu crois qu’elle a pu lui donner son ‘don de marieuse’ ? » souffla Noam en fixant sa fille. « Non, elle oserait pas nous faire ça. Elle pouvait être bornée et insupportable… mais elle nous ferait pas ça hein ? » souleva-t-il plus hésitant, en tournant la tête vers Charly. Son petit sourire ne le rassurait pas vraiment. Lynn était un sujet à la fois sensible et agaçant parce que sa sœur serait à tout jamais un mystère qu’il ne percerait jamais totalement. De plus, Charly en savait énormément sur sa sœur. Des choses qu’elle ne lui révèlerait jamais, car elles partageaient une relation très particulière. Surtout les discussions de filles. Quand il pensait à elle, son enthousiasme venait toujours le troubler. Lynn n’avait jamais été une sœur comme les autres. Elle mettait son nez dans ses affaires, sans cesse. C’était à la fois sa sœur, sa meilleure amie, sa meilleure ennemie et sa complice. « En tout cas, elle avait raison sur toute la ligne. Quand l’amour frappe, ça ne sert à rien de lutter. »murmura-t-il en levant sa main à ses lèvres. Un geste qu’il n’avait plus fait depuis bien longtemps. Le frémissement de sa peau sous ses lèvres le fit sourire. Etre amoureux d’elle était aussi insupportable qu’une maladie qui vous dévorait. La maladie, il refusait d’y penser ce soir. Non, ce soir ça serait eux, leur famille, leur bonheur. Rien ne comptait plus qu’à cette seconde. Si ce n’est de peut être lui dire qu’il l’aimait. Quoique dans le fond, elle devait le savoir. N’accumulait il pas les gestes qui le prouvait ? Ils échangèrent un sourire supplémentaire et s’approchèrent ensemble de Noaly, comme le ferait un couple qui s’aiment, unit. Un couple qui fondait une famille.




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