Assis contre le rebord de sa fenêtre, Charly regardait la petite ville d’hope mills s’agitait. Elle ne travaillait pas aujourd’hui. Enfin la vérité, c’était que son fiancé l’avait mise au repos en forçant en menaçant le barman de sévères représailles s’il la laissait atteindre le comptoir ou son bureau. Elle n’avait pas eu d’autres choix qu’obtempérer, non sans râler avant. Elle était assez grande pour savoir ce qu’elle devait faire avec sa vie. Elle était fatiguée de tous ces gens qui essayaient de diriger sa vie. Elle était certes un peu fatiguée, mais c’était juste dû à du surmenage. C’était certainement pas cette saleté de maladie qui prenait doucement le dessus sur Charly. Elle n’était pas encore prête à abandonner la partie. Le seul au courant ne la laisserait pas faire de toute façon.

Un calepin sur les genoux, Charly laissait le crayon glisser sur la feuille cartonnée. Elle n’avait pas dessiné depuis longtemps. Depuis deux ans à vrai dire. Elle avait cessé au départ de Noam, à la mort de Lynn, quand sa vie avait doucement commencé à s’effriter. Elle avait abandonné beaucoup de chose à cette époque et le dessin en faisait parti. Pourtant elle adorait dessiner, elle était même plutôt douée si on en jugeait les tableaux qui étaient installé dans la maison de son père, qu’elle n’avait toujours pas vendu. Le dessin était la seule chose qui lui permettait de se vider complètement la tête. Elle n’avait pas à réfléchir quand elle dessiner, ça venait automatiquement. Elle n’avait pas à se demander si elle faisait le bon choix en épousant Clay, si elle faisait la plus grosse erreur de sa vie en tournant le dos à Noam. Elle était libre de toutes pensées négatives. Son crayon noircissant la page, laissait enfin entrevoir un réel dessin. Elle eut un léger sursaut en reconnaissant les traits qu’elle avait dessiné un bon nombre de fois. Noam. Il avait même réussi à entrer dans son subconscient. Elle ferma les yeux pour calmer la colère qui ronronnait en elle. Comment elle avait fait pour retomber amoureuse de lui aussi vite ? Elle avait fait attention pourtant. Elle avait mis plus de barrières autour de son cœur que quiconque. Elle déchira la feuille et la roula en boule.

Le dessin n’était peut être pas la meilleure idée pour se changer les idées. Elle ne pouvait pas décemment sortir de chez elle. Avec la chance qu’elle avait ces derniers temps, elle croiserait Noam et vu que tout va toujours de mal en pis, elle aurait ensuite croiser Clay et son mariage aurait fortement été compromis. Elle remit une de ses mèches de cheveux en place et se leva. Elle avait besoin d’un bon café, bien noir. Elle se dirigea dans la cuisine et ouvrit la portière de l’armoire qui refermait le café habituellement et quelle ne fut pas sa surprise quand elle apperçut un post-it. « C’est pas bon pour ton manque de sommeil. » Incroyable. Maintenant, il gérait même sa consommation de café. Elle n’était pas sur d’arriver jusqu’à l’autel sans café. Elle sourit bien malgré elle. Il était adorable avec elle. Elle pouvait compter sur lui. Sa décision de l’épouser lui plutôt que Noam n’était peut être pas si mauvaise finalement. En réalité, elle était incapable de prendre une décision tant ses pensées se bousculaient sans cesse. Elle avait vraiment besoin de changer d’air, ou du moins d’oublier l’espace de quelques heures dans quelle merde elle s’était engluée.

Un sourire malicieux se dessina sur son visage. Comment n’y avait-elle pas pensé avant ? On était mercredi. Elle ne travaillait forcément pas. Sortant son portable de la poche de son jean, Charly composa un numéro qu’elle connaissait par cœur. Ce n’est qu’à la troisième sonnerie que ça répondit. « T’étais avec Josh pour prendre autant de temps à répondre ? » demanda la jolie brune amusée. Elle ne laissa pas le temps à sa meilleure amie de répondre avant d’enchainer. « Joyçounette, je t’offre un petit déjeuner chez moi. Ramènes ta fraise et du café aussi... et quelques chose à manger... Ramènes le petit dej en fait. Je t’attends. »