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|  Sujet: ONLY HOPE_  Sam 19 Juin - 21:20 | |
| Je suis actuellement dans mon petit appartement. Il n’est pas très grand, pourtant le loyer est élevé mais en arrivant dans cette ville, J’ai du prendre le premier appartement qu’on me proposait, sinon c'est sur les ponts que J'aurais dormi.
C’est un appartement avec une décoration plutôt sobre, les murs sont tous blancs, décorés à l’aide de tableaux et de posters. Une petite cuisine équipée qui donne directement sur le salon, J’ai une chambre plutôt grande où trône une grande bibliothèque avec tous mes bouquins de médecine et croyez moi ils sont nombreux. Un lit deux place se situe contre le mur, même si pour le moment personne ne le partage…mais çà c’est un autre sujet.
Je commence ma garde dans trente minutes, Je prends mon sac, tourne les talons et claque la porte de mon appartement. Je me retourne et mon propriétaire me fait face, Je sursaute en le voyant laissant tomber mon trousseau de clés. Ce dernier me le ramasse et prend la parole tout me le tendant.
<< Je ne voulais pas vous effrayer Mademoiselle Spencer >>
<< Oh ce n’est rien, c’est Juste que Je ne m’attendais pas à vous voir ici de si bonheur. >>
<< En réalité, Ma venue ici n’est pas vraiment de bonne augure, mademoiselle vous avez deux loyers de retard, et vous étiez censée me payer la totalité du retard depuis une semaine déjà. Si Vous ne me payez pas d’ici vendredi, Je crois que Je ne pourrais pas vous garder ici encore longtemps. >>
Au moins c’est direct, oui peut-être que J’ai du retard dans le paiement de mes loyers, mais à qui la faute ? Le service comptabilité de l’hôpital fait encore des siennes, et évidemment vu que Je ne suis qu’une simple interne, les demandes mettent encore plus longtemps à aboutir.
<< Monsieur Baker, Je sais que J’ai beaucoup de retard dans mes paiements mais Je viens de débarquer dans cette ville et disons que mes supérieurs à l’hôpital ne sont pas pressés de me payer. Je vais justement travailler, Je vous promets que Vendredi au plus tard vous aurez mon chèque>>.
<< Très bien. Mais si vendredi, Je n’ai pas votre chèque, Je vous demanderai de débarrasser l’appartement >>.
Je quitte mon propriétaire qui n’a pas su cacher sa colère, dis donc, c’est vraiment dingue la chance que J’ai depuis que Je suis arrivée ici ! Ca se trouve cette ville est maudite ou alors quelqu’un a crée une poupée vaudou à mon éffigie et s’amuse à me torturer. Bon d’accord, tu t’égares Cléa.
Quelques minutes plus tard, Je pousse les deux grandes portes d'entrée de l'hôpital. Il me reste encore quelques minutes avant de prendre ma garde. Je me rends directement au bureau de la comptabilité.
Je vois alors une dame d'environs cinquante ans, avec de grandes lunettes et mâchant un chewing gum d'une façon très peu élégante.
<< Hum...Escusez moi Madame, Je suis Cléa Spencer. Je viens chercher mon chèque, çà fait deux mois que Je l'attends et Je n'ai plus le choix, sinon mon propriétaire va me mettre à la porte >>.
Ce n’est pas pour l’argent que Je fais ce métier au contraire mais il faut rester réaliste, il faut bien que Je vive, que Je me nourris et que Je paye mon loyer.
La femme me lance un regard par dessus ses lunettes, puis replonge sa tête la première dans son clavier. Au bout de quelques minutes, elle reprend enfin la parole, J'aurais presque cru qu'elle s'était endormi.
<< Voilà pour vous. Désolé du retard mais vous savez, beaucoup de personnes travaillent ici. >>
<< Je vous remercie >> Lui Dis-Je en souriant
Je regarde mon chèque et mon sourire disparaît brutalement. Je me rends compte qu'il suffit à peine à payer le retard de mes loyers. Jamais Je ne pourrais continuer à payer mon loyer avec un salaire pareil !
Je remonte aux urgences totalement dépitée. Lisa, L'infirmière qui est en passe de devenir une bonne amie remarque ma détresse et vient me rejoindre.
<< Et bien alors ma belle Cléa, qu'est ce qui ne vas pas ? >>
<< Je viens de recevoir mon chèque, et Je me rends compte que Je ne pourrais pas garder mon appartement, il est bien au dessus de mes moyens, et si Je ne trouve pas quelque chose rapidement, c'est sous les ponts que tu viendras me rendre visite >>.
<< Je connais un pont sympa si tu veux. Non Je plaisante Cléa, et tu as déjà pensé à la colocation ? Une amie m'a parlé d'une annonce qu'elle a vu dans le journal local, peut-être que ce serait une bonne solution ? >>.
<< La colocation ? Hum pourquoi pas, de toute façon Je n'ai pas vraiment le choix >>
Lisa appelle son amie et me note l'adresse de la Jeune femme qui cherche une colocataire. L'appartement se situe sur la Monterey Avenue, d'après Lisa c'est une rue très commerçante, et un quartier très sympathique. tant mieux, c'est déjà un bon point. J'appelle la Jeune femme pour fixait un rendez-vous, à l'entendre elle a l'air très gentille, elle me propose de venir visiter l'appartement à 16h.
16h tapante me voilà devant l'appartement 4C. Sur la sonnette, Je lis le prénom Joyce Finnigan. C'est bien elle. Je toque d'une poigne assurée.
Une Jolie blonde vient alors m'ouvrir avec un grand sourir.
<< Bonjour, Je suis Cléa Spencer, On s'est parlés cette après-midi, Je viens pour la visite de l'appartement. >> |
| | | | | | Sujet: Re: ONLY HOPE_ Ven 17 Sep - 22:42 | |
| - La semaine précédente -
« C’est définitif, je vais finir vieille fille » lâcha Joyce en déposant sa besace sur la table centrale de la salle des prof. Comme tous les matins, elle était arrivée à l’école municipale d’Hope Mills aux alentours de huit heures, pour prendre le café avec ses collègues. Ils étaient cinq enseignants, plus le principal. Le seul homme présent éclata de rire.
« Tu rigoles, j’espère ? »
Joyce se planta devant lui, poing sur les hanches. « Non. Je désespère. Ma coloc m’a lâchée pour aller s’installer avec son copain, Charly et Noam sont de nouveau ensemble, toi tu viens de te fiancer, Kendra est mariée et enceinte » énonça-t-elle, désignant au passage leur autre collègue, installée plus loin, « Et moi, grosse cruche, je suis là, toujours aussi… seule. Comprends-moi bien, je suis ravie pour chacun d’entre vous, mais y’a de quoi déprimer sévère sur mon sort » fit-elle, avec un sourire fade.
« Joyce qui déprime, on aura tout vu » se moqua gentiment Kendra. Ce n’était pas dans ses habitudes, c’est vrai, mais la solitude lui pesait. Et elle n’avait pas eu de nouvelles de Casey depuis plus d’une semaine. Elle qui s’était pourtant promis, le soir du feu de camp, d’arrêter de tout ramener à lui, n’y arrivait décidément pas. Il fallait qu’elle passe à autre chose, qu’elle l’oublie, définitivement, elle le savait ; mais c’était bien plus facile à dire qu’à faire.
Elle se versa une tasse de café, et, s’affalant sur une chaise, elle tira la langue à Andrew, qui lui adressait un regard faussement compatissant, à deux doigts de pouffer de rire. « Bon, c’est décidé, je vais faire comme a dit Charly, et passer un annonce dans le journal pour me retrouver une coloc. »
« Enfin une remarque censée » renchérit le jeune homme, en lui adressant un clin d’œil. Elle ne répondit pas, se contenta de sourire et d’avaler une longue gorgée de son café.
Une semaine pile s’était écoulée lorsque, le mardi suivant la publication de l’annonce immobilière, elle reçut enfin un coup de fil. Elle déjeunait au Bones, avec Charly, comme la plupart du temps, lorsque son mobile vibra dans sa poche. Une jeune femme, interne à l’hôpital d’Hope Mills, d’après ce qu’elle avait compris, était intéressée par l’annonce. Ravie, Joyce lui avait donné rendez-vous à 16h, pour qu’elle visite l’appartement et prenne un café ; ainsi elles pourraient faire connaissance.
Elle terminait ses cours à 15h, et elle se dépêcha de rentrer. Elle rangea le gros du bazar qui régnait au salon, entassant les journaux et magazines dans un coin, passa un coup de balais dans la cuisine et mit de l’ordre dans les deux chambres – la sienne et celle qu’occuperait peut-être la jeune femme.
Elle prit une douche rapide, se remaquilla, enfila un jeans propre ainsi qu’un tee-shirt sobre, à la fois simple et décontracté, avant de continuer à ranger par-ci par-là. L’endroit était sympa, très agréable à vivre, il lui suffisait juste d’être aimable et de savoir bien le mettre en valeur. Elle ne se faisait pas de souci quant à la première condition, le hic venait de la seconde – elle était loin d’être agent immobilier.
Elle stressa un peu lorsque la sonnette retentit. Joyce se dépêcha d’aller ouvrir la porte, un grand sourire aux lèvres.
« Bonjour, je suis Cléa Spencer, on s'est parlé cette après-midi, je viens pour la visite de l'appartement. »
La jeune femme s’effaça pour laisser passer Cléa.
« Salut Cléa, entre, je t’en prie. Je peux me permettre de te tutoyer ? » fit-elle, sans se départir de son sourire et de son regard doux.
Elle fut ravie de voir que sa potentielle future colocataire ne ressemblait pas à une folle, une tueuse en série ou même une obsédée sexuelle. Elle semblait on ne peut plus normale, mignonne, souriante. Une fois qu’elle fut rentrée, Joyce referma la porte.
« Moi c’est Joyce. Tu veux que je te débarrasse de quelque chose ? » demanda-t-elle en faisant référence à son sac ou son blouson. Elle se dirigea vers la cuisine. « Je peux t’offrir quelque chose à boire ? Café ou jus de fruits, peut-être, avant de commencer la visite ? Tu verras, c’est pas spécialement grand, mais c’est un bon rapport qualité/prix. »
Elle voulait faire la meilleure impression possible, alors peut être en faisait-elle trop, mais cela partait d’une bonne intention, on ne pouvait le lui reprocher.
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