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 Keep holding on ▬ NOAM

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Charly Evans
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MessageSujet: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:06

[Sujet repris de l'ancien forum.]


Keep holding on ▬ NOAM Blair-W-3-blair-waldorf-8965778-100-100 Keep holding on ▬ NOAM 000p61fg
There' nothing you could say, nothing you could do...
▬ STARRING CHARLY EVANS & NOAM TANNER


    Assise sur un banc, ses coudes sur ses genoux, sa tête dans ses mains, Charly fermait les yeux pour tenter de faire le vide autour d’elle. De loin, elle ressemblait à toutes ses personnes qui viennent au parc pour se changer les idées. De près, elle a les traits tirés, marquant un manque de sommeil flagrant. Ses yeux sont rougis des larmes qu’elle a trop laissé coulé aujourd’hui. Il n’est que 10 heures et elle sait déjà que cette journée sera l’une des plus marquantes de sa vie. Elle n’a que 23 ans et elle sait déjà que sa vie va être courte. De toute façon, elle le savait déjà que la vie ne nous offrait rien. A force d’être trop heureux, on vous enlève tout. Elle l’avait expérimenté de nombreuses fois au cours de sa courte vie, mais cette fois, c’était l’épreuve de trop. Elle n’était pas sur de pouvoir surmonter celle-ci. Elle n’est plus sur d’avoir l’énergie pour.

    Flash Back.

    « Bonjour Mlle Evans, vous n’avez pas amené votre fiancé ? »
    « Nan, je préférais être seul aujourd’hui. Qu’est ce que j’ai ? »
    « Je suis désolé, mais la grosseur qu’on a trouvé dans votre sein est maligne. »
    « Oh »
    « Mais vous inquiétez pas, c’est pris à temps et avec un bon traitement, vous vaincrez ce cancer. »

    La doctoresse avait continué de parler, mais Charly ne l’écoutait déjà plus. Le diagnostic était sans appel. Le mal la rongeait, et même si elle s’y était préparée, elle avait peur. Une peur bleue. Elle était terrifiée, parce qu’elle savait déjà tout ce que ce mot entrainait, peu importe les vous vous en sortirez, les traitements qui la feront se sentir bien. Elle savait. Elle était déjà passée par là. Sa mère en était morte de cette putain de maladie qui ronge votre corps et détruit tout sur votre passage.

    Fin Flash Back.


    Charly était sorti dévastée de cette entrevue avec son médecin. Elle s’était réfugiée ici pour deux bonnes raisons. Elle s’y sentait en sécurité et la petite fille qui jouait face à elle depuis 15 minutes maintenant lui prouvait qu’il y avait toujours un espoir. Elle se retrouvait en ce petit bout de chou, pour d’innombrables raisons auxquels elle évite de penser pour ne pas craquer une nouvelle fois. Elle doit affronter ses blessures l’une après l’autre. Elle devait d’abord refermer la blessure que le retour de Noam avait ouverte. Ensuite, elle devra s’occuper de ses maux physiques et seulement après, elle refermera la blessure qu’elle s’est infligé seule en perdant un bout de son âme, l’adition parfaite de leur amour passé...
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MessageSujet: Re: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:06



    Faisant le tour de la ville, Noam marqua un hésitation en passant devant le garage. Il y avait passé des heures. Combien de fois avait il remorqué la Camaro de Charly ? Sur et sous cette voiture, il y avait passé des heures. Baissant brièvement la tête, il enfonça un peu plus ses mains dans les poches de son blouson. En vérité, il avait mal. Ce souvenirs, il les chérissaient autant qu’il les haïssait. Ça lui rappelait cette souffrance et le bonheur qu’il avait connu à son coté. Le froid s’infiltrait doucement dans son être. Il s’était retenu de boire depuis le matin même. Sauf qu’il n’en pouvait plus. Tant de choses s’ajoutaient à la souffrance qu’entrainait son retour. Les souvenirs de Lynn, de Charly, mais il y avait cette lettre. Une lettre qu’il aurait aimé ne jamais avoir à lire.

    « - Hé Noam ! C’est toi ? » s’étonna le propriétaire du garage, lorsqu’il releva la tête.
    « - Salut Ted. »
    « - Charly m’a dit que t’avais déserté. »

    Evidemment que Charly avait parlé. Ses quelques mots suffirent à amplifier l’abime dans laquelle, il sombrait doucement. Tout le monde avait apprit son départ. Après tout, on était à Hope Mills. Et comme dans toutes ses petites villes, les secrets ne font pas long feu.

    « - Le mal du pays, tu connais. » marmonna Noam. Il aimait bien Ted. C’était un type sympa. Et il avait apprit pas mal de chose avec lui. Seulement, il n’avait pas le cœur à parler. Pas avec lui. Pas maintenant. Dans son esprit, une pensée s’infiltra comme un poison. D’ici la fin de semaine, les Tanner saurait qu’il est rentré. Pas que ça le réjouissait. Au contraire, ça le mettait en colère. Il n’avait toujours pas digéré le point de vue de Charly. L’entendre défendre les Tanner l’emplissait d’une colère dévastatrice. De là, à en être violent ? Pas exactement. Mais ils leur reprochaient de lui avoir ôter la possibilité de choisir. Ils avaient choisi pour lui, comme ils avaient choisi que leurs filles ne se connaissent jamais. Les Tanner le dégoûtait au plus haut point. Adressant un signe de la main à Ted, Noam s’éloignait d’un pas plus vif.

    Traîner au parc était devenu une habitude, lorsqu’ils se déplaçaient tous ensemble. Ou seul avec Charly. Comme lors de cette balade où ils avaient planifié leur vie. Leurs boulots, leur couple, leurs enfants, les baptême, les mariages. Il aurait pu en rire de nouveau s’il était persuadé qu’elle lui reviendrait. La vie était pleine de surprise. L’espoir était une chose éternelle, comme l’amour songea-t-il. Une vie ne pouvait être dénuée d’amour et d’affection. Il avait connu les deux. Aujourd’hui, il devait juste réapprendre à Charly qu’avec l’amour, on était capable de tout. Les allées sablés du parc lui rappelait aussi les footings qu’ils avaient pu faire aux aurores où les rendez vous en pleine nuit. Comme lorsque l’un ou l’autre était prit d’insomnie et que via quelques sms, ils se retrouvaient comme si de rien était. Il n’y avait alors qu’eux, le silence et la nuit. Ils étaient ces Charly et Noam qui s’aimaient envers et contre tous. Rien n’avait de poids face à ce qu’ils éprouvaient. C’était pour cette raison que Noam sentait au fond de lui qu’avec le temps, Charly lui reviendrait. Ses pas se firent plus espacés en reconnaissant cette silhouette assise sur un banc. Etait ce un bon moment pour une discussion ? Il luttait contre son besoin d’ingurgiter de l’alcool depuis une heure. Sa gorge le brulait et sa bouche était sèche. Il déglutit difficilement. Physiquement, il savait qu’il n’était pas magnifique. Son corps était encore secoué par les changements radical qu’il lui faisait subir. Alcool, manque de sommeil, colère, fatigue, insomnies consécutives. Il n’était plus que l’ombre de lui-même et pourtant il n’avait pas encore réussit à trouver une raison de se sortir de cet abime qui l’appelait à continuer. Contournant la banc par derrière, il vint s’asseoir à coté d’elle avant même qu’elle accepte sa présence. Il porta alors son regard en face de lui, suivant le regard de la jeune femme. A quoi pensait elle ? « T’as une sale tête. » souffla-t-il comme si de rien était et que leur dernière discussion n’avait été chargé de souffrance.





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MessageSujet: Re: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:06

    La vie ne fait pas toujours des cadeaux. Les habitants de Hope Mills le savaient. Charly le savait mieux que personne. Elle avait perdu sa mère, quand elle n’était qu’une petite fille. Puis elle avait perdu sa meilleure amie et l’homme, qu’elle considérait comme étant celui de sa vie. Il était son grand amour, celui que certaines personnes recherchent pendant toute une vie. Elle avait eu de la chance de le trouver et même si elle détestait penser au futur, parce qu’elle le savait trop fragile, elle en avait envisagé un avec lui. Dans ce même parc. Ils avaient imaginé leur mariage, à quoi ressembleraient leurs enfants, à quoi ressemblerait leur vie. Ils auraient pu avoir cette vie. Elle était à portée de main. Charly portait en elle l’espoir d’un monde meilleur, quand il lui avait adressé cette lettre qui avait remit toute sa vie en question. Elle ne sait pas où elle serait aujourd’hui s’il n’y avait pas eu cette lettre, mais elle savait une chose, elle ne serait pas dans ce parc à regarder de loin ce qui devrait être une partie de sa vie. Elle serait probablement déjà mariée à Noam. Le reste n’aurait rien changé. Il n’aurait pas pu sauver son père et il n’aurait pas pu empêcher Charly d’abandonner son rêve pour reprendre l’entreprise familiale, même s’il avait été à ses côtés, mais il aurait très certainement pu apaiser sa peine. Elle n’aurait pas eu le cœur brisé et elle croirait encore en l’amour, en lui, en eux.

    En partant, il avait emporté une partie de son cœur qu’elle n’avait jamais récupéré jusque là. Elle aurait été capable de tout pour lui. Elle l’aurait suivi jusqu’au bout du monde, s’il lui avait demandé. Mais Noam avait joué à son égoïste et l’avait laissé seule, en plein Hope Mills. Pendant que lui fuyait les problèmes de la petite ville, elle devait les affronter chaque jour. Pour Aidan. Pour elle. Pour la petite fille qui faisait de la balançoire avec sa nouvelle maman. Elle avait pensé réussir à s’en sortir et elle l’avait fait. Elle avait remonté la pente et appris à sourire de nouveau. Bien sur de vilaines blessures remontaient souvent à la surface, mais l’homme qui partageait désormais sa vie arrivait à les apaiser. Il lui avait ouvert son cœur et quand Charly ne pensait plus pouvoir le faire, elle lui avait ouvert le sien en retour. Bien sur, elle ne l’aimait pas comme elle avait pu, comme elle pouvait aimer Noam. Elle l’aimait un peu maladroitement, à sa façon bien elle. Elle aurait enfin du prendre le bonheur à pleine mains quand il lui avait proposé de l’épouser. Mais même là, elle n’avait pas su. La vie ne lui en avait pas laissé le temps. Un vilain microbe prenait doucement possession de son corps et un autre microbe, plus humain, celui là revenait dans sa vie pour la mettre sans dessus dessous. Depuis qu’il était revenu, elle sentait de nouveau ce manque en elle, qu’elle n’avait pas ressenti depuis plus d’un an, depuis qu’elle s’était rendu compte qu’il ne reviendrait pas, depuis qu’elle avait cessé de croire en leur histoire. Elle avait eu tort. Il était revenu et elle ne savait pas comment gérer ce retour. Trop de non dits les bouffaient. Trop de silence les rongeaient. Trop de douleurs les unissaient.

    Avant même qu’il ne s’asseye à ses côtés, elle sentit sa présence, certainement par la sérénité et le trouble qu’elle ressentait à chaque fois qu’il était à ses côtés. C’était instinctif. Elle savait qu’il était présent à chaque fois. Elle sentait son regard la brulait, même quand elle ne le voyait pas. Ce lien qui existait entre eux continuait de perdurer, malgré les deux années passés loin de l’autre. Elle remit une de ses mèches de cheveux qui lui barrait le visage et tourna doucement la tête vers Noam. « T’as pas du croiser un miroir depuis longtemps, alors.» répliqua-t-elle du tac au tac, comme elle avait l’habitude de le faire. « Qu’est ce que tu veux Noam ? » Elle n’avait pas envie de se battre avec lui. Elle était fatiguée et de nombreuses batailles s’annonçaient pour elle dans le futur. Elle n’avait pas besoin d’en rajouter une avec Noam. Leur dernière dispute lui laissait encore un gout amer dans la bouche.
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MessageSujet: Re: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:07



    La nuit précédente avait encore ressemblé à celle d’avant, et à celle qui l’avait précédé. Un pack de bière et il se noyait dans l’alcool comme d’autres dans le travail. Noam était pourtant un acharné. Des personnes avaient même pu remarquer qu’il était plus patient avec une voiture qu’avec des êtres humains. Il existait toutefois quelques exceptions. Lynn et Charly pour ne citer qu’elles. Elles avaient toujours fait partie de sa vie. Bien que Lynn ne soit plus là, Noam savait qu’elle ne quitterait jamais son existence. Grandir à leur coté lui avait permit de s’apercevoir que ces filles n’étaient du même acabit que les autres. En marge, un brin déjantées, mais avant tout et surtout pleine de charme, de douceur et réclamant de l’affection. Pour ces deux là, il se serait damné. Parce que sa sœur représentait toujours un rempart de sécurité. Quand à Charly, elle était la raison pour qu’il n’ait pas encore opté d’attenter à sa vie. Elle seule, possédait les moyens de le retenir. Sans Lynn, il éprouvait un grand vide dans son cœur. Sans Charly, mais ça il ne peut s’en prendre qu’à lui-même, il prend conscience que son futur s’annonce encore plus sombre qu’il ne l’est déjà.

    Etrangement, il ne cesse d’espérer. Quoi donc ? Qu’elle lui revienne ? L’idée fait son chemin dans son esprit. Si aimer pouvait être une couleur, il la nommerait Charly. Si la beauté en était une, il l’appellerait Lynn. Parce qu’au-delà de l’apparence physique, Lynn avait embellie sa vie. De par ses sourires, sa fraicheur, cette joie de vivre continuelle, il avait souvent oublié ses disputes avec Charly. Parce qu’elle lui rappelait que l’amour pouvait être beau et plein de tendresse, si l’on faisait quelques efforts. Des compromis. La vie de couple n’était faite que de ça. Il y avait gouté avec elle. Dans ce parc précisément, il avaient imaginé leur futur. Lui, le terre à terre, il y avait cru. Cet avenir avec elle, il l’avait désiré ardemment. Parce qu’elle pansait ses blessures à coups de contacts et de sourires. Charly était l’unique être à savoir réveillé le romantique en lui, mais aussi cet être aussi macho soit il, existait.

    En s’installant à son coté, il n’avait pas besoin de croiser son regard. Entre eux couvait de nouveau, attirance et tension. Etre sur le fil du rasoir. Certaines personnes ne connaitraient jamais cette notion. Eux, ils étaient continuellement ainsi. A couteaux tirés. A deux doigts de l’explosion que ça soit émotionnel ou physique. Un seul contact raviverait des centaines de souvenir. Un seul contact et la dépendance de leur sentiments les éprouveraient pour les mois à venir. Fidèle à lui-même, Noam avait juste lancé ses mots machinalement. Il aurait pu opter pour un compliment. Mais non, elle lui aurait balancé une phrase cynique lui rappelant ses erreurs. Sa réponse voulait tout dire. Il en aurait presque sourit, si dans sa voix il ne la sentait pas aussi à bout de nerfs. Dans ce cas de figure, Noam était souvent partagé. Entre son envie irrépressible et compulsive de vouloir la réconforter et celle dont il était conscient et que c’est ce que sa raison choisirait. Le repousser lui. « On dira que les miroirs ont tendances à m’éviter ses dernier temps. » marmotta-t-il. Quelque chose ne tournait pas rond chez elle. D’accord, chez lui non plus. Lui, n’avait jamais tourné rond. Sauf qu’une Charly sans un sourire aux lèvres, ça lui manquait cruellement. Une Charly qui le regardait à peine, lui devenait insupportable. Et une Charly qui l’évitait depuis des jours, le mettait sur les nerfs. « Parce que j’ai besoin d’une raison précise pour te parler ? » ça allait recommencer. Ils allaient se chamailler et peut être accepterait elle, qu’il peut être là si elle consent à lui laisser une place. « Fais croire à tout le monde que tu te sens bien, si ça te chante… sauf que tu ne me berneras pas. » ça risquait de chauffer ou bien au contraire, elle lui lâcherait ce qu’elle avait sur le cœur. Connaissant la brune, ça ne serait pas foncièrement une très bonne nouvelle, il pouvait le lire dans ses yeux. « Je n’ai jamais trahit tes secrets. En partant, tes secrets et souffrances sont restés enfouis en moi. Comment pourrais je accepter ton aide, si tu ne m’accordes pas la chance de pouvoir te renvoyer l’ascenseur. On était amis avant… » finit il, à contrecœur. Elle était difficile à convaincre et lui d’une maladresse terrible. Il ne tenait pas à raviver la souffrance que représentait l’absence de Lynn. Dans le passé, il avait su être une épaule pour elle. Les mots devenaient inutiles pour qu’il sache combien elle souffrait. Il se contentait d’être là et de lui apporter son support. « Je ne partirais plus, je te le répète. »





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MessageSujet: Re: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:08

    Elle se souvenait de tous les moments qu’elle avait vécu dans ce parc. Ils étaient ancrés en elle, à tout jamais. Il faisait d’elle la femme qu’elle était aujourd’hui. En fermant les yeux, elle pouvait se voir jouer à cache-cache avec Lynn, se faire pousser à la balançoire par son père, alors que sa mère les mitraillait de photos. C’est pour ça qu’elle aimait tant ce parc. C’était les derniers souvenirs heureux qu’elle avait avec sa famille entière et sereine. C’était aussi ici qu’elle avait passé son dernier moment avec Lynn. Assise sur ce même banc à boire un chocolat chaud. Lynn lui avait raconté les bonheurs de la vie maritale et Charly s’était gentiment moquée de la niaiserie dont avait fait preuve sa meilleure amie, avant que cette dernière ne lui fasse remarquer qu’elle arborait toujours un sourire niais en présence de Noam. Ca avait été leur dernière conversation. Le soir même, Lynn était emmené d’urgence à l’hôpital. Le matin, elle était décédée. Bien sur Charly avait continué à faire son travail de meilleure amie et avait été voir la jolie blonde à l’hôpital, mais la vie les avait rattrapé et les moments d’innocence s’étaient envolés. Leur dernier moment ressemblait trop à un adieu pour qu’elle veuille s’en souvenir. Personne ne savait tout ça. C’était son secret à elle, son dernier lien avec les personnes qu’elle avait perdu. Elle détestait le cimetière, elle n’y allait que pour son anniversaire ou pour les leurs. Le reste du temps quand elle avait besoin d’eux, elle venait dans ce parc et s’asseyait sur ce même banc. A chaque fois, elle se sentait un peu plus sereine.

    Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, elle avait cette impression désagréable que rien ne pourrait empêcher les idées noires de pénétrer dans sa tête. Noam lui avait appris à arrêter de se poser des questions. Quand ils étaient encore ensemble, ils vivaient uniquement pour le présent, sachant que celui-ci pourrait durer une éternité. Il aurait du durer l’éternité si Lynn n’était pas décédée, les laissant tous avec une plaie béante et un manque immense. Les rares fois où ils avaient pensés au futur, ils s’étaient accordés sur la seule chose primordiale, qui valait le coup d’être remarqué : ce futur, ils voulaient le passer ensemble. Aucun de leurs rêves d’adolescents ne s’était réalisé. Il n’était même plus un couple. Elle était même prête à lier sa vie à un autre homme pour l’éternité. Et pourtant, ils étaient incapables d’avancer dans leur vie sans l’autre.

    Une vie sans l’autre leur était douloureuse. Ils en avaient fait l’expérience pendant deux ans et même si tout le monde pensait qu’ils étaient passés à autre chose, Charly gardait toujours en elle cette blessure béante qui ne cessait de se rouvrir à chaque fois qu’elle croyait croiser son sourire dans la rue, à chaque fois qu’elle sentait son odeur, qu’elle imaginait son rire. Elle avait essayé de vivre sans lui, et elle pourrait toujours essayé, mais elle se sentait trop faible pour le faire. Elle se savait déjà dépendante de sa présence. Le lien qui les unissait n’était que la simple preuve de l’intensité que leur relation avait connu et connaissait toujours, mais à un degré moindre. Elle aurait pu se sentir vexer par sa remarque, mais à vrai dire, elle avait compris la parfaite signification cachée derrière ses mots. Il s’inquiétait pour elle, comme elle s’inquiétait sans cesse pour lui. « Tu t’es transformé en vampire c’est ça ? » demanda-elle moqueuse pour apaiser la tension qui naissait entre eux comme à chaque fois. Depuis qu’il était revenu, ils n’avaient eu que trois altercations, en comptant celle-ci et chacune d’elle était empreinte de leur souffrance mutuelle, de leur non dits qui les faisaient tant souffrir. Quand la légèreté reviendrait dans leur relation comme avant ? Elle le fixa quelques secondes du regard et leva un sourcil, amusée. Il avait toujours une raison précise pour venir lui parler. Ils avaient toujours ce besoin d’être ensemble constamment. C’était plus fort qu’eux. Combien de fois l’avait-il croisé dans les couloirs du lycée et ne lui avait adressé la parole que pour quémander un baiser ? Son sourire amusé s’effaça rapidement à sa dernière remarque. Comment elle avait cru pouvoir le berner avec un simple sourire ? Il la connaissait mieux que personne. Il la connaissait mieux qu’elle ne se connaissait, tout comme elle le connaissait mieux que lui, lui-même. Elle tourna son visage et s’appliqua à fixer un point bien défini sur un arbre en face d’elle. En se concentrant sur ce point, elle pourrait éviter de s’énerver, comme elle l’avait fait lors de leur dernière rencontre au Bones. « Je continuerais de te mentir tant que tu continueras de te mentir à toi-même. » Elle avait examiné leur altercation de l’autre soir sous tous les angles, lors de ses nuits blanches, qu’elle avait passé à penser à lui. Sur le coup, elle n’avait peut être pas remarqué, bien trop énervé, bien trop blessé par ses paroles. Mais un éclair de lucidité l’avait traversé quand elle s’était souvenue avoir senti sa main trembler dans la sienne. Elle n’était pas la seule à avoir un problème. Le sien ne se réglerait peut être pas, mais celui de Noam, elle s’assurerait qu’il le règle. Ce serait peut être même son dernier but. Elle pourrait partir en paix, si elle savait Noam heureux et en bonne santé. Un rire faux s’échappa de ses lèvres, comme un mécanisme de défense contre les belles paroles de Noam. « C’est faux. On a jamais été ami. Tu l’as dit toi-même y a à peine une semaine, Noam. Quand on a gouté à la luxure on peut pas être un second choix, c’est ce que tu m’as dit nan ? Ne vient pas me sortir ta pathétique notion d’amitié juste pour savoir ce qui ne va pas chez moi. Ca te va pas, surtout quand on sait que t’es pas capable de te confier à moi. » Elle remit une de ses mèches de cheveux en place et tourna la tête vers Noam au son de sa voix douce, qui l’apaisait tant avant. Pour la première fois depuis son retour, elle le croyait. Elle avait confiance en ses mots. Il avait découvert ce qui se passait autour de Hope mills et il savait désormais que sa vie était ici, dans la ville de leur enfance, dans la ville, qui avait vu éclore leur amour. Elle le fixa quelques secondes et souffla dans un murmure : « C’est justement parce que tu restes que je t’infligerais pas ça. »
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MessageSujet: Re: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:09



    Ce lieu était le témoin de bien des évènements. Une dispute avec Charly devant leurs amis. Enfin ça, ce n’était qu’un détail. Combien de fois se disputaient ils pour des broutilles à l’époque ? Il y avait eu cet fois où il était arrivé en retard et qu’elle l’avait incendié. Sauf que ce jour là, il avait eu une excellente raison à son retard. Il avait signé le bail de leur appartement. C’était avec la clé en main qu’il l’avait retrouvé au parc. La dispute n’eut pas lieu ce jour là. Elle avait ce sourire indéfinissable sur le visage. La joie mais surtout son bonheur avait laisser place à tout ce qu’elle ressentait. Il la rendait heureuse. Ainsi, il savait qu’il en était encore capable. Aussi paradoxal soit il, il avait mit fin à leur histoire, et pourtant il y croyait encore. Il se sentait poussé vers elle. Tout le monde évoluait avec le temps. Les évènements de la vie vous poussait à prendre de la maturité. Noam avait vivoté pendant deux ans. Il s’était laissé sombrer au fur et à mesure. La mort de Lynn était encore douloureuses. Les souvenirs insupportables. A Hope Mills, plus douloureux que n’importe où. Pourtant, il y était revenu. La revoir lui rappelait ce qu’il avait volontairement laissé échappé et en même temps, elle représentait toute sa vie. Ce qui lui était accessible, s’il le décidait vraiment. Car on ne peut pas ignorer son âme sœur. Il pouvait déjà entendre Lynn dans sa tête, qui l’invectivait avec ses remarques cinglantes lorsqu’elle était décidé à lui secouer les puces.

    Il n’avait pas fière allure. Noam s’en moquait totalement. De plus ici, il avait été vu dans toutes les situations inimaginables. Certes, il n’était pas du genre à se droguer ou à franchir la limite mais personne n’était à sa place. Qui pouvait se douter dans qu’elle situation il se trouvait embarqué ? Il faisait souvent l’autruche et décidait d’oublier sa vie. Le temps d’une nuit. A Hope Mills, ça ne sera pas aussi simple qu’ailleurs. Chaque lieu recelle d’un souvenir précis de sa vie qui avait précédé son départ. Aujourd’hui, il devait affronter ses fantômes. Aller de l’avant. La force était à proximité de lui. Il n’avait qu’à se raccrocher à ça, à elle. Il éprouvait juste le besoin de savoir qu’il existait toujours quelque chose entre eux. Il avait besoin d’elle. La réciproque était elle vrai ? « Seulement pour une éternité avec toi. » répondit il à sa moquerie. Les silences et les nons dits alourdissait considérablement leurs conversations depuis son retour. Noam lui devait l’honnêteté. Seulement où se trouve la limite lorsque la vérité blesse ? La rendre heureuse était capital à ses yeux. La vie avait déjà brisé Charly en lui ôtant toutes les personnes qu’elle aimait. Il voulait juste insuffler un vrai bonheur chez elle. Même si ça ne serait qu’une infime parcelle. Juste que cette tristesse dans son regard disparaisse pour de bon. Malheureusement, il sentait que beaucoup de temps serait nécessaire.

    A ce jeu là, ils étaient fort tous les deux. Qui craquerait le premier ? Charly était buté, tout comme lui. Il détestait faire des concessions. Hélas dans un couple, c’est inévitable. Par amour pour elle, il en avait faite et il en ferait toujours. Son sourire disparut, il sut qu’il avait touché un point sensible. Sa répartie cinglante ne manqua pas d’arriver. Il n’avait pas de réel problème. Certains diraient le contraire. Lui non. Il se laissait sombrer parce qu’il ne savait plus à quoi se raccrocher. Quand on ne sait pas d’où l’on vient, à qui peut-on faire confiance ? Il l’avait eu elle. Elle était digne de confiance et d’amour. Il ne se mentait pas vraiment. « Le mensonge est pire que l’ignorance. Si on avait su pour Lynn… on aurait pu la sauver. Je préfèrerais me jeter de Keystone, plutôt que de te perdre comme j’ai perdu Lynn. On peut se remettre d’une chute ou d’un accident… mais sans toi, c’est me retirer l’unique parcelle de moi qui est encore vivante. » ça ne répondait pas exactement à sa remarque mais avec elle à son coté, il se savait capable de remonter la pente. Uniquement, si elle le regardait de nouveau. « J’ai fuis et j’ai sombré tout seul. Parfois, on a tous besoin de toucher le fond pour trouver la force de remonter à la surface. » Il avait en horreur de se confier. Il était plutôt un adepte d’encaisser les coups. Le temps et les remarques finissaient forcément un jour par vous ébranler. Ce qui avait achevé Noam fut un amalgame de vérités et de souffrances. Entrainer Charly avec lui, c’était pire que tout ce qu’il pouvait supporter. Il avait prit la fuite, sans cesser de l’aimer pour autant. « Je suis prêt à me battre, si tu en fais autant. »

    Ils n’iraient pas loin, si chacun cherchait un compromit. Au cours de leur histoire, il avait constaté très vite qu’elle avait besoin de le savoir en sécurité et qu’il se portait bien. Au-delà de la normalité. La rassurer était devenu un devoir. Charly pouvait aussi bien s’enflammer que s’inquiété pour lui, simplement parce qu’il n’avait pas répondu sur son portable. Il avait encore le souvenir de son arrivée fracassante à l’hopital, juste parce qu’un idiot de papy avait abimé sa voiture. Elle l’avait presque étudié sous toutes les coutures pour s’assurer qu’il n’était pas blessé. « Je ne renoncerais pas à toi, je le reconnais. Et quand je te vois comme ça… tu m’inquiètes. Tu préfèrerais que je fasse comme si de rien était ? » lança-t-il sans réfléchir. « La vie ne tient à un fil. Toi et moi, on l’a apprit à nos dépends. C’est pas le moment de tout gâcher. T’aider sera le première chose de bien que je fais… depuis que ma sœur… enfin tu sais. » secoua-t-il la tête nerveusement. Ses yeux évitèrent vite les siens. Parler de la mort de Lynn l’inconfortait. La souffrance de sa perte était toujours violente en lui. Il ne s’y faisait toujours pas vraiment. Malgré l’étrangeté de la situation, il était resté calme. Son besoin de la voir, de l’entendre, de sentir sa présence, de croiser son regard, ses sourire ou l’entendre rire, ces petites choses l’avaient chamboulé.

    Durant deux ans, il avait cru avoir refermé la porte sur elle. Sauf qu’elle venait d’exploser en millier de petits bouts de verres. Au milieu de ses éclats, il savait qu’il serait blessé. Sauf qu’il était prêt à prendre le risque si elle lui offrait une chance d’appartenir à sa vie. « Pourquoi ? Tu as l’opportunité de me faire éprouver la souffrance que je t’ais faite subir. C’est dans ton droit de te défouler sur moi. » La secouer n’était pas le stratège le plus adéquat. La sincérité avec elle avait toujours payé. Comme l’honnêteté. Et la vérité, songea-t-il. « Même si tu le refuses, je suis ton filet de sécurité. T’auras beau vouloir m’éviter ou me chasser, je reviendrais. Cesse d’être le petit soldat surentrainé. Quelque chose te ronge et te rend triste. J’en viens même à me demander comment t’arrive à donner le change à ton fiancé. Pourquoi moi je le vois et lui non ? » acheva Noam dans une pensée à voix haute. Noam était également conscient qu’entre eux résidait cette chose inexplicable. Il était difficile de garder des secrets entre eux. C’était peut être là, la clé de leur histoire. Ses secrets étaient souvent sources de disputes mais dès qu’ils s’agissait de se confier tout s’apaisaient et ils naviguaient à nouveau en eaux calmes. Le problème persistait dans le cas que Noam avait énormément de mal à se confier. Pourtant, Charly était parvenu à ses fins à de nombreuses reprises avec lui. Tout n’était pas foncièrement perdu.


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MessageSujet: Re: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:10

    Quand Charly a commencé à fréquenter l’homme qui partage désormais sa vie, elle n’était pas sur d’elle. Elle l’avait prévenu que son cœur n’était plus à prendre, qu’elle l’avait donné il y a bien longtemps à un homme, qui avait mis les voiles l’emportant avec lui. Elle lui avait fait comprendre que jamais elle ne pourrait plus aimer comme elle l’avait aimé lui, que plus jamais elle ne voulait tomber amoureuse, parce que tomber amoureux, c’était perdre une partie de soi et Charly en avait déjà assez perdu. Mais elle avait eu tort, il avait bien réussi son cou. Il s’était introduit dans sa vie sans crier gare et avait réussi à pénétré son cœur meurtri. Il lui avait insufflé le souffle d’espoir dont elle avait besoin pour ne pas sombrer. A présent, il a une toute aussi grande importance que les autres personnes de sa vie. Charly se sait partagé entre deux hommes et dans ce combat de la raison contre la passion, elle ne sait pas qui s’en sortira vainqueur. Elle ne sait pas si elle s’en sortira vivante. D'un côté, il y Noam Tanner. Grand brun, athlétique, torturé, renfermé. Son premier amour. De l'autre, il y a XY. Romantique, tendre, sincère et amoureux. Deux contrastes. Deux opposés. Deux hommes, qui n'ont rien en commun, si ce n’est de partager le cœur de la jolie brune.

    Elle essaye très fort de se raisonner et de se dire que son fiancé ne mérite pas ça. Elle sait qu’il mérite mieux qu’une fille indécise, qui se sent déchiré entre son futur et son passé. Pour une fois, ne pourrait-elle simplement pas vivre dans le présent ? Elle s’en sait incapable. Pas tant que Noam sera à ses côtés. Peut être qu’ils ont simplement besoin de leur coupure. Peut être est ce parce qu’ils n’ont jamais eu de véritable rupture qu’ils ne cessent de revenir l’un à l’autre. Peut être est ce pour ça qu’elle n’arrive pas à se détacher de son passé trop douloureux. Pour ça ou pour les non-dits qu’ils les bouffent. Pour ça ou pour le gros si qu’ils trainent derrière eux. C’est ça qui avait été le plus dur durant ses deux années. Supporter son absence et se demander et si j’avais été assez présente pour lui. Même après deux ans, après une lettre et une explication où Noam lui avait expliqué qu’elle n’était en rien la fautive de son départ, elle se sentait encore coupable. Elle ne pouvait rien y faire, c’était en elle. Elle se sentait toujours responsable de la douleur des autres, quitte à oublier la sienne, quitte à s’oublier. « En enfer alors ? » répondit-elle un sourire amusée sur les lèvres. Elle préférait éviter de penser à l’éventualité d’une éternité à ses côtés. Le rocher qu’elle avait à son annulaire lui interdisait ce genre de pensées. Elle évitait de penser à tous les sentiments différents qu’il faisait naitre en elle. Elle se focalisait uniquement sur leur passé et les histoires que personne ne pourrait jamais leur prendre, toutes ces choses qui n’appartenaient qu’à eux et qu’elle chérissait plus que tout.

    Charly et Noam se ressemblaient plus que les gens ne voulaient bien le croire. Peu de personnes avait cru à leur histoire au début. Ils étaient trop différents pour que ça fonctionne. Ils avaient beau être différents, ils n’en étaient pas moins pareils. Ils partageaient la même âme. Ils se comprenaient parfaitement. Chacune des blessures de Charly était connu par Noam, si ce n’est deux. Elle connaissait les siennes avec tout autant d’application. Elle était juste bien trop effrayé de se l’avouer. Ils avaient les mêmes convictions et sans s’en rendre compte, Noam tuais Charly à petit feu. Elle ne pourrait pas partir en paix si elle savait que Noam n’était pas heureux. Elle avait toujours ce besoin maladif de savoir qu’il allait bien, même si c’était sans elle. Elle était prête à tout accepter, à partir du moment où elle le savait heureux. Elle ferma les yeux quelques secondes et d’une voix suppliante demanda : « Ne dis pas ça Noam. » Elle secoua la tête et repris confiance en elle. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres quand elle croisa son regard. « On aurait pas pu sauver Lynn et tu pourras pas toujours me sauver. S’il m’arrive quelque chose, tu tiendras bon et tu vivras. Tu tomberas amoureux et tu seras heureux. Je te le pardonnerais jamais si t’abandonnes la partie à cause de moi. » Ca lui brisait le cœur de dire ça. Elle avait l’impression de faire ses adieux, bien avant qu’elle n’en ait besoin. Mais elle ne supportait pas l’idée de savoir Noam malheureux à cause d’elle. Ca lui déchirait le cœur de savoir toutes les responsabilités qui lui donnaient. Elle était prête à beaucoup de chose dans sa vie, mais certainement pas à perdre quelqu’un une nouvelle fois. Elle en avait déjà perdu beaucoup trop. Et elle refusait de revivre ça une nouvelle fois, surtout si c’était Noam qu’elle devait enterrer.« Remonte maintenant. T’as touché le fond, Noam. T’as plus rien. Il est temps que tu refasses surface, parce que tu sais très bien que je te laisserais pas de détruire comme ça. Tout comme tu sais que tu peux m’entrainer dans ta chute. » Elle savait très bien ce qu’elle faisait. Elle savait que le seul moyen pour que Noam sorte de l’obscurité c’était l’éventualité qu’il puisse la faire souffrir à nouveau. Il était parti pour éviter de la faire sombrer avec lui. Il lui avait promis de ne plus partir, il ne lui restait donc qu’une seule solution : s’en sortir. Redevenir heureux. Pour elle, mais surtout pour lui. Elle remit une de ses mèches de cheveux en place et souris doucement. Il avait encore la capacité de lire en elle comme un livre ouvert. Il avait toujours été là pour elle quand elle manquait de tomber. Et une nouvelle fois, sans connaitre les raisons de la jolie brune, il lui insufflait l’envie de se battre, qu’il avait perdu depuis longtemps. « Et s'il n'existait plus de raisons de se battre, Noam ? Je suis fatigué de devoir toujours me battre pour finalement voir tout s’effondrer. Je suis fatigué de devoir me battre avec toi tout le temps. Ca devrait pas être si compliqué. Ca devrait pas me faire si mal de te revoir. » avoua-t-elle. Depuis qu’il était revenu, elle avait ce sentiment bizarre que tout allait finir par exploser. Elle ne pouvait pas rester près de lui longtemps et garder tous ses secrets. Elle s’en savait incapable. Elle n’avait jamais pu lui mentir.

    Tout ce qu’elle savait faire, c’était omettre la vérité. Elle était douée pour ça. Tant qu’il ne lui posera pas la question directement, elle pouvait tout garder. Elle pensait être devenue douée pour les camouflages. Elle était même passée experte en la matière. Un sourire et ça camouflait tout aux yeux des autres. Elle pouvait se sentir plus seule que jamais, tant qu’elle souriait, personne ne posait de questions. Sauf lui. Il savait voir derrière ses sourires de façades. « T’as pas à t’inquiéter pour moi Tanner. T’as perdu ce droit quand tu m’as quitté. » s’emporta-t-elle. Elle ne savait plus réfléchir correctement quand elle était à ses côtés. Elle s’emportait pour un rien et pouvait lui lancer les pires vacheries, juste parce qu’il lui avait fait une remarque gentille, mais elle ne pouvait pas le laisser s’inquiéter pour elle. Il avait d’autres choses à faire avant. « La première chose que tu dois faire, c’est remonter la pente et arrêter l’alcool. » répliqua-t-elle. Le sujet était enfin sur la table. Il était stupide de penser qu’elle ne le remarquerait pas. Quand il s’agissait de lui, elle remarquait toujours tout.

    Parfois, elle se sentait pathétique à ses côtés. Elle n’avait jamais rien su lui cacher, pas même un minime secret concernant un garçon qui l’avait invité à sortir. Ca avait tellement agacé Noam, qu’il n’avait pas pu s’empêcher de se battre. Elle s’était promis de ne plus jamais rien lui dire, mais sa promesse avait été vaine. Garder un secret la rendait coupable. Mais il y avait quelque chose de plus fort que son inhabilité à garder des secrets : son envie de le protéger coute que coute. Elle saurait le protéger, comme elle l’avait toujours fait. « La vengeance n’apporte rien. C’est pas parce que tu m’as brisé que je dois faire la même chose. Tu t’en sors très bien tout seul pour ça. »

    Elle replongea sa tête dans sa main et pendant quelques secondes, elle pensa à l’éventualité de se boucher les oreilles pour ne plus entendre les paroles de Noam. Il l’effrayait. Il reprenait doucement sa place dans son cœur et Charly n’était pas prête à l’accepter. Elle ne pouvait pas faire ça, mais elle se sentait incapable de lutter. Elle savait qu’il était son filet de sécurité, il l’avait toujours été. Pendant longtemps, il avait été son rayon de soleil, sa raison de vivre, son oxygène. Elle avait cru mourir quand elle avait lu cette stupide lettre, qui lui avait brisé le cœur, qui l’avait brisé tout court. Des larmes se mirent à couler le long de ses joues. Elle ne pouvait plus se retenir longtemps. Elle était à bout de nerf, et Noam savait toujours où frapper pour lui faire mal, pour la faire parler. Elle releva la tête vers lui, les yeux rougis. « Qu’est ce que t’en sais qu’il voit rien ? Il s’inquiète pour moi. Tout le temps et il a pas le droit de traverser ça à cause de moi une nouvelle fois. » Une larme coula le long de sa joue, qu’elle essuya rapidement. « Je peux pas traverser tout ça une nouvelle fois. Je suis pas assez forte pour ça. Et t’étais ma force et tu l’es plus. Tu m’as abandonné et je peux pas lui infliger ça, mais je peux pas traverser tout ça toute seule. » Elle retint un sanglot et se releva. Elle laissait enfin tomber les masques. Elle n’était plus la fille forte, que tout le monde pense qu’elle est. Au fond, elle est comme tout le monde. Elle est encore cette petite fille fragile, qui a peur du monde et surtout de la vie. Elle lui tournis le dos et essuya les larmes qui coulaient de nouveau le long de ses joues. Entre deux sanglots, elle admit enfin la vérité. « J’ai besoin de toi. » Les dés sont lancés. Elle renie toutes les belles promesses qu’elle s’était faite. Elle le savait de toute façon. Elle ne pourrait pas traverser cette vie sans qu’il ne soit à ses côtés. Ils sont perdus tous les deux et peut être qu’eux seul ont la capacité de se sauver mutuellement...
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MessageSujet: Re: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:11



    Longtemps, Noam n’avait pas cru à la notion de tomber amoureux. Quand Lynn s’était mise à sortir avec Aidan, il avait commencer à se moquer gentiment. Après tout, c’était sa sœur et son ami, si lui ne leur en faisait pas voir de toutes les couleurs, qui le ferait ? Et Lynn avait découvert cette étrange attirance entre Charly et lui. Il en fallait peu pour que Lynn s’embarque dans des tas de projets, certain foireux, d’autre plein de réussite. Noam passait un temps considérable au Bones, avec la fille du patron. Quand à elle, elle rendait officieusement visite à Noam et officiellement passait voir sa meilleure amie. Au final, l’un n’était que rarement sans l’autre. Tout comme les nuits où ils se retrouvaient au parc, parce que Miss Evans avait fait un terrible cauchemar. Elle avait reconnu avoir besoin de lui. En vérité, il pensait toujours qu’il avait plus besoin d’elle, qu’elle de lui. Charly était forte. Elle apparaissait aux yeux de tous, de cette façon. Paradoxalement, l’orpheline sommeillait toujours en elle.

    Depuis son retour, les non dits avaient reprit leur rôle dans leur relation. Pas trop en dire par peur de se dévoiler. Sauf que ça dégénérait entre eux, dès que les secrets s’instauraient. Noam en gardait encore en lui. Certains n’étaient pas merveilleux. Ils risquaient de lui faire du mal et c’était pour cette raison qu’il prenait tout ce temps. Charly était troublé, dévasté par quelque chose de bien sombre. Sa mine en disait long. Elle ne dormait pas suffisamment. Ses traits tirés lui prouvait qu’elle travaillait trop également. Seulement, elle risquait de mal prendre sa remarque, il en était convaincu. S’il avait été en enfer ? Il haussa un sourcil en lui répondant : « J’devais pas en être bien loin… je me suis perdu en route. Elles sont toutes identiques. » Elle était fiancé. C’était un engagement. Pourquoi cherchait il à tout prix à le rompre ? Comme avant, il se remettait à perdre le contrôle de lui-même en sa présence.

    Rien d’autre ne comptait qu’elle. Il pouvait y avoir un tremblement de terre qu’il ne la lâcherait pas. Non en fait, il avait besoin d’elle. Savoir qu’elle allait bien, qu’elle ne manquait de rien, qu’elle était heureuse. Bien que pour la dernière partie, il savait qu’elle ne l’était jamais totalement, comme elle le lui avait déjà avoué. Deux personnes comme eux, ça tenait du miracle pour qu’ils se rencontrent. Autant possédaient ils de différences qu’ils se ressemblaient. Noam avait grandit avec la notion de protéger les siens et de faire attention aux autres. Charly avait baigné dans un esprit très familial malgré le décès soudain de sa mère. Au fil des années, c’était devenu spontané qu’il se mette à la protéger. Une évidence. Autant, ils se querellaient qu’ils savaient s’aimer. Il aurait pu deviner sa réponse, tellement il était sur de lui à cet instant. Elle ne le laisserait pas sombrer. Et elle voulait qu’il tombe amoureux et soit heureux. Son regard se perdit dans le sien. S’écoutait elle parfois ? « Tomber amoureux et être heureux ? Tu n’y crois pas toi-même. Tu veux réellement me voir amoureux et heureux avec une autre ? » lança t il sans lâcher ses yeux. Elle pourrait essayer de lui mentir. D’accord, elle était engagé avec un autre. Mais cela voulait il dire qu’elle cessait de l’aimer, qu’elle pourrait vaincre cette jalousie dont il avait été témoin au Bones ? « Je pense toujours que si les Tanner ne nous avait pas mentit et cacher toute cette histoire, on aurait pu sauver Lynn. Quand à savoir si j’abandonnerais… Tu pourras me le reprocher plus tard. Ça ne sera pas à cause de toi… mais pour être avec toi. » ça n’était pas la surprise du siècle. Elle l’obsédait depuis si longtemps. Son existence était entremêlée à celle de Charly. Il se souvenait encore des fois où il venait au bar et discutait tranquillement avec Caleb comme si c’était son ami et non son beau père. Tout le temps de leur histoire, Caleb n’avait jamais montré qu’il désapprouvait leur relation. Charly était épanouie et heureuse. Ça, les deux hommes avaient pu s’en rendre compte. Caleb aurait il approuvé ses fiançailles ? La nouvelle était encore dure à encaisser. Juste pour son bonheur, il pourrait garder ses distances. Seulement, sa vie deviendrait misérable. Noam touchait déjà le fond. Il n’assisterait pas au mariage. C’en serait beaucoup trop pour lui. Accepter de perdre sa sœur et maintenant Charly, représentait tout ce à quoi il s’était raccroché. Elle savait pertinemment ce qu’elle faisait. Il en était convaincu mais le réaliser était douloureux. « Partir n’a servit à rien. Me battre et remonter la pente est une chose, mais pas pour te voir heureuse marié à ce type. J’ai commit des erreurs. Je ne ferais pas celle de renoncer à toi. Tu comprends pas que je ne peux pas… tu es partout où je vais Charly. Que ça soit ici, à Philadelphie, à Charlotte ou à Raleigh. Tu me suis partout à chaque instant de ma vie. » s’emporta Noam dans sa confidence. Elle savait que ça lui coutait de parler autant. Fermant les yeux, il avait l’impression de sentir son cœur sortir de sa poitrine tant la douleur était vibrante. Le poids de son regard devenait de plus en plus douloureux. Cette vulnérabilité, il la détestait. Il se détestait d’être aussi fragile, de ne pas mieux savoir se protéger de ses sentiments, de cet amour pour elle qu’il garde enfouit sous une chape de plomb. Et surtout, il s’en veut de lui faire tant de mal. Car là où il y a de l’amour, il y a de la souffrance. L’un n’existe pas sans l’autre.

    Rouvrant les yeux, il la considéra longuement. Elle, fatigué de se battre. Charly était inépuisable. Il le savait mieux que quiconque. Même après un marathon, elle avait encore de l’énergie à revendre. Il se pinça les lèvres, tout en laissant son regard glissé sur la peau gracile et sensible de son cou. « Je ne connais qu’une raison pour qu’on n’ait plus à se battre. Tu sais laquelle. » murmura-t-il du bout des lèvres. Il ne la laisserait pas s’effondrer. Si l’un flanchait, l’autre suivrait. Ou étrangement, ça serait l’autre qui le tirerait vers la lumière. Ensemble, ils étaient de parfaits contraste. L’un soutenait l’autre et Noam avait besoin d’elle, il le devinait dans ses propos. Le précipice se rapprochait d’elle et lui, était trop loin pour l’atteindre. « Cette torture, on vit avec justement parce que nos cœurs son liés. Parce qu’au-delà des mots et des contacts, ce qui nous unit, se poursuivra un jour ou l’autre. Dans une autre vie. Une autre ville. Parce qu’on échappe pas à son destin. » A croire qu’il s’était entrainé devant un miroir pendant des semaines. Si une seule personne devait croire et convaincre de la possibilité de leur couple, c’était lui. Il assumait ses conneries. Etait près à se battre, si elle lui laissait une opportunité de le faire. Il ne demandait pas la lune après tout.

    Ses sourires factices, il les connaissait mieux que quiconque. Lui-même en usait parfois, ça n’avait rien à voir avec le sourire qu’il avait arboré durant leur relation. La notion de sincérité et de naturelle était incomparable. A l’époque, ils étaient complet, un âme entière réunit en deux corps. Sa réponse cinglante l’amusa quelque peu. Elle pourrait le tenir à distance qu’il sera toujours présent pour veiller sur ses arrières. Il en avait fait un devoir depuis bien longtemps. « Comme si ça m’empêcherait de le faire. C’est pas demain la veille que ça changera » Son calme semblait l’agacer. Elle explosait pour un rien. Il n’avait fait qu’être un peu doux et voilà, que la tigresse pointait le bout de son nez. Il en aurait sourit si sa remarque suivante ne l’avait pas achevé. Elle comptait lui faire une leçon de morale pour son besoin de s’enivrer ? « C’est un reproche ? » leva-t-il un regard profond vers elle. « Et si je te promet de me tenir à carreau ? Je tiens mes promesse, c’est pas celle d’un alcoolique… celle de l’homme que t’aimait. » Parfois on doutait de ses propos. On ne savait pas toujours ce que Noam pouvait penser mais elle, lisait entre les lignes. Sa sincérité n’était pas factice. Son regard ne lui mentirait pas. D’ailleurs s’il avait choisit de lui adresser une lettre plutôt que de lui parler, avant son départ. C’était pour de bonnes raisons. Car elle l’aurait convaincu de rester ou bien de l’accompagner.

    Un bout de conversation sur LUI, et elle se braquait. Bien sur qu’il savait où taper pour la faire réagir. Une chose était sur, elle était vulnérable et d’une certaine Noam en profitait. Sauf qu’elle était tout aussi doué à ce sujet. La vengeance n’apportait rien. Et pourtant, lui voulait se venger des Tanner. C’était juste plus fort que lui. Il se contenta de garder ses pensées pour lui. Son fiancé était vraiment un sujet délicat. Surtout que Noam ne voulait pas le connaître. Seulement, lui n’aurait jamais laissé une Charly toute seule à remuer ses idées noires. Et ça, elle le savait pertinemment. Il déglutit difficilement de la voir si dévasté. Effacer ses torrents de larmes le démangeait. La prendre dans ses bras lui devenait vital mais il devait être patient. Elle finirait par lui faire un signe. Il le sentait. « Sans même savoir ce qui te bouffe, je ne partirais pas. Alors que lui… vous vivez ensemble Charly ! S’il te connaissait si bien, il saurait qu’il faut te changer les idées, te faire parler… ça ne serait pas à moi que tu parlerais à cette seconde. » se leva-t-il lentement. « Il ne sait rien. » comprit Noam alors. A lui aussi, elle lui cachait la vérité. La différence étant que Noam la voyait au-delà des apparence. Qu’est ce qui valait le coup d’être caché ? Etait elle malade ? Des problèmes d’argent au Bones ? Des menaces d’un client ? une foule d’idées faisait son chemin dans son esprit. Ses propos le rassurait d’une certaine façon. Elle ne voulait pas être seule et avant qu’il arrive, elle semblait l’être plus qu’elle ne l’avait jamais été. Ses mots précis, il les attendait. C’était son signe. Une main tendue et tremblante. C’était un début et il était prêt à prendre toute les miettes qu’elle lui proposait. C’était sa façon d’être dans sa vie. D’être à nouveau près d’elle. Même s’il n’aurait pas encore la place qu’il espère. S’approchant d’elle, il ouvrit son blouson. Un geste étrange mais dont elle comprendrait la signification. Il l’envelopperait, la garderait au chaud, vivante et prendrait soin d’elle. Il en était capable. Pour elle, il ferait des efforts. Pour elle seule. L’attirant contre lui, leur léger contact suffit à le faire revivre. Ce qui c’était passé au Bones se réitérait. Ça n’était pas un effet de son imagination. Cette sensation de chaleur, de sérénité et de protection. Rien n’arriverait tant qu’ils seraient ensemble. Il y mettrait sa tête à couper. Du revers de sa main, il vint effacer ces traces de larmes. « Je serais là quoi qu’il arrive. » promit Noam, en refermant ses bras autour d’elle. « Dis moi ce qui se passe. Quelqu’un t’as blessé ? menacé ? T’as mal quelque part ? je peux encore casser la gueule à un mec, s’il t’a mal parlé tu sais ! » allégea-t-il doucement la conversation. « Tu peux tout me dire. Absolument tout. » poursuivit il dans un murmure avant de l’embrasser machinalement sur le front. Il ne l’avait pas fait depuis deux ans. Il n’avait pas réfléchi. C’était juste spontané. Comme s’ils appartenaient encore l’un à l’autre. Non, ils appartenaient l’un à l’autre, Noam n’en démordait pas. Le problème persistait dans le fait qu’elle était fiancée. Ce qui lui brisait le cœur, car il avait l’impression qu’elle irait jusqu’à ce fameux mariage. Et ça, il lui faudrait du temps pour s’en remettre. S’il s’en remettrait un jour et qu’il n’abandonnerait pas.


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MessageSujet: Re: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:12

    La vie file entre nos doigts. Elle ne cessera jamais de continuer, de suivre son cours, exactement comme le monde n'arrêtera jamais de tourner. Charly le sait, elle en a fait les frais. De nombreuses fois, son monde a arrêté de tourner rond. Elle a vu sa vie s’effriter et tomber en lambeau sans rien pouvoir y faire. Et pourtant le monde avait continué autour d’elle. Quand sa mère était décédé, la vie avait cessé d’existait dans la maison des Evans, mais la vie n’avait jamais cessé de tourner pour le reste de la ville. Elle avait du retourner en cours le jour d’après et ça l’avait effrayé de voir que la mort de Joan Evans n’avait affecté que peu de personne. Comment le monde peut continuer de tourner alors que notre vie s’effondre ? Elle n’avait jamais compris et entendre les rires des enfants alors que son monde s’effondrait une nouvelle fois ne l’aidait pas à comprendre clairement.

    Finalement c’était peut être mieux comme ça. Sa mère répétait sans cesse que le soleil finissait toujours par percer à travers le nuage gris au dessus de nos têtes. Tout ira bien disait-elle constamment. Elle avait menti. Le soleil n’avait jamais eu la chance de percer pour elle. Pour Charly, il avait quitté sa vie, aussi rapidement qu’il était venu. Noam avait été le rayon de soleil de sa vie. Il lui avait donné espoir en la vie. Elle avait cru à un meilleur futur avec lui. Il lui avait laissé entrevoir un bonheur sans fin. Elle avait naïvement cru qu’elle pouvait être heureuse pour toujours. Rien ne dure jamais éternellement. « T’avais qu’à suivre ton cœur. »

    Flash Back.

    L’été touchait bientôt à sa fin. Le lycée était fini et une nouvelle vie allait commencer pour tous les anciens élèves du lycée de Hope Mills. Notamment pour le petit couple tendrement enlacé au milieu du parc. Aucun des deux ne quittait la ville, mais ils s’engageaient dans deux voies différentes. Lui venait de décrocher un job comme mécanicien. Elle débutait ses études de journalisme. Charly était effrayé à l’idée de s’éloigner de lui et il avait su comprendre sa peur sans qu’elle ne dise rien. Assise entre ses jambes, sa tête posée contre son torse, Charly écoutait l’histoire d’une étoile qui avait perdu sa route et qui ne retrouvait plus sa maison, que lui narrait Noam.

    « Il l’a retrouvé ? »
    « Bien sur qu’il l’a retrouvé. Il fallait juste qu’il suive son cœur. Il nous ramène toujours aux gens qu’on aime. » conclue-t-il en posant un baiser sur son front. Elle tourna la tête et lui sourit. « Si tu te perds, vers qui ton cœur te ramènera ? » A son tour, il lui offrit ce sourire spécial, qui la faisait craquer à chaque fois. Il lui remit une de ses mèches de cheveux derrière son oreille et souffla un toi avant de prendre possession de ses lèvres pour un tendre baiser.
    Fin Flash Back


    Elle se souvenait encore parfaitement de ce qu’elle avait ressenti quand il lui avait soufflé ce toi. Elle s’était senti sereine, apaisée. Elle était amoureuse de lui, comme jamais elle ne l’avait été auparavant. Elle avait été heureuse. Oh ça oui, elle avait été heureuse à ses côtés. Plus que quiconque. Il avait su la rendre heureuse. Il avait su faire taire toutes ses blessures d’orphelines, toutes ses crises de confiance en elle. Ce jour là, elle avait su qu’elle aussi le rendait heureux. Et sur le coup, c’était tout ce qui comptait. Elle n’avait pas pensé à la vie qui pouvait les rattraper à chaque minute. Elle se sentait égoïste aujourd’hui de garder ça pour elle, sachant que plus jamais elle ne pourrait le rendre heureux. Elle lui sourit doucement et passa une main sur sa joue et caressa sa joue avec son pouce. « Nan, mais je veux que tu sois heureux, même si c’est avec une autre. Je saurais m’y faire si tu souris vraiment. » avoua-t-elle. Elle était prête à tout encaisser, tant qu’elle le savait heureux. C’était ce qui comptait le plus pour elle. Elle avait toujours fait passer le bonheur des autres avant le sien. Noam n’était pas l’exception, bien au contraire. Elle savait qu’elle ne pourrait pas le rendre heureux. Pas seulement à cause de la maladie qui la rongeait, mais aussi à cause des secrets que leur histoire cachait. « Si t’abandonnes pour me rejoindre, t’auras fait ça pour rien. Je te le pardonnerais pas Noam. Je veux pas ça pour toi. Tu peux avoir une belle vie, même sans moi. » surtout sans moi se retint-elle de rajouter. Elle voulait lui faire comprendre qu’elle n’était pas indispensable à sa survie, juste au cas où. S’il devait lui arriver quelque chose, elle voulait le préparer. Elle refusait qu’il abandonne alors qu’il avait encore tant de chose à vivre, tant de chose à offrir au monde. Elle reposa son regard sur le parc et son regard croisa une nouvelle fois le chemin de la petite fille. C’était peut être ça dont il avait besoin pour ne pas abandonner le combat quand elle aura abandonné. Quelque chose qui le lierait à elle pour l’éternité. Elle ferma les yeux quelques secondes et se mordilla la lèvre inférieure à l’entente de ses mots. Elle les encaissa tant bien que mal. « On peut pas continuer comme ça Noam. On doit apprendre à vivre sans l’autre parce que notre histoire... On va finir par se rendre malheureux. On est déjà assez brisé. J’ai vécu dans cette ville avec ton souvenir qui me hantait à chaque coin de rue. J’ai essayé de t’oublier. T’imagines pas à quel point j’ai essayé. J’avance finalement avec ma vie. Je reprends doucement pied. Tu dois laisser tomber Noam, parce que je te redonnerais plus mon cœur. Je suis pas sur de me relever si tu m’abandonnes une nouvelle fois. » Ils ne pouvaient plus continuée comme ça. Il n’était de retour que depuis une semaine et déjà, elle se sentait flanché. Elle était vulnérable à ses côtés et elle détestait ça. Elle savait pertinemment ce que ça laissait présager. D’abord elle était vulnérable après elle devenait dépendante. Elle ne pouvait pas redevenir dépendante avec lui pour de nombreuses raisons, mais surtout pour une : elle avait besoin de retrouver la partie de son cœur qui lui avait volé pour finalement se sentir vivante à nouveau.

    Si elle ne se sentait plus vivante, comment pouvait-elle ne serait-ce qu’envisager de se battre pour sa vie ? Charly n’était pas du genre défaitiste. En temps normal, elle était l’optimisme même, mais ça faisait bien longtemps que la normalité l’avait abandonné. Elle était fatiguée de toujours devoir se battre. Peut être que si elle arrêtait de se battre et qu’elle laissait la vie suivre son cours, les choses deviendraient plus faciles. « Nan je sais pas. Je sais plus. Peut être qu’abandonner c’est plus facile. J’ai plus l’énergie de me battre. » Après tout, lui aussi avait abandonné le combat. Il avait fuit leur problèmes. Il l’avait fuit, elle. Il n’avait pas réussi, mais peut être qu’elle réussirait. Peut être que finalement, il avait eu raison de fuir. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Tout le monde connaissait le Noam macho, elle seule connaissait le Noam romantique qui croyait aux âmes sœurs. « Peut être qu’on a vécu dans un joli mensonge toutes ses années. On a peut être simplement voulu croire qu’on était lié, mais on l’est pas. On est pas les Roméo et Juliette des temps modernes. Nos vies sont liés uniquement parce qu’on le veut. » Charly ne faisait pas partie de ses jeunes filles fleurs bleues qui croyait en l’amour. Elle croyait certes aux âmes sœurs, mais elle croyait surtout aux choix. Elle était persuadée que nos vies n’étaient pas régis par une voix mystérieuse, mais que c’était à nous, avec nos choix, de créer la vie qu’on voulait. Cette vie, elle l’avait voulu avec Noam et elle aurait pu prendre tous les choix pour la réaliser si Noam n’avait pas fait ce choix pour elle.

    Elle savait aussi que Noam était aussi têtu qu’elle. Quand il savait ce qu’il voulait, il était prêt à gravir monts et montagnes pour l’obtenir. Parfois, elle oubliait qu’ils avaient été séparé pendant deux ans et que leur relation n’était plus celle d’un couple. Puis il faisait des remarques et elle s’emportait parce que le trou béant qu’il avait créer en elle en la quittant lui revenait brutalement en pleine face. « J’attendrais deux jours alors » répliqua-t-elle sarcastique. Bizarrement, elle lui en voulait de s’inquiéter pour elle alors qu’il avait été incapable de le faire pendant deux ans. Ca l’agaçait de savoir que paradoxalement, elle se sentait flattée qu’il s’inquiète pour elle. Comment pouvait-il rester aussi calme alors qu’elle était sur les nerfs à chaque minute passé à ses côtés ? Il l’apaisait et en même temps il la mettait dans tous ses états. Peut être que l’alcool l’aidait à garder son calme ? « Bien sur que c’est un reproche. J’arrive pas à croire que t’es pu penser que je me rendrais pas compte de ta dépendance. T’es devenu idiot ou quoi ? L’alcool Noam. Pourquoi pas la drogue tant que t’y était. » s’exclama-t-elle énervée. Elle n’avait jamais supporté de le voir se détruire et savoir qu’il était dépendant à l’alcool la rendait mal. Elle rabattit une de ses mèches de cheveux derrière son oreille et tenta de garder son calme. Elle le fixa quelques secondes pour voir s’il disait vrai ou pas. « Comment je peux être sur que l’homme que j’aimais est encore là ? » murmura-t-elle avant de croiser son regard. Elle le fixa quelques secondes essayant de déceler la moindre parcelle de mensonge que ses yeux pourraient cacher. Elle finit par acquiescer et lui tendre son petit doigt, comme elle le faisait avec Lynn depuis toute petite. « Promis ? »lui demanda-t-elle en le fixant. Il savait très bien que s’il promettait et qu’il ne tenait pas sa promesse, elle lui en ferait voir de toutes les couleurs. Elle savait aussi qu’il était incapable de briser une promesse qui lui avait faite à elle.

    Noam la connaissait sur le bout des doigts. Il pouvait se vanter de la connaitre mieux que quiconque et il avait raison. Il savait tout d’elle, de ses plus grosses hontes à ses peurs les plus intimes. Il la connaissait, il savait quoi faire pour la faire parler. Il savait pertinemment que ramener le sujet de Clayton sur le tapis n’allait pas l’aider à rester calme. Peut être cherchait-il à l’agacer pour qu’elle lui déballe tout ce qui la pesait, tout ce qui la rongeait de l’intérieur. Elle croisa ses bras sur sa poitrine, comme pour se protéger des reproches qu’il lui lançait. Elle savait pertinemment que Noam avait raison. Son fiancé ne la connaitrait jamais aussi bien que lui pouvait le faire. Clayton ne distinguait pas encore ses sourires faux des sourires vrais. Noam relevait le moindre changement de comportement chez la jeune Evans.« Il ne sait rien et c’est très bien comme ça. Laisse-le en dehors de ça Tanner. » le menaça-t-elle. Elle ne voulait pas encore affronter son fiancé. Elle en était pas prête. Parler de ça à Noam rendait déjà la chose tellement plus réelle. Ca l’effrayait. Elle avait une peur bleue de devoir traverser tout ça, comme sa mère l’avait fait avant elle. Dans un souffle, elle finit par lui avouer la vérité qu’il la pesait tant depuis toutes ses années. Elle avait besoin de lui, plus que quiconque. Il était son roc, sa force. Elle pourrait affronter beaucoup de choses tant qu’elle l’avait à ses côtés. Il saurait lui insuffler la force dont elle a besoin pour se battre et ne pas abandonner le nouveau combat que la vie lui envoie. Elle essuya les larmes qui coulaient le long de ses joues et un petit sourire triste se dessina sur ses lèvres au geste de Noam. Il était sa bouée de secours. Son corps s’écrasa contre celui de Noam, se boulant parfaitement contre lui. Elle était ridiculement petite à côté de lui. Dans ses bras, elle semblait tellement fragile. On aurait pu croire à une poupée de porcelaine. Ce contraste entre leur deux corps était l’image parfaite de leur relation. Ils étaient foncièrement différents, mais s’imbriquaient parfaitement, comme si Charly n’avait été crée que dans le but de se fondre dans les bras de Noam. Elle posa sa tête contre son torse, ferma les yeux et se laissa bercé par les battements de son cœur. Elle se sentit un peu plus sereine, un peu plus vivante aussi. Elle avait de nouveau cette impression de se sentir entière. Elle n’était pas encore sur de vouloir tout lui avouer. Tout était confus dans sa tête, comme un puzzle dont il manquerait une unique pièce. Elle avait besoin d’un peu plus de temps pour penser à tout ça, pour emmagasiner ce qui lui arriver et pour trouver une solution de l’affronter. Un léger éclat de rire s’échappa de ses lèvres. « Range tes armes batman. » souffla-t-elle, la voix encore enrouée. Elle enroula ses bras autour du corps musclé de Noam, comme pour se raccrocher à une bouée avant de lever la tête. Elle plongea son regard dans celui pénétrant de l’homme qui lui avait volé son cœur il y a des années de cela. Elle se souvenait dorénavant pourquoi. Leur gestes paraissaient tellement naturel que c’en était effrayant. Le baiser sur son front lui tira un faible sourire. C’était pour ses petits gestes qu’elle savait qu’elle ne pourrait jamais envisager sa vie sans lui. Elle avait beau lutter de toutes ses forces, sa simple présence faisait toujours battre son cœur à une vitesse anormalement rapide. « Je sais. Je veux juste profiter de tes bras encore quelques minutes. »
    avoua-t-elle timidement. Dans ses bras, elle redevenait la jeune adolescente qu'il avait vu grandir. Dans ses bras, elle redevenait la jeune femme amoureuse prête à affronter le monde entier pour trois petits mots.
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Charly Evans
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MessageSujet: Re: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:13



    Flash back
    L’été avait filé très vite. Le lycée n’était plus qu’un vieux souvenir. Le mariage de Lynn et Aidan s’était déroulé depuis déjà quelques semaines mais Noam sentait Charly à cran. Du moins, il était le seul à l’avoir remarqué. Elle ne disait pas grand-chose mais il la sentait tourmenté. Ted l’avait embauché comme mécano et il fallait reconnaitre que les gens du coin était toujours satisfait de son boulot. Mécano n’était pas le métier le mieux payé du monde mais au moins, c’était appréciable de s’apercevoir que tout le monde n’essaye pas de vous voler votre argent pour quelques petits travaux de bases. Noam était apprécié par les habitants. Etre le frère de Lynn donnait certains avantages, il fallait l’admettre. Ce jour là, il avait demandé son après midi. La rentrée universitaire avait eu lieu, il y a peu moins d’un mois. Noam avait cette double facette. En public, il était très mec et macho. Dans le privé, il était tout autre. Particulièrement avec Charly qui savait ce qu’il pouvait dissimulé.

    Attablé dans le parc, en pleine séance de travail, des amies avec qui elle partageaient les même cours, certaines ne semblaient guère captivé par l’idée de travailler.

    « - Ce type là bas, il est pas mal- »
    « - Andrea, on est là pour bosser- » commença Charly, en la fixant.
    « - Une petite distraction de temps en temps, ça fait pas de mal- »
    « - De temps en temps ? » répliqua une autre.
    « - C’est quotidien avec toi, Andrea. Je me demande juste sur quel type, tu vas te jeter cette fois. » lança Charly spontanément.
    « - Il est pas mal. Sexy. Je suis sûre que c’est un bon coup. » fit l’intéressé sans même écouter Charly. « Il nous regarde. »

    Seulement, personne ne se doutait de qui il était. Et qu’il n’était surtout pas là pour Andrea mais pour la petite brune qui tentait vainement d’étudier. Charly releva la tête après un moment, quand les filles avaient les yeux braqués sur lui. Sexy et un bon coup avait précisé Andrea. Charly n’oublierait pas de le rapporter à Noam, qui se ferait un plaisir de torturé la jeune femme avec ça. Ce sourire irrésistible sur le visage, elle le laissa approcher l’air de rien tandis qu’une satisfaction personnelle l’envahissait. Il avait fait le chemin jusque là pour elle. Comment ne pas être flattée devant cette attention. Elle se mordit la langue pour ne pas lui sauter dans les bras. Elle avait l’impression de ne pas l’avoir touché, embrassé, respiré son parfum, sentit son souffle sur sa peau depuis des jours. Alors qu’ils avaient passé la soirée de la veille dans les bras l’un de l’autre.

    « - Evans ! » lança-t-il amusé, sous le regard des spectatrices, après les avoir toutes saluées.
    « - Qu’est ce que tu veux Tanner ? » rentra-t-elle dans son jeu, sans préambule.
    « - T’inviter à sortir avec moi. »
    « - Dans tes rêves ! »
    « - Tu es déjà dans mes rêves… » souffla-t-il avec malice et cette douceur déstabilisante. « C’est qu’un dîner. »
    « - Non ce que tu veux, c’est m’avoir dans ton lit. »
    « - Il me semble que c’est déjà le cas. » rappela Noam en se coulant à coté d’elle, avant de sortir une rose qu’il avait dissimulé dans son dos.
    « - Tu m’offres une fleur ? » s’étonna-t-elle, juste pour le faire enrager un peu plus. « Noam Tanner m’offre une rose ! c’est à noter dans les annales ! » ironisa-t-elle, bien qu’elle connaissait son romantisme par cœur. Un lent sourire vint fleurir sur son visage. Il était juste adorablement surprenant avec elle.
    « - La bague de fiançailles n’est pas encore dans mes moyens… mais ça viendra ! » répliqua-t-il sans la quitter des yeux. « Alors ce dîner ? »
    « - Tu m’invites… intéressant. » réfléchit-elle. « prépare ton portefeuille Tanner ! »

    Son rire ne pouvait être plus sexy. Le fait de la retrouver là bas était nouveau. Noam devinait que ça avait un rapport avec le fait qu’ils n’étaient plus constamment ensemble comme avant. Elle se faisait de nouvelles amitiés et il n’était plus là pour l’envelopper dans sa bulle. Noam devinait que ce passage dans sa vie, lui était difficile. La rose entre ses doigt, Noam l’observait tendrement. Il avait, à chaque instant, l’impression de la redécouvrir. Etrange, lorsqu’on pensait qu’elle était entrée dans sa vie alors qu’il était encore au jardin d’enfant. Elle savait le fasciner et l’agacer au plus haut point mais ce qu’il retenait, c’était que Charly était sa femme enfant. Un simple contact raviverait leur besoin irrépressible d’être ensemble. Tout comme, il savait qu’une simple attention pouvait la faire craquer.

    Ce jour là, il avait fait la connaissance de ses amies. Mais surtout, il l’avait empêcher de continuer à travailler. Ils avaient passé l’après midi sur le campus. La tenant dans ses bras comme il en avait l’habitude. Sur le coup, personne n’aurait pu deviner qu’ils vivaient un moment si intense. Pas un seul instant, ils ne se sont détachés de l’autre. Parce qu’au-delà du plan physique, ils ressentaient toujours ce besoin primordial de se toucher. Calée dans ses bras, elle appuya sa tête contre son torse.

    « - Pourquoi t’es venu, Noam ? »
    « - T’es pas contente que je sois là ? » évita-t-il la question.
    « - Bien sur que si… j’ai jamais demandé à ce que prennes une journée pour venir jusqu’à l’université. T’as un travail- »
    « - Tu voulais que je vienne. » hésita-t-il une seconde. « Et j’avais besoin de te voir… autrement qu’en coup de vent. » Noam n’en disait rien mais ce manque aussi il le ressentait. Il ne l’avait plus près de lui constamment. Il pouvait bien sur lui raconter sa journée le soir mais généralement, elle devait travailler. Noam ne voulait pas la déranger mais il savait aussi qu’elle devait s’amuser. « Si j’avais été un bon petit ami je t’aurais laissé travailler… mais comme je suis un type très intéressé par toi, j’ai pas pu résisté à passer le reste de ma journée avec toi. Ça me manque, tu sais. » finit il dans un soupir en penchant sa tête dans son cou, y déposant quelques baisers ci et là. L’un comme l’autre savait comment se terminerait la soirée, s’ils commençaient à s’embrasser. Ce besoin irrépressible de l’autre s’avérait incontrôlable. Pour l’instant, ils se contentait de peu mais jusqu’à quand ? De son index, elle dessinait des arabesque sur le dos de la main de Noam. Charly releva la tête vers lui. « Je te manque ou c’est mon corps qui te manque. »

    « Charlyyyyyyy !!! » commença Noam, un note d’avertissement amusé dans la voix. « Tu sais très bien ce que je veux dire. »
    « - Dis le moi. »
    Elle entendit son soupir et aurait pu regretter de lui réclamer ça. Sauf qu’il lisait à travers les lignes. Elle avait besoin de l’entendre. Savoir qu’il serait là, quoi qu’il se passe. Qu’il serait toujours ses fondations.
    « - Je t’aime Charly Evans. » articula-t-il tout bas, dans un lent sourire. Elle gagnait comme à chaque fois. Pas que ça lui déplaisait. Noam n’était pas du genre à confesser ses sentiments facilement. Sauf que Charly avait le don pour lui faire dire tout ce qu’il voulait. Elle lui avait juste répondu d’un sourire, avant de se jeter sur ses lèvres. A cet instant, elle était heureuse. D’avoir un petit ami comme lui, d’avoir un petit ami tout simplement, mais surtout parce qu’il la comprenait si bien que parfois ça la terrifiait. Elle était juste heureuse, comme elle ne l’avait jamais été avec un autre, et ne le serait jamais plus.

    Flashback

    Ses instant remontaient à quelques années. Noam n’avait absolument rien oublié. Des moments comme ceux là, il en avait vécu des tas. Juste avec elle. Ils n’étaient pas un homme et une femme qui s’aimaient. Peut être même n’avaient ils jamais été ainsi. Une entité complète. Les deux parties manquantes d’un coeur qui se réunissaient. L’un avait toujours mieux comprit l’autre tant parce qu’ils se ressemblaient mais aussi de par leurs différences. Il était évident que deux êtres comme eux étaient voués à se croiser et se trouver un jour. C’était juste un miracle qu’ils soient parvenu à se rendre compte de ce qui les unissait si jeune. La remarque de Charly, le fit sincèrement sourire. S’il n’avait pas suivit son cœur, où serait il à cet instant ? « A ton avis, j’ai suivit qui mon cœur ou ma raison ? » répliqua-t-il spontanément. Il souffrait de ce retour. C’était compliqué Noam devait se faire à l’idée d’aller de l’avant. Le passé l’entrainait sur une mauvaise pente depuis deux ans. Il ne pouvait continuer. Sauf que son passé le rattrapait à Hope Mills. Il était temps qu’il tire un trait. Seulement tirer un trait équivaudrait à perdre Charly et ça, il n’y était toujours pas prêt.

    Elle voulait le voir heureux. C’était la meilleure. Au cours de ses deux années, il avait enchainé les aventures et tout ce qu’il avait récolté c’était une plaie encore plus béante en lui. Personne ne rivalisait avec elle. Il ne supportait pas de l’imaginer avec un autre. Comment pourrait elle supporter ça ? Il y avait déjà eu cette soirée au bar, où Grâce l’avait dragué ouvertement. Tout était confus entre eux. Entre le passé et le présent, gérer cette jalousie serait difficile pour elle. D’ailleurs, il n’avait pas envie de la torturer avec ça. Il était capable d’attendre. Il attendrait toute sa vie s’il le fallait. Deux années l’avaient aidé à comprendre que même si son histoire avec elle ne serait jamais simple, abandonné ne servait à rien. Comment être heureux avec une autre, alors que celle que vous aimer plus que votre vie est si proche de vous. Qu’elle le veuille ou non, il ne baisserait pas les bras. Il serait patient et attendrait son signe. « Tu lui souris vraiment ? » contra Noam sans détour. « Je ne m’accrocherais pas à une femme, qui ne me comprendra pas ou qui ne comprendra pas ce que tu représente pour moi. J’ai besoin de toi dans ma vie. » Pour quelqu’un qu’il avait fuit pendant deux ans, il n’avait aucune difficulté à admettre son erreur. C’était un terrain dangereux, il en était conscient. Noam n’était pas de glace, il avait un cœur. Et pour y avoir été et y être encore, Charly le savait mieux que personne. Ce qu’elle ne voulait pas entendre c’était qu’il ne souhaitait pas cette vie sans elle. Dans quelle langue, il devait lui dire. « Quelle belle vie ?! La vie craint. On perd ceux qu’on aime et on doit continuer à vivre. Ne me dit pas que j’ai tors. Tu le penses tout comme moi. Tu es tout ce qui me reste, Charly. » soupira-t-il mal à l’aise. Ce genre de propos, il ne les tenait pas pour la troubler. Non, il tenait juste à ce qu’elle comprenne qu’il ne sait pas qui il est. Ne pouvait elle pas imaginer ce qu’il endurait, à ne pas savoir d’où il venait ? s’il ressemblait à son père ou à sa mère ? s’il avait hérité d’un grain de beauté d’un grand parent ou même d’un tic de ses aieuls ? Non, Charly avait connu ses parents même si elle avait déjà du leur dire adieu. Noam n’était pas égoïste à ce point. Il concevait qu’elle souffrait de la perte de ceux-ci mais pour lui, c’était qu’une plaie qui ne serait jamais cicatrisé. Comment pourrait il un jour être père, sans savoir qui il est lui-même. Que dirait à son enfant, le jour où il lui poserait des question sur ses grand parents ? Cette question le terrorisait, car il était hors de question qu’il mente à son enfant. Comme il refusait de lui mentir à elle. On pouvait soigneusement éviter de répondre à des questions mais un enfant, c’était têtu et ça reposait les questions jusqu’à avoir des réponses. Et si lui ne les avait jamais ?

    Il avait beau encaisser ses remarques, elle savait qu’elle enfonçait le clou. Voulait elle vraiment le briser jusqu’à ce qu’il aille au bout ? Qu’il foute sa vie en l’air ? Et après elle lui demandait de se battre. Qu’est ce qu’elle ne comprenait pas ? Il avait choisit de revenir. De trouver sa famille. De faire des efforts pour elle. De retrouver le chemin de son cœur. Bien sur que ça ne serait pas simple. Mais n’avait elle pas besoin de son soutien parfois. Juste de sentir que quelqu’un était sur la même longueur d’onde qu’elle ? Lui le serait, parce qu’il en avait toujours été ainsi. Etait ce de ça qu’elle avait peur, d’éprouver à nouveau tous ses sentiments pour lui ? « On fait tous des erreurs, c’est humain non ? Tu crois qu’après nous avoir brisé une fois, je recommencerais ? Tu crois pas que j’ai pu mûrir loin d’ici ? Pourquoi depuis que je suis revenu, je n’ai plus ses hallucinations. Je te voyais partout. Absolument partout. De mes cauchemars, à mes réveils, pendant mes insomnies, je te parlais ! Le pire c’était que je t’entendais me répondre. Mais je savais que c’était mon subconscient. Parce que je te voulais… » acheva Noam en baissant la tête. « Je sais que tu aimes ce type. Tu tiens à lui et je le conçois… mais si je nous abandonne, il me reste quoi ? » Il ne comprenait que trop son point de vue. Elle avait sa vie et il devait avoir la sienne. Séparément. Sauf que c’était inenvisageable pour lui. Comme si la vie ne les éprouvait déjà pas suffisamment, il fallait qu’elle veuille s’éloigner de lui. Il voulait la revoir sourire évidemment mais avec lui, pas avec ce type qu’il n’avait pas encore croisé. Il savait de toute façon qu’il ne l’apprécierait jamais. Charly lui appartenait. Il lui avait fallut du temps avant de réellement comprendre à quel point. On ne sait combien un être nous manque qu’après l’avoir perdu. Et c’était vrai. Noam l’avait malheureusement comprit après son départ. En revenant, il s’était promit de réessayer et de la reconquérir. Même si pour ça, il devait traverser des rues sombres et envahit par les fantômes de son passé. Pour elle, il irait n’importe où. Littéralement.

    Ce qu’il entendait le dépassait. Charly sans énergie ? Non, ça ne pouvait exister. Charly était un roc à elle toute seule. Elle s’en sortait toujours. C’était un maillon fort. Peut être avait elle juste besoin d’entendre qu’elle n’était pas seule. Son mec ne la soutenait il pas ? « Abandonner c’est lâche. On a tous des coup de mous. La vie est dure avec nous… et si c’est d’énergie dont tu as besoin. J’en aurais pour nous deux. Même si t veux rien entendre… je ne te lâcherais pas. Tu sais que je suis capable d’être pire qu’une sangsue. Alors fais-toi bien à l’idée de me voir partout dans les semaines à venir. » Noam sentait ses blessures. Têtue comme elle était, elle ne dirait rien de suite. Pour ça, il devait remonter dans son estime et lui prouver qu’il était digne de confiance. Ce qui n’allait pas être aussi simple qu’il le pensait. Son ravissant petit sourire, il l’aimait terriblement. Il se mordit la lèvre tout en l’écoutant déblatérer ce qu’il considérait comme des idioties. « Lynn a pas du assez te maltraité pendant mon absence. » leva-t-il les yeux au ciel. « T’aurais au moins pu lui mettre des coups sur la tête, histoire que j’ai pas tout le boulot à faire ! » s’adressa-t-il à Lynn comme si de rien était avant de plonger son regard dans le sien. « Tu crois vraiment qu’on se mentait ? Que cette attirance entre nous était purement physique ? Je ne vais pas t’apprendre qu’avec le temps, l’attraction physique diminue… or on sait tous les deux ce qu’il en est. Tu réagis au moindre de mes contacts, Charly. A mes yeux, c’est largement suffisant pour savoir qu’il y a quelques chose de plus fort que le physique. Pourquoi je te comprends si bien. Pourquoi je lis en toi avec tant de facilité ? Tu vas mal en ce moment. T’as les traits tiré, tu travailles trop et tu te ronges les sangs. Dis moi ce qui te bouffe comme ça. » s’adoucit Noam. Il n’était pas sans cœur. Bien au contraire. Il aimait comprendre. La comprendre. Il notait tellement chose dans ses yeux. Quand ils brillaient de larmes qu’elle retenait, quand elle souriait et que cette étincelle venait briller dans prunelles et aussi quand la tristesse apparaissait sur son visage. Elle n’était pas aussi blindé qu’elle le pensait. Lui était là pour noter chaque changement.

    Ils étaient foncièrement différent et pourtant semblable sur tant de point que ça pouvait devenir effrayant. Noam pourrait la torturer pendant des mois, rien que pour lui prouver qu’il était toujours tel qu’elle l’avait aimé. Il ne laisserait pas tomber cette fois ci. Il avait fait preuve de lâcheté deux ans plus tôt. Mais est ce qu’il avait un jour cessé de penser à elle ou même cesser de s’inquiété ? Non. Lorsqu’il avait appelé Joyce, elle lui avait donné quelques nouvelles. Il savait bien sur qu’elle essayait de le ramener à Hope Mills. Et en fin de compte elle y était parvenue. Lui-même avait prédit qu’il reviendrait. Parce que cette ville était son chez lui. Plus ils parlaient plus la discussion dérivait sur lui. Elle mettait le doigt là où ça faisait mal. Il obtenait une réaction. Elle s’emportait et faisait preuve de passion, comme avant. Charly s’inquiétait encore pour lui et il n’aurait pu en être plus flatté. Il existait une chance infime entre eux. Une chance qu’il ne souhaitait pas laisser filer. Sa dépendance était son problème. Il aimait l’alcool comme d’autre les cigarette ou la drogue mais il n’était pas inconscient de ce qu’il faisait subir à son corps. « La drogue, ça coute plus cher… » marmonna-t-il pour lui-même. « Je ne suis pas malade et je peux décrocher aujourd’hui même ! » Mensonge ? Oui et non. Ça serait difficile et seule chez lui, il succomberait surement. Il fallait voir les choses en face. Sans elle, il ne tiendrait pas longtemps. Mettre les pieds dans un bar serait une véritable tentation. Mais il pourrait trouver la force en elle, de le faire pour elle. Pour qu’elle voit qu’il est toujours ce type dont elle était tomber éperdument amoureuse. A sa question, il ne fit que répondre par un silence et un long regard. Il ne souhaitait pas y échapper. Le jour viendrait où elle comprendrait mieux. Lorsqu’elle lui tendit son petit doigt, il ne marqua pas d’hésitation et une demi sourire s’incurva au coin de ses lèvres avant de venir enrouler son doigt au sien. Pactiser avec elle, ressemblait à un pacte avec le diable. Elle ne laisserait rien passer. Il allait devoir se tenir à carreau s’il voulait vraiment arriver à ses fins. C’était aussi l’occasion de l’avoir dans sa vie. Elle serait là et l’épaulerait dans sa quête pour remonter à la surface. Mais serait elle toujours là, après ? « Juré. » lui promit il, spontanément.

    Les changements d’humeur de Charly était équivoque. Quand elle l’appelait par son nom, c’était sérieux. Généralement, elle ne riait pas. Comme à cet instant précis. Il touchait un pont sensible et surtout, il la sentait au bord du gouffre. Qu’est ce qui pouvait être aussi terrifiant pour qu’elle soit à ce point bouleversé ? Il était à deux doigt de relever mais marqua une hésitation. « Tu vas te marier à un type à qui tu n’arrives même pas à dire la vérité ? ça ne te ressemble pas. » répliqua-t-il, naturellement. Qu’il continue elle n’aimerait pas mais il voulait qu’elle réagisse. Noam n’était pas là en temps qu’ennemis. Il voulait la voir à nouveau heureuse mais uniquement avec lui. Elle croyait aimé ce fiancé. C’était son droit de s’aveugler mais il ne comptait pas la laisser faire. Il l’aimait mais c’était dur pour lui de l’avouer. Il choisissait toujours les moyens détourné. C’était tellement plus simple. Elle lui manquait à en crever. Chaque nuit, il se réveillait en sursaut par crainte qu’il lui soit arriver quelque chose. Seul son contact parvenait à l’apaiser. Mais il réveillait ce flots de sensation physique inexplicable. Elle aurait pu essayer de lui échapper mais ses mots lui rappelait que même si elle voulait qu’il abandonne leur histoire, elle avait besoin de lui. Surement plus que de personne d’autre. L’attirant contre son tors, il avait besoin d’elle, de ce moment. Mais elle, de quoi avait elle besoin ? Qu’avait elle pour être dans un état pareil ? Elle ne répondait pas. Etait ce trop tôt ? Manquait il de tact ? Elle qui était si franche, pourquoi instaurait elle cette distance dans leur dialogue. Son rire le détendit. Dieu que c’était bon. Il entendait son cœur s’emballer mais ce fut son rire qui vint résonner en lui, qui immisça une lente musique. Il l’avait tant attendu ce rire. « C’est bon de t’entendre rire. » souffla-t-il tout bas. Ses bras entourant son corps frêle, il remonta machinalement un main dans ses cheveux. Le temps de réflexion était déjà passé que sa main se mettait à les caresser dans un geste naturellement apaisant. Comme si deux ans n’avaient pas existés. Comme s’ils étaient toujours ensemble. Comme si l’amour ne les avaient jamais quittés. Ses lèvres frôlant son front, il ne poussait pas ses réflexions plus loin. La garder dans ses bras était déjà un bon début. Du temps lui serait nécessaire pour savoir quoi faire mais il avait confiance en elle. Elle prendrait la bonne décision. Noam sentait ses bras l’envelopper. Elle était terrorisé par quelque chose mais le moment n’était pas choisit pour en parler. Le temps les y aiderait il en était sur. Pour le moment, il devait juste savourer son étreinte. Une sourire s’élargit lorsqu’il l’entendit avouer qu’elle pouvait juste se retrouver dans ses bras un moment. Comme s’il aurait pu lui refuser une chose pareille ! Elle était folle. Il n’attendait que ça, depuis son retour. Un peu d’affection et d’intérêt. Il aura pu lui dire bien des choses. Comme le fait qu’il l’aime depuis toujours, qu’il voudrait bien plus pour eux, qu’il était prêt à faire toutes les concessions qu’elle voudra, mais d’autres mots franchirent ses lèvres. Noam s’avérait souvent maladroit mais c’était fait avec tant de délicatesse qu’on ne lui en voulait jamais. Parce qu’il était naturel et n’avait pas de fond de méchanceté. « Tu me manques, Lily. » murmura-t-il en la berçant machinalement. Enlacés au milieu du parc, son regard fut attiré par cette petite fille qui jouait, un sourire aux lèvres. Et dire qu’elle pourrait être la leur, songea Noam. Tout ce qu’il désirait se trouvait là. Elle. Lui. Leur amour. Et la famille dont il avait rêvé avec elle. Mais il ne désespérait pas. Un jour, ils auraient tout ça. Il la convaincrait.


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Charly Evans
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MessageSujet: Re: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:15

    Flash Back :
    L’hiver s’était posé sur la petite ville de Hope Mills. La neige avait posé déjà posé son manteau blanc. Noel arrivait dans quelques jours, mais ce soir tous les lycéens fêtaient l’annonce des vacances. La ville entière s’était donné réuni au petit marché de noël dans le parc. Ce soir on fêtait l’inauguration, et le grand sapin qui ornait le parc allait être illuminé de ses plus belles lumières. Tout le monde avait le cœur à la fête. Tout le monde riait. La magie de Noel avait opéré sur tout le monde, sauf peut être sur une jeune fille. Charly était emmitouflé dans son manteau, une écharpe enroulé autour du coup et un stupide chapeau de père noël que Lynn l’avait forcé à mettre terminait sa tenue. Elle suivait le chemin de la bande des 7 moins un, sans réellement prendre part à la conversation. Ce soir, elle n’avait envie de rien. Son attention fut juste attrapée par l’entente d’un prénom.

    « Ou est Noam au fait ? »
    « Certainement avec Sara. » marmonna la jeune Evans, alors que déjà tous les regards se focalisaient sur elle. « Quoi ? » Les 6 se mirent à rire, alors que Charly se renfrogna. Elle ne voyait absolument pas ce qui avait de drôle dans tout ça. Okay, ils n’avaient jamais parlé de relation exclusive, mais ils étaient ensemble depuis plus de trois mois maintenant et il avait déjà frappé un garçon, parce que celui-ci regardait Charly de trop prêt. Ca lui semblait plutôt évident que leur relation était exclusive. Peut être que tout ça ne s’appliquait qu’à elle. Lui, en grand homme qu’il était avait peut être besoin de plusieurs femmes.

    « Charly ? »
    « Hein ? »
    « Est-ce que ça va ? »
    « Bien sur Lynn. »
    Sa meilleure amie n’en crut pas un mot. Après tout s’il y avait bien une personne qui la connaissait, c’était bien Lynn Tanner. Elles avaient grandi ensemble, elles savaient tout l’une de l’autre. Lynn enroula son bras avec celui de sa meilleure amie et les deux s’éloignèrent doucement de la bande.
    « Qu’est ce que mon idiot de frère à encore fait ? »
    « Qu’est ce qui te fait croire que c’est lui ? »
    « C’est le seul qui peux te mettre dans cet état. » Elle marquait un point. Noam la rendait vulnérable. Lui seul savait quoi faire pour la mettre dans tous ses états. Il pouvait l’énerver, puis la rendre niaise en l’espace d’une seconde.
    « Tout à l’heure quand je t’ai dit que j’allais le voir à la sortie de son entrainement. J’ai été le cherché dans les vestiaires. Il était avec Sara. »
    « Je vais la tuer. » s’énerva la jolie blonde. Tout le monde connaissait Sara. Toutes les filles savaient à quoi s’attendre avec elle. Elle ne s’était jamais caché de son faible pour Noam. Depuis que celui-ci avait officialisé sa relation avec la jeune Evans, Sara ne cessait de chercher des noises à Charly. « Je suis qu’il a rien fait. Je l’ai jamais vu comme ça avec une fille. » Et si ce n’était pas assez ? Charly faisait parti de ses filles qui n’avaient pas réellement de problème de confiance. Elle savait ce qu’elle valait, mais avec Noam tout était différent. Il était parfait. Elle ne l’était pas.

    « J’espère que t’as rien fait avec Sara. »
    « Quoi ? »
    Charly sortit brutalement de ses pensées à l’entente de sa voix. Il lui sourit, de ce sourire si parfait qu’il ne réservait qu’à elle. Elle lui sourit tristement avant de sentir la main de Lynn serrait la sienne.

    « Hey bébé, je t’ai cherché toute la journée. »
    « T’as pas du réellement chercher. » marmonna la jeune Tanner en fixant son frère du regard.
    « Lynn ton copain t’appelle. »
    « Mais ma meilleure amie a besoin de moi. »
    « Je vais pas la manger. » répliqua Noam, qui commençait légerement à devenir agacé par sa sœur. Il avait prévu de passer une soirée parfaite avec sa petite amie, surtout qu’il savait que celle-ci adorait cette période de l’année. Il l’avait vu l’autre jour s’émerveiller devant le grand sapin. Elle redevenait cette petite fille pleine de malice à cette période de l’année. Il reposa son regard sur elle. Quelque chose clochait. Les pires scénarios commençaient doucement à s’installer dans sa tête. « Tu vas rompre avec moi ? »
    « Seulement si elle est obligée, mais tout sera de ta faute et celle de Sara. » Il tourna la tête pour fixer sa sœur d’un noir. « Je parlais à ma petite amie, pas à toi moustique, alors va-t-en. »
    « C’est bon Lynn. Je gère. » Lynn hésita quelques secondes, mais Charly lui sourit doucement. La jolie blonde déposa un baiser sur la joue de sa meilleure amie avant de fixer son frère d’un regard noir.
    « C’est pas parce que t’es mon frère que je pourrais pas te faire souffrir. »
    « Va-t-en. »

    Lynn rejoignit finalement le reste de la bande, alors que Charly fixait avec beaucoup d’assiduité la pointe de ses converses qu’ils s’étaient amusé à customiser. Elle sentait Noam la fixer et ça la gênait. Il devait certainement être en train de se dire « je sais pas ce que je lui ai trouvé. Elle est quelconque à côté de Sara. » Foutue confiance en soi. « C’est quoi cette histoire avec Sara ? » Elle releva brutalement la tête vers lui. Comment osait-il lui demandait ça de la sorte ? Encore une preuve qu’il arrivait à la mettre dans tous ses états.

    « Comment tu peux demander ça alors que t’étais celui qui était avec elle dans les vestiaires ? » Elle s’était préparé à tout, à ce qu’il lui dise qu’elle avait raison et qu’il la quittait pour la poupée barbie, mais certainement pas à l’éclat de rire qui s’était échappé des lèvres du jeune homme. Il s’approcha doucement d’elle et elle se recula, croisant les bras contre sa poitrine. Il était en train de la briser, elle ne voyait pas ce qui était de drôle.

    « T’es mignonne quand t’es jalouse. »
    « Je vois pas pourquoi je serais jalouse de Sara. Elle est stupide, superficielle et ... Et sa poitrine a été refaite. »
    « Oh si t’es pas jalouse, je peux l’appeler alors ? »
    « Quoi ? » demanda-t-elle d’une voix suraiguë qu’elle ne se connaissait pas. Qu’est ce qui tournait pas rond chez lui. Elle allait le mettre en pièce. «C’est qu’un coup de téléphone. Pourquoi ça te met dans tous tes états ? »
    « Parce que je t’aime idiot. Et je déteste ça. » Oh mon dieu, ce qu’elle pouvait être bête. Il allait rompre avec elle et elle lui avouait qu’elle l’aimait. C’en était pathétique, comme s’il allait rester avec elle par pitié. Elle eut une envie soudaine de pleurer et préféra partir avant qu’il ne la voit dans cet état. Elle se tourna avec la ferme intention de quitter ce stupide parc et cette stupide soirée. Sauf qu’une main s’abattit sur son poignet, la forçant à se retourner. Sans savoir comment, les lèvres de Noam se retrouvaient sur les siennes. Elle se laissa faire quelques secondes, alors qu’il posait ses mains sur les hanches de la jeune Evans pour la rapprocher de lui. Le bonheur devait très certainement ressembler à ça. Il avait cru défaillir quand il avait pensé à l’éventualité qu’elle rompe avec lui, mais c’était rien à côté de ses trois petits mots sortant de sa bouche. Il se détacha d’elle, tout en restant près d’elle le plus possible. Il posa son front contre le sien, alors qu’elle ouvrait les yeux doucement.

    « Pourquoi t’as fait ça ? » Il lui sourit doucement avant de remettre une de ses mèches brunes derrière les oreilles.
    « Parce que j’aime aussi idiote. »

    Le sourire qui illumina le visage de Charly aurait pu servir d’électricité pour toute une ville. Jamais elle n’avait ressenti cette explosion de joie intense en elle. Elle pouvait mourir désormais, elle avait touché le bonheur. Elle se mit sur la pointe des pieds pour l’embrasser une nouvelle fois. Et pour la première fois, elle rata l’illumination du grand sapin, bien trop occupé à vivre l’illumination de son cœur.
    Fin Flash Back




    Ce parc avait vu l’éclosion de leur amour. Ils avaient vécu de grand moments dans ce parc. Le premier je t’aime en faisait parti. Elle s’en souvenait comme hier. Ca faisait un petit moment qu’elle savait qu’il lui avait volé son cœur et qu’elle en était folle amoureuse de ce grand nigaud, mais elle n’avait pas osé le dire. Ce n’est qu’en plein d’une milieu d’une dispute qu’elle avait finalement avouer ce qu’elle avait sur le cœur. Elle l’aimait, c’était aussi simple et aussi compliqué que ça. « Ta raison t’as toujours crée des ennuis alors je suppose que c’est ton cœur. » répliqua-t-elle du tac au tac. Elle ne s’était même pas rendu compte que leur situation paraissait anormalement naturelle, que l’espace d’un instant, ils avaient réussi à faire renaitre leur passé dans le présent.

    Il ne comprendrait peut être pas, mais elle voulait sincèrement le voir heureux. Quand il l’avait quitté, elle avait compris que leur histoire n’avait pas été faite pour durer. Ce n’était pas le bon moment pour la grande histoire d’amour de leur vie. Elle le savait maintenant. Tout comme elle savait, qu’elle ne pourrait plus jamais lui redonner entièrement son cœur. Il avait beau l’avoir fait souffrir comme personne auparavant, elle l’aimait. Et c’est pour ça qu’elle voulait le voir heureux. Il le méritait. Il le méritait plus que quiconque. Après tout ce qu’il avait traversé, il en avait besoin et elle ne pouvait pas lui offrir. Bien sur, ça la détruirait de le voir avec une autre femme qu’elle, mais pour que les étoiles renaissent dans ses yeux, elle était prête à tout accepter. « Quand t’es parti, je pensais plus pouvoir sourire. J’avais oublié comment ça faisait de sourire avant qu’il n’entre dans ma vie. Il me fait rire, Noam. Vraiment. Je suis heureuse avec lui. » Elle savait qu’elle allait le détruire en disant ça, et ça lui brisait aussi le cœur à elle, mais ils en avaient besoin. Tous les deux. Il était temps que les deux se rendent compte que ce n’était plus le bon moment pour leur histoire. Ils avaient eu leur chance et ils l’avaient ruiné. Noam en partant, Charly en le regardant partir. Elle posa une main sur la sienne et sourit doucement. « Tu peux m’avoir dans ta vie, Noam. Je suis juste là. Je serais toujours là pour toi, comme je l’ai toujours été. La seule chose qui changera, c’est que je serais ton amie. C’est tout ce que je peux être. » Elle ne pouvait pas accepter de le laisser entrer dans sa vie et reprendre la place initiale qu’il occupait. Etre amie avec lui était déjà un grand pas, pour elle. Il lui avait brisé le cœur. Leur histoire n’était pas une amourette d’amoureux. Tout le monde pensait qu’ils étaient faits l’un pour l’autre et pendant longtemps Charly l’avait cru aussi. Quand il l’avait quitté, elle n’avait pas eu le cœur éraflée, comme les autres adolescentes qui venaient de se faire plaquer. Son cœur s’était broyé, son souffle s’était coupé. Elle avait cru ne jamais sans remettre et certaines cicatrices étaient encore présentes. Trop présente pour qu’elle puisse accepter d’oublier ses deux années passés loin de lui, même si elle comprenait maintenant pourquoi il était parti. Elle retira sa main et ferma les yeux pour mieux imprégner les mots qu’elle avait rêvé d’entendre pendant plus de deux ans. Ils n’avaient plus la même valeur maintenant qu’ils étaient dit à voix haute. « Toutes les personnes que j’aimais m’ont quitté parce que la vie en a voulu ainsi. Ils n’ont pas eu le choix. T’es la seule des personnes que j’aimais qui m’a quitté par choix. Tes raisons n’avaient peut être rien à voir avec moi, mais tu savais ce que ça me ferais de te voir partir. Ne me dit pas que la vie est injuste et qu’elle nous enlève toutes les personnes qu’on aime, quand tu quittes ces personnes par choix. Je peux pas avoir cette responsabilité. Je peux pas être la seule personne qui te reste. Qu’est ce que tu feras s’il devait m’arriver quelque chose ? » Charly avait toujours eu du mal à imaginer le pire arrivé et pourtant elle l’avait affronté de nombreuses fois. Mais elle imaginait toujours les personnes qu’elle aimait comme des super héros à qui ils ne pouvaient rien arrivé. Jamais elle ne s’était imaginé qu’on l’appelle pour qu’on lui dise que Clay était à l’hôpital, après avoir été blessé dans l’exercice dans ses fonctions et pourtant elle avait conscience du métier à risque qu’il faisait. Jamais elle n’avait imaginé qu’on lui dise que Lynn était morte. Pourtant tout ça c’était produit. Et ça l’avait fait souffrir. Elle refusait de laisser ça se produire pour elle. Elle n’avait peut être plus le contrôle sur la maladie qui commençait à la ronger, mais elle avait toujours le contrôle sur sa vie. Elle les protégerait de tout ça. Elle les préparerait à l’éventualité de son départ et elle ne partira que quand elle sera sur qu’ils sont prêts.

    Elle ne comprenait pas Noam. Elle ne le comprenait plus. Beaucoup de choses avaient changé en deux ans, même si le principal restait là. Elle ne comprenait pas pourquoi il s’obstinait comme ça sur leur histoire. Charly avait réussi à le ranger dans un coin de sa tête et à avancer avec sa propre vie. Pourquoi revenait-il maintenant qu’elle commençait à se relever ? Il voulait la briser une nouvelle fois ? Juste assez cette fois pour être sur qu’elle ne se relèverait jamais ? Il était détruit, elle le voyait dans ses yeux. Il était parti pour éviter de la faire sombrer avec elle. Qu’est ce qui avait changé aujourd’hui ? Elle ferma les yeux. Elle savait ce par quoi il était passé. Elle était passée par là elle aussi. Elle l’avait cherché partout, l’avait croisé dans tous les sourires. Tous les regards devenaient les siens. Ses éclats de rire raisonnaient sans cesse dans leur appartement sans vie. Son cœur se serra et une nouvelle fois, les points de sutures qu’elle s’était appliqué à poser pour soigner son cœur brisé venait de sauter. Toute la souffrance qu’elle avait ressentie durant ces deux ans lui revenait au visage, tel un boomerang. Son souffle se coupa, mais Noam continuait. « Arrête ça Noam. » cria-t-elle à bout de force. D’une main rageuse, elle essuya ses larmes. « Je vais pas te plaindre. Je suis passé par là moi aussi. Je te voyais tous les jours. J’entends ton rire me hanter. J’entendais encore tes je t’aime et en fermant les yeux, je pouvais encore sentir tes mains sur mon corps. J’étais là moi aussi. Toi t’as choisi de traverser tout ça. Tu m’as obligé à le faire. Je suis resté à Hope Mills. Chaque jour, je devais affronter nos souvenirs. Tous les jours, je passais sur la plage qui a vu notre premier baiser. Tous les jours, je passais dans ce parc où tu m’as dit que tu m’aimais pour la première fois. J’ai du apprendre à vivre avec les fantômes de notre histoire, en plus de vivre avec le fantôme des personnes que j’aimais. C'est pour ça qu'on ne pourra plus jamais être ensemble. On se fait trop de mal. » cracha-t-elle à bout de nerf. Elle mettait pour la première fois des mots sur ce qu’elle avait ressenti durant ces deux ans. Un silence s’installa entre eux pendant quelques secondes. Elle reprit son calme et doucement rajouta : « Je vais pas me sentir coupable pour avoir avancer et pour être fiancée. Mais toi, tu devrais l’être pour m’avoir permis de faire ça. » Elle était fatigué de se sentir coupable d’être avec Clay. C’était l’une des meilleures personnes qu’elle connaissait. Il était merveilleux avec elle. Elle devait cesser de partager son histoire d’amour avec le fantôme de son histoire avec Noam. Ils devaient arrêter de croire qu’ils étaient faits pour être ensemble. L’amour ne devrait pas faire souffrir. Il devrait venir naturellement. Son histoire avec Noam la faisait beaucoup trop souffrir. Peut être qu’ils avaient atteints le point de non retour. Peut être... Peut être qu’ils étaient temps de mettre un point final au livre racontant l’histoire d’amour de Noam Tanner et de Charly Evans. Il n’y aurait pas d’happy end pour cette histoire.

    Elle était fatiguée de se battre pour cette histoire, de lutter contre les fantômes de son passé, d’éviter ceux du futur qui l’attendait. Elle n’avait plus l’énergie de mener un autre combat. Au point où elle en était aujourd’hui, elle était prête à laisser le cancer gagner la dernière partie du jeu de sa vie. Elle lui sourit doucement. « Tu peux pas me sauver cette fois, batman. » Elle se retint de lui dire qu’il n’avait plus sa place à ses côtés, parce que la vérité était simple : elle le voulait à ses côtés. Elle se sentait un peu plus forte à ses côtés. Même si ce n’était que pour être son ami, elle avait besoin de son soutien. Maintenant plus que jamais. Maintenant plus qu’elle n’en aurait jamais besoin. Elle avait peur. Un léger éclat de rire triste s’échappa de ses lèvres. Lynn lui manquait. Lynn et Noam lui manquaient. Elle voulait retrouver la joie de vivre qui l’habitait à chaque fois qu’elle les voyait ensemble. Parfois, elle jalousait leur relation. Elle aussi aurait voulu avoir un frère qui ne l’aurait jamais laissé tomber. Elle leva les yeux à son tour au ciel et souffla doucement, la voix enrouée par l’émotion « Tu crains comme ange gardien. T’aurais pu ramener ton frère plus rapidement. » Elle reposa son regard sur celui de Noam, un sourire triste dessiné sur son visage. « T’aurais du revenir plus rapidement. » Il la connaissait toujours aussi bien. Il savait lire en elle comme dans un livre ouvert. Il savait voir derrière ses sourires, derrière les barrières qu’elle mettait pour s’empêcher de s’accrocher aux gens. Les gens pensaient souvent que Charly était une fille froide. Noam savait ce dont elle était capable pour les personnes qu’elle aimait. Elle tourna la tête et fixa le sol, pour éviter qu’il voie à travers ses yeux aujourd’hui. Elle devait éviter de lui montrer le trouble intérieur qui la rongeait en ce moment même. Elle devait le préserver encore un peu des secrets qui la rongeaient. A choisir, elle préférait qu’il lui en veuille plutôt qu’il s’inquiète pour elle, plutôt qu’il revive l’histoire de Lynn une nouvelle fois avec elle. « L’attraction physique qui existe entre nous, c’est juste les vulgaires restes de notre histoire. On a jamais eu une réelle rupture, t’es juste parti, sans me laisser l’opportunité de dire au revoir à notre histoire. Tu penses que tu me connais, mais c’est pas vrai. Ca l’est plus. Clay est le gardien de mes secrets désormais. Il me protège de toi. Parce que c’est toi qui est la cause de tout ça, Noam. Ton retour. Tu me forces à revivre ce que j’ai ressenti depuis deux ans. Tu me détruis une nouvelle fois.» Elle savait très bien ce qu’elle faisait. Il lui en voudrait. Il s’en voudrait peut être à lui, mais au moins, il cesserait de chercher ce qui ne va pas avec Charly. Elle avait enfin prit sa décision. Elle allait lui cacher la vérité. Sa maladie, elle l’affronterait seule. Elle ne dirait rien. A personne. Elle les préparera juste à vivre sans elle.

    La première chose dont elle allait s’assurer, c’est que Noam redevienne sobre. Elle voulait le voir heureux une nouvelle fois, même si ça devait être sans elle. Elle était prête à tout pour revoir naitre un sourire sincère sur ses lèvres. Elle allait s’assurer qu’il arrête ses conneries, qu’il cesse de se détruire. Elle ne le permettrait plus. Peu importait si elle allait se bruler les ailes à vouloir jouer les sauveuses d’âmes torturées. C’était plus fort qu’elle. Elle ne pouvait pas laisser Noam se détruire et rester là sans rien faire, continuer avec sa propre vie comme si de rien n’était. Elle méritait au moins ça à Lynn, à Noam et à leur histoire. Peut être que leur histoire doit se finir sur cette dernière note. C’est peut être ce dont ils ont besoin pour tirer un trait sur leur histoire ou à l’inverse, c’est peut être ce dont ils ont besoin pour retrouver le chemin les liant l’un à l’autre. Il cru qu’elle n’entendit pas sa remarque sur la drogue, mais le pincement qu’elle lui causa dans l’avant bras le détrompa rapidement. Il prenait peut être ça à la légère, mais elle certainement pas. Elle avait grandit dans un bar. Elle savait les dommages que ça créait sur les gens, sur leur vie. Tout comme elle connaissait les dommages collatéraux que ça pouvait avoir sur les personnes qui tenaient aux alcooliques. Quoi qu’on en dise, l’alcoolisme était une putain de maladie, qui détruisait tout. « Alors fais-le. A partir de maintenant plus d’alcool dans ton sang. » le défia-t-elle. Il savait très bien ce qu’il faisait en acceptant ce pacte avec elle. Peut être que finalement, il avait lui aussi envie d’être sauvé. Il savait ce dont elle était capable. Elle pourrait devenir la pire des garces pour l’empêcher de boire. Il finira peut être même par la détester, mais Charly était connu pour toujours tenir ses promesses. Elle n’en attendait pas moins des autres, encore moins de Noam. Surtout pas de Noam. S’il voulait qu’elle lui refasse confiance un jour, il devait certainement savoir qu’il était obligé de tenir cette promesse. Elle lui tendit son petit doigt et le pacte fut scellé, comme quand ils étaient plus jeune et qu’ils faisaient des promesses stupides avec Lynn. Comme lorsqu’ils avaient fait le pacte de toujours être ensemble avec le club des 7. C’est la seule promesse où avait failli Charly. « Merci. » souffla-t-elle doucement alors que leurs deux doigts étaient encore enlacés. Elle ne savait pas réellement pourquoi ce merci était sorti spontanément de sa bouche, peut être pour le remercier de la permettre de le sauver. En le sauvant, peut être retrouverait-elle le chemin vers la femme qu’elle a toujours voulu être.

    Avec Noam, elle pouvait passer par toute une palette d’émotion en l’espace de quelques minutes. Jamais un peintre ne pourrait fixer sur toile les sentiments qui traversaient Charly quand elle était en la présence du jeune Tanner. Il avait le don de toucher à tout ce qu’il ne fallait pas. La jolie brune était pire qu’une lionne qui protégeait ses enfants, quand on touchait aux personnes qu’elle aimait. Elle refusait de voir Noam juger Clay, alors qu’il ne l’avait jamais rencontré. Elle refusait de le voir lui dire qu’elle n’allait pas bien en ce moment. Ce n’était pas son rôle et si elle ne lui avait rien dit, c’était pour une bonne raison. « J’étais bien prête à t’épouser. Pourtant, t’as prouvé à tout le monde que je ne te connaissais pas. » répliqua-t-elle passablement agacée sur ses remarques déplacées concernant son mariage. Elle savait ce qu’il faisait et pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de tomber dans le piège. Il avait le don de l’énerver, de la mettre sans dessus dessous. A bout de force, elle finit par craquer et entre deux sanglots, elle lui avoua qu’elle avait besoin de lui. Oh ça oui, elle avait besoin de lui. Quand elle était loin de lui, elle ressentait ce vide en elle. Quand elle était près de lui, elle se sentait un peu plus torturée, mais au moins, elle se sentait vivante. Comme dans leur passé, les bras de Noam vinrent lui apporter le soutien dont elle avait besoin. Il lui transmit la force qui lui manquait. Les battements de son cœur la firent renaitre sans qu’il ne s’en rendre compte. Son éternité, elle l’avait imaginé comme ça. Dans ses bras, leur corps battant à l’unisson. Leurs gestes leur revinrent naturellement. En fermant les yeux, elle aurait pu se retrouver deux ans en arrière, quand rien d’autre n’avait d’importance que l’amour. Un frisson la parcouru quand elle sentit ses lèvres se posaient sur son front. Son cœur s’emballa et l’espace d’une seconde, elle cru défaillir comme par leur passé. Deux ans avaient coulés. Des choses avaient changés. Mais certaines choses ne changeraient jamais. Elle releva la tête et lui sourit, un sourire vrai, révélant la sincérité du moment. « C’est bon de rire à cause de toi. » avoua-t-elle avant de reposer sa tête contre son torse. Elle paraissait toute petite dans ses bras. Elle n’était qu’une petite fille frêle et fragile qu’il protégeait du monde entier. Avec lui, elle avait l’impression de pouvoir tout affronter. Un sourire se dessina sur ses lèvres à l’entente de son surnom. Dans ses lèvres, il avait cette connotation particulière. Personne ne pouvait rendre ce surnom plus beau que lui. Mais cette instant paisible s’interrompit. Son sourire s’effaça quand son regard s’accrocha à celle de la petite fille. De leur petite fille. De la moitié d’elle et de la moitié de lui. La combinaison parfaite qu’avait engendré leur amour. Son cœur manqua un battement et le trou béant qu’elle tentait de camoufler depuis plus d’un an et demi la fit tomber dans un précipice. C’est comme ça que ça aurait du se passer : lui et elle, enlacés à regarder leur fille, leur faire un signe de main. Elle le savait. Elle était égoïste en ne disant rien à Noam, mais elle n’était pas prête à lui avouer qu’elle l’avait trahi et qu’elle avait réalisé le schéma de ses parents biologiques. Elle n’était pas prête à le mettre devant le fait accompli de ses erreurs. Elle lui donnerait peut être une nouvelle raison de vivre, mais aussi la preuve matérielle qu’il avait détruit Charly. Elle posa doucement la main sur sa poitrine, pour sentir les battements de cœur de Noam avant de souffler doucement : « Ca fait longtemps que tu me manques. »
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Charly Evans
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MessageSujet: Re: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:17





    Les souvenirs se succédaient dans ce lieu. C’était une partie de son passé avec elle. Voilà pourquoi il aimait tant s’y trouver. Il se retrouvait lui-même. A cette époque, il était le type dont elle était amoureuse et ça, il ne voulait surtout pas l’oublier. Sauf qu’aujourd’hui les souvenirs différaient. « Mon cœur me ramène toujours au même endroit, à la maison… à toi. » reconnut il sincèrement. Cette séparation l’avait plus éprouvé qu’il voulait le reconnaitre. Perdre Lynn était atroce mais la distance qu’il avait mise avec Charly le rendait presque dingue.

    En partant, il avait commit sa plus grosse conneries. L’avoir elle, aurait du lui faire comprendre qu’elle était son équilibre. Ils pouvaient traverser des phases difficiles, il n’en restait pas moins que leur histoire était solide et aurait pu survivre à cette tempête. Avait il perdu la foi en leur couple ? Noam n’avait jamais douté de ses sentiments, de cette myriade de sensation qu’elle seule savait déclenché en lui. Il n’avait jamais s’agit de ce qu’il éprouvait. Son but avait été de la protégé de lui. Du type sombre qu’il devenait et des secrets qui l’entourait. Il avait tenté de l’épargné mais il y avait laissé encore plus de plumes. Lui aussi aimerait lui dire, qu’il veut la voir heureuse mais Noam n’était pas hypocrite. Et encore moins un menteur. La voir heureuse avec un autre l’achèverait. Il se raccrochait à elle, comme à son dernier souffle d’espoir. Peut être était ce surement la raison pour laquelle, il restait sobre de temps en temps. Pour elle. Pour conserver un peu de cet homme dont elle était tombé amoureuse. Ce type la fait rire ? Rien que de l’entendre dire ça, ça le mettait au supplice. Il était bel et bien relégué au titre d’amour d’adolescence. Et elle l’épousera, lui rappela une petite voix dans sa tête. Il n’était qu’un sombre débile qui n’avait pas eu la présence d’esprit de lui expliquer en temps voulu son besoin de faire le point. La situation aurait été totalement différente. Elle serait avec lui, à coup sur. Il devait accepter la vérité. Elle n’était plus amoureuse de lui. Ni même n’était le centre de sa vie. Seulement, c’était une souffrance lui broyait le cœur. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui pour être parti. Il baissa alors la tête, tout en sentant sa main se poser sur la sienne. C’était trop dur. Comment irait il de l’avant sans elle ? Les aventures, il connaissait. Sauf que Charly possédait cette chaleur particulière qu’il n’avait trouvé chez aucune autre. Fragile et forte à la fois, elle faisait la différence. « Je suppose qu’il serait stupide pour moi, de refuser cette offre. J’ai joué au crétin et j’en paye les conséquences aujourd’hui. » soupira Noam, la tête toujours baissé. Elle serait là ? Rien que d’y songer, ce maudit gouffre venait le happer sans même qu’il puisse lutter. Elle était son dernier espoir. Il n’avait rien, ni personne à qui se raccrocher. Il restait toujours ses amis. La bande tenterait de l’aider. Après tout, c’était à ça que servait les amis. Sauf que Charly. Il ne la voulait pas comme amie. Cette idée le détruisait et il ne savait comment gérer la situation.

    Le mal qui le broyait depuis deux ans ne s’éteignait que dans l’alcool. C’était ainsi qu’il avait sombré. Parce qu’elle lui manquait. Sauf que l’idée de la faire tomber aussi bas que lui, lui était devenu insupportable avec le temps. Il s’était alors mentit, optant pour oublier sa vie. La noyade dans l’alcool était devenu son exutoire. Noam n’avait pas de quoi en être fier et aujourd’hui, il pouvait réaliser tout le temps qu’il avait perdu. Du temps, son amour et l’espoir. Il était le seul à l’avoir quitté. Lui-même était plus que conscient du mal qui s’était abattu sur leur couple. Il en était l’unique responsable. L’entendre dire qu’elle ne pouvait être tout ce qui lui restait, était pire qu’un rejet. Au bord du gouffre, elle lui donnait l’impression qu’il devait se débrouiller tout seul. D’une voix monocorde, il répondit à sa question, dont elle connaissait la réponse. « Tu connais la réponse à cette question. J’ai beau encaisser les coups… il y a certaines contre lesquelles on ne peut pas lutter. C’est perdu d’avance. Tu ne me le pardonnera pas mais au moins, je serais en paix. » A plusieurs reprises, il avait songé qu’il valait mieux qu’elle parte avant lui. Au moins, elle ne pourrait pas l’empêcher de la rejoindre. Il pouvait être buté quand il le décidait. Elle pourrait lui ressortir ses prétextes typique comme quoi il était jeune et avait toute la vie devant lui. Sauf qu’il ne voulait pas d’une vie sans elle. Perdre son amour était une chose. Avec le temps, il arriverait peut être à se satisfaire de son amitié mais la perdre elle, serait la dernière chose qu’il pourrait supporter. A coté la mort de Lynn ne serait qu’une balade de santé. Il le savait trop. Sa main sur la sienne, il était tiraillé entre ce besoin inconditionnel de la touché et le calme qui le pénétrait par chaque pore de leurs peaux. Comment arrivait elle à lui procurer autant d’apaisement alors qu’il bouillait de l’intérieur, déchirer de parts en part par la possibilité qu’il puisse la perdre à tout jamais.

    Bien sur qu’elle avait mal. N’était ce pas la preuve que son amour pour lui, était juste endormi. Sous une chape de plomb qui menaçait de refaire surface. Noam était convaincu que leur histoire n’était pas destinée aux oubliettes. Un peu de temps et tout s’arrangerait. Retrouver sa confiance serait difficile sauf qu’il n’abandonnerait pas. Pour commencer, il se contenterait des miettes. Il ferait le nécessaire pour la récupérer. Il trouverait ce dont elle a besoin. Parce que, qui mieux que lui peut le savoir ? Devant ses larmes, son énervement et ses cris, sa phrase lui échappa : « on a toujours été plus fort ensemble. » Un peu tard pour lui dire, songea-t-il. Mais réaliste. A la mort de sa mère, il avait été là. Il l’avait faite sortir de ses gonds. Subissant ses foudres quotidiennement avant de lui apprendre à aimer. Et d’apprendre lui-même à aimer. Car rien, ni personne ne prédestinait leur couple à tenir. Ils avaient d’ailleurs échoué. Noam ne retenait pas les dispute et son départ. Il préférait garder les bons souvenirs, comme de ce jour où dans ce parc, elle lui avait avoué qu’elle l’aimait. En plein milieu d’une terrible dispute dont canards et oiseaux avaient pu être les témoins. La culpabilité était son ennemi depuis des années. Comptait-elle là-dessus pour l’obliger à pencher du bon coté de la barrière ? Après ça, il pourrait très bien choisir de se laisser sombrer pour de bon. Le savait elle ? Il pourrait choisir de partir et de rejoindre Lynn. Après tout, personne ne le retiendrait. S’il avait tenu ses derniers mois, c’était uniquement parce qu’elle n’apprécierait pas ce qu’il devenait. Maintenant, il avait toutes les raisons du monde d’abandonner. Elle était heureuse avec son fiancé. Il ne lui restait plus rien. Des parents adoptifs qui lui mentait. Une sœur adoptive qu’il aimait mais morte. Des amis, mais avaient ils assez de poids pour l’empêcher de sauter du pont ? Rien n’en était moins sur. Quand à sa famille biologique, il n’y avait pas grand-chose à dire. « La culpabilité est la pire des saloperies. Elle te ronge jusqu’à la fin. En gros, c’est ce que tu souhaites… sauf que tu veux aussi me voir heureux. Il faut choisir, Evans. Ça ne peut pas être les deux. » grinça-t-il des dents. La culpabilité le bouffait jour et nuit comme l’idée qu’il puisse lui arriver quelque chose de grave. Il fallait qu’il se sorte cette idée de la tête. En apparence, elle semblait aller bien. Hormis une fatigue évidente. Connaissant Charly ça n’avait rien de très étonnant. C’était une bosseuse et elle devait passer ses journées au bar. Entre la gestion et les services. Ne s’accordant pas un jour de repos.

    Baissez les bras était la dernière chose qu’il l’imaginait faire. Charly avait cette force au fond d’elle. Sa vulnérabilité, il l’avait découverte au fil du temps. Elle avait des doutes comme tout le monde mais ne permettait pas à tout le monde de s’en apercevoir. Lui, il était une des rares personnes qui avait eu l’occasion d’être témoin de ça. La rassurer était une habitude. Noam pouvait être un macho de première avec beaucoup de filles. Avec elle, il était attentionné et rassurant. C’était si paradoxal. Comme sa relation avec Lynn. Proche, complices et pourtant ils se chamaillaient à longueur de temps. Avec Charly c’était pareil, à la différence près qu’il éprouvait un amour sans borne pour elle. Pour la première fois depuis longtemps, il voyait sa Charly sur le point de flancher. « Batman se permet d’essayer quand même. » fit il en réponse à sa réplique sur le super héros. Il n’était pas plu fort qu’un autre, n’avait pas d’armes plus résistantes. Tout ce qu’il possédait se résumait à elle. La force qu’elle n’avait pas, elle pourrait la puiser en lui. Noam avait un cœur d’or lorsqu’il s’agissait de personne qu’il aimait. Comme il avait fait des concessions le jour où Wyatt et Lynn ont commencés à sortir ensemble. Comme il accepterait n’importe quel compromit avec Charly. Noam pourrait être les fondations dont la brune aurait besoin. Seulement, chacun devait trouver sa place dans la vie de l’autre. Tout se compliquait parce que Noam ne voulait pas accepté d’être relégué à la place d’ex mais surtout de simple ami. Néanmoins la détresse de Charly avait raison de lui. Il finirait par l’accepter tôt ou tard, parce que son équilibre à elle en dépendait. Rentrant à son tour dans ce jeu, elle renvoya l’ascenseur à Lynn. Un sourire triste traversa la visage de Noam. Ça faisait du bien de se lâcher par moment. Même si c’était douloureux. « Je n’aurais pas du partir. » rectifia-t-il, morose. Le sujet était clos. Il ferait ce qu’elle voudrait de lui à l’avenir. Elle seule franchirait le pas qui la mènerait à l’autel. En tant qu’ami, il saurait l’écouter et lui apporter un soutien. Il n’avait pas d’autre choix que d’accepter ses décisions. Ça ne voulait pas dire qu’il cesserait de l’aimer. Ça, il en était juste incapable. Son cœur lui appartenait depuis des années. Même brisé, il lui appartiendrait toujours. Ils étaient deux pièce d’un même cœur qui battaient à l’unisson. Le temps les aiderait à retrouver la bonne cadence pour qu’ils battent sur la même fréquence. C’était juste une question d’ajustement. « Arrête. » soupira Noam. « Ne fais pas ça, Charly. Je sais ce que t’as en tête. Mon retour est source de souffrance pour nous deux. Seulement, tu ne pourras empêcher mon cœur de battre pour toi. Tu te camoufles. Pour que je ne découvres pas ce qui te bouffe de l’intérieur. J’ai ma part de responsabilité là dedans… mais il y a autre chose. Je le sais. Je le sens. Tu as dit que tu ne voulais pas lui faire revivre ça ? Qu’est ce que tu sous entendais ? » releva-t-il finalement. Noam n’écoutait pas attentivement tout le monde, sauf elle. Chaque propos avait un sens. Elle ne laissait jamais échappé d’information inutile. Ainsi, son esprit enregistrait chaque mot de la brune. « T’es heureuse avec lui… alors je me tiendrais à carreau. Tu n’aurais pas caché ça à Lynn… Tes secrets sont mes secrets. » reprit il avec cette délicatesse qu’elle lui connaissait. Il faudrait du temps pour qu’il reprenne du poil de la bête. Avec elle, ça n’était pas impossible. Elle faisait toujours naître cette force au fond de lui. Il se dépassait toujours pour tenter d’arriver à son niveau. Charly était l’être le plus parfait qu’il lui semblait exister. Elle avait de la profondeur là où les autres filles se contentait de superficialité. Elle était pleine de tendresse et de paradoxes. C’était ce qui faisait son charme mais surtout, sa vulnérabilité avait touché Noam si profondément qu’aucune fille ne pouvait être plus belle à ses yeux. Charly avait posé sur lui, son empreinte d’appartenance. Leurs âmes s’étaient voué un amour avant même qu’eux même le comprenne réellement. Ils reviendraient l’un vers l’autre, car c’était leur destin. Restait plus qu’à attendre que la principale intéressé le réalise vraiment.

    Le sujet sur le tapis, il ne pouvait plus faire comme si de rien était. Elle savait et s’opposerait à lui, chaque jour s’il le fallait. Etait ce un moyen pour l’avoir vraiment dans sa vie ? Etait il prêt à se mettre en danger perpétuel juste pour qu’elle soit près de lui ? Quitte à la rendre malheureuse à son coté ? ça non. Il ne le supporterait pas, même s’il sait qu’elle lui est destiné. L’alcool était sa dépendance. D’autres avaient la cigarette, la drogue où bien d’autres substance tout aussi bizarre que la colle et j’en passe. Noam pourrait s’en sortir par volonté et avec un peu d’aide. Il en avait déjà refusé. Il se détruisait à coup de soirées dans un bar ou seul dans son appartement. Sa vie personnelle y était pour beaucoup. Ses amis pouvaient être son soutien, seulement sa fierté en prendrait un coup. Il ne voulait pas se montrer si vulnérable face à eux. Charly suffirait. Il avait confiance en elle. Elle le secouerait si besoin est. Comme à cet instant en le pinçant. Ça lui tira un lent sourire. Bien sur qu’elle avait entendu. En jouant sur la carte du défi, elle gagnait à coup sur. Elle le savait pertinemment. Il n’avait jamais refusé un défi, et encore moins à elle. Pour lui prouvait qu’il pouvait le faire. Qu’elle devait croire en lui. Et que l’homme qu’elle avait aimé, résidait toujours dans ce corps ferme. « T’as ma parole. Plus d’alcool… » Ces mots auraient plus d’importance que quoi que ce soit dans les semaines à venir. Il passerait par toute une série de stade. Le manque, il le ressentait quotidiennement mais ça ne serait rien en comparaison à ce qu’il était prêt à encaissé juste pour une promesse. Charly savait et lui aussi. Les promesses ne pouvaient être rompu que par une seule chose, la mort. Il avait déjà faillit au fait de protéger puis de s’assurer que Aidan et Charly iraient bien. Il se devait de relever cette promesse. C’était ça ou la destruction. Quand bien même, Charly ne l’aurait jamais laissé faire. Le merci qui franchit les lèvres de la jeune femme, lui souleva le cœur. C’était un pas de géant. C’était accepter également une souffrance quotidienne. Pour elle, il l’accepterait car ils étaient deux deux brins d’un même fil. Si l’on coupait l’un, l’autre s’effilochait. Sauf qu’il semblait que Noam était le seul à en avoir conscience.

    Les disputes et les réconciliations c’était leur domaines. Ils étaient capables de passer de l’un à l’autre en l’espace de quelques secondes. Noam s’emportait pour un rien. Il criait un bon coup et la crise était passé. Ça ne modifiait en rien son amour pour elle. Il ne pouvait être plus pur et sincère. Ce dont le brunette savait après bien des déboires avec lui. Pour s’avouer leur sentiments, il leurs avait fallu des mois. Les mots avaient filtrés au cours d’une dispute et depuis ce jour, l’un comme l’autre n’avait plus douté des sentiments de l’autre. Bien que les disputes s’étaient succédés. Noam connaissait le point sensible de Charly. Son fiancé, sa famille, ses amis, Lynn et lui. Seulement en s’en prenant à ses amis ou Lynn, il se condamnait lui-même. Sa famille, il l’avait adoré. Il ne restait alors plus que son fiancé. Et ça, il se ferait un honneur de le détester. Comment aimé le type qui lui avait ravit celle qu’il aimait. Sa réponse l’obligea à la fixer soudainement. « Sans sa disparition… on serait marié. » articula-t-il difficilement. « Je voulais attendre… notre anniversaire. » Elle avait tort. Charly le connaissait. Qui mieux qu’elle aurait pu remarquer si vite sa dépendance ? C’était parce qu’elle était observatrice, curieuse et que l'amour du passé menaçait d'éclater sous peu. « Je voulais t’épargner… ça n’a pas été beau à voir. Tu ne l’aurais pas supporté. Je me rappelle de ta réaction lorsqu’elle j’ai finit à l’hôpital parce qu’un imbécile avait démoli ma voiture. J’ai sombré dans le coma, Charly. Tu n’avais pas à endurer ça ! » Avoua Noam à bout de force. Le manque de sommeil, le travail, l’alcool, les somnifères et les cauchemars. Le mélange parfait. Puis les vitamines le jour pour resté éveillé. Ça ne pouvait que le tuer au bout du compte. Il y était presque parvenu. Ce qu’il était aujourd’hui, c’était encore passable. Mais sur une voie d’amélioration. En lui confiant ça, il se dévoilait à elle. Se confiait sincèrement à celle qu’il aimait. La différence était évidente. Ça n’avait pas le but de la faire douter ou culpabiliser. Non. Après tout, elle souhaitait la vérité, même si elle n’était pas agréable à entendre.

    Entre ses bras, il resterait dans cette position toute une éternité du moment qu’elle était là. Son rire enfantin le séduisait et le faisait frémir comme au premier jour. Il y répondait comme si deux ans ne s’étaient pas écoulés. Ces mains trouvaient machinalement sa place sur son corps. Le manque physique était remplaçable mais pas celui de son cœur. Son rire allégeait la tension entre eux. Cette tension n’avait jamais disparu parce qu’ils s’étaient aimé de toutes les façons possibles. Ami, confident, amants, il avait recueillit chacune de ses confessions en les gardant sous clé dans son cœur. Ainsi personne n’avait su ce qui avait suivit les funérailles de Lynn. Pas même cette nuit où elle avait craqué et qu’il avait prit sur lui. Il l’avait maintenu contre lui malgré sa propre souffrance, tentant d’apaiser les sanglots compulsif de celle qu’il aimait. Car l’un deux devait resté fort et au cour de cette nuit, il avait su l’être. A cette seconde, elle ne pleurait plus, levait même ce rire dévastateur vers lui. Avait elle conscience de l’effet qu’elle produisait sur lui. « Entre ton rire et ton sourire… je me rends compte de l’essentiel qui m’a manqué tout ce temps. Je veux continuer à te faire rire. » Il l’avait suffisamment fait pleurer. Noam avait déversé assez de souffrance en elle. Il allait devoir remédier à la faire sourire et espéré en la vie. Elle ne souriait pas assez comparé à l’époque où il avait été ensemble. Non, il allait la refaire sourire. Avec ses remarques stupides, la faire rougir comme il l’aimait avec ces regards brûlants et l’agacer avec ses défis débiles. Au moins, il serait le seul à détenir certaines chose que lui seul avait toujours su avoir. Appuyant sa joue sur sa tête, il souffla tout bas qu’elle lui manquait. Pure vérité qu’il s’était longtemps retenue de formuler. Il s’était attendu à ce qu’elle lui échappe. Pourtant, elle était toujours dans ses bras, répondant à sa propre confession. Sa main remonta à la sienne et noua spontanément ses doigts aux siens. « Je vais m’assurer que ça ne se produise plus. » la berça-t-il lentement quand son regard se posa sur cette petite fille aux traits familiers. « C’est le bonheur qu’on aurait du avoir… dont je rêvais avec toi. Lynn aurait adoré ça… » souffla-t-il avec nostalgie. « Tu savais qu’elle avait déjà planifié notre mariage ? Un jour ton père m’en a parlé. Il a dit texto que Lynn était complètement dérangé mais que vu que c’était ma sœur, il la tolérait. En fait, il était comme tout le monde, il adorait Lynn… sauf qu’en temps qu’homme et parce que c’était ton père, il ne s’autorisait pas à l’avouer… » cette pensée le fit sourire plus largement. En effet, il ne perdait pas de vue qu’un jour, elle serait sa femme et porterait ses enfants. Même si pour le moment, il existait un problème de taille. Un fiancé qu’elle aimait.


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MessageSujet: Re: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:18



    Ils avaient sans s’en rendre compte pris une place considérable dans la vie de Charly. La famille Evans n’était pas la famille la plus soudée. A part son père, elle n’avait que très peu de personnes dont elle pouvait dire qu’elle avait le même sang. Caleb Evans était fils unique et la famille de Joan avait cessé tout contact à la mort de cette dernière. Perdre Lynn avait été dur, perdre Noam avait failli l’emporter, perdre toute sa famille avait failli la tué pour de bon. Elle allait commencer une nouvelle famille avec Clay. Mais ce n’était pas comme ça qu’elle avait prévu sa vie. Loin de là même. Sa vie, elle l’avait toujours imaginé aux côtés de ses amis, en tant que Tanner. Pas en tant que Zano et pourtant, elle avait dit oui quand il lui avait demandé. Il lui avait insufflé un nouvel espoir, une nouvelle raison de se battre. Elle aussi avait le droit d’être heureuse. Avec ou sans Noam dans sa vie. Avec Noam, elle le serait certainement plus. Il était temps que les deux cessent leur petit manège et prennent la pleine conscience de ce que le départ de Noam avait crée dans leur vie, entre eux et pour leur relation. Ils ne pouvaient plus être ensemble en tant que couple. La seule chose qui pourrait les lier désormais était une amitié, sincère et profonde, en plus de leur passé et de leur histoire commune. Il aurait toujours cette place spéciale dans son cœur, mais elle ne pouvait plus se permettre de lui laisser voler son cœur. Elle ne s’en remettrait pas. Perdre une nouvelle famille était inimaginable. « Je vais pas désapprouver. T’as été un vrai crétin. » répliqua-t-elle dans un sourire amusée alors que son pouce caressait toujours la paume de sa main. « Tu peux refuser mon offre, si tu veux me perdre une nouvelle fois. » murmura-t-elle en détachant sa main. Pendant une seconde, elle fut effrayée qu’il la quitte une nouvelle fois et cette peur l’effraya encore plus. Il recommençait doucement à s’immiscer en elle et a crée ce sentiment de vide quand il partait.

    Charly avait toujours su qu’un jour ou l’autre ce qui avait rongé sa mère finirait par la ronger elle. Elle était juste soulagée que son père ne soit plus là pour revoir une nouvelle fois la descente aux enfers. Elle savait que lui, au moins était en paix avec son épouse et que tous les deux devaient veiller sur elle, en évitant Lynn. Mais pour Clay et Noam c’était différent. Ils étaient encore là et ils allaient voir sa descente aux enfers. Ils allaient voir ses forces s’amenuir, ses cheveux tomber. Elle était prête à ça, mais eux ne l’étaient certainement pas. Et elle refusait de voir Noam souffrir une nouvelle fois, surtout si c’était à cause d’elle. Elle ne le supporterait pas et ne pourrait jamais trouver la paix en sachant qu’elle avait perpétré la chute de celui qui avait déjà beaucoup trop souffert. La jolie brune rigola doucement. Elle ne croyait pas en grand-chose. Ni en Dieu, ni en une force étrangère qui décidait de notre destin. Mais elle croyait en un ailleurs, un endroit où allait après notre mort pour rejoindre les gens qu’on aimait et pour ne plus jamais les quitter. « Comme si Lynn allait de laisser en paix. Comme si j’allais te laisser en paix. Une vie à te battre vaux mieux qu’une éternité où je ne t’adresserais pas la parole. » Il devait commencer à se faire à l’idée qu’il risquait de la perdre. Elle ne lui avait peut être pas encore tout avoué. Peut être ne le ferait-elle jamais. Elle voulait juste le préparer, savoir qu’il serait prêt à accepter sa mort et qu’il ne retombe pas comme à la suite de celle de Lynn. Elle voulait juste savoir qu’il pourrait être heureux, même avec elle parti pour toujours. Elle était égoïste elle le savait. Si ça avait été lui qu’elle avait du enterrer, elle savait très bien qu’elle aurait suivi rapidement, parce qu’à l’époque ils étaient deux moitiés d’un tout. L’étaient-ils encore ? Certainement, elle avait juste du mal à l’accepter.

    Quand elle avait receptioné la lettre de Noam, lui annonçant son départ, elle avait cru en mourir. Littéralement. Ce n’était pas une métaphore pour dire qu’elle avait eu le cœur brisé certes, mais c’était plus fort que ça. Il l’avait brisé. Noam n’avait pas uniquement changé sa vie. Il avait été sa vie, son oxygène. Si ce n’avait pas été pour son père, pour le petit être qu’elle gardait en elle et pour l’espoir fou qu’il lui revienne un jour, elle aurait abandonné la partie. Elle n’avait jamais su comment vivre sans lui. Déjà au lycée, une journée passée loin de l’autre équivalait à lui priver de son oxygène. « On s’est toujours fait souffrir. » répliqua-t-elle comme une évidence. Pas une journée ne se passait sans que les deux ne se disputent. Pour un rien. Pour tout. Combien de fois, Charly avait-elle eu le cœur dans un étau à cause de lui ? Combien de fois avait-elle prononcé des paroles blessantes à l’égard de Noam ? Ils s’aimaient tellement qu’ils se pardonnaient tout. Peut être était il enfin temps qu’ils prennent leur disputes comme la preuve manifeste qu’ils avaient beau s’aimer, l’amour ne permettait pas de survivre à tout. A la première vraie épreuve, leur couple s’était effondré comme un château de sable, alors qu’elle pensait les fondations solides. « Arrête de déformer mes paroles. Je veux juste que t’arrêtes de t’apitoyer sur ton sort et si pour ça faut que je te mette devant tes erreurs, je le ferais. Parce qu’une fois que t’auras arrêté de t’apitoyer sur ton sort tu pourras être heureux. Et c’est ce que je veux pour toi. Tu me dois bien ça. » Elle le voulait heureux. Qu’est ce qu’il ne comprenait pas dans ça ? Elle l’aimait assez pour le voir heureux avec une autre. Elle l’aimait assez pour le laisser partir. Les gens penseront que c’était un choix égoïste, peut être elle aussi, pour cacher ses véritables motivations. Mais la vérité était simple : elle l’aimait, peut être était elle encore amoureuse de lui, peut être simplement de leur histoire, mais ça n’importait peu, parce qu’à la fin, tout ce qu’elle voulait, c’est qu’il soit heureux. Et elle ne pouvait désormais plus lui offrir ce bonheur.

    Tout le monde voyait en Charly une femme forte, parce que très tôt, elle avait appris ce qu’était la vie. Elle avait appris à encaisser les coups, sans jamais faiblir. Mais si au fond, elle n’était pas ce que les autres pensaient d’elle ? Si au fond, elle n’était qu’une petite fille apeurée par la vie, par la maladie ? Qui serait-là pour la rassurer ? Ca avait toujours été le rôle de son père, puis ça avait été celui de Noam et enfin celui de Clay. Mais elle ne pouvait pas consciemment compter sur eux. Elle s’y refusait. Il était hors de question qu’ils souffrent à cause d’elle. Elle était prête à accepter beaucoup de choses, à faire de nombreux compromis, mais certainement pas celui là. « Batman n’est pas superman. Il doit d’abord prendre soin de lui avant de sauver les autres. » Elle allait affronter ça toute seule. Il pourrait lui reprocher plus tard, mais il avait fait exactement la même chose. Elle commençait à comprendre ce qu’il avait voulu lui épargner en la quittant. Elle acquiesça doucement à sa remarque sur le fait qu’il n’aurait jamais du partir. Oh ça nan, il n’aurait jamais du partir. Du moins pas sans elle. Les choses auraient été foncièrement différentes. Ils n’en seraient pas là aujourd’hui. Ils seraient peut être assis dans ce parc, tendrement enlacés à regarder leur fille s’amuser. Mais il était parti et tout ça n’était qu’un rêve. La réalité était plus douloureuse et elle prenait toujours ses droits. Elle ferma les yeux quelques secondes pour reprendre ses esprits. Elle devait arrêter de dire des choses implicites. Il la connaissait trop bien, malgré ses deux années passées loin de l’autre. Il la connaissait par cœur, mieux que personne. Peut être parce qu’ils partageaient la même âme. Elle lui sourit doucement. Elle devait être convaincante pour qu’il abandonne finalement, pour qu’il comprenne ses raisons. « T’es parti pour me protéger. Laisse-moi faire la même chose pour toi maintenant. N’essayes pas de m’en vouloir. Je te dirais rien. Je lui dirais rien non plus. C’est mon combat. Pas le votre. » affirma-t-elle avec plus de conviction qu’elle n’en avait eu depuis le début de cette conversation. Un sourire nostalgique se dessina sur ses lèvres. Tes secrets sont mes secrets. Cette phrase était gravée sur la boite à souvenir de Lynn et de Charly qu’elles avaient enseveli au fond du jardin des Tanner et dans laquelle elles avaient enfermés tous leurs secrets. Au fond de la boite se trouvait une lettre. L’unique lettre d’amour que Charly n’ai jamais écrite, protégée délicatement par une enveloppe où un seul mot était dessiné. Noam. Elle se souvenait encore du sentiment de plénitude qu’elle avait ressenti en écrivant cette lettre. Elle ne l’avait jamais plus retrouvé depuis. Ne vous méprenez pas, elle était heureuse. D’une façon différente. D’une façon incomplète.

    Le sujet vint finalement se poser sur le tapis. Une promesse ne pouvait pas être détruire. Tous les deux le savaient. Ils avaient grandi ensemble. Ils se connaissaient bien avant d’être en couple. La promesse avait encore la même importance que quand ils étaient petits. Certes, ils avaient cessé de faire des pactes de sang, mais une promesse passée entre eux deux revenait au même. Au jour d’aujourd’hui, il n’y avait qu’une promesse qu’elle savait que Noam n’avait pas tenu : être toujours là pour elle. Et là encore, tout était relatif. Il avait toujours été dans ses pensées et n’avait jamais réellement quitté son cœur. Ils étaient la moitié d’un tout. A des milliers de kilomètres, ils pouvaient ressentir ce que l’autre ressentait. De nombreuses fois, Charly s’était réveillé dans son lit, suante et haletante, prise à une crise d’angoisse à cause de lui. De nombreuses fois, elle avait crié son nom dans la nuit pour être juste recueilli par le silence. Il lui avait fallu de nombreux mois avant de céder à quitter l’appartement. Dès lors que son odeur avait cessé d’imprégner le pull, qu’elle avait l’habitude de lui piquer pour le mettre quand elle avait froid, elle avait cessé d’espérer. Elle était retourné dans sa maison d’enfance, qui n’était désormais plus son chez elle. Une seule adresse pouvait désormais revêtir cette notation. Elle sortit un porte clé de sa poche de manteau, duquel une seule clé était accrochée. Elle la fixa quelques secondes avant de relever la tête vers Noam. « Dans ce que j’ai lu, ils disent que c’est bien de se retrouver dans un endroit qu’on a connu et qu’on a aimé... Hum, c’est la clé de notre appartement. Y a plus d’alcool j’ai vérifié. Si tu veux... Si tu veux pas, c’est pas grave. T’es pas obligé d’y retourner. J’y suis pas retourné depuis longtemps, alors je comprendrais si tu ne voulais pas y vivre. » balbutia-t-elle en fixant ses pieds, ses joues légèrement rougies. Elle se sentait gênée sans savoir pourquoi. Peut être parce que le fait qu’elle n’ait jamais pu rendre le bail de leur appartement prouvait qu’elle n’avait jamais totalement pu le laisser partir, comme elle le clamait haut et fort.

    Charly et Noam avait toujours été le chaud et le froid. Je t’aime moi non plus aurait pu être le credo de leur histoire d’amour. Et pourtant ils s’aimaient. Jamais elle n’avait douté de cet amour, quand il avait été à ses côtés. Il avait cette façon spéciale de la rendre belle. Il la regardait d’une telle façon que sous ses yeux elle se sentait unique, sous ses mains, elle se sentait aimée. Il portait sur elle ce regard amoureux qu’elle partageait. Peu de personnes comprenaient leur relation, mais quand on les voyait se regarder, on comprenait. Aidan avait avoué un jour avoir hésité sur leur relation, jusqu’à ce qu’il voit Noam regarder la jeune Evans à la dérobée. Il avait alors compris que peu importe ce par quoi ils traverseront, ils finiront toujours ensemble. Il l’avait uniquement avoué à Lynn et elle avait acquiescé avant d’aller raconter à sa meilleure amie que c’était à elle de convoler en noces. Elle releva brutalement la tête vers lui, manquant de se faire un torticolis. Son cœur se mit à battre à une vitesse anormalement rapide. Elle n’en avait jamais rien su. « Qu... Quoi ? T’allais me demander de t’épouser ? » Elle avait du mal à emmagasiner la nouvelle. Elle avait espéré ce moment d’aussi loin qu’elle s’en souvienne. « Mais tu faisais jamais de projet. On a jamais parlé d’avoir une famille. Je comprend pas... Comment t’as pu avoir l’idée qu’on se marie un jour ? » C’était incongrue pour elle. Ils n’étaient pas le genre de couple à faire des projets. Ils s’aimaient trop pour se rendre compte que leurs projets étaient différents. Certes, elle y avait rêvé, mais c’était une fille. C’est normal qu’elle y pense. Elle n’avait jamais été le genre de fille fleur bleue, ni même romantique, mais comme toutes les filles, elle avait pensé à son mariage avec son père la ramenant à l’autel, sa meilleure amie pleurant toutes les larmes de son cœur. Et maintenant, c’était un autre homme qu’elle allait épouser et ni son père ni sa meilleure amie ne serait là. Elle avait besoin de temps pour emmagasiner la nouvelle. Elle remit une de ses mèches de cheveux en place alors qu’il lui rappela la fois où elle était arrivé paniqué à l’hôpital. Elle détestait ce simple souvenir, qui l’a faisait drôlement souffrir, même trois ans après. Elle n’avait jamais pensé à l’éventualité de perdre Noam avant ce soir là. Sa mortalité lui était apparue, comme une gifle dans le visage. Et encore une fois, il lui prouvait qu’il n’était pas un super-héros et qu’il pouvait mourir à tout moment, comme Lynn l’avait fait auparavant et comme sa mère l’avait fait. Elle s’approcha de lui et lui donna un premier coup sur le torse, avant de lui en donner un autre et encore. Elle arrivait pas à croire qu’il lui avouait ça maintenant. Il finit par prendre ses poings dans ses mains pour qu’elle arrête. Elle le fixa méchamment et le força à la lâcher avant de s’éloigner de quelques pas. « T’es le pire imbécile que j’ai jamais rencontré. T’es un idiot. Le pire qui existe. Comment t’as pu croire que je me serais rendu compte de rien s’il t’était arrivé quelque chose. Si t’étais pas parti, tout ça ne serait jamais arrivé. Je t’aurais jamais laissé faire. » Elle tenta de se calmer et croisa ses bras sur sa poitrine avant d’essayer de le gifler. Elle relâchait enfin la pression et tout l’inquiétude qu’elle avait emmagasiné en elle pendant deux ans. Par reflexe, il lui rattrapa la main. « J’étais morte d’inquiétude, espèce de crétin. J’ai jamais cessé de m’inquiéter pour toi, ça changeait rien que tu sois à 15000 kms de moi. » Elle n’arrivait pas à croire qu’il est pu penser la quitter comme ça. Il pouvait lui reprocher d’avoir abandonné le combat de leur relation, mais lui avait abandonné bien avant. Il l’avait abandonné elle. Il les avait abandonnés. Elle le fixa encore quelques secondes avant de détourner la tête et de le forcer à lâcher son poignet. Comment avait-elle pu être aussi stupide ? Il avait abandonné et elle se sentait coupable pour refaire sa vie. Tout était de sa faute. S’il l’aimait comme il le disait, il n’aurait jamais abandonné. Il l’aurait rejoint et ils auraient finalement la vie qu’ils auraient du avoir.

    Entre deux sanglots, un instant de vérité s’immisça comme la plus simple des vérités. Elle avait besoin de lui, de sa présence, de ses bras. Il avait encore le pouvoir de la sauver. Tout comme il avait le pouvoir de la détruire une nouvelle fois. Naturellement, son corps trouva sa place contre celui de Noam, ses mains virent se poser sur son cœur qu’elle avait su battre pour elle un jour. Bizarrement, malgré tout ce qui s’était passé, malgré tout ce qui les avait séparé, elle sentait sous ses doigts son cœur battre à l’unisson du sien. Leur histoire lui revenait par flash. Ces sentiments qu’elle avait enfoui pendant deux ans lui revenaient doucement. Elle se sentait sereine, apaisée et elle riait. Sincèrement, elle riait. Elle sourit doucement à ses paroles, mais ne rajouta rien. Le pouvoir était entre ses mains, elle avait laissé la porte ouverte pour son entrée dans sa vie, c’était à lui de jouer. Il savait quoi faire pour qu’elle accepte de lui redonner sa confiance. Il savait quoi faire pour qu’elle lui offre à nouveau ce sourire qu’elle ne réservait qu’à lui. Il avait les cartes entre ses mains. Elle n’était qu’une vulgaire marionnette entre ses mains. Elle posa sa tête sur son torse, comme par le passé. Elle retrouvait ses automatismes et trouvait ça naturel de se retrouver dans ses bras. Ca aurait du sembler bizarre, mais pas quand on savait qu’elle avait rêvé de ses bras pendant deux ans. Elle voulait juste profiter de ce moment de tendresse avant que la réalité ne reprenne ses droits, avant que la vie ne vienne se rappeler à elle. Sous les traits de cette petite fille par exemple. Dans les paroles de Noam, qui viennent la frappèrent de plein fouet. Elle se détacha brutalement de lui et tenta de mettre une distance avec elle, alors qu’il ne voulait pas la laisser partir. Ses yeux s’embuèrent immédiatement. Sa blessure se rouvrait automatiquement. Depuis qu’il était revenu, il n’avait cessé de mettre du gros sel sur sa blessure béante et le regard heureux qu’il avait en regardant le symbole de leur amour lui donna envie de vomir. Il l’achevait doucement. Sa tête commençait à bourdonner et elle n’entendit rien de la dernière partie de la phrase. Il était temps. La vérité finirait par éclater un jour ou l’autre. Il l’avait dit lui-même. Hope mills était une petite ville. Tout se savait. Elle reposa le regard sur la petite fille, qui lui fit un signe de la main. Son cœur se gonfla d’un amour tellement puissant qu’elle cru mourir sur place. Elle ne pouvait pas priver Noam de ça. Elle reposa son regard sur lui. « Je t’ai menti. » murmura-t-elle. Il la regarda légèrement désorientée alors qu’elle s’obstinait à fixer le bout de ses vieilles converses. « L’autre soir au Bones et tout à l’heure quand j’ai dit que tu devais trouver une nouvelle raison de vivre. » Elle releva le regard vers lui et manqua de défaillir. Il était tellement beau avec cette barre qui lui barrait le front quand il était stressé. Elle adorait quand il était comme ça, mais pas quand c’était de sa faute. « Je suis pas ta raison de vivre et à partir de ça, tu vas me détester. » Elle caressa sa joue de sa main tremblante alors que des larmes commençaient à couler le long de ses joues et que des sanglots prenaient doucement possession de sa gorge. Elle se mordilla la lèvre quelques secondes en ne quittant pas Noam des yeux.Elle prit son menton entre ses doigts et tourna sa tête afin qu'il voit la figure parfaite de ce qu'ils avaient crée. « C’est notre petite fille. »
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Charly Evans
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MessageSujet: Re: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:21





    A bien choisir, il avait toujours su que sa vie serait différente s’il la sortait de son existence. Seulement il avait eu un mal fou à se faire à cette réalité. Charly faisait partie de lui depuis si longtemps qu’il n’arrivait pas à se souvenir clairement de l’instant où il ne lui avait pas appartenu. Aussi difficile que la situation soit, elle était toujours là. Elle gravitait autour de lui. C’était comme une évidence qu’il existerait toujours cette chose entre eux. L’attirance qu’il éprouvait avait depuis longtemps dépassé le stade physique. Noam était d’un naturel jaloux. Certains avait osé se frotter à lui et en avait tiré une bonne leçon. Pour elle, il était prêt à encaisser plus de coup que n’importe d’ailleurs. Et à l’heure actuelle, il encaissait. Bien sur qu’il avait agit comme un crétin. Plus que tout au long de sa vie. Quelles chances avait il de pouvoir un jour la toucher comme par le passé ou simplement de pouvoir l’embrasser ? Trop peu. En refusant son amitié, il la perdrait définitivement. Cette notion d’éternité le bouleversait bien plus qu’il ne l’avouerait jamais. Il ne pouvait pas se permettre ça. Plus jamais. En retirant sa main, elle mettait un terme à leur contact mais également à ce qu’ils avaient vécu ensemble. Sauf que ça, il n’était pas prêt à le laisser s’échapper. « Je ne répèterais pas mon erreur. » souffla Noam avec une force nouvelle au fond de lui. Pour la ressentir, il lui suffisait de croiser ce regard. Charly savait l’éprouver et faire naître cet espoir en lui. Jamais une femme avait su le chambouler comme elle le faisait. Et au fond de lui, il en comprenait très clairement la signification. Il lui appartenait totalement. Il était son pantin. Tout ce qu’elle désirait, elle l’obtiendrait de lui. Car il supporterait mieux une vie avec elle dans son entourage, qu’une vie sans elle.

    Un tel aveu, ça n’était pas son genre de le laisser filtrer. Peut être était ce une erreur de lui faire comprendre qu’il était prêt à tout. Il ne voulait pas la laisser partir. Que ça soit loin de lui ou n’importe où ailleurs. Durant deux ans, sa vie n’avait eu aucun sens. Aujourd’hui, il le reconnaissait clairement mais elle était passé à autre chose. Ce qui signifiait en partie, qu’ils ne se retrouveraient peut être jamais. Ce qui le déchirait intérieurement. Jamais elle ne serait sa femme, jamais plus il ne la toucherait, jamais plus il ne l’entendrait soupirer son prénom. Un tas de petit détails qui avait constitué sa vie durant des années. Aujourd’hui, il n’en était plus rien. Elle releva ses propos avec légèreté mais il restait sérieux. Ne comprenait elle pas, qu’il ne savait pas comment se relever ? ni même s’il en aurait la force. « Où que j’aille, Lynn ne sera pas le problème. Me battre ? Me battre pour quoi ? L’unique raison qui pourrait me pousser à me battre, c’est toi. Or tu m’as bien fait comprendre qu’on a prit deux chemins différents qui n’aboutiront jamais à se rencontrer. » Il n’avait plus de raison essentielle de continuer à se battre. L’effort de la voir heureuse avec un autre le dévasterait. Ainsi, il prendrait certaines disposition à ne jamais la voir avec ce fameux fiancé. Ça serait bien trop. Il savait déjà qu’il ne pourrait le supporter. C’était la fin de leur histoire. La réalité le foudroierait, Noam n’avait pas encore la force de faire face à ça.

    Partir ne signifiait pas qu’il renonçait à elle. Le besoin de respirer un autre air lui était devenu vital. Seulement il avait commit l’erreur de ne pas la tenir informer comme il aurait du. Lui qui la connaissait mieux que personne aurait du deviner les dommages que causerait son départ. Il s’était promit d’être là et de na pas la faire souffrir. Il avait rompu deux promesses. Même si toutes ses pensées durant son exil se dirigeaient vers elle. Charly était la seule et unique constante de sa vie. Sa bouée de sauvetage. Son pantin. Elle avait le pouvoir de faire de lui tout ce qu’elle désirait. Quoi qu’il adviendrait d’eux, de leurs vies. Il lui appartiendrait toujours. C’était un fait qui ne pouvait être combattu. Oui, il s’était fait souffrir mais ça ne les avait jamais empêché de se retrouver. « En dépit de ça, on s’est toujours aimé. Même la mort ne pourra pas rompre ce qui me lie à toi. Je suis à toi, Charly. Ne me dis pas que ça aussi, tu l’as oublié. » Lui camoufler sa souffrance était inutile. Qui mieux qu’elle ne pourrait savoir ce qu’il ressentirait exactement ? Il ferait des efforts, essayerai de bien se comporter. Peut être de lui laisser vivre sa vie. Se marier avec Clay. Bien qu’il doutait de pouvoir un jour accepter son union avec lui. Il y avait encore des choses qu’elle ignorait. Elle le prenait encore pour cet adolescent incapable de faire des projets alors qu’avec elle, il en avait eu. Plus qu’avec quiconque. Au cours de leurs disputes, les mots avaient souvent dépassés leurs pensées. Noam avait encaissé et répliqué mais il savait que rien ne pourrait rivaliser avec l’amour qu’il lui portait. Peu importe le mal qu’elle lui ferait, il reviendrait vers elle. Elle était son étoile, sa lumière, le centre de son univers. Pour ainsi dire, elle était la raison pour laquelle il ne pouvait aller de l’avant. Son bonheur se tenait devant lui et pourtant, il lui échappait. « Je ne veux pas être heureux. Pas sans toi. » Noam était à bout. Son retour le torturait bien plus qu’il ne l’aurait cru possible. Ils se prenaient la tête parce qu’elle essayait à son tour de le protéger sauf que c’était encore pire. Elle lui balançait son bonheur à la figure, ce qui avait pour effet de dépecer. « Tu as toujours été trop bonne et généreuse avec moi. Je n’ai jamais été à la hauteur. Ton père avait raison… » Il risquait d’envenimer les choses en parlant de son père. Toutefois, il n’abandonnerait pas. Ça n’était pas elle qu’il abandonnait, ni leur histoire. Bien souvent, c’était un rappel à l’ordre de la vie. Noam n’était pas surhumain. Il avait des faiblesses. Sa faiblesse première s’appelait Charly Evans.

    Il était parti, revenu, il avait souffert, l’avait revu. Malgré la souffrance qu’engendrait les évènements, il était conscient que ça ne tournait pas rond chez elle. Il y avait des hésitations, cette autre facette de souffrance dans ses yeux, l’étrange sensation qu’elle gardait secrètement quelque chose pour ne pas qu’il souffre. Ce genre de secret, il les détestait. Non, il les détestait tous maintenant. Sous n’importe quelle forme. « Peut être que je devrais changer de costume dans ce cas. Je me moque des autres. C’est toi qui compte. » Comme si elle ne l’avait jamais su ! Il n’avait jamais été très à l’aise avec ses sentiments mais ça n’était pas comme s’il ne lui avait jamais dit qu’il l’aimait. Quand on aimait une fille comme Charly, il était difficile de s’en détacher. Elle posait sur lui, cette empreinte d’appartenance. Il était toujours dépendant d’elle. Quoi qu’elle décide, il savait qu’un jour où l’autre, il saurait la vérité. Sauf que c’était d’elle qu’il voulait l’apprendre mais d’une rumeur ou d’une autre personne. Secouant la tête, il ne se résoudrait pas à la laisser faire ça. C’était égoïste de sa part, parce que lui l’avait obligé à accepter cette protection. « T’as pas à le mener seul ce combat. En cherchant à me protéger, tu ne fais que me mentir. Je ne te lâcherais pas avant de tout savoir. » protesta Noam. C’était sérieux, il le sentait. Elle n’usait pas de légèreté. Signe que c’était grave selon lui. Noam était conscient qu’elle avait besoin de le savoir bien, en sécurité et sauvé. Même si bien des personnes ne s’était jamais attardé sur ce point, il avait vite réalisé en sortant avec elle, qu’elle éprouvait ce besoin constant de le savoir en sécurité et hors des problèmes. Et si elle lui montrait encore cette fêlure, c’était le preuve formelle que son cas était sérieux. « De quoi, il s’agit ? Dis le moi. » Cette spontanéité était incroyable chez lui. Même lorsque vous pensiez qu’il déconnerait sur un sujet, il pouvait tirer quelques vers du nez l’air de rien. Sauf qu’il ne voulait pas la laisser partir, sans connaître la vérité sur son mal être.

    Des promesses, il en avait faite tout au long de sa vie. Depuis son enfance, il s’était toujours efforcé de les tenir. En même temps, avec Lynn pour sœur, il avait plutôt intérêt de se tenir à carreaux. Car la blondinette savait comment l’agacer et lui rappeler qu’une promesse ne pouvait être rompu. Puis ça avait été avec Charly. Ça n’est que plus tard qu’il comprit réellement ce que signifiait une promesse avec elle. Tout était différent parce qu’il était amoureux d’elle. C’était une marque de confiance. De nouveau, en lui promettant qu’il ne toucherait plus à l’alcool, ça serait sa façon de lui prouver qu’il était apte à la mérité. D’accord, il ne lui arriverait peut être jamais à la cheville mais il l’avait rendu heureuse par le passé. Il n’y avait aucune raison pour qu’il n’y parvienne pas aujourd’hui. Il fallait juste un peu de force et d’espoir. Il était à elle. Rien ne pourrait changer cet état de fait. Comment avait il choisi le moment de revenir ? Il en avait ressentit le besoin mais au-delà de ça, une autre fêlure s’était immiscé en lui. Et il l’avait comprit au moment où la bague qu’elle portait lui était apparu. Elle s’était promise à un autre. Elle savait qu’il risquait de rompre cette promesse et de replonger. Seulement, Noam était déchiré entre son devoir de tenir ses promesses et celui de l’autodestruction. Un chemin qu’il suivait depuis deux ans. Charly était là. En ça, ça faisait toute la différence. Tant qu’elle serait avec lui, son fiancé n’existerait plus pour un moment. Ça ne serait qu’eux d’eux. Il n’abandonnerait pas l’idée de la retrouver. Charly était son espoir et sa force. Sans ça, sans elle, sans son existence, il aurait abandonner toute forme de vie depuis longtemps. Il dut ravaler sa salive lorsqu’elle brandit sous ses yeux le porte clé. Il sentait des larmes affluer. Finalement, elle l’avait gardé malgré son départ. Ça signifiait toujours quelque chose de précieux pour elle. Refermant une main sur celle qui tenait ce porte clé, il laissa lentement ce frémissement l’envahir. A chaque contact, il en était ainsi. Pourquoi nier l’évidence ? Toute sa vie, ça ne serait qu’elle. Son autre main vint soulever son menton pour croiser son regard, une reconnaissance dans les yeux, son pouce vint caresser la pointe de son menton. « Merci. » souffla-t-il à court de mots. Cet appartement, c’était eux. Ce qu’ils avaient été et ce qu’il voudrait qu’ils soient encore. Noam était conscient que les chances étaient infimes à ce qu’elle revienne un jour dans cet appartement avec lui. Mais il ne pouvait pas abandonner l’espoir de l’y voir une nouvelle fois. « C’est plus… que ce à quoi je m’attendais. Tu passeras me voir ? » demanda-t-il du bout des lèvres. Il s’attendait à l’entendre dire ce non. Parce qu’elle s’était reconstruite. Parce qu’il n’était plus la partie la plus importante de son existence. Néanmoins, il savait qu’elle tenait encore à ce qu’ils avaient été, à lui. Rien n’était terminé. Même si leur vies différaient aujourd’hui.

    En tant que contraire, il était normal qu’ils s’affrontent régulièrement. Noam était le roc, comme celui où les vagues viennent se fracasser contre la pierre. Mais un jour la pierre finit toujours par se fissurer et se fendre. Noam est résistant mais face à la force de Charly, il se décompose tout en faisant resurgir cette force du plus profond de lui. Il n’a pas peur de l’affronter. Tout comme il éprouve un besoin viscéral de l’aimer. Charly et Noam, c’est comparé deux éléments indisociable. Chacun le sait et c’est surement la raison de leur souffrance. Ils ne peuvent pas lutter contre ça. Noam sera toujours à Charly, quoi qu’il devienne de leur vies. La vérité, c’est que Noam s’affichait toujours comme ce type qui vivait au gré du vent. Il allait où on le poussait. Les projets n’était pas dans ses habitudes. Pourtant, il en avait fait avant de les voir s’effondrer à la disparition de sa sœur. Elle était sous le choc. La surprise était de mise. Il n’avait pas prévu de le lui dire. C’était juste arrivé. A les voir en train de se disputer, personne ne donnait cher de leur couple et pourtant, ils en ressortaient plus fort et plus heureux à chaque fois. Seule une personne n’en avait jamais douté. Noam savait qu’elle avait toujours vu juste entre eux. Lynn avait toujours eu raison. Glissé dans ses bras, il ne savait pas si le moment était bien choisi pour cette discussion mais il trouvait un peu de la paix qui lui avait manqué. C’était elle qui l’immisçait en lui. Elle était la réponse à toute cette noirceur qui l’entourait. « Oui. J’avais tout prévu… » sourit il en songeant au plan qu’il avait prévu pour sa demande. « Ton père a faillit faire une syncope lorsque je suis allé lui parler… Et il m’a menacé. » se souvint Noam en riant doucement. Etrangement, si Caleb ne l’appréciait que moyennement, il avait toujours éprouver un profond respect pour lui. Il n’était pas que le père de Charly. Il émanait de lui, une certaine joie malgré la vie qu’il avait eu. Noam se reconnaissait en lui par moment. C’était quelqu’un de très bon, de droit, de sincère et protecteur. C’était une sorte de modèle pour lui. Aujourd’hui s’il devait avoir un modèle de père, ça serai lui sans aucun doute. La question de Charly lui parut inutile. Comment pouvait elle pensé qu’ils ne se marieraient pas un jour. « Tu souriais tout le temps. Tu étais heureuse… j’ai vu ma sœur avec ce même sourire sur le visage… Et puis… » marqua-t-il un arrêt pour glisser une mèche de cheveux brun derrière son oreille. « Et puis un jour, je t’ai vu sur la plage. Tu marchais avec Lynn… et là, je nous ais vu. Tous les deux mains dans la main avec notre enfant qui crapahutait devant nous avec Goldie, notre chien. J’ai prit ça pour un signe. J’ai jamais pensé que tu ne voudrais pas te marier ou même fonder une famille avec moi. C’était juste devenu évident. On a besoin l’un de l’autre. Ça l’a toujours été. Cet avenir, je ne peux pas vraiment y renoncer… ça serait renoncer à tout ce, à quoi je crois. Et au fait que je t’aime. » C’était une confession. Ce rêve éveillé, personne n’en avait jamais rien su. Son projet d’épouser Charly, il en avait discuter avec Lynn. Elle avait emporté le secret avec elle. Au moins, elle avait su que son frère ne jouait pas avec les sentiments de Charly. Au contraire, il avait été plus sérieux dans leur relation qu’il ne l’avait jamais été de toute sa vie. L’avoir pour femme était son rêve absolu. Elle était la mère des enfants dont il rêvait. Car elle leur apporterait tout ce qu’elle n’avait pas eu totalement. Ensemble, ils leurs porteraient cet amour inconditionnel qu’ils se portaient déjà entre eux. Seulement tout deux avaient des faiblesses. Et avoir une famille comportait des risques. En lui rappelant ces souvenirs, il s’attendait à subir ses foudres. Seulement n’était ce pas la preuve qu’ils étaient vivants ? le frappant à coup redoublé, il finit par lui attraper les poignets fermement. Mais qu’est ce qu’elle croyait que tout ça, c’était volontaire, qu’il l’avait fait exprès. « Je savais plus qui j’étais. Je n’en sais pas plus aujourd’hui ! Je n’étais plus vraiment celui que tu aimais… j’étais largué. Pour être honnête, j’avais pas conscience des dégâts que pouvais commettre ses mélanges. J’ai pas fait ça pour te quitter. » secoua-t-il la tête, se sentant idiot de lui dire tout ça maintenant. Sur le coup, il n’y avait pas réfléchit. Aujourd’hui il admettait ses erreurs et tentait de réparer le mal qu’il avait commit. Ça n’était pas facile mais il essayait. Alors qu’elle s’apprêtait à le gifler, il lui attrapa le poignet. Heureusement qu’il n’avait pas perdu ses réflexes. Charly pouvait être incroyable lorsqu’elle laissait son cœur s’exprimer pleinement. « Je le sais ! » cria-t-il. « Je le sais mieux que personne ! » répéta Noam, lui aussi au bord de l’explosion. « Pourquoi je suis revenu selon toi ? On n’a jamais pu expliquer ce lien entre nous. Je sens les moments où tu vas mal. Comme j’ai voulu revenir à la mort de ton père… sauf que je pensais que tu trouverais ma présence déplacé. » Il avait fait demi tour et s’était arrêter à une vingtaine de kilomètres de Hope Mills. Il y était presque parvenue. Sauf que le visage ravagé de larmes de Charly et la haine qu’elle éprouverait contre lui, l’avait convaincu que le moment était mal choisi. « Je n’ai jamais abandonné. Je ne le ferais pas. » La fixa-t-il, sincèrement le visage tendu. Dieu qu’il avait encore besoin de la voir, de la sentir contre lui. De savoir qu’entre eux résidait toujours ce lien étrange et puissant. Il le sentait. Sa Charly était toujours là. Il fallait juste attendre le bon moment. Un léger mouvement, un pas, une main remontant à sa joue, il se pinça les lèvres. Son pouce balaya nonchalamment sa joue. « Je serais tien jusqu’à mon dernier souffle, Lily. » Il n’avait jamais eu besoin de personne. Sauf elle. Charly était l’élément dévastateur. Elle l’apaisait et le rendait dingue en même temps. Il n’envisageait pas son avenir sans elle. Il avait vécu deux ans sans elle mais ça ne voulait pas dire qu’il avait cessé de l’aimer. Bien au contraire. Il l’aimait encore plus, qu’il en avait mal de ne pouvoir l’embrasser la toucher comme il le souhaiterait. Il devait se contenter du strict minimum et sans un signe de sa part, il ne franchirait pas les limites.

    Glissé dans ses bras, sa tête contre son torse, il se sentait plus fort, serein. Leurs vies deviendraient plus compliquées mais il avait confiance. Le temps jouerait en leur faveur. Du moins il l’espérait. Sa vie avec elle, il l’avait imaginé de milles façon différentes. Ces moments de tendresse profonde, il voulait être le seul à en bénéficier. Cette famille qu’il avait un jour songé à fonder avec elle, il refusait de la voir s’envoler. Il y avait quelque chose de véritable dans ce rêve. Comme s’ils étaient intouchable. Il voulait croire que c’était leur destinée. Noam aurait de nombreux effort à produire pour qu’un jour tout ça se réalise. Il était confiant. En lui promettant toutes ses choses, il savait que c’était la chose à faire avec elle. Ainsi, il ne pouvait se dérober à sa parole. Il se munissait d’obligation. Il commencerait par cette parole d’arrêter de boire. Pour les autres, il irait par étape. Si en relevant cette promesse, il en arrivait à la toucher au cœur, alors il continuerait. L’apaisement du contact de Charly se rompit brutalement lorsqu’elle se détacha de lui. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Lui qui venait de penser qu’il était en train de retrouver une partie de ceux qu’ils avaient été. Tendant sa main, il la vit reculer d’un pas. Qu’avait il dit de travers cette fois ci ? Les larmes affluaient au visage de Charly et il sentait que quelque chose n’allait pas. Ses mots l’empêchèrent de réagir. Il emmagasinait ses propos. Menti ? Mentit sur quoi ? il ne la suivait pas du tout. Son regard posé sur elle, son souffle se saccadait. Il attendait sa sentence. Il ne pouvait s’agir que d’une mauvaise chose. Cette façon qu’elle avait d’éviter son regard était la preuve d’une souffrance intime. Sinon, elle n’aurait eu aucune hésitation à l’affronter. Cette barre en travers du front, il l’incitait à continuer mais c’était la souffrance de Charly qui venait résonner dans son cœur. C’était quelque chose de bien trop lourd. Il l’avait bien vu faire ce geste à cette petite fille. Seulement en homme pragmatique, il ne voyait pas le lien. La forçant à regarder cette petite bouille, il entendit enfin le murmure de celle qu’il aimait. Ses yeux s’ouvrirent instantanément. Il était partagé entre la colère, la haine, l’irritation, la trahison et la souffrance qu’elle devait ressentir. « Qu… Tu… mais… qu’est ce… Charly… » eut il toutes les peines du monde à articuler. « Qu’est ce que tu racontes ? Qu’est ce que t’as… qu’est ce qui s’est passé . je… je comprends rien. » détourna-t-il les yeux de la petite brunette qui jouait tranquillement. « Notre fille ? » répéta-t-il abasourdi. « J’arrive pas à le croire… » secoua-t-il la tête pour lui-même. Ça lui paraissait insensé. Bon d’accord, ils n’étaient pas toujours prudent. Oui, il désirait cette famille avec elle. Il l’aimait tellement que c’était un cadeau du ciel cette enfant. Seulement, il ne s’était pas attendu à se prendre une telle claque. Pas à cette seconde. « Tout le monde est au courant ? Je vais tuer Joyce ! Elle avait pas le droit de me le cacher ! » grinça-t-il des dents. « Ne me dis pas que ton Clay l’a adopté ! » s’emporta-t-il soudainement. Il ne s’en prendrait pas à elle. Tout était de sa faute à lui. Il n’avait qu’à pas partir ! Sans ça, ils auraient élevé leur enfant ensemble. Et surtout, ils seraient mariés à l’heure actuelle. SE passant une main dans les cheveux, sa patience commençait à s’amenuiser. Comment pouvait elle pensé, qu’il lui en voudrait ? Elle n’avait aucun moyen de le contacter. Contrairement à Joyce. Bon sang, il serait immédiatement revenu s’il l’avait su. Cette situation lui était invraisemblable. Il déglutit doucement. « on a un bébé… » Son souffle était à la fois celui d’un homme qui se découvrait papa mais aussi celui qui avait l’impression de rêver. Cette tendresse venant se refléter sur son visage. Sa colère apparente se muait en douceur. Charly l’avait souvent opéré. Un trait de caractère qu’il ne montrait que très rarement mais qui primait sur beaucoup d’autre. Avec elle, il ne ressentait aucune crainte de le montrer. Elle l’avait vu à multiple reprises. Il leva alors les yeux vers Charly, décidé à bien comprendre ce qui avait pu se passer, à comprendre ses choix, mettre des mots sur ses souffrances et à accepter cet enfant qui n’avait été qu’une surprise. Maladroitement, il s’approcha d’elle. « Je ne me contenterais pas d’une demie vérité. Tu dois tout me dire. »





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MessageSujet: Re: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:21




    Elle avait toujours été vulnérable aux côtés de Noam. Il était sa force, comme il était sa faiblesse. Aujourd’hui encore face à lui, elle se sentait vulnérable sous le poids des larmes qu’elle ne devait pas laisser couler pour affronter la vérité. Les yeux embués de larme, elle avoua enfin la vérité et elle ne s’en sentit pas plus soulager. Bien au contraire. Qu’est ce qu’il lui avait pris de faire ça ? Elle s’était promis de ne jamais rien lui dire et de tout garder pour elle. Elle avait fait la promesse de le protéger de toute cette souffrance, qui l’a bouffait depuis maintenant un an et demi. Et pour ses beaux yeux, elle avait renié le seul secret qu’elle aurait du emporter dans la tombe. Elle savait ce qu’il l’attendait désormais. Elle allait devoir faire face à ses erreurs et elle allait devoir arrêter de fuir. Noam la forcerait à affronter toute la douleur qu’elle avait emmagasinée en elle depuis qu’elle avait plongé son regard dans celui vert noisette de leur petite fille. Ces trois mots lui brisaient le cœur, une nouvelle fois. Avouer qu’ils avaient eu une fille ensemble était affreusement difficile pour elle, qui avait mis un point d’honneur à ne jamais en parler. C’était devenu l’éléphant dans un magasin de porcelaine. Toute la ville de Hope Mills était au courant, mais personne n’en parlait. C’était la blessure secrète de Charly, son talon d’Achille, sa plus grande faiblesse. Et pourtant, le pire était à venir. Elle devait désormais affronter le regard de Noam. Elle baissa les yeux pour éviter de croiser son regard, pour éviter de croiser la bouille parfaite de leur enfant, pour éviter d’affronter ses erreurs. A continuer ainsi, on pourrait croire qu’elle était prête à tomber dans le mutisme. Et elle était, elle parlerait une fois que Noam aurait pris l’ampleur de la nouvelle. Elle releva brutalement la tête vers lui, mais parce qu’elle savait qu’elle venait de lancer une bombe sur sa vie entière, elle se tut et se promit de tuer Joyce plus tard pour cette nouvelle trahison. A chaque fois, qu’elle pensait être au plus bas, quelqu’un lui offrait une pelle pour creuser son trou. Joyce était son amie et elle savait à quel point, Charly avait souffert du départ de Noam, à quel point elle s’était inquiétée pour lui et combien de fois elle avait appelé les hôpitaux pour savoir s’il y avait eu une admission, mais jamais la jeune Finningan n’avait avoué qu’elle était resté en contact avec Noam. Ses yeux emplis de larmes qui devenaient toujours plus dures à contenir se plantèrent une énième fois dans ces yeux qu’elle connaissait par cœur et qui autrefois lui faisaient tant de bien, tandis que maintenant la faisaient souffrir à un point inimaginable. Sa dernière phrase eut raison d’elle et son silence se brisa en un sanglot, rempli de regret et d’amertume. « C’est pas notre bébé... C’est notre fille, mais c’est pas notre bébé... C’est... C’est la leur. C’est pas une Evans-Tanner, Noam. » murmura-t-elle, à bout de force. Elle détestait devoir avoir cette conversation. Cette situation la tuait à petit feu, depuis qu’elle avait du donner à l’assistance sociale ce petit bébé. « On sera jamais ses parents. » Ce constat brisa la dernière partie de son cœur qui était encore valide. Elle avait bien envie de l’arracher de sa poitrine et de le jeter aux pieds de Noam en lui disant : « je t’avais confié mon cœur. Voilà ce que t’en as fais. » Mais elle ne pouvait pas. Elle devait vivre avec cette douleur en elle et elle savait déjà que personne n’arrivera, pas même Noam, à effacer les vilaines marques que l’abandon a laissé sur son petit cœur. « Y a rien à dire Noam. T’as fait ce que t’avais à faire pour te sauver. J’ai fais ce que j’avais à faire pour la sauver. C’est mieux comme ça. Elle aura toujours ce dont elle a besoin dans cette famille. » En même temps, elle essayait de s’en convaincre. Elle devait rester persuadée qu’elle avait fait le meilleur choix pour leur fille. Que sa seule décision en tant que mère avait été la bonne. Elle avait juste besoin que Noam soutienne son choix. Même si ce n’était pas pour tout de suite. Elle reposa son regard sur la combinaison parfaite de leurs deux âmes qui riaient aux éclats. Elle cru défaillir de douleur, en sachant que jamais elle n’entendrait le mot maman sortir de sa bouche, que jamais elle ne pourrait lui parler de ses grands parents et de sa tante, qui auraient été plus qu’heureuse de l’avoir dans sa vie. Elle avait mal, et c’était plus qu’un genou ensanglanté, plus que la douleur physique qu’elle allait ressentir dans les semaines qui allaient suivre. C’était une douleur profonde, logée au fond de son cœur. Une douleur du cœur et de l’âme. Une larme roula sur sa joue puis une seconde. Noam avait toujours su la protéger. Peu importe les blessures et les problèmes extérieurs, il avait l’habitude d’être toujours présent pour elle comme elle répondait présente pour lui. Ils étaient un tout, ne formaient qu'un seul. Elle avait besoin de lui, plus que de quiconque. Mais la seule fois où elle avait réellement eu besoin de lui, il avait été absent et ça laissé un gout amer sur leur histoire. Elle se rapprocha de lui doucement et se mit sur la pointe des pieds, pour se retrouver face à lui. Elle passa une main sur sa joue, alors que sa vue se troublait sous les larmes qui refusaient de couler. « Je suis désolé de t’infliger ça. Tu dois te battre pour elle, oublier tes vieux démons pour qu’un jour, elle puisse être fier de l’homme qui a permis sa venue au monde. Lynn est morte, mais la vie continue. Les miracles existent. Elle en est la preuve. » Noaly était leur miracle, mais ils ne le vivront jamais parce qu’ils avaient trop souffert et qu’ils avaient cessé de croire en la beauté de la vie. Pourtant, il n’y avait rien de plus beau que la vie, se reflétant dans le sourire d’un enfant.
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MessageSujet: Re: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:25



    Noam n’était pas l’être parfait qu’on aurait pu croire. Au lycée, il avait eu la popularité et il s’était vite retrouvé entouré par des filles, mais ça ne l’avait jamais empêché de faire des erreurs. Ses véritables amis, la bande des 7, étaient ceux qui le maintenait les pieds sur terre. Lynn avait toujours eu un pouvoir particulier sur lui, parce que longtemps il avait pensé partagé cet ADN. Sauf que ça n’était que mensonge. Puis Charly s’était infiltré dans son cœur, ravageant tout sur son passage. Elle était sa lumière, son étoile, le centre de sa vie. Où qu’il aille, elle ne s’éloignait jamais de son cœur. Ainsi perdu, le seul endroit où il pourrait retrouver son chemin, ça serait près d’elle. Quoi qu’il décide, elle était toujours présente lorsqu’il flanchait. Cette conversation prenait un tournant de plus en plus poignant. Etant les deux partie d’un seule entité, leur relation avait dépassé le stade la complication. Les non-dits maintenait une distance entre eux, ce qui engendrait une pression supplémentaire. Noam possédait pourtant de la patience lorsqu’il s’agissait de l’écouter. Son impulsivité était largement connu dans la ville. Il avait généralement de bonnes raisons lorsqu’il s’emportait et ça n’était pas si souvent que ça, que Charly en payait les frais. Hélas la situation avait changé. Deux ans s’étaient écoulés et quand bien même, ces sentiments pour la jolie brune restaient intacts, il ne pouvait pas être sans réaction à une telle révélation. Pour être honnête, Noam était sous le choc. Des questions se bousculaient dans son esprit. Comment avait elle pu vivre ça ? Pourquoi Joyce ne l’avait pas avertie ? Avait elle eu des problèmes pendant sa grossesse ? Et Clay, avait il joué un rôle dedans ? Et leur bébé… Rien que d’y penser, il sentit son estomac se tordre. Il aurait du être là. C’était là qu’était sa place et pas ailleurs. Les larmes de Charly éveillèrent sa souffrance. Il avait du manquer tant de chose. Le premier sourire, le premier pas, le premier regard, le premier rire, les nuits blanches. Dire qu’il aurait pu avoir tout ça avec elle, s’il était resté. Qu’il aurait pu toucher du doigt ce que tout homme rêve de vivre un jour dans sa vie. Et aujourd’hui qu’avait il ? Ni celle qu’il aimait, ni l’enfant qu’ils auraient du élever ensemble. Et elle voulait qu’il se batte pour cet être qui est la représentation même de leur amour ? Comment y parvenir ? Pouvait il être proche de sa fille, sans lui révéler la vérité sur son identité ? les propos s’insinuaient lentement dans son esprit.

    La détresse mêlée à cette souffrance dans ses yeux, étaient la preuve ultime qu’elle dissimulait cette blessure depuis trop longtemps. Qu’elle n’en parlait jamais. Ainsi, il comprit à demi mots que Clay n’avait pas du autant en parler avec elle que ça. A moins que ça ait été sa décision de ne jamais en parler. Ce qui n’aurait rien de bien étonnant lorsqu’on connaissait la jeune Evans. Ils ne seraient jamais les parents de cette petite fille. En avouant ça, elle le prenait au dépourvu. Noam avait les yeux fixé sur la petite fille mais instantanément son regard se braqua sur Charly. Elle n’avait pu faire qu’une seule chose pour qu’ils ne soient jamais les parents de leur enfant. Les paupières closent, il déglutit difficilement acceptant cette sentence. Il n’y avait pas d’autres mots. Noam devrait aimé sa fille en sachant que peut être, elle ne saurait jamais la vérité sur ses origines. Elle ne saurait pas qu’à l’instant précis où il avait su, il l’avait aimé. Baissant lentement la tête, il s’imprégnait de cette douleur qui lui entravait la poitrine. Elle aura ce dont elle a besoin dans cette famille. Auraient ils été à la hauteur ensemble ? se demanda-t-il en relevant les yeux vers elle. Auraient ils pu être de bon parents pour elle ? Charly aurait assuré sans aucun doute, lui lança une petite voix. Quand à lui, il ne saurait jamais. « Elle aura peut être le meilleur… mais elle ne connaîtra peut être jamais ses origines. Un jour, elle aura besoin de savoir. Besoin de comprendre. Pas parce qu’elle aura été malheureuse… juste parce qu’elle voudra donner un héritage à ses enfants. Crois moi… ce besoin peut te dévaster… » souffla-t-il. Sa colère s’estompait lentement. Malgré la découverte et la souffrance qu’engendrait cette révélation, il n’en voulait pas réellement à Charly. Elle avait été la première à souffrir de ce choix. Elle avait rejeter et confié ce bout de leur « eux » à une famille. Elle en souffrait toujours. Le rire de la petite fille, lui parvint clairement. Noam vit Charly détourner les yeux. Il lui rappelait limpidement le rire de la brune à quelques pas de lui. Une combinaison parfaite d’eux. Elle avait raison sur ce point. Noam, bien qu’encore sous le choc, aurait voulu mieux la connaitre. De qui tenait elle son caractère ? Etait elle têtue ? Au réveil était elle bougon comme Charly avait pu l’être lorsqu’ils étaient ensemble ? Faisait elle cette petite moue lorsqu’on lui refusait quelque chose ? Noam était un homme, peut être encore macho sous certain aspect mais il n’en gardait pas moins une tendresse accrue pour ceux qu’il aimait. Et cette petite, sa fille, ferait indéniablement partie des personnes qu’il aimerait. Il n’avait pas besoin de lui parler pour ça. Elle était sa fille. Il se damnerait pour elle, comme il le ferait pour Charly. Se rapprochant de lui, il distinguait ses larmes tandis qu’il prenait sur lui. Lui ne pouvait pas craquer. Pas maintenant. C’était pas le moment. Il déglutit difficilement lorsque le contact de la main de Charly vint le faire frémir. Son regard heurta le sien et son cœur fit un bond. Elle lui insufflait de vivre, de se battre. Pour ne pas changer, Charly trouvait les raisons de le convaincre. Elle savait ce qu’il renfermait. Elle connaissait cet amour qu’il destinait à ceux qu’il aimait. Un amour sincère et sans borne. Personne d’autre mieux qu’elle ne pourrait le savoir. Levant une main à son visage après un silence, il effleura sa pommette d’où affluaient ses larmes. « T’as toujours raison. Je t’en veux pas… t’es pas responsable du carnage de nos vies. » souffla Noam avec un triste sourire. « J’aimerais un autre miracle… celui où on serait réunis. Celui où on serait heureux ensemble. Ne dis rien. » reprit il très vite sans la quitter des yeux en la voyant ouvrir la bouche. « Je sais que t’es fiancée… que tu seras fidèle à ta parole. T’es si loyale… que ça fait mal de se rendre compte que je suis le seul responsable de ce massacre. Hélas, ça ne changera rien à mes sentiments. » s’arrêta-t-il, son pouce caressant un peu plus délicatement sa joue. Il s’était naturellement rapproché d’elle sans le réaliser. Le contact devenait de plus en plus inévitable. Il en avait besoin pour supporter la douleur. Elle se remettait à l’apaiser, malgré une colère qui n’avait pas totalement disparue. « Comment tu l’as prénommée ? » chuchota-t-il en penchant la tête sur le coté. La main de Charly caressait toujours sa joue, ce qui l’électrisait lentement. Il se sentait bien malgré la lacération de son cœur. C’étai encore une plaie ouverte dont il n’avait aucune idée de comment il gérerait ça. Il fit alors glisser ses lèvres, dans la main de la jeune femme. « Dis moi, tout ce que tu sais d’elle… » Un murmure emplit de douceur. Noam pouvait être si extrême parfois. Si différent de cet homme en colère. Une douceur et tendresse incroyable s’échappaient de ses traits. A distance, il pouvait déjà savoir qu’elle observait leur fille régulièrement. Elle avait prit soin à rester en contact avec elle. Ses raisons étaient différentes de ses parents à lui. Noam en avait encore gros sur le cœur vis-à-vis des Tanner et il ne leur pardonnerait pas. A fortiori, ce qu’il espérait c’était que les parents adoptif de sa fille ne commettrait pas la même erreur que les Tanner. Peut être pouvait il jouer un rôle dans la vie de sa fille ? Se pouvait il d’essayer ? Croisant le regard de Charly, il savait déjà ce qu’il ferait dans les jours à venir. Et quand bien même, ça n’était pas très moral, il le ferait quand même. De cette façon, il aurait une place dans sa vie, même si ça n’était pas celle qui lui revenait de droit. Et il suivrait la voie que Charly espérait. Il se battrait pour sa fille à défaut de pouvoir se battre pour celle qui était à moitié blottie dans ses bras.

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MessageSujet: Re: Keep holding on ▬ NOAM   Keep holding on ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:25




    Charly vivait avec cette peur d’avoir fait le mauvais choix, depuis plus de deux ans. Pas un jour ne se passait sans qu’elle se demande si les choses auraient été différentes si elle n’avait pas fait ce choix ? Aurait-elle été à la hauteur de traverser ça toute seule ? Aurait-elle pu apporter à sa fille tout ce dont elle avait besoin ? Cette blessure, elle se l’était infligée toute seule et elle en souffrait chaque jour un peu plus. Ce n’était pas le genre de blessure dont on se remettait facilement, si on s’en remettait un jour. De nombreuses fois, Charly devait contenir la douleur qui lui prenait dans la poitrine quand elle entendait le rire malicieux d’un enfant, quand elle croisait le regard fière d’une mère. Chaque fois, sa conscience la ramenait à la réalité lui rappelant qu’elle avait fait ce choix et que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire pour leur fille. Elle serait heureuse et vivrait dans une famille unie et non décomposée, comme elle aurait du le faire si Charly l’avait gardé. Peu importe à quel point ça lui avait déchiré le cœur de confier sa vie à des presques inconnus, elle ne l’avait pas fait pour elle. Elle avait pris sur elle et avait voulu offrir à sa fille une vie heureuse, comme toutes les mères le voulaient. Elle comprenait le choix que la mère biologique de Noam avait du faire. Peut être que Noam ne comprenait pas, mais elle savait à quel point c’est dur d’abandonner une partie de soit, alors qu’en un seul regard, on en est tombé follement amoureuse. Quand son regard s’est plongé dans celui du petit bébé, qu’elle venait de mettre au monde, Charly avait ressenti un tas d’émotions contradictoires, que même Noam n’avait jamais su lui faire ressentir. Rien n’était plus fort que ce sentiment. Rien n’était plus fort que l’envie de protéger cette moitié de lui et cette moitié d’elle. « Le jour où elle voudra savoir ses origines, elle pourra venir nous demander et on lui racontera tout. On lui racontera à quel point on pouvait pas se supporter et à quel point et malgré tout on s’aimait. On lui parlera de Lynn, qui aurait fait la marraine parfaite et on lui dira ce qu’on aurait voulu pour elle mais qu’on était pas capable de lui donner. Elle saura tout, parce qu’il y aura toujours l’un de nous pour lui raconter notre histoire, pour lui raconter son histoire. » souffla-t-elle. Elle espérait qu’un jour, leur fille comprendrait que ce choix elle ne l’avait fait que pour elle, que ce choix avait été le plus dur qu’elle n’avait jamais eu à faire. Peut être qu’un jour pourront-elles même entretenir une vraie relation mère-fille, comme elle aurait voulu entretenir avec sa mère. Charly posa son regard sur cette magnifique petite fille, qu’elle avait du mettre au monde et la force qui lui manquait depuis ce matin s’insuffla en elle. Elle était son espoir, une des nombreuses raisons pour lesquelles Charly devait mener ce combat et vaincre le cancer. Elle devait aussi être la raison pour laquelle Noam n’abandonnerait jamais le combat, peu importe ce qu’il pouvait arriver à son ex petite-amie. Se mettant sur la pointe des pieds, pour être à sa hauteur, sa main glissa sur la joue mal rasé du jeune homme, dans un geste naturel, rempli de tendresse. Leur fille méritait d’être aimée par Noam, comme elle l’avait été un jour. Elle méritait les plus belles choses et être aimé par Noam était l’une des plus belles choses qui pouvait lui arriver. Elle savait qu’à partir de maintenant, Noaly n’aurait plus rien à craindre, elle avait désormais un ange gardien qui veillerait sur elle. Cette tendresse qui émanait d’eux, même dans les pires moments, bouleversa un peu plus Charly. Leur vie aurait du être différente. Ils n’auraient jamais du affronter ça. Elle lui sourit doucement et tristement. « Le plus important est toujours là Noam. » avoua-t-elle. Elle ne voulait pas lui donner un nouvel espoir, elle voulait juste dire les choses comme elle les ressentait. Elle voulait qu’il cesse de se blâmer pour les mauvais choix qu’il avait fait. Malgré la vie, malgré leur choix, son cœur battait toujours pour lui et il continuerait certainement comme ça jusqu’à ce qu’elle rende son dernier souffle. Son pouce caressant la joue de Noam, elle souffla le plus beau prénom qu’aurait pu porter leur fille. « Noaly, une moitié de toi et une moitié de moi. » Cette douleur restait toujours présente dans sa poitrine, mais pour la première fois, elle put prononcer ce prénom avec fierté. Elle avait toujours cette envie de s’arracher le cœur pour cesser de souffrir, mais à côté de Noam, elle était prête à le faire. Elle a toujours été plus forte à ces côtés. Elle fit tomber sa main le long de son corps et emprisonna celle de Noam dans la sienne, alors qu’elle l’emmenait sur le banc. Elle, qui avait toujours mis un point d’honneur à ne jamais parler de leur fille, à ne jamais raviver les souvenirs douloureux de sa grossesse, à ne jamais raconter ses rencontres fortuites avec la petite fille, était prête à tout partager avec lui. Il était le seul, qui pourrait comprendre ce qu’elle ressentait. Il était le seul qui pourrait être fière d’avoir mis au monde cette magnifique petite fille. « Elle a ce magnifique sourire et ce rire... C’est la plus belle chose que j’ai jamais entendu. Elle a ton regard et mon nez... » Peu importe à quel point la vie tentait de les séparer, ils seraient toujours liés. Ils seraient toujours les anges gardiens de leur plus grande réussite. Ils étaient parents et même si cela ne changeait rien pour leur relation, ça changeait tout. Et parfois, plus les choses changent et plus elle elles restent les mêmes. Noam et Charly avait toujours été lié. Leur destin était juste désormais scellé par la petite fille, qu’ils regardaient. Pour la première fois depuis longtemps, Noam et Charly regardaient dans la même direction. Celle de leur fille. Celle de leur avenir.
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Keep holding on ▬ NOAM

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