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 Illuminations du sapin ▬ NOAM

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Charly Evans
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MessageSujet: Illuminations du sapin ▬ NOAM   Illuminations du sapin ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:34

[center][size=16][SUJET REPRIS DE L'ANCIEN FORUM.]

    Le froid s’était abattu sur la ville de Hope Mills. La neige ne tarderait certainement pas à déposer son manteau blanc sur les chaumières. Les lumières étaient allumés, le sapin avait été mis en place Soquel avenue et dans un peu moins d’une heure, les guirlandes illumineront toute la ville. Tout le monde attendait ce moment. Durant un court instant, chaque citoyen retombait en enfance et croyait en la vie. C’était ce qu’on appelle le miracle de Noel. Et cette année, de nombreuses personnes en avait besoin.

    Surtout la jeune Charly Evans en réalité. Elle avait besoin de retrouver l’énergie de son enfance et ses rêves de petite fille l’espace de quelques secondes pour pouvoir affronter le rude combat qui l’attend. Sortant du Bones, elle resserra son manteau autour d’elle. L’hiver était définitivement là. Un sourire aux lèvres, elle descendit jusqu’à la place principale de la vie. Charly adorait cette période de l’année, la neige, les chants, la joie. L’illumination du sapin était certainement sa partie préférée de cette fête. Elle y allait tous les ans, qu’elle est 40 de fièvres ou le cœur brisé. C’était une tradition et Charly était, contrairement aux apparences, conservatrice. Elle aimait les choses qui se répétaient tous les ans, surtout si celles-ci étaient de bonnes choses. Noel n’apportait jamais rien d’autre que la joie et la bonne humeur dans la ville. Pourtant, cette année, Charly n’était pas aussi rayonnante que d’habitude. C’était le premier Noel qu’elle passerait sans son père. Il lui manquait de plus en plus. On avait beau dire, mais la jeune Evans avait toujours été une fille à son papa. Elle était très proche de lui et sa perte avait été horrible à surmonter pour la jolie brune. Tout comme celle de sa mère et celle de Lynn. Ses pertes avaient fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui : une fille désabusée, qui n’a pas la force de se battre pour vaincre la maladie.

    Arrivant sur la place, elle examina le sapin et laissa ses souvenirs revenir à elle. L’illumination qu’elle voyait du haut des épaules de son papa. Elle en train de courir entre les gens avec Lynn pour avoir une place au premier rang. Encore elle et Lynn, la fois où ça avait été à elle d’appuyer sur le bouton. Elle, dans les bras de Noam. Leur premier je t’aime. Elle rouvrit doucement les yeux. Elle n’irait pas plus dans les souvenirs aujourd’hui. Ils étaient assez douloureux comme ça.
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MessageSujet: Re: Illuminations du sapin ▬ NOAM   Illuminations du sapin ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:35



    Il retrouvait ses marques. Chaque jour, la vie le défiait de faire les bons choix. Revenir était difficile. Accepter les regards étaient et les murmures dans son dos étaient de ses épreuves que l’on aime pas traverser seul. Heureusement pour lui, ses amis sont toujours là pour le soutenir. Sans eux, il aurait surement prit la fuite. Il avait promit d’affronter la réalité. De la fenêtre de l’appartement, il aurait très bien pu assister à l’illumination du sapin. Seulement ça ne serait jamais comme ça devrait être. C’était le point de rendez vous où tous les habitants se retrouvaient pour parler de l’évènement, du froid, des cancans, des disparus, des êtres aimés. C’était également le moment pour profiter de ce qu’entrainait l’illumination, Noël, les fêtes, les chants religieux. Noam sut alors où se trouvait sa place.

    Le temps d’enfiler sa veste et d’attraper une écharpe, il dévalait les escaliers comme un gamin. Comme lorsque Lynn était encore parmis eux. Il y avait eu tant de bon moment pendant les 20 années où il y était allé avec sa sœur. Lynn rimait avec Charly. C’était inévitable. Noam ne pouvait les dissocier l’une de l’autre. L’amitié qu’elles avaient partagé était sans borne. Tout comme l’amour qu’il destinait à Charly. Il se retint de laisser ses pensées vagabonder dans cette direction. Elle était fiancée et son devoir était de respecter son choix. Quand bien même elle se trompait. Traversant la rue, il se retrouva bien vite sur la place. Elle n’était pas aussi bondé qu’il l’avait cru. Pas encore. Car Hope Mills était réputé pour ses illuminations. Elle déplaçait des foules à cette période de l’année. Son écharpe passé à la va vite autour de son cou, sa veste ouverte, il hâta le pas jusque sur la place, lorsqu’un bonnet enfoncé sur la tête et des cheveux bruns le firent frissonner. Non, il n’avait pas froid. Elle était juste là.

    Quelques enjambées et il était à son coté. Sa vie s’améliorait au fil du temps. C’était pas encore la panacée mais il faisait des efforts. Noam espérait qu’elle s’en rendait compte. S’arrêtant à coté d’elle, un mince sourire s’étira lentement sur son visage à la pensée que c’était à cet endroit précis qu’il lui avait avoué qu’il l’aimait. Il avait un souvenir impérissable de cette journée. Elle avait essayer de lui faire la tête et dans une dispute, elle lui avait dit ces trois mots. Juste avant une mise en garde de Lynn, d’ailleurs. En repensant à ça, il se sentit plus léger. Lynn ne lui manquait plus de la même. Bien qu’il n’ait toujours pas trouvé la force de remettre les pieds au cimetière. Ça, personne n’était tenu de le savoir. Tournant légèrement la tête vers elle, il ne put que remarquer sa fatigue apparente sur ses traits. Le souvenir de leur discussion sur ce secret qu’elle gardait pour elle, vint le tourmenter.

    « - Joli bonnet. » lança-t-il néanmoins avec un petit sourire alors que le pompon se balançait autour de sa tête. C’était si spontané qu’il s’en voulu sur le coup. Etrangement, il se sentait en harmonie, ici avec elle. Son cœur s’emballait en sa présence. C’était un phénomène qui se produisait continuellement dans le passé mais il avait apprit à ne plus s’inquiéter de ça. Maintenant que ça se reproduisait, il réalisa combien ça avait pu lui manquer. Des ses yeux, il captura chaque traits parfait du visage de la brune qui hantait chacun de rêves tandis que d’autres habitants commençait à se regrouper sur la place.



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MessageSujet: Re: Illuminations du sapin ▬ NOAM   Illuminations du sapin ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:35

    La période des fêtes de fin d’années était la période préférée de la jeune Evans, parce que durant les quelques jours de Noel, tout le monde oubliait ses problèmes. Pendant quelques jours, le monde pouvait s’arrêter de tourner rond. Cette année, cette période avait un léger gout amer et pourtant elle avait décidé d’apprécier cette période. Les gens qui connaissaient Charly savaient que quand elle voulait, elle avait une volonté de fer. Et puis, elle devait bien ça à son père. Il avait toujours fait en sorte d’oublier la tristesse que les fêtes apportaient pour que sa fille ait un Noel normal. Elle se rendait compte à présent tous les sacrifices il avait du faire pour lui permettre de garder une once d’enfant un peu plus longtemps que la vie avait bien voulu et elle lui en était infiniment reconnaissante. C’était en grande partie à cause de lui si elle avait aujourd’hui cette volonté de fer. S’il était encore là et s’il avait su de ses projets de ne pas suivre un traitement, il aurait été le premier à l’engueler. Noel ou pas Noel. Chances ou pas chance.

    Sa vie avait bien changé depuis un an. Il y a un an, elle avait encore un père présent, le cœur brisé et un ami qui était tout le temps pour là. Il y a deux ans, elle était folle amoureuse et avait passé cette fête dans les bras de son petit-ami, accompagnée de sa meilleure amie et de ses amis. Sa vie avait prit un tournant inattendu. Aujourd’hui, elle était seule devant le sapin de Noel, attendant les illuminations, attendant un signe de la vie qui lui dirait qu’elle a encore un dernier combat à mener. Aujourd’hui, elle est orpheline, elle a un fiancé absent... et son cœur est toujours quelque peu brisé. Le temps passe et pourtant certaines choses restent les mêmes.

    Malgré les années qui avait passés, elle pouvait toujours sentir la présence de Noam à ses côtés, sans même l’avoir vu. Son cœur s’emballait toujours autant. La seule chose qui avait changé, c’est qu’aujourd’hui, elle devait lutter contre les manifestations physiques de sa dépendance. Elle tourna la tête vers lui, avant même qu’il n’est parlé et elle lui sourit, simplement, comme si c’était la chose la plus naturelle au monde qui lui était donné de faire. Son retour l’avait fait souffrir, plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Mais doucement, elle se réhabituait à sa présence. Doucement et surement, elle arriverait à trouver la place qu’il pouvait désormais prendre dans sa vie. Un léger rire s’échappa de ses lèvres à la mention de son bonnet.

    « Je dirais bien la même chose de ta veste, mais on m’a appris à pas mentir. »
    répliqua-t-elle du tac au tac. Elle se surprit elle-même du naturelle de sa répartie, mais surtout de la légèreté de la conversation. Depuis qu’ils s’étaient retrouvés, leurs discussions étaient toujours teintées de cette douleur qu’ils taisaient, de ses non-dits qui les rongeaient chaque jour. Elle s’attarda quelques secondes sur ses traits et sur son teint fatigué. Cette semaine, elle était passé un nombre incalculable de fois devant leur appartement. A chaque fois, elle s’était arrêté devant la porte, mais n’avait jamais eu le courage de sonner. Personne ne le savait et ça l’arrangeait. Elle n’aurait pas à donner des explications qu’elle n’avait pas. Elle se rapprocha de lui doucement, alors que la foule commençait à arriver. « Comment s’est passé ta semaine ? » demanda-t-elle doucement. Façon à elle de dire que s’il avait besoin de parler, elle était toujours son amie. En réalité, elle voulait juste savoir s’il allait bien, si sa semaine avait été meilleure que celle de la jeune fille.
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MessageSujet: Re: Illuminations du sapin ▬ NOAM   Illuminations du sapin ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:36



    Deux ans plus tôt, Noam se serait fait une choix de fêter Noël. C’était la période préféré de Lynn. Il l’avait apprit à ses dépends. Combien de fois, cette dernière lui avait ravit sa petite amie, juste pour aller faire les magasins ? A chaque fois, il s’était fait avoir. Même lorsqu’il avait quitté la ville pendant une heure avec Charly. Cette dernière avait alors trahit leur localisation. Lynn n’avait eu aucun mal à la lui enlever. Songeant à ça, Noam sourit. Comme si Charly avait été l’enfant que Lynn et Noam se partageait. Cette idée l’amusait. Noam savait que Lynn aurait été folle de joie d’avoir Charly pour belle sœur. Seulement la vie ne se déroule jamais comme on l’attend et peut être même que Charly ne reviendra plus jamais vers lui. Elle aussi adorait les fêtes de Noël. A de nombreuses reprise au fil des années, il avait pu la voir s’extasier ou rester sur la place pendant des heures pour profiter des effets des lumières. C’était un spectacle qui l’avait toujours fasciné. Et lui, il était fasciné par elle. En dépit de ses deux années, il restait toujours quelque chose du couple qu’ils avaient formé. Une force émanait d’eux, tangible, puissante et pourtant tout aussi fragile. Un mot suffisait à les faire tomber, tout comme ça les rendait plus fort.

    Le regard qu’il posait sur elle, lui était interdit. Il ne pouvait retomber amoureux d’elle. Seulement avait il cessé un jour de l’aimer . Il savait bien que non. Elle était son fruit défendu. L’admirer de loin, sans le gouter, ni le toucher. Ceci dit, chaque nuit, c’était elle qui peuplait ses rêves. La réalité le rappelait à l’ordre. Elle appartenait à un autre. Cette petite voix était là pour lui rappeler sans cesse. Cette semaine, il était passé à plusieurs reprises devant le Bones, sans oser y entrer. Tant par sa propre faiblesse – l’alcool – que par la crainte de s’apercevoir qu’elle ne voudrait pas lui parler. Ça pouvait être puéril de sa part. après deux ans éloignés, ils avaient forcément des tonnes de choses à se dire. Ou à ne pas dire. Charly était sa force, sans elle, il ne tiendrait pas. Chaque jour il était tenté de replongé. Pourtant, c’est l’image de cette petite, la moitié de lui et la moitié de Charly qui le faisait tenir. Parce qu’ils avaient crée cet ange brun et aussi que Charly aurait peut être besoin de lui. La question qu’il se posait, était que Charly ne pouvait avoir besoin de lui étant donné qu’elle était fiancé. Seulement, il était un maillon de son passé, c’était ainsi pour ça. Ce passé heureux qu’ils avaient vécu ensemble, qu’il l’avait rejoint sur la place.

    Les autres finiraient par montrer le bout de leur nez, Charly en était persuadé. Surement au mauvais timing songea Noam. Josh avait toujours le chic pour débarquer au mauvais moment ou pour dire des propos déplacés. Entre Charly et Noam, la tension redescendait progressivement. Des sourires s’échangeaient comme si de rien était. Pourtant, il existait bon nombre de non-dits entre eux. Les rompre serait un jour inévitable. Seulement Noam ne savait guère comment s’y prendre. Etaler les sujets douloureux sur le tapis n’était pas de son goût. L’entendre rire le détendait. A nouveau, il se sentait plus proche d’elle. Noam n’était pas encore prêt à tout régler, mais cette légèreté de sa part produisait un bien fou sur lui. Faussement vexé et une moue attendrie sur le visage, il tourna la tête vers elle. « Ma veste ?! Mais elle est très bien ma veste. C’est toi qui n’est pas à la mode, je te signale ! » répliqua-t-il avec ce sourire en coin, qui relevait sa bonne humeur. Comment pourrait-elle le vexer ? c’était surement la question qu’elle devait se poser songea-t-il. Noam était si serein près d’elle qu’il en oubliait la souffrance et le manque. Le simple fait qu’elle soit là, l’emplissait d’une nouvelle joie. Pour l’instant, il avait l’occasion de passer ce moment en tête à tête avec elle. Bien qu’il était au courant que dans cette ville, il existait peu de chances que ça dure. Sa question le titilla. Qu’est ce qu’elle cherchait exactement à savoir ? S’il avait replongé ? S’il allait toujours aux réunions ? S’il avait des projets ? Du travail ? Se pinçant la lèvre inférieure, il laissa son regard errer sur son visage fatigué. « Henderson est venu me voir. Parait qu’il a besoin de main d’œuvre au garage. Tu te reposes assez ? » éluda-t-il après une seconde, étudiant plus intensément son visage. Elle était plus blanche que d’habitude et les cernes noires qui entouraient ses yeux montraient une terrible fatigue. Il s’approcha légèrement d’elle, en soutenant son regard. « C’est pas mes oignons mais… tu m’inquiètes. Tu vas me dire que je dois pas. Qu’on a chacun notre route à suivre… seulement, je peux pas rien faire quand je vois que t’es de plus en plus épuisé. » Qu’elle apprécie ou non, il voulait qu’elle se rende compte par elle-même qu’il n’était pas aveugle. En règle général, on n’a aucun mal à oublier les petits détails chez les autres. Sauf qu’il était trop réceptif lorsqu’il s’agissait de Charly. « Pour une fois, cesse de pensez aux autres. Soit égoïste. La vie est courte, si je peux t’aider, je le ferais quoi qu’il m’en coute. J’ai déjà perdu une sœur, je ne te perdrais pas toi aussi. Qu’est ce que je dois faire pour que tu te confies à moi ? » La pousser à lui parler n’était pas dans ses habitudes. Elle risquait de l’envoyer paitre et peut être aurait elle raison. Noam n’était pas le plus délicats dans ses moments là. Seulement avait elle parler à quiconque de ce qui la rongeait ? En temps normal, il aurait surement marché sur des œufs avec elle. Aujourd’hui, il était fatigué de la voir entretenir ses secrets alors que lui s’était déjà confié à elle. Les confidences n’étaient pas sensé marché dans les deux sens. Les murmures les enveloppaient, tout comme les rires et les cris. Comme à son habitude, elle aurait une bonne répartie, ce qui l’agaçait quelque peu. Car sa curiosité n’était plus banale, son inquiétude s’approfondissait à chaque silence qui les éloignait un peu plus chaque jour.



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MessageSujet: Re: Illuminations du sapin ▬ NOAM   Illuminations du sapin ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:37

    Un éclat de rire s’échappa des lèvres de la jolie brune. Lui être à la mode ? Il avait certainement du se prendre un coup sur la tête. Combien de fois Lynn avait-elle pesté contre son frère parce que son t-shirt n’était pas assorti à son pull ou parce que ses chaussures n’allaient pas avec son jean ? Charly n’avait jamais rien dit sur ses tenues vestimentaires, parce que c’était tout à fait lui et qu’elle en était raide dingue. « A moins qu’un petit lutin de la mode t’es donné un don, on sait tous les deux qui est à la mode et qui ne l’est pas. » répliqua-t-elle, amusée. Elle se sentait légère à ses côtés, comme si ces deux années ne s’étaient pas écoulés, comme si la vie ne lui jouait pas un nouveau mauvais tour. Ses soucis pouvaient bien disparaitre quelques heures, le temps qu’elle profite des illuminations du sapin de Noel, de la présence de Noam aussi. De nombreuses choses restaient non dites entre eux et un jour ou l’autre, ils finiraient par tout se dire et à la fin, ils souffriraient tous les deux. Mais c’était Noel et Noel apportait des miracles. Si elle pouvait passer un peu de temps avec Noam sans que son cœur ne se serre ou ne se brise un petit peu plus, elle était prête à fermer les yeux sur son départ, sur les blessures qu’il lui avait infligé. Mais Charly étant Charly, elle ne put s’empêcher de demander comment c’était passé sa semaine. Elle ne l’avait pas vu depuis Thanksgiving. De nombreuses fois, elle avait tenté d’aller le voir, mais sa raison lui avait dit que c’était peut être mieux de ne pas le voir. Elle lui avait fait promettre d’arrêter l’alcool et pourtant, elle ne cessait de ressentir cette crainte sourde, comme si sa seule présence pouvait le faire retomber. Elle refusait d’être la coupable. Un sourire se dessina sur ses lèvres. « C’est génial Noam. Il cherche quelqu’un depuis longtemps et puis ma voiture et lui ne s’entendait pas du tout. » rajouta-t-elle sur le ton de la confidence. Il la fixa amusé et elle leva les yeux au ciel. « Très bien, je voulais pas la lui laisser. » avoua-t-elle. Ce n’était un secret pour personne que seul Noam avait le droit de toucher à sa voiture. Charly n’était pas quelqu’un de matérialiste, mais sa voiture n’était pas seulement matérielle. C’était le seul souvenir qui l’a lié encore à sa mère.

    Enlevant une mèche de cheveux que le vent avait poussé devant son visage, Charly releva la tête vers Noam. Son cœur manqua un battement. Chaque jour, il était un peu plus proche du secret qu’elle gardait. Elle refusait de lui avouer qu’elle était malade. Elle pouvait très bien s’en sortir seule. Personne ne devait le savoir. Ni Clay. Ni Noam. Aucun des deux ne devait être au courant. Elle refusait de leur infliger ça. Ils avaient bien souffert dans leurs vies à cause d’une maladie pour qu’elle le refasse vivre ça. « Je vais bien Noam. Je suis juste un peu surmené. » Petit mensonge, bien plus joli que la vérité. Et puis la vérité n’était pas si loin. Elle était réellement surmenée ces derniers temps. Avec le Bones, le retour de Noam, le mariage, Noaly. Elle avait de plus en plus de mal à dormir. Qu’est ce qu’elle devait dire pour que Noam cesse de s’inquiéter pour elle ? Il avait assez de soucis à se faire de son côté pour qu’elle en rajoute en plus. Il fallait qu’il arrête. Elle essayait de le protéger du mieux qu’elle le pouvait, mais s’il continuait à insister comme ça, elle allait finir par craquer. Elle fut légèrement attendrie. Il avait encore le don de voir derrière ses faux sourires et derrière ses phrases toutes faites. « T’as pas à t’inquiéter pour moi Noam. Je t’assure tout va bien. Fais-moi confiance un peu. » asséna-t-elle plus méchamment qu’elle ne l’aurait voulu. Peut être que si elle jouait la carte de la confiance, il arrêterait d’essayer de voir ce qui ne va pas chez elle. Elle ne pouvait pas le mettre dans la confidence. Parce qu’au fond, elle sait ce qui se passera quand il saura. Il l’obligera à se soigner, il sera là pour elle et elle n’était pas sur de pouvoir accepter son épaule, une nouvelle fois. S’il devait partir à nouveau, elle n’était pas sur de s’en remettre et ce serait bien pire qu’un cancer. Elle se calma doucement quand il mentionna Lynn. Elle se mordilla la lèvre avant de relever le regard vers lui. Il attendait une réponse, elle le voyait bien, mais elle était pas encore prête. Elle passa une main sur sa joue « Tu vas pas me perdre. » Elle voulait y croire qu’il ne la perdrait pas, mais la confiance en elle s’évanouissait de jour en jour. Elle laissa retomber sa main et lui sourit, sincèrement. « Tu sais à quel point j’adore le moment des illuminations. Arrêtes de m’harceler, sinon je vais aller la regarder plus loin. »


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MessageSujet: Re: Illuminations du sapin ▬ NOAM   Illuminations du sapin ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:38



    L’entendre rire produisait chez lui cet effet grisant. Bêtement, il se sentait heureux de l’entendre rire de nouveau. C’était évidemment un fois de plus à cause de ses propos. Il aimait ça. D’une certaine façon, elle n’avait pas oublié comment ils avaient pu être deux ans plus tôt. Tous deux avaient acquis en maturité. Charly était forte. A bien des reprises elle avait pu le montrer. Une chose qui l’avait toujours attiré chez la brune. Elle savait ce qu’elle voulait et déployer tous les efforts nécessaire pour y parvenir. Il l’admirait pour ça. Seulement, il ne lui avait jamais dit. Peut être le savait elle d’ailleurs. Le regard qu’il portait sur elle, avait toujours pour effets d’en dire beaucoup plus que de besoin. Sa remarque le fit sourire. A vrai dire, il se souvenait des grands airs offusqué de Lynn lorsqu’il avait eu le malheur de s’habiller avec trop peu de goût ou avec des chaussettes dépareillées. Il en avait un souvenir si cuisant que dorénavant, ces chaussettes allaient par paires. « pffffff. T’es simplement jalouse de mon style et de mon pouvoir de séduction ! » répliqua-t-il sans se départir de son sourire. Noam n’accordait que peu d’importance à ses tenues vestimentaires. Pour lui le principal était de rester à l’aise. Ainsi son apparence ne changeait pas réellement. Le moment lui paraissait incroyable. Parler avec elle sans que la tension se fasse sentir, le rassurait et lui donnait envie de rester à son coté. Comme si elle était son remède. Qu’elle avait les réponses à tous les troubles qui venait torturer son esprit. Des étapes devaient être franchi pour que chacun puisse trouver sa place et parvenir à suivre la voie qui lui était destiné. Noam restait focalisé sur le fait que sa vie était lié à la sienne. Du fait de cette petite fille à qui elle avait donné naissance. Mais leur relation en elle-même. Malgré ses deux ans, il éprouvait toujours ce besoin insupportable de s’assurer que tout allait bien. Lynn l’avait mit en garde devant son surprotection. Résultat à l’époque où ils étaient ensemble, il avait prit sur lui pour ne pas l’étouffer. Seulement aujourd’hui rien ne l’empêchait d’exercer sa surprotection. Sauf qu’il existait des risques supplémentaires. Peut être s’éloignerait elle de lui. De plus, il y avait encore tous ses non-dits. Ces choses qu’ils devaient se dire depuis deux et qui étaient tus. Qu’il l’aimait, qu’il ne voulait pas la voir épouser ce flic et qu’un jour ou l’autre les sujet Lynn et Léanne devraient être évoqués, la mort de Caleb également. Ce qui représentait encore beaucoup pour eux. Il en vint alors à lui parler du job que le vieil Henderson lui avait proposé. Un sourire aux lèvres, il fut envahit par son entousiasme. Il ne put s’empêcher de la fixé à sa remarque sur sa voiture. Comme s’il allait croire qu’elle aurait laissé un autre que lui toucher à sa voiture. « Henderson t’aurait convaincu qu’elle était bonne pour la casse… » souffla-t-il. Sauf que tu ne l’aurais jamais emmené dans cet endroit, songea Noam, ses yeux parcourant son visage. « Passer du temps à la réparer… c’est ma façon de pouvoir t’être utile. Je sais à quel point elle compte pour toi. » Parce que c’est le seul lien qui te relie encore à ta mère, poursuivit Noam dans ses pensées. Noam avait toujours prit un soin tout particulier de cette voiture. C’était un peu comme la prunelle des yeux de Charly. Sans elle, elle était un peu plus orpheline. Parlant de ça, il savait exactement ce que ça faisait. Il devait aussi lui en parler. Les Winlow, Alexa, ses parents biologiques. Ça faisait réellement beaucoup.


    Le secret qu’elle refusait de lui confiait l’agaçait prodigieusement. Il n’était pas le dernier des crétins, il était simplement amoureux d’elle. Est-ce que ça l’empêchait de voir clairement qu’elle dressait des barrières entre eux ? Non. Noam avait fait de son mieux pour l’aider au fil des années. Il lui avait réapprit à sourire après la mort de sa mère. Tout comme il avait su être les bras réconfortant lors de ses coups de cafard. Parfois les mots devaient nous aider à se confier, d’autres fois la simple présence d’un être cher suffisait à nous faire nous sentir mieux. Il avait été dans ce cas. Tout comme, parfois au beau milieu de la nuit, il la retrouvait au parc. Une scène qui s’était produite de nombreuses fois lorsqu’ils étaient lycéens. Parfois ils parlaient, de tout, de rien, de leurs amis, de leur familles. C’était juste un besoin de ne pas être seul. Noam l’avait vite comprit. Mais surtout, il était conscient que Charly ne serait jamais cette fille qu’elle essaie de prouver. Elle était forte bien sur, mais elle demeurait toujours avec ses fêlures. C’était justement ces cicatrices qui plaisaient à Noam. Elle était humaine, comprenait la souffrance et souhaitait aider les personnes qui lui était cher. Comme lui, sauf que Noam avait le don de faire les choses à l’envers. Ils se comprenaient et se ressemblaient sur bien des points. Tout comme ils étaient diamétralement différents. Ce qui l’insupportait c’était cette attitude de vouloir le garder en dehors de son secret, de son problème. « Bon Dieu Evans ! Tu comptes me mentir encore combien de temps ! » S’emporta-t-il sans la quitter des yeux. La colère assombrissait son regard. Ses traits se durcissaient et il pouvait en devenir violent. Il explosait bien plus vite depuis qu’il était sobre. Toutes ses émotions étaient décuplé. Noam devait apprendre à se calmer, à gérer ses crises mais face à elle, il n’en avait pas encore la force. Tout en elle lui mettait la tête à l’envers. Entre son besoin obsessionnel de la protéger et de l’aimer. Devaient-ils se disputer le soir des illuminations pour que chaque chose reprenne leur place dans leurs vies ?

    Ne plus s’inquiéter pour elle ? Mais à quoi elle pensait ? A croire que c’était la chose la plus facile à faire ! Etre amoureux de Charly Evans était de loin, une des épreuves les plus torturantes qui existe. Noam tentait de se contenir. De repousser la violence qui faisait rage en lui. Il ne s’en prendrait pas à elle. Pas à celle qu’il veut protéger. Noam avait juste mal de voir qu’elle ne devait pas avoir assez confiance en lui pour lui révéler ce qui la rongeait. Car il n’était pas dupe de cette attitude. Si l’on se fiait à ses propos, tout allait bien. Noam savait lire derrières ses sourires factices et ses phrases à demi mots. Elle n’allait pas bien. Lui, lui faire confiance ? C’était le comble. Elle ne se doutait de rien. Ç’en serait risible, si la situation n’était pas telle qu’elle était. « Il est bien là le problème ! j’ai plus confiance en toi qu’en moi. Seulement tu te mens et on le sait tous les deux. Il y a suffisamment de secrets dans nos deux vies. N’en rajoutes pas Charly… » se radoucit Noam sur la fin. Comment pouvait elle dire ce genre de choses alors qu’elle était la personne qui avait touché chaque recoin de son cœur. Dans sa vie, il n’y avait de la place que pour une femme. Elle. Lynn était son passé et son ange. Alexa était sa sœur biologique mais existerait il une relation fraternelle pour eux dans le futur ? Jessie et Joyce avait tout autant une place primordiale dans sa vie, pourtant ça n’aurait jamais rien à voir à ce qu’il destinait à Charly. Elle était sa rose. Piquante comme ses épine et délicate comme sa fleur. Délicate et résistante. Charly était une rose. Sa rose.

    Il ne songeait pas à envenimer les choses. La vérité devait reprendre ses droits dans leurs vies. Ils avaient vécu trop longtemps en camouflant leurs souffrances, chacun de leurs cotés. Noam avait besoin de se sentir utile. De pouvoir aider quelqu’un de son entourage. Bien qu’elle n’en dise absolument rien, elle avait besoin de lui. Ses derniers jours, son esprit tournait à plein régime. Il y a Charly et Noaly. Pour leur fille, il devait faire quelque chose. Noam devait lui dire. Sa décision était prise. Il avait une fille qui ne l’appelerait surement jamais papa, mais sa fille méritait de connaitre son existence. Il la verrait grandir à distance avec un peu de chance. Il le voulait pour eux. Pour ce qu’ils pourraient être et ce qu’ils avaient été. Il n’abandonnait pas l’idée qu’un jour, Charly et lui seraient réunis. Le temps ferait son œuvre et Noaly pourrait jouer un rôle déterminant dans tout ça. Sentant sa main sur sa joue, elle cherchait ses mots. Le léger contact de ses doigts possédait un double effet. Elle attisait son désir et le calmait. Les craintes s’envolaient en sa présence. Il était en totale confiance. Et pourtant, il sentait venir le jour où elle avancerait jusqu’à l’autel pour rejoindre son minable petit flic. « Je t’ai déjà pratiquement perdu. Dans ce cas… il n’y a aucune raison qui t’empêche de me dire ce qui t’arrive. En temps que fataliste, je vais t’énumérer toutes les pires hypothèses qui puisse exister… mais j’ai toujours pensé que tu me dirais la vérité, plutôt que de me voir me torturer l’esprit à tenter de découvrir tout ça par moi-même. » Les mots jaillirent de ses lèvres si spontanément qu’il n’avait guère réfléchi au sens de tout ça. Elle l’aimait, il en était sur. Du moins, il l’espérait. Il y avait ses gestes qu’elle avait pour lui. Noam les interprétait aisément. Elle ressentait de la tendresse pour lui. Sauf qu’il n’y avait pas que ça. Ses yeux exprimaient son trouble. De ça, il en était heureux. C’était des détails qui pouvaient n’avoir aucun sens. Sauf que Noam prenait chaque miette de son amour et qu’il espérait un jour que ça les réuniraient. Près d’elle, il se sentait fondre. Juste pour elle. Parce qu’il l’aimait plus que tout. Qu’une vie à son coté ne serait jamais assez longue pour lui dire combien il l’aime. Sentant sa main déserter sa joue, un sourire apparut sur les traits de la brune. Pas le sourire factice. Un sourire sincère qu’elle lui avait adressé à de nombreuses reprises, bien que ça ne soit pas le sourire qui illuminait tout son être. « Sauf si je t’empêche d’aller ailleurs. D’ailleurs où est ce que tu caches ton adorable fiancé ? » Il ne cherchait pas à être méchant. Noam se rappelait combien ce moment était important pour elle, comme beaucoup d’habitants. Alors pourquoi diable ce cher Clayton n’était il pas là ? une dispute ? ça lui ferait bien plaisir, il devait l’avouer. Pourtant, si c’était le cas, il en avait mal pour elle. Car il ne voulait pas qu’elle soit malheureuse pour un mec qui ne la méritait pas. Elle méritait quelqu’un qui se préoccupe d’elle et qui ose la pousser dans ses retranchements. Lui en somme ? Il n’oserait pas l’avouer à haute voix parce que Noam n’a jamais été un égocentrique, mais il ne s’imaginait pas vivre les restant de ses jours avec une autre que Charly. Surtout lorsque des manifestations physiques viennent porter à croire qu’elle est la femme de sa vie. S’emparant machinalement de sa main, il l’entraina un peu plus près où il aperçut vaguement Josh un bras passé autour de la taille de Joyce. Il sourit doucement et, comme si rien n’avait changé durant les dernières années, il déposa un baiser sur la tempe de la jeune femme, s’enivrant de son parfum la seconde suivante. Finalement Hope Mills réalisait peut être des miracles. Auraient ils le leur un jour ?



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MessageSujet: Re: Illuminations du sapin ▬ NOAM   Illuminations du sapin ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:39



    Ces derniers temps, Charly ne savait plus trop où était sa place. Dire qu’elle se sentait perdu était un euphémisme. C’était pire que ça. Le retour de Noam l’avait bouleversé. Plus qu’elle ne le pensait. Combien de fois, cette semaine était-elle passée devant leur ancien appartement avec la ferme envie de prendre de ses nouvelles ? Combien de fois s’était-elle perdue dans ses pensées à se remémorer ses souvenirs ? Elle remit une de ses mèches de cheveux en place et ses joues s’empourprèrent. Son pouvoir de séduction ? Il n’y a aucun doute, il l’avait encore. Elle n’avait jamais été jalouse de ce « pouvoir », mais plutôt des filles qu’il faisait craquer à cause de ça. Mais elle était bien trop fière pour l’avouer. Pour cacher la rougeur de ses joues, elle prit une mine faussement offusquée. « - Tu m’as vu ? Je suis canon, j’ai pas à envier ton pouvoir de séduction. » rajouta-t-elle en roulant des yeux. Elle n’avait pas l’air de prendre conscience de la légèreté de leur conversation. Ils auraient pu avoir cette même conversation deux ans auparavant. Bien sur, la conversation aurait terminé autrement. Le flirt se serait transformé en quelque chose de plus sérieux. L’un des deux aurait fini par sauter sur l’autre et cette simple discussion aurait terminé entre les draps. Ils avaient toujours été comme ça. Ils se taquinaient, se disputaient souvent, mais ils avaient toujours ce besoin d’être l’un avec l’autre, de se sentir proche l’un de l’autre. Aujourd’hui, ils devaient s’habituer à la présence de l’autre, prendre leur marque et trouver leur place s’ils voulaient instaurer une nouvelle relation. Et Dieu seul sait à quel point Charly a besoin de Noam dans sa vie. Maintenant plus que jamais. Un sourire se dessina sur son visage à la mention de sa voiture. C’était le seul lien qui la rattachait encore à sa mère et c’était la seule chose, désormais, qu’elle partageait uniquement avec le jeune Tanner. « - Elle peut encore vivre très longtemps. » répliqua-t-elle un peu plus fort qu’elle ne l’aurait voulu. Henderson avait dit de nombreuses fois qu’il ne pouvait plus rien faire pour sa voiture, mais Charly n’avait jamais accepté de la mettre à la casse et heureusement d’ailleurs. Noam était revenu et sa voiture roulait à nouveau. Elle lui sourit sincèrement et détourna le regard quelques secondes. Elle n’avait pas réellement eu l’occasion de le remercier. Quand il lui avait rendu les clés de sa voiture, Clay était à ses côtés et elle s’était retenu. « - D’ailleurs à ce propos, merci beaucoup. Je te l’ai pas dit l’autre soir, mais ça représente beaucoup à mes yeux. » avoua-t-elle un sourire sincère dessiné sur le visage. Noam savait à quel point sa voiture était précieuse à ses yeux. Pour certains, l’attachement de Charly à sa voiture était pathétique, mais Noam et Caleb Evans savait à quel point elle en avait besoin. Elle n’avait pas réellement connu sa mère. Du moins, elle ne s’en souvenait pas. Elle avait besoin de quelque chose la reliant à celle qui lui avait donné la vie. Elle avait encore besoin de sa maman, malgré ses 25 ans.

    Tout le monde pensait que Charly était une fille forte. A vrai dire, elle n’avait jamais eu l’occasion de prouver le contraire. La vie l’avait éprouvé tant de fois qu’elle avait du apprendre à survivre toute seule. Quand sa mère était décédée, tout le monde lui avait dit d’être une gentille fille avec son papa, alors elle l’avait été. Du haut de ses 7 ans, elle ne comprenait pas réellement ce qui se passait autour d’elle, mais elle savait que son père était triste et qu’elle devait l’aider. Quand Lynn était décédée, elle avait été l’épaule d’Aidan. Elle avait cru être celle de Noam, mais il avait besoin d’autre chose. Encore aujourd’hui et malgré tous ses dires, elle pensait que c’était de sa faute s’il était parti, parce qu’elle n’avait pas été à la hauteur. Sa vie s’en était vu bouleversé et pourtant elle avait encore du jouer la femme forte pour sa fille. Et maintenant, elle devait être plus forte que jamais, pour Clay et pour Noam. Pour qu’ils ne souffrent pas de ce qu’elle risquait de leur infliger. « - C’est pas ton problème Tanner. Ce que je fais de ma vie ou ce que je ne fais pas avec ma vie ne regarde que moi. » tonna-t-elle. Il l’exaspérait plus que tout. Lui seul avait le don de la mettre dans tous ses états. Un instant, il la faisait rougir. Deux minutes plus tard, il la mettait hors d’elle. Elle devait cesser de se mettre dans ses états pour lui. C’était mauvais pour elle, mauvais pour sa santé et mauvais pour Noam. Elle risquait de lui foutre une baffe ou pire de lui dire toute la vérité.

    Pourquoi devait-il tout ruiner comme ça ? Elle adorait l’illumination du grand sapin habituellement. C’était sa période de l’année préférée et elle comptait en profiter. Juste au cas où ça serait la dernière fois. Charly n’était pas du genre à baisser les bras, mais elle savait ce que la maladie pouvait faire et elle n’était pas prête à l’accepter. Elle ne voulait pas finir sa vie à l’hôpital alors qu’elle pourrait la vivre à l’extérieur comme elle l’entendait. Elle aurait du savoir, mieux que quiconque que Noam n’abandonnerait pas et qu’il chercherait à savoir ce qui se tramait chez elle, coute que coute. Elle croisa ses bras sur sa poitrine et se mordilla la lèvre. Elle essayait réellement de garder son calme, mais c’était peine perdue. Elle n’avait jamais réussi avec Noam alors pourquoi ce serait différent aujourd’hui ? Deux ans auparavant, elle n’avait rien à lui reprocher. Il lui avait brisé le cœur et les nombreux non-dits allaient la faire exploser. Qu’il rapporte le sujet des secrets sur la table ne l’aidait pas à garder son calme. « J’en rajoute pas Tanner. T’es celui qui crée des secrets dans ma vie. C’est de ta faute si je te fais pas assez confiance pour te confier ça. C’est de ta faute si je dois cacher à tout le monde qui est ma fille. » cria-t-elle. Des regards se tournèrent vers eux, mais elle s’en moquait. Cette blessure qu’il avait crée en quittant sa vie s’était réouverte quand elle avait du lui annoncer qu’ils avaient tous les deux eu une fille et qu’elle avait du l’abandonner parce qu’elle était incapable de prendre soin d’un petit bébé qui avait les mêmes yeux que lui. Elle essuya rageusement la larme qui venait de couler le long de ses joues. « - Si tu veux vraiment m’aider Noam. Laisses moi tranquille. » souffla-t-elle avant de tourner les talons. Elle avait besoin de prendre un peu de distance avant de dire de nouvelles choses qu’elle pourrait regretter. Elle ne voulait pas le blesser. Malgré tout ce qu’il lui avait fait subir, elle refusait de le faire souffrir. C’était inimaginable pour elle. Le faire souffrir lui revenait à la faire souffrir elle. Elle tourna les talons et resserra son manteau autour de sa frêle taille. Il était obligé de revenir dans sa vie juste quand elle trouvait un semblant de tranquillité et de normalité. Le banc où tout avait commencé était libre. Elle avait besoin de reprendre ses esprits avant de retourner chez elle.

    Si elle pensait qu’il allait la laisser partir ainsi c’est qu’elle le connaissait mal. Et peut être que c’était le cas. Peut être que c’était ça qui changeait tout. Elle ne le connaissait plus. Le Noam dont elle était tombée amoureuse était encore là. Elle le savait, mais parfois quand son regard s’assombrissait, elle ne le reconnaissait plus. Elle le laissa s’installer à côté d’elle et continua de fixer le sapin en face d’elle. C’est pas comme ça qu’elle avait imaginé sa vie. Elle était censé être marié à Noam, avoir des enfants. Elle aurait été journaliste et sa meilleure amie serait toujours là. Rien ne s’était passé comme elle l’avait prévu. Tout allait de travers. Elle se mordilla la lèvre et l’écouta lui dire qu’il allait s’imaginer le pire. Tout ce qu’il pouvait imaginer serait toujours loin de la vérité. Elle ferma les yeux et son cœur se serra. Elle ne pouvait pas lui infliger ça. Peut être que si elle lui disait la vérité ça serait pas si grave. Peut être que c’est ce dont elle a besoin : quelqu’un pour la soutenir et pour se battre à ses côtés. Elle ne releva pas la remarque sur Clay. Elle se contenta de poser sa tête sur l’épaule de Noam. Elle respira son odeur et elle se sentit un peu plus en sécurité. C’était dingue tout ce que Noam pouvait lui faire ressentir. Il avait toujours cette emprise sur elle. Il enroula son bras autour des épaules de la jolie brune et elle se rapprocha de lui. C’était exactement ce dont elle avait besoin. Quelqu’un pour la soutenir coute que coute. Il se détacha d’elle et se leva. Elle le regarda et attrapa la main qu’il lui tendait. Oui c’était de ça dont elle avait besoin. C’était de lui dont elle avait besoin. Depuis toujours et ça n’allait pas changer. Elle attrapa sa main et automatiquement, il enroula son bras autour de ses épaules, comme avant. Comme quand ils étaient encore seuls au monde. Ils avancèrent ensemble jusque au sapin et alors que le sapin s’illuminait, elle souffla les mots qu’elle aurait aimé ne jamais prononcer. « - J’ai un cancer Noam. »
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Charly Evans
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MessageSujet: Re: Illuminations du sapin ▬ NOAM   Illuminations du sapin ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:41



    Au cours de son adolescence, il avait passé d’innombrables heures à l’observer. Son regard glissait sur son visage qui s’éclairait très vite. Son enthousiasme le touchait, sa répartie l’amusait mais ce qui lui plaisait le plus, c’était ce qu’elle dissimulait. Elle se montrait forte devant tout le monde. Voulant faire croire que rien ne l’atteignait et qu’elle poursuivait sa vie. Pourtant, elle avait été touché depuis sa plus tendre enfance après la disparition de sa mère. Charly était bien plus sensible que la majorité des personnes qu’il connaissait. Sa force résidait uniquement dans le fait qu’elle avait apprit à dissimuler ses blessures. En la voyant rougir, c’était juste un moment de normalité entre eux. Depuis quand avait elle cessé de rougir à ses propos ? Enfin, elle était fiancé. Ce détail, Noam se permettait bien souvent de l’oublier. Dans des moment comme celui-ci, il était juste heureux de savourer qu’ils partageaient toujours cette attirance et affection l’un pour l’autre. Son pouvoir de séduction, il s’en moquait pas mal lorsqu’il agissait sur les autres filles. Ce qui l’intéressait, c’était ce dont elle serait prête à faire pour lui. Sa réplique ne manqua pas de l’amuser. Qu’elle soit canon, ça il ne pourrait jamais le contester. « Canon est un mot trop faible pour te décrire. » souffla-t-il en se penchant vers elle, avec cet air espiègle sur le visage. Elle le voulait heureux, elle lui avait dit à plus d’une reprise. Elle n’avait pas à envier son pouvoir de séductions. Une idée traversa son esprit et il hésita une brève seconde. Son regard parcourut la place et il revint à elle. « J’oubliais que tu veux que je sois heureux. Donc l’idée que je sorte avec… Sarah, ne te déplairait pas ? » osa-t-il en lui montrant Sarah du menton. La Sarah avec laquelle, elle avait cru qu’il l’avait trompé. Il était jaloux et ça tout Hope Mills le savait. Combien de type avait reçu son poing dans la figure pour avoir accosté Charly ou simplement pour l’avoir regardé avec trop d’insistance. Aujourd’hui, malgré la maturité, il éprouvait toujours cette jalousie maladive. Charly n’était pas le bout de viande avec lequel les types veulent faire mumuse. Non, pour Noam, elle a toujours été plus que ça. Ainsi, il ne peut supporter de voir quelqu’un la déshabiller. Même si aujourd’hui, il n’a plus vraiment le droit de faire intrusion dans sa vie de la sorte.
    Sa voiture resterait toujours un point sensible. Parce que l’histoire de cette voiture était belle mais parce qu’elle possédait un passif. Cette voiture avait une histoire et une âme. Elle n’était pas qu’un objet, un moyen de transport. Elle ne le serait jamais pour eux. Quand Noam s’attelait à la réparer, il la traitait avec autant de respect que si c’était une personne. C’était invraisemblable et pourtant, il était incapable de réagir différemment. La réaction de Charly l’amusait. Henderson était un mécano, un bon, mais qui n’avait jamais comprit les besoin de la voiture de Charly. Contrairement à lui. En lui rendant les clés, il n’avait pas attendu un réel merci de sa part. L’éclat de son regard, le sourire discret qui avait éclairé son visage avait amplement suffit à Noam pour distinguer le merci qu’elle lui adressait. Les mots ne changerait pas grand-chose. Avec ce sourire, il avait gagné bien plus qu’un remerciement. De la gratitude et une place dans sa vie. « Ton sourire était plus expressif que tous les remerciement que je pourrais avoir dans une vie. » souffla Noam. Un sourire discret et énigmatique sur le visage, il était parfois difficile à cerner. A la fois impulsif et patient, tendre et violent, Noam dissimulait beaucoup de sa personne. Il n’aimait pas être vu de tous. Que chacun sache ce part quoi il était passé. Bien sur, dans cette ville c’était inutile. Tout le monde était au courant de l’histoire des Tanner mais surtout de la mort de Lynn. Aujourd’hui, il savait que partir, c’était avéré sa plus grosse erreur. Quand bien même, Hope Mills avait pu voir le caractère de Noam s’affirmer au cours de son adolescence, Charly aurait du savoir qu’il ne lâcherait pas prise.

    D’accord, il commettait des erreurs. D’accord, il s’attirerait ses foudres un moment. Contrairement à certaines personnes, il connaissait Charly. Elle lui en voudrait mais ça ne briserait pas leur relation. Ce qui les unissait, les séparait. Leurs vies étaient deux brins d’un même fil. Si l’on coupait l’un, l’autre s’effilochait. Elle disparue, il n’aurait pas survécu. La réciproque était vraie. Aujourd’hui, il en était bien conscient. Ainsi, en l’écoutant s’emporter que ça ne le regardait pas, ça lui prouvait qu’elle avait encore des raisons de se battre contre lui. Mais lesquels ? Son amour pour lui ? Parce qu’elle était amoureuse de Clay ? ça n’était pas son problème comme elle le disait, mais il avait soif de vérité. Et si elle, en était incapable, ça voulait dire que personne ne lui dirait jamais la vérité sur quoi que ce soit. Il aurait pu lui répondre n’importe quoi mais il ne faisait pas. Juste l’écouter lui faisait du bien. Charly était partagé entre sa raison et sa passion. Un jour, elle comprendrait qu’il n’est pas là pour être son ennemi. Qu’il n’est là que pour la soutenir et l’aider. Seulement, il fallait espérer qu’elle ne le réaliserait pas trop tard.

    L’heure de l’illumination approchait. Tout le monde se réunissait. Lui ne cessait de l’observer. L’illumination du sapin lui semblait fade à coté d’elle. Elle venait de s’illuminer de rage et la connaissant, elle n’en avait pas terminer. L’asticoter permettait de faire sortir tout ce qu’elle gardait enfermer depuis trop longtemps. En observant le sapin, il se souvenait des paroles de sa sœur. Qu’un jour, toute la bande se réunirait en famille, avec leur propres enfants. Cette pensée eut le don de le chagriner. Lynn avait toujours eu des idées farfelus. Même magnifiques soient elles. Secouant la tête, il sortit de ses pensées alors que cette fois ci, Charly abattait sur lui quantités de reproches, quand à son manque de confiance en lui. Il était le seul responsable de leur situation et du fait qu’elle devait cacher à tout le monde sa fille. Sa fille. Pas la leur. Celle de Charly. L’espace d’une seconde, il détourna la tête. Ç’en était trop. Elle pouvait s’afficher avec Clay autant qu’elle le voulait. Le repousser, l’envoyer au diable. Mais pas jouer avec leur fille. C’était trop pour lui. Il avait perdu une sœur. Il l’avait presque perdu elle, en temps que petite amie et si aujourd’hui, il risquait de perdre sa fille, ça serait plus qu’il ne pourrait le supporter. « Je fais des efforts et voilà comment tu me remercie ! Et au passage, c’est également ma fille ! » trancha-t-il à son tour. « J’ai des secrets. J’en suis pas fier. Tous les jours, je découvre un peu plus qui je suis. Je découvre que ma famille adoptive m’a mentit et que ma mère biologique vient de mourir et que j’ai une sœur qui refuse que je fasse partie de sa vie, quand à mon père… je me demande s’il est pas dérangé. Je te passe le couplet du fait qu’ils n’ont jamais déménagé et qu’ils m’ont vu grandir, sans jamais essayé de vouloir me contacter pour me parler. Donc oui, j’ai des secrets. Oui, je serais prêt à t’en parler… mais visiblement, c’est trop pour toi. » Il s’était promit de ne pas s’énerver. Que pour elle, il essaierait de se contrôler. Qu’elle avait besoin de son calme et de sa présence pour qu’à nouveau il redevienne son confident. Seulement, il venait d’échouer. C’était tout ou rien. Comme avant. Encore une chose qui ne semblait pas changer entre eux. Les regards étaient tournés vers eux et personne ne bougeait. Il la fixait en attente d’une réaction lorsqu’elle lui demanda de la laisser tranquille, s’il voulait l’aider. Tournant les talons, il resta quelques secondes de plus figés. Non. Non, il ne la laisserait pas tranquille. C’était sa tête qui réagissait pas ses émotions. Alors non, il la poursuivrait jusqu’à ce qu’elle abandonne. Elle pouvait être têtue mais elle avait trouvé son adversaire le plus coriace. Le pire, c’était qu’elle savait pertinemment que Noam continuerait à la pousser jusqu’à l’effondrement total.

    Assise sur ce banc, il resta plusieurs secondes sans bouger. Il y avait eu tant de bon moments ici. Tant de disputes futiles et pourtant, ils ne pouvaient s’empêcher de revenir l’un vers l’autre dans ce lieu. Comme si tout ce qui s’était passé avait été balayé par le vent. Comme si la vie leur offrait une nouvelle chance d’affronter la vie cote à cote. Elle souffrait de cette situation. Lui, encaissait ses reproches. Par le passé, il serait surement partit. Pas aujourd’hui. Pas après ce qu’il avait pu endurer ses dernières années. S’installant finalement à coté d’elle, il resta silencieux. Ces moments étaient précieux. La prendre dans ses bras, la regarder, lui prouver son affection, sa tendresse ou simplement par le fait d’être là, suffisait simplement à communiquer. Des non dits bénéfiques qui soulageaient. Un besoin vital l’un de l’autre. Dans d’autres circonstances, il l’aurait déjà embrassé. Seulement, la brutalité de ce geste réveillerait cette passion et son désir. A cette seconde, Noam n’était pas certain de pouvoir lui résister. Un bras passé autour de ses épaules, il l’attira lentement contre lui. Sans qu’il ait à dire le moindre mot, il la sentit poser sa tête sur son épaule. Appuyant sa joue contre le haut de sa tête, ils restèrent ainsi plusieurs secondes, appréciant l’instant. Un moment volé à ce qu’ils avaient été et pourraient redevenir. Toutefois, il se détacha bien vite en s’apercevant que le moment de l’illumination approchait. Se levant bien vite, il lui tendit sa main. Ces deux années n’existaient pas vraiment. Ils étaient à Hope Mills, elle était dans ses bras. Il la surprenait même à sourire comme si Lynn était toujours en vie et que c’était normal. Sa main quitta rapidement la sienne pour entourer ses épaules de son bras. A cette seconde, c’était comme s’ils étaient toujours en couple. Les gens ne manquaient pas de le remarquer autour d’eux. Sauf que déjà, ils étaient dans leur bulle. Rien d’autre ne comptait que le fait d’être ensemble. On pourrait dire tout ce qu’on veut, Charly est indissociable de Noam, et vice versa. Ce fut lorsque les lumières éclairèrent la place qu’il entendit son souffle. En l’espace d’une seconde, il crut à une mauvaise blague, puis le doute s’insinua en lui avant qu’il ne tourne la tête pour croiser son regard. Etait elle là pour obtenir le miracle de Noël ? Il porta machinalement une main à son visage pour repousser cette mèche derrière son oreille. « Dans ce cas… on va te soigner. » articula-t-il avec un calme déroutant. Il n’était pas question que toute la ville apprenne sa maladie. Elle venait de lui faire une confidence. C’était une preuve de confiance et pour rien au monde, il ne bafouerait ça. Il se pencha alors légèrement vers elle, l’embrassant sur le front à défaut de perdre les pédales et de l’embrasser sur les lèvres. « Si tu comptais sur cette confession pour me faire fuir, tu t’es trompé. Je suis déterminé… et j’obtiens toujours ce que je veux quand je suis déterminé. Tu t’en souviens ? » Il se contentait de la regarder. Il voulait juste qu’elle se souvienne. Un période où ils avaient été heureux. Son pouce continuant de caresser sa joue, il esquissa un triste sourire. « Quoi que ce soit, je me battrais. Tu pourras me repousser, m’engueuler, me mettre à la porte de chez toi, m’éviter… je peux être plus collant qu’une sangsue. Et surtout, ma fille connaitra sa mère… peu importe ce que ça me coutera. » acheva-t-il, les yeux brillants. Sa confession le troublait. On essayait une fois de plus de lui retirer sa Charly. Alors non, il ne resterait pas les bras croisé à attendre que le Bon Dieu fasse son choix. Non, il ferait en sorte de la garder près de lui et surtout, il souhaitait que Noaly connaisse sa mère. Car il savait que, dans le cas inverse, Noaly souffrirait un jour de l’absence de Charly. Cette dernière avait du vivre avec l’absence d’une mère enlevé trop tôt. Hos de question que le schéma se reproduise. Sans même y réfléchir, il l’attrapa par la taille et l’attira dans ses bras. Il en avait besoin, tout comme elle. Ce moment était à eux. Personne ne pouvait leur voler ça. Il enfouit alors sa tête dans son cou, savourant son odeur et son parfum qui l’avait toujours troublé.



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MessageSujet: Re: Illuminations du sapin ▬ NOAM   Illuminations du sapin ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:42

    Au lycée, personne n’aurait parié sur leur histoire. Seule Lynn avait su voir juste. Ils se disputaient sans cesse, ils ne pouvaient pas se retrouver dans la même pièce sans s’envoyer des piques. Et ça depuis qu’ils étaient tout petit. Tout avait commencé quand lors de la première visite de Charly chez les Tanner, il lui avait jeté une boule de neige dans l’œil. Déjà à l’époque, elle savait se défendre toute seule et Noam en avait fait les frais. Tout le monde pensait qu’ils se détestaient. Rare était les personnes à savoir qu’en réalité, ils avaient toujours d’intenses conversations quand la jeune Evans devait attendre Lynn, qu’il avait été le premier à la retrouver dans ce même parc quand sa mère était morte alors qu’ils n’étaient encore des enfants. Si ça n’avait pas été pour Lynn, ils n’auraient peut être jamais avoué que leurs remarques étaient leur seule façon de se sentir proche l’un de l’autre. En grandissant, ils avaient juste trouvé un autre moyen d’exprimer leurs sentiments. Ses joues prirent une teinte rosée, tandis que son cœur s’emballait. Il avait toujours eu ce don particulier de la rendre unique et de la faire se sentir belle, même quand elle avait 40 de fièvre et le nez tout rouge. Elle se mordilla la lèvre doucement avant de croiser son regard. De plus en plus souvent, elle oubliait qu’elle était fiancée et que c’était avec un autre qu’elle allait partagée sa vie. Son cœur et sa tête menait un combat permanent. Ses envies étaient en parfait désaccord avec ce que lui disait sa raison. « T’as jamais été réaliste quand il s’agissait de moi. » répliqua-t-elle pour reprendre un peu de prestance. Elle acquiesça quand il lui rappela qu’elle le voulait heureux. Elle ne voyait pas vraiment où il voulait en venir. Elle était loin de s’imaginer que c’était pour parler de Sarah. Un quoi sortit de sa bouche plus fort qu’elle ne l’aurait voulu. Il pouvait être heureux, c’est ce qu’elle voulait. Plus que tout au monde. Mais pas avec Sarah. Pas du tout même. Elle serra les poings et se mordit la lèvre pour éviter de lui crier dessus. A la place, elle se contenta d’hausser les épaules alors que son cœur n’avait qu’une seule envie : crier qu’il était idiot, qu’il ne serait jamais heureux avec elle, qu’il ne pouvait pas être heureux sans Charly, mais c’était drôlement égoïste alors elle s’abstint. « - Elle te rendra jamais heureux. » souffla-t-elle, comme la plus grande des évidences. Pourtant si par malheur, Sarah le rendait heureux, elle serait prête à accepter cette relation. Elle en souffrirait, mais par amour pour lui, elle était prête à tout. Elle croisa ses bras sur sa poitrine, pour se protéger de toute la jalousie qui la rongeait doucement. « - Et puis je croyais que tu préférais les filles naturelles à celles toute refaite ? » Tout dans son être criait le mot en 8 lettres, commençant par un j, mais elle continuait d’agir comme si tout ça était normal, comme si elle pouvait agir comme une amie à qui il raconterait ses aventures. Elle ne serait jamais cette fille, mais elle pouvait taire sa jalousie si elle revoyait les étincelles dans ses yeux.

    Dans quelques minutes, le sapin allait s’illuminer et ce n’est pas comme ça que Charly imaginait passer sa dernière illumination du sapin de Hope mills. Elle avait attendu ce moment toute l’année. Il aurait du symboliser le début d’une nouvelle vie, celle qu’elle partagerait avec Clay et à la place, elle se retrouvait à Noam. Parfois plus les choses changent et plus elles restent les mêmes. Clay n’était même pas avec elle. Il était de service. Et Noam faisait tout pour la pousser à bout, comme il l’avait toujours fait et comme il le ferait certainement jusqu’à la fin. Elle avait beau le vouloir dans sa vie parfois leur relation l’a faisait souffrir plus que de raison. Trop de non dits restaient entre eux et c’était une bombe à retardement. Même en déversant ce qu’elle ressentait par rapport à leur fille, il restait beaucoup de choses qu’elle n’avait pas dit pour le faire souffrir. « - Tu fais des efforts ? Parce que tu crois que c’est une sinécure pour moi ? Ca me bouffe de te voir tous les jours. Je déteste devoir te voir et de faire comme si tu m’avais jamais abandonné, comme si tout ce qui m’arrivait n’était pas de ta faute. J’essaye vraiment d’être là pour toi, Noam, mais je suis pas sur de pouvoir y arriver. » avoua-t-elle dans un souffle. Elle lui avait promis d’être là pour lui, quoi qu’il arrive, mais par quoi qu’il arrive, elle ne s’était pas attendu à ce qu’il la quitte sans préambule pour revenir dans sa vie. Il n’avait pas l’air de se rendre compte de l’emprise qu’il avait sur sa vie. Par son retour, il avait tout bouleversé, mettant sa vie sans dessus dessous. Elle allait se marier et elle pensait être heureuse, mais il était revenu et doucement elle s’était rendu compte qu’elle n’avait jamais réellement été heureuse sans lui. Elle s’arrêta quelques secondes, comme si elle venait de se prendre une claque. Il ne comprenait rien. « C’est trop pour moi ? Tu crois que je serais pas capable de garder tes secrets ? J’ai toujours été celle qui gardait tes secrets. Je sais plus de choses sur toi que quiconque autour de nous et tu penses que je serais pas capable de t’écouter. Tu sais c’est quoi ton problème Tanner ? Tu me fais pas assez confiance. T’as jamais eu assez confiance en moi. Y a deux ans, t’es parti parce que tu pensais pas que je pourrais t’aider à traverser tout ça et maintenant tu me caches tous tes secrets parce que tu penses que je suis pas assez forte pour les écouter. » cria-t-elle à bout de nerfs. Elle avait toujours cru que Noam était celui qui croyait le plus en elle. Visiblement, elle avait tort. Il n’avait jamais eu assez confiance en elle pour la laisser être la gardienne de son cœur et de ses secrets, comme il avait toujours été le sien. Elle le regarda une dernière fois, avant de tourner les talons. Elle était douée pour beaucoup de choses, la fuite était devenue une de ses spécialités.

    Quoi qu’il arrive, ils finiraient toujours par se retrouver. Elle s’en rendait compte maintenant. Leur histoire aurait pu s’appeler « fuis moi je te suis, suis moi je te fuis. » Ils se repoussaient sans cesse, pour éviter à l’autre de souffrir. Charly était prête à tout pour éviter de décevoir Noam, pour éviter de le faire souffrir, même à quitter sa vie pour l’éternité. Elle commençait doucement à comprendre les raisons qui l’avaient poussé à la quitter deux ans auparavant. Peut être qu’elle finirait par lui pardonner, si ce n’était pas déjà fait. Dans un geste naturel, elle posa sa tête sur son épaule. Ces gestes n’étaient pas réfléchis. Ils s’imposaient à elle avec tant de naturel, qu’en d’autres moments, elle en saurait troublée. On dit souvent que quand on a l’impression de connaitre une personne depuis des années, c’est que cette même personne était faite pour nous. Dans leur cas, ce n’est pas qu’une impression. Ils se connaissent depuis des années et Charly sait désormais que Noam est son âme sœur. Sa vie sera toujours liée à la sienne. Autant l’accepter tout de suite. Il dépose un baiser sur son front, tandis qu’elle relève le regard vers lui. Ils ont pas besoin de mot pour se comprendre. Elle comprend qu’il sera toujours là pour elle et il comprend qu’elle le remercie d’être une nouvelle fois, sa bouée de secours. Il est son superman et elle sait qu’elle est sa kryptonite. Elle le sait désormais. Elle vient de réaliser qu'à présent plus rien ne sera comme avant. Elle est trop loyale pour rompre la promesse qu’elle a faite à Clay et elle l’aime assez pour ne pas vouloir le voir souffrir, mais elle sait que ce n’est plus qu’une question de temps avant que sa raison perde la bataille avec son cœur. Elle accepte sa main qu’il lui tend et alors que le sapin s’illumine, elle avoue ce qui la ronge depuis quelques semaines. Son calme la déroute, mais c’est tout ce dont elle a besoin. Elle savait qu’elle avait un cancer, mais ce n’est qu’en le disant à voix haute qu’elle prend conscience de ce que tout cela signifie. Elle va mourir et suivre le même chemin que Lynn. C’est injuste. Une première larme coule le long de sa joue, qui s’écrase sur le pouce de Noam. Un sourire triste se dessine sur ses lèvres quand il lui demande si elle se souvient. Elle aimerait que tout soit si simple, que par la seule volonté, tout s’efface. « - Je m’en souviens, mais tu peux pas obtenir ma guérison comme ça » souffla-t-elle, les larmes coulant de plus en plus le long de ses joues. Elle ne voulait pas que tout le monde sache la vérité sur ce qui allait lui arriver. Ils s’en rendraient compte bien assez vite. Elle aurait aimé rester maitresse de ses émotions pour laisser le temps à Noam d’encaisser la nouvelle, mais une nouvelle fois, c’est lui qui doit être sa béquille. A la mention de sa fille, un sanglot barre sa gorge alors qu’elle se rattache à Noam pour éviter de sombrer définitivement. Peut être que c’était une malédiction chez les Evans. On ne voyait jamais grandir sa fille. Alors que Noam la prend dans ses bras, elle se rattache à son cou et quand son regard s’accroche au sapin, elle pourrait jurer qu’elle a vu le reflet de Lynn dans une des boules de décoration. Peut être que finalement tout irait bien tant que Noam serait avec elle. Ils avaient essayé de nombreuses fois de vivre l’un sans l’autre, mais le problème avec les âmes sœurs c’est qu’elles ne peuvent pas vivre l’une sans l’autre. « - Emmènes moi autre part. »
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Charly Evans
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MessageSujet: Re: Illuminations du sapin ▬ NOAM   Illuminations du sapin ▬ NOAM EmptySam 6 Fév - 0:43



    Son regard porté sur elle, des images venaient défiler dans sa tête. Des souvenirs remontant à l’enfance puis à l’adolescence. A cette histoire de leurs vies qui les avait réunis. Noam ne devraient pas y songer. C’était potentiellement ce qui risquait de le faire sombrer. Il l’avait perdu et devait resté focaliser sur le fait d’aller de l’avant. Sauf que Charly était un être tout particulier qui s’avait l’émouvoir avec un rien. En y songeant, il avait toujours plus ou moins tourné autour d’elle depuis toujours. Ils s’envoyaient des remarques comme s’il ne s’agissait de rien alors que c’était une preuve d’affection grandissante entre eux. Les regards sont venus bien plus tard, puis les geste. Avec le temps, il avait prit soin d’être là pour elle. Bien qu’aujourd’hui, elle soit fiancé, il était conscient que son retour remuait ce qu’il existait encore entre eux. Il appréciait sans fin, de l’observer. Elle faisait toujours ses grimaces ou ses petites moues irrésistibles. Son charme opérait sur tout le monde. Alors comment serait il capable de résister ? Sa remarque le fit sourire et il pencha la tête sur le coté. « Chacun a sa vision des choses. La mienne n’a pas changé en ce qui te concerne. » Quand il la regardait dans les yeux, il lui était difficile d’échapper à ce regard. Car il ne le voulait pas. Ces moments étaient précieux pour lui. C’était une façon de communiquer, d’être ensemble, de se dire des choses en silence qu’ils ne pouvaient formulés à voix hautes. Chacun avait ses défauts, tout deux étaient jaloux. Noam n’avait jamais tenté de le caché. Quand à Charly, elle préférait la fuite plutôt que de l’admettre. Ainsi, Noam le savait et en mentionnant Sarah, il savait parfaitement qu’elle genre de réaction il provoquerait. C’était un moyen de la tester. Entre sa raison et sa passion, il était pratiquement convaincu qu’elle finirait par l’empêcher de rejoindre Sarah. Sa remarque eut le don de le faire sourire. Elle était bel et bien jalouse, même si elle ne l’admettrait pas. L’observant croiser ses bras sur sa poitrine, il lui était difficile de ne pas craquer pour Charly. De par sa réaction, elle lui prouvait une fois de plus son attachement. Que ses deux années n’avaient rien changé fondamentalement. Elle pouvait être fiancée, elle était toujours aussi proche de lui, quand bien même leurs divergences. « Tu sais ce que c’est, les gouts et les couleurs ça se discute pas. Et puis, honnêtement si j’avais un jour voulu sortir avec elle, je ne m’en serais pas privé… mais parfois il suffit d’une personne pour faire la différence. Et cette personne tu la connais. » Acheva-t-il en un lent sourire. Sortir avec un pot de colle comme Sarah aurait ressemblé à s’engluer pour toute la vie. Noam était bien prêt à s’engluer mais pas avec Sarah.

    Sa vie au cours de ses dernières années s’était juste écoulé. Il n’avait pas prit en compte son future mais juste du présent. Il se moquait de ce qui pourrait arrivé. Ses nuits étaient peuplées de cauchemar. Généralement, il passait la majeure partie de sa nuit à tourner en rond dans son lit, ou debout à penser à Lynn, à Charly, à ce qu’il aurait du faire, à ce que son existence avait détruit chez les autres. On lui répétait qu’il n’était pas responsable et pourtant, il se sentait coupable. Car s’il avait su la vérité depuis le début, leurs vies auraient été différentes. Il aurait continué à être son frère mais peut être Lynn aurait pu profiter d’un traitement pour sa maladie. Or rien de tout ça ne s’était produit. On lui avait enlevé une sœur alors qu’elle aurait pu être sauvé. Mais ce qui lui avait manqué au cours de ses dernières années c’était elle. Charly avait sa façon d’être à son coté. Il y avait ses moments de plénitudes entre eux mais également ses disputes. Du jour au lendemain, il n’avait plus eu personne avec qui se disputer. Les premiers temps, il n’y avait guère fait attention mais au bout de quelques semaines, ça c’était mit à lui manquer. C’était un rituel entre eux. Depuis toujours ils se disputaient pour rien. C’était leur façon de s’aimer, de se rassurer et d’exister. Sans ça, il courrait réellement vers un gouffre sans fond. Ainsi, lorsqu’elle s’emportait contre lui, il sentait la vie s’infiltrer dans ses veines. Il renaissait à son contact. Etrangement, il en souriait alors qu’il devrait être hors de lui. Mais ce qui l’envahissait était si pur, si intense, qu’il en serait presque euphorique tant ça en était grisant. Désormais, il lui était difficile de lutter contre ses sentiments, contre ce qu’elle faisait renaitre en lui. S’approchant d’elle, il se mordilla la lèvre inférieure et fit glisser une main le long de son bras jusqu’à ses doigts. « Jamais, je ne dirais que tu ne souffres pas. Ça te ronge de me voir et de me savoir ici… et en même temps, ça te soulage et t’as besoin que nos regards se croise. » articula-t-il tout bas. Il n’avait pas choisit de se confier sur ça. Généralement, c’était trop inexplicable. Cette attirance ne cédait jamais, elle était bien présente et ne se rompait jamais. Noam avait un besoin de l’avoir près d’elle. Charly rompait ses idées parasite et l’aidait à retrouver sa sérénité. Seulement Charly était partie sur les chapeau de roue et Noam n’était pas sur de parvenir à la stopper. Voilà maintenant qu’elle se faisait une fausse idée de ses propos. « Ne mélanges pas tout. Je disais juste que c’était peut être trop lourd… je n’ai jamais remit en question tes capacités à garder mes secrets. Mon départ n’était pas une question de confiance. Tu sais absolument tout de moi… mes secrets, mon sale caractère de cochon, ma tendresse, ma détermination, mon orgueil, ma générosité… j’avais besoin de le faire seul. Ça ne voulait pas dire que je n’avais plus confiance en toi, ni même que je ne t’aimais plus. » soupira Noam, en songeant que déjà à l’époque il n’était déjà pas assez bien pour elle. Qu’est ce qui changeait aujourd’hui ? Charly était forte, n’avait pas peur de l’affronter mais surtout, il devinait encore dans ses yeux qu’il avait encore les moyens de faire renaitre cette étincelle. Que son bonheur avec Clay était certainement un leurre. Par conséquent, Noam avait encore ses chances, même si du temps leur seraient nécessaire. Il se contenta alors de la suivre après qu’elle ait tenté une nouvelle fois de le fuir, le tout sous le regard des commères de la ville. Un détail qui amusait Noam. En fait c’était comme s’il n’était jamais parti.

    Noam était étrangement calme. Ce qui n’arrivait jamais lorsqu’ils se disputaient. Pourtant là, ils se lançaient des horreurs au visage et il le prenait avec du recul. Elle ne pensait pas tout ce qu’elle disait. Surement parce qu’il l’aimait trop et qu’il était convaincu que leur histoire ne devait pas se finir comme il semblait que ça devrait être le cas. Noam devrait plutôt être désespéré et pas confiant, ni même être rassurant à son égard. Après tout, elle était fiancé à un flic dont il ne supportait pas la vue. Installé à son coté, il savait que l’orage finirait par passé et qu’elle laisserait tomber le masque. Ça n’était qu’une question de temps. Il serait là pour elle comme il avait été là avant. Son amour pour elle serait insupportable mais au moins, en étant là, il avait une incidence sur sa vie. Elle aurait quelqu’un à qui parler. Que ça soit de leur passé, de leur enfant, de tout ce qui la bouleverse et elle pourrait toujours pleurer sans éprouver la crainte d’être tourné en ridicule. Sentant sa tête sur son épaule, il l’entoura de son bras tandis qu’elle se laissait aller pour le première fois. C’était simplement naturel comme si ces deux années n’avaient pas existées et que les choses reprenaient machinalement leur place. Que celle de Charly se trouvait dans les bras de Noam. Déposant un baiser sur son front, ses pensées s’évadaient lentement. Lynn devait voir ça de son piédestal. Surement applaudir le fait qu’ils arrivent à se supporter malgré la situation mais surtout heureuse de les voir réunis. Cette idée que sa sœur veille sur lui comme un chaperon l’amusait. C’était bien son genre. Croisant le regard de la brune, il se leva lentement et lui tendit une main. A peine quelques secondes s’écoulèrent lorsqu’ils se retrouvèrent l’un contre l’autre à observer l’illumination. Seulement, Noam n’avait pas les yeux tourné vers le sapin mais vers elle. Son murmure faisait son chemin dans son esprit. Il avait des difficultés à tout assimiler. Pourtant il restait stoique. Un cancer n’était pas une chose simple. C’était certainement la preuve formelle qu’elle le quitterait bientôt. Seulement, Noam n’était pas le dernier des idiots. Elle pouvait se battre. S’en sortir. Ainsi, il lui offrirait la vie qu’elle mérite. De l’amour, une famille, des amis. Il ferait en sorte qu’elle ait ce qu’elle désire. Réaliser ses vœux les plus chers. Il reprendrait son rôle. Son protecteur, comme il le faisait depuis leur enfance. Ses larmes roulaient sur ses doigts et il l’attira contre lui. Noam n’était pas insensible, il songeait simplement qu’il devait être fort pour elle à cet instant. Elle avait besoin de s’appuyer sur quelqu’un et il ne voulait pas que ça soit quelqu’un d’autre. « ça prendra le temps que ça prendra. Compte sur moi. » souffla-t-il en fermant les yeux, l’embrassant dans les cheveux comme il l’avait fait un bon millier de fois. Respirant par accoup, il avait du mal à repousser la douleur que sa révélation lui faisait ressentir mais il ne pouvait se permettre de sombrer maintenant. Pas alors qu’elle lui demandait silencieusement de l’aide. Son souffle le sortit de ses pensées puis son bras s’enroula autour de sa taille. Sans un mot de plus, si ce n’est un regard inquiet, il la traîna hors de la place en direction de son appartement. Un endroit calme, serein où elle pourrait se reposer et éviter de penser. Un endroit sécurisant et chaleureux, avec lui.

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